OM1899.com

Résumé Le Provencal

du 23 août 1975

  

L'arbitre M. DIDIER et CHARRIER ont sauté l'O.M.

 

2 à 1 : seulement devant un excellent Metz

On espérait le bonus, et il a fallu se contenter d'une victoire d'extrême justesse, obtenu avec la bénédiction de l'arbitre, M. Didier, dont nous parlons longuement par ailleurs, et grâce aussi à un Charrier inspiré, dont ce fut le grand retour à la haute compétition depuis son fameux match international contre la Hongrie.

Tant mieux, et bravo pour ce gentil jeune homme. Pour le reste sur l'ensemble de la rencontre, le Football-Club de Metz contesta de bout en bout la prétendue supériorité de l'O.M., avec des moyens qui ne sont pas négligeables tant s'en faut.

Il est certain qu'il faut prendre cette équipe en grande considération pour la suite du championnat, bien qu'elle ne possède actuellement qu'un seul petit point.

Quant à l'O.M., il a semblé fatigué, à l'image de son animateur Bereta, et il a péché encore par excès d'impulsivité. Il est certain que les Olympiens, pour vouloir trop bien faire, confondent parfois vitesse et précipitation, donnant ainsi le ballon à l'adversaire.

Il n'en reste pas moins que l'O.M. est invaincu depuis le début du championnat, qu'il vient encore de prendre de points, et qu'il faut lui faire confiance.

Jules Zvunka s'est certainement aperçu qu'il y avait encore, collectivement beaucoup à faire, mais il faut laisser le temps faire son oeuvre. Il y a encore dans l'équipe olympienne des jeunes joueurs comme Boubacar ou Emon qui ne peuvent être régulièrement bons, et qui, même au cours d'une même rencontre, font se succéder des hauts et les bas. Tout cela ne peut que s'arranger ; ne soyons donc pas des pessimistes, après cette victoire olympienne contestée et, il est vrai, contestable.

BONNE PREMIÈRE MI-TEMPS MESSINE

À la fin de la première mi-temps, quelques sifflets avaient accompagné les 22 joueurs aux vestiaires. Vous êtes bien difficiles, messieurs les spectateurs ! Nous venions pourtant d'assister à une excellente première période, un bon match de championnat entre deux équipes de valeur sensiblement égale. Un match très disputé, fort indécis, mais d'une qualité certaine.

On ne saurait tout de même reprocher au F.C. Metz d'être une bonne équipe ayant réussi pendant cette première mi-temps à contrer intelligemment l'O.M., grâce à une défense fort bien organisée, et mieux encore, à amorcer, sous la baguette du maître Hausknecht, de très dangereuses contre-attaques.

L'O.M., sans doute surpris par la valeur de son adversaire, n'en avait pas moins réalisé plusieurs actions collectives rondement menées. Un seul défaut véritable : une tendance à porter le ballon, ce qui contribué, tout en donnant une fausse impression de vitesse, à ralentir le jeu.

Maintenant, que Boubacar, Yazalde et Emon aient été plusieurs fois stoppés nets par Jenny, Rastoll et Batiston, plus le redoutable Jetz, cela fait parti des choses du football. Ce n'est ni la première, il y a dernière fois que cela se produira, du moins sur la distance d'une mi-temps.

M. DIDIER NOUS A COMBLÉS

On s'attendait à ce que l'O.M. appuyât sur l'accélérateur dès la reprise. C'est ce qu'il fit en marquant un but presque d'entrée. Un but intelligence : passe en cloche de Yazalde par-dessus la défense adverse, et le sens de l'opportunité, profitant d'une grossière erreur des défenseurs messins qui s'arrêtèrent de jouer croyons au hors jeu, Emon battit Rey à bout portant.

Savoir profiter des fautes de l'adversaire est, répétons-le, une qualité.

Mais ensuite, M. Didier, l'honorable arbitre, allait nous combler en nous permettant d'être le témoin d'une action de jeu si l'on peut dire extrêmement rare. Sur une montée aussi énergiquement que brillamment conduite par Metz, Braun marqua un but absolument admirable. Or, ce but fut refusé pour faute d'un défenseur olympien sur Curioni et remplacé par un coup franc contre l'O.M.

La fautepar conséquent, était payante.

Une décision évidemment ahurissante et tout à fait contraire à l'esprit du football.

Au cours de notre carrière de joueur d'abord, de journaliste ensuite, ce n'est que la deuxième fois que nous voyons cela. La première ce fut au cours d'un match de coupe de France à Alès entre l'O.M. et Nîmes : Loubet avait marqué un but qui lui fut refusé pour exactement le même motif.

L'APPORT DU SANG NOUVEAU

La fin de cette deuxième mi-temps fut extrêmement disputée est généralement à l'avantage des Messins qui pendant de longues minutes bousculèrent littéralement l'équipe olympienne. Il est curieux de constater que les deux buts marqués pendant cette période l'ont été l'un par Pérignon qui venait entrer et l'autre par Boubacar, mais sur un centre de Noguès, lequel venait de remplacer Buigues quelques minutes plus tôt.

On peut se demander si trop d'entraîneurs n'hésitent pas à faire entrer leur douzième homme.

Un peu de sang frais est toujours utile.

Voici donc l'O.M. nanti de trois victoires. On n'en demandait pas mieux en début de saison. Mais le public est tout de même parti un peu déçu car à la suite des excellents résultats obtenus par l'équipe de Lens et contre Barcelone, plus particulièrement, on attendait certainement trop d'elle.

Il faut rester confiant, mais ne pas se faire de trop grande illusion.

Le championnat sera difficile et si nous pensons que l'O.M. peut y jouer un rôle de premier plan, qu'il soit le champion ou même le vice-champion, n'est nullement une certitude.

Pour l'instant l'équipe a paru fatiguée et, collectivement, pas tout à fait au point. Il reste quelques jours de repos et de travail avant de se rendre à Reims. On espère qu'elle sera en profiter.

Maurice FABREGUETTE

--------------------------------------------------

M. Méric : "Les deux points d'abord"

Il est évident que les joueurs marseillais et leurs dirigeants avaient poussé un soupir de soulagement au coup de sifflet final. Leur courte victoire pouvait en effet se transformer à tout moment un match nul beaucoup moins flatteur.

Nous n'avons guère besoin de longs commentaires pour expliquer, alors, que l'ambiance dans les vestiaires était plutôt à la satisfaction.

"Une fois de plus, nous a dit M. Meric, je viens de passer une heure et demie assez pénible, du haut de ma tribune d'honneur. J'ai souffert, bien sûr, durant cette rencontre, mais je crois qu'il faut se satisfaire avant tout des deux points que nous rapporte cette victoire.

"Le public, par moments, n'a pas apprécié le jeu, ni la manière de nos joueurs. De cette rencontre, j'ai toutefois retiré quelques bonnes satisfactions. Comme la partie de Charrier, par exemple, qui fut irréprochable.

"Boubacar, Yazalde ont démontré une fois de plus toute leur efficacité. Quant à Albaladejo, il joua ni plus ni moins qu'une rencontre extraordinaire. Tout ceci est donc un élément nettement positif. Bien sur, il nous reste encore pas mal de travail à faire, mais je vous rappellerai que Saint-Étienne, sur son terrain, a dû lui aussi se contenter d'un succès plutôt étriqué, ce qui prouve que tout au long du championnat de football, les équipes, aussi fortes soient-elles, ne font pas toujours la loi avec une dérisoire facilité.

"Je tiens compte aussi que l'équipe de Metz était un adversaire très difficile. Il ne faut pas se fier à ses premiers résultats. Je me souviens pour ma part que les Lorrains ont effectué la saison dernière une fin de saison époustouflante. Et leur match de ce soir prouve qu'il faudra encore compter avec eux.

"Tout ceci précisé, il ne faut donc pas se lamenter si nous n'avons pu distancer un tel rival que d'un seul petit but. Je le répète, dans ce championnat qui commence, le principal est de ne pas se faire distancer. L'O.M. vient d'aligner trois victoires consécutives. On nous dira bien que les Niçois, eux, ont remporté le bonus dans le même intervalle. La saison, toutefois est encore longue, et les débuts de l'O.M., quoi qu'on en dise, sont pour moi encourageants".

M. Roger Heuillet, vice-président, était à peu près du même avis.

"Nous avons joué, nous a-t-il dit, devant une équipe sérieuse et appliquée, qui certainement en fera souffrir bien d'autres d'ici la fin de la saison. Je ne veux pas chercher de mauvaises excuses à l'O.M., mais il faut signaler tout de même que trois de ses joueurs, et non des moindres, venaient de disputer un match international, et inévitablement les efforts produits au Parc des Princes ont laissé des traces.

"Évidemment, nous n'avons pas été irrésistibles, mais moi j'affirme que c'était là le match qu'il fallait gagner".

IL FALLAIT UN SANG NOUVEAU

Les représentants de la presse ont demandé à Jules Zvunka les raisons du changement qui l'ont poussé à remplacer Buigues par Noguès au cours de la deuxième mi-temps.

"Nous étions alors à égalité au score, a répondu l'entraîneur, et il a fallu tenter quelque chose pour faire pencher la balance en notre faveur. J'ai pensé qu'apporter du sang nouveau au sein de cette équipe olympienne ne serait pas une décision inutile. La suite des événements m'a donné raison. Pourquoi avoir choisi Buigues plutôt qu'un autre ? Et bien tout simplement parce que Robert donnait depuis quelques instants des signes de lassitude, voire de renoncement. Et puis, de toutes façons, dans ce genre de situation il faut décider vite. Que dire sur le match lui-même ? Metz, c'est évident, nous a posé des problèmes. Mais il est certain, d'autre part, que tous nos joueurs n'étaient pas dans leurs meilleures conditions, notamment les internationaux qui avaient dû produire de durs efforts sur la pelouse Parc des Princes".

Voyons maintenant le point de vue de Baulier qui retrouvait ses anciens camarades d'équipe :

"J'ai été heureux, a-t-il déclaré, de retrouver les camarades. Mais je savais aussi qu'ils ne seraient pas facile à manoeuvrer. Braun et Curioni sont de redoutables attaquants, et il ne faut jamais leur laisser la moindre parcelle de champ libre. De plus, les joueurs sont toujours en excellente condition physique. Ceux qui ne les connaissent pas pourraient croire en les voyant jouer leur première mi-temps qu'ils se ne sont pas capables de tenir le rythme jusqu'au terme de la rencontre. C'est justement ou le F.C. Metz surprend, car, vous l'avez vu, cette formation est dangereuse de la première à la dernière minute".

Boubacar et Emon étaient bien sûr tout heureux d'avoir été les buteurs marseillais de la rencontre :

"Désormais, nous a dit le premier, le moral est bon et la condition physique aussi. J'espère que je n'aurai plus de problème d'adaptation dans l'attaque olympienne".

"Je suis bien entendu satisfait d'avoir marqué le premier but, a répondu le second, moi aussi j'ai ressenti la fatigue du match joué en équipe de France, mais le principal est que pour notre troisième rencontre, nous ayons enlevé une troisième victoire".

Robert Buigues lui aussi était beaucoup entouré. Pour la bonne et simple raison que sa sortie précipitée du terrain n'avait pas été très bien interprétée du haut des gradins :

"Il n'y avait pourtant pas à hésiter, a dit le joueur, on m'a fait signe que je devais céder ma place, et je suis aussitôt retourné aux vestiaires."

Nous avons demandé à Bereta qu'elles avaient les principales difficultés de l'O.M. face à son adversaire lorrain :

"Je crois, précisa-t-il, que nous n'avons pas su garder le ballon assez longtemps. De plus, Metz a très bien joué devant ses buts en présentant une défense bien groupée. Sur un plan plus personnel, j'ai encore quelques difficultés à suivre la cadence. Pendant la rencontre je n'ai pas ressenti de douleur à la blessure de ma hanche, mais pour moi c'est surtout le manque de compétition qui se fait sentir".

Le mot de la fin à Raul Noguès qui donna à Boubacar le but de la victoire : "Evidemment, déclara-t-il, l'O.M. a été loin de faire cavalier seul. Mais nous avons eu des ressources nécessaires pour avoir tout de même le dernier mot. À mon avis, il fallait le faire".

J.F.

--------------------------------------------------

La route est longue

On ne sait pas si l'O.M. sera champion de France, terminera à la deuxième ou à la dixième place du championnat. Sur ce que nous avons vu hier soir, de bons et de moins bon, au sein de l'équipe marseillaise, tout semble possible. Ce que l'on peut affirmer pour l'instant, c'est que les Olympiens ont enlevé une courte mais précieuse victoire. Et après tous les tournants que leur ont causés les Messins, il ne faut pas, pensons-nous, faire la fine bouche. Même si l'on attendait beaucoup mieux de la part d'une formation qui brigue les sommets. Si vous n'étiez pas au Stade Vélodrome, vous avez deviné que l'O.M. eut des hauts et des bas, et que cette rencontre, une fois de plus, eu un double visage. En première mi-temps tout d'abord on s'aperçut que Metz avait retenu la leçon de Lens, où Boubacar, Emon et Yazalde avaient fait feu des quatre fers. Huart l'entraîneur lorrain, avait donc donné à ses joueurs des consignes strictes. Et que ce soit Battiston, Jenny ou Rastoli, le plus souvent doublés par Jeitz, ils ne lâchèrent pas une semaine le trio de pointe marseillais. C'est sans doute pour cette raison que les joueurs de Jules Zvunka éprouvèrent quelques difficultés à s'exprimer sur le plan offensif. L'O.M. essaya bien de desserrer l'étreinte, mais ses actions, quelquefois bien amenées, manquaient par trop de tranchant, de vivacité, pour surprendre nous l'avons dit, une arrière défense qui veillait au grain. En abordant la deuxième période, les joueurs marseillais essayèrent d'imprimer à la rencontre un rythme beaucoup plus soutenu. En dehors du but d'Emon marqué dès la reprise, l'O.M., bouscula à ce moment-là son adversaire. Mais hélas, ce ne fut qu'un feu de paille. Les Lorrains égalisèrent par leur douzième homme Perignon. Et même lorsque Boubacar eut redonné l'avantage, on sentait que le match nul était toujours à la portée des Lorrains. Une équipe dans les rangs de laquelle d'ailleurs Curioni furent des dangers constants.

Quelle conclusion tirer de cette rencontre ? Et bien, nous dirons pour notre part que l'O.M. dans des conditions difficiles a su faire le nécessaire à savoir enlever les deux points de l'enjeu. Ce qui n'est pas si mal en considérant que l'arbitre avait été plutôt gentil quand il ne siffla pas un penalty pour une faute de Trésor sur Curioni dans la surface de réparation. Le directeur de jeu est encore le geste large quand il refusa un but à Braun pour siffler une faute contre les Marseillais. Mais cela, en tout état de cause, fait partie des péripéties du football. L'O.M. avec ou non la bonne fortune un peu remplir son contrat. C'est le principal. Mais cette partie a montré à l'évidence que la route était encore longue sur la voie de la suprématie nationale et bien sur, européenne.

Jean FERRARA

--------------------------------------------------

--------------------------------------------------

Les réponses aux questions

que vous vous posez

QUESTION - M. Didier méritait-il de passé au poteau ?

R. - En deuxième mi-temps, le public crie à plusieurs reprises "l'arbitre au poteau".

Nous n'irons pas jusque là, étant pacifique nature, mais il est évident que si une équipe avait à se plaindre de M. Didier, c'est bien celle de Metz.

Ne revenons pas sur le but refusé à Braun dont il a été longuement question par ailleurs, mais M. Didier avait refusé de siffler, tout à fait en début de match, fois de Trésor.

Or, le capitaine olympien avait bien commis, en pleine surface de réparation, un croc-en-jambe contre Curioni.

En deuxième mi-temps, sur un centre de la droite, Braun qui se trouvait au point de penalty face à Charrier, fut proprement "balancé" par un adversaire qui ne jouait nullement le ballon.

Pour ce qui est du but accordé à Emon, nous ne discuterons pas. L'arbitre de touche n'a pas estimé qu'il y avait hors jeu et, de notre place, il nous a bien semblé que le jeune international olympien, parti de l'arrière, était en position de hors-jeu. Mais enfin, si on fait la moyenne de tout, il faut bien dire que M. Didier a été hier soir, au Stade Vélodrome, le petit coup de pouce du destin en faveur de l'O.M.

Q. - Le milieu de du terrain de l'O.M. a-t-il craqué ?

R. - Une certitude : le milieu du terrain de l'O.M. n'a jamais dominé le match, de ce fait, son équipe a été à plusieurs reprises bousculée.

La cause de cette demi-carence est bien évidente. Bereta, qui jouait à peine guéri d'une tendinite, n'a pas eu sur son équipe et sur le jeu son influence habituelle.

C'est quand Bereta est absent ou joue sans être en forme que l'on se rend compte le mieux de ce qu'il apporte à l'équipe.

C'est à la fois une critique, une constatation et un compliment. Mais la saison étant longue, c'est peut-être une erreur que d'aligner un footballeur aussi précieux alors qu'il n'est pas en possession de tous ses moyens.

Il faut conserver Bereta pour les matches les plus difficiles de cette saison et l'on sait qu'il y en aura beaucoup.

Q. - Pourquoi Buigues a-t-il été sorti ?

R. - En cours de match, du haut des tribunes, nous pensions que Buigues, blessé ou touché, ce qui revient au même, avait demandé lui-même à être remplacé. Il n'en est rien.

Il a été sorti parce que son entraîneur a estimé - et les événements lui ont donné raison - que l'entrée du fougueux Noguès pouvait relancer l'O.M. alors en perdition.

Cependant, si la décision n'est nullement contestable, on peut se demander si c'est bien Buigues qui fallait choisir.

Jusque-là, il avait été l'un des Olympiens les plus précieux par des actions de récupération du ballon et de relance de jeu. Maintenant on eut aussi estimé qu'il méritait d'être mis au repos quelque temps en prévision du match de Reims. Quoi qu'il en soit, Buigues est, cette saison encore, un titulaire indiscutable et irremplaçable de l'équipe.

Q. - Qui est Rey ?

R. - Le jeune et grand par la taille, gardien de Metz, Rey, que l'on connaissait assez mal, a agréablement surpris les spectateurs du Stade Vélodrome. Il a fait match irréprochable, sortant à bon escient, ne lâchant jamais le ballon, réussissant des arrêts très difficiles.

Rey était, la saison dernière, le 3e gardien de Strasbourg. Ses dirigeants l'avaient en si piètre estime que, quand Metz le demanda, ils auraient presque payé pour le faire partir ! C'était une assez grosse erreur !

A peine arrivé à Metz, où il dut remplacer Barth, le titulaire blessé, le jeune Rey ne tarda pas à s'imposer.

Aujourd'hui, son entraîneur M. Huard, ses dirigeants, et tous les supporters du club lorrain, pense que Rey est un des meilleurs gardiens français, et qu'il ne tardera pas à franchir les échelons qui mènent à la classe internationale.

M.F.

--------------------------------------------------

--------------------------------------------------

Metz en colère

Dans le camp messin tout le monde était mécontent et l'entraîneur M. Huart nous a déclaré : "L'arbitre de ce match a manqué réellement d'objectivité pour ma part je considère que le premier but est hors jeu, d'autre part l'arbitre nous a volé un penalty qui était indiscutable. Je dois enfin concéder que le gardien marseillais Charrier a effectué un excellent match en arrêtant en particulier plusieurs tirs dangereux de Curioni. Mes gars ont été très courageux et très combatif et il est dommage pour eux qu'ils ne ramènent pas de ce lointain déplacement au moins un point".

Le président M. Molinari était très en colère : "Je ne sais pas ce qui se passe cette saison, mais vraiment nous ne sommes pas gâtés par l'arbitrage. À Lens nous avons encaissé deux buts sur des hors jeux flagrants est ici, à Marseille les décisions surprenantes de l'arbitre nous ont privé d'un match nul que nous méritions ! Enfin Curioni nous faisait remarquer : "A l'heure actuelle nous traversons une période néfaste, elle ne pourra pas durer éternellement car notre équipe a des qualités indiscutables qui doivent se concrétiser un jour ou l'autre..."

Alain DELCROIX

 

 

 

Toute reproduction intégrale ou partielle des textes ou photos est strictement interdite.