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Résumé Le Provencal

du 30 septembre 1976

Victoire honorable mais inutile

 

Southampton, solide et obstiné

Tout s'est passé comme on aurait pu le prévoir.

Un très honorable baroude d'honneur de l'O.M. contre une équipe anglaise solide, obstinée, ayant, à défaut de grande classe, des qualités bien connues de la race anglaise.

Le fait d'ailleurs que cette équipe soit actuellement classée à la 44e place dans son pays, prouve la richesse du football anglais en profondeur.

Marquer cinq buts à ce club, se sent en recevoir un seul, était bien, pour les Olympiens, une mission impossible. À cette impossibilité, s'ajoutait, hélas, la tenue déplorable cette minorité du public qui a déjà tant coûté à l'O.M.

Une lamentable bagarre avant le début du match et des jets de projectiles divers sur la pelouse pendant les dix dernières minutes, stupides autant qu'inutiles. Si l'O.M. se qualifie pour une Coupe d'Europe, la saison prochaine, ce que nous croyons possible, il faudra aller le voir jouer à Lyon, à Nice ou à Toulouse.

Écrivons-le avec regret, nous ne sommes pas mûrs pour les compétitions internationales.

Certes, la rencontre fut dure, musclée, et pendant les meilleurs moments de l'O.M. on vit les Anglais défendre leur avantage avec becs et ongles. Mais il faut n'avoir jamais vu de rencontres de Coupe d'Europe pour s'en étonner.

À cause de la formule des matches aller au tour, c'est souvent la même chose et parfois pire.

Avec les trop grosses primes allouées pour ce genre de rencontres et toutes les conséquences financières qui en découlent, le résultat dépasse souvent le cadre sportif, pour approcher celui du fait divers.

Mais n'en soyons pas surpris, cela se passe ainsi dans l'Europe entière.

L'INÉVITABLE NOGUÈS

En première mi-temps, l'O.M. avait raté complètement son départ : "Tirez les premiers Messieurs les Anglais".

Et Peach, qui a l'oreille fine, décocha dès la 5e minute le premier vrai tir de la partie. Migeon ne put que dévier le ballon en corner. Suivit alors une période de domination des "Saints" et Turner dut attendre la 15e minute pour toucher le ballon, enfin, sur un centre d'Emon. À ce moment-là, les actions de l'O.M. étaient au plus bas.

Tout changea à la 25e minute. Profitant d'un loupé franc de Rodriguez, Emon centra du gauche et de la gauche. Devinez qui était là pour catapulter le ballon dans la cage anglaise ? L'inévitable et précieux Noguès.

À partir de ce moment, le combat changea d'âme et après qu'Alonso ait attendu la 30e minute pour se manifester, l'O.M. commença à y croire.

Jusqu'à la mi-temps, le spectacle fut à sens unique : un O.M. déchaîné et une équipe de Southampton paniquée, mais solide autant que rude en défense, tant et si bien que, pour les Anglais bien sûr, qu'à la pause l'O.M. n'avait fait que le quart du chemin conduisant à la prolongation. Nogues, Albaladejo, Emon, Zlataric étaient ceux qui avaient causé le plus de soucis aux Britanniques.

PEACH SONNA LE GLAS DE L'O.M.

Au début de la deuxième mi-temps, on put croire que l'O.M. allait continuer sur sa lancée et bousculer la robuste équipe britannique, robuste mais parfois un peu lourde. Il n'en fut, hélas, rien. Les Olympiens, sans doute fatigués par les efforts généreux fait en première mi-temps, se montrèrent beaucoup moins tranchants et virevoltants.

Le résultat est que, sur une contre-attaque britannique, le grand Channon conserva le ballon malgré la présence de Victor Zvunka dans les parages, s'infiltra et finalement passa la balle en arrière à son compère Peach. Le tir de ce dernier fut un véritable éclair qui laissa Migeon sur place. 1 à 1, la cause était entendue.

À partir de ce but, l'O.M., pour gagner, devait en effet marquer cinq buts nouveaux. C'était énorme, et l'on peut dire que la partie se termina là.

UNE PROLONGATION INUTILE ET HOULEUSE

La partie s'étant particulièrement terminée à partir un but des Britanniques, on se demandera pour toujours pourquoi, pendant le dernier quart d'heure, le jeu vint à s'envenimer à un point tel que l'arbitre dut multiplier les cartons jaunes et même un carton rouge. Sans oublier le pauvre Zlataric, qui fut emporté du terrain sur une civière, et remplacé par Bereta.

On ne comprend pas davantage pourquoi l'arbitre, se rendant compte que tout était fini, fit jouer les arrêts de jeu, sans oublier une seule minute. Tout ce qui se passait sur le terrain à ce moment-là était dangereux et il eût mieux valu s'en tenir là.

Quant au public, il se montrait de plus en plus insupportable et menaçant. Pendant cette période, Emon réussit à marquer un deuxième but pour son équipe, but magnifique, mais c'était bien inutile.

Victoire ou match nul, le résultat était le même : Southampton était qualifié pour le prochain tour.

On n'aura pas le coeur de critiquer les Olympiens après cette très rude partie de Coupe européenne, dont, au demeurant, ils sont sortis vainqueurs.

Sans doute, sur les deux matches, l'équipe anglaise méritait la qualification. Mais le fait que l'O.M. se soit battu, ait marqué deux buts et prononcé quelques attaques classiques, est encourageant pour l'avenir.

À défaut de Coupe d'Europe, cette équipe olympienne peut faire une bonne carrière dans le championnat.

Hier soir, en dehors des défenseurs - qui furent assez peu sollicités et n'eurent pas grand-chose à se reprocher - les meilleurs Olympiens, les plus constants furent Noguès, Albaladejo, Zlataric tant qu'il fut sur le terrain, et Emon.

Une petite déception, Alonso, qui disparut complètement ou presque dans cette bagarre. Une fois encore, on ne vit ni son tir ni son dribble en profondeur.

Hervé Florès était à la plus mauvaise place devant les solides défenseurs centraux britanniques : il fut régulièrement bouclé, mais on ne saurait le lui reprocher.

Il n'y a guère en France de défenseurs centraux et de taille et de la classe de Blyth et de Waldron.

L'équipe anglaise produisit une impression de masse, mais il ressortit tout de même Channon qui, isolé au centre de l'attaque, utilisa très intelligemment toutes les balles qui lui échurent. Quant à Peter Osgood, qui a l'air d'avoir un sacré caractère, il fut ce soir, pendant une très coûte courte période, à défaut d'Alonso, l'Argentin du match.

Maurice FABREGUETTES

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Le rêve passe...

C'était au-dessus des forces olympiennes.

C'était au-dessus des pouvoirs célestes.

Et pourtant, ni le courage ni l'ardeur ni la foi n'ont manqué à cette équipe marseillaise qui avait contre elle le douloureux passé du match "aller. À court terme, la blessure de Southampton était mortelle. Nulle médecine, fut-elle un peu sorcière, ne pouvait la guérir. Rien que de très normal. Du moins, les hommes d'Arribas auront-ils sauvé l'honneur, administré la preuve qu'ils savaient aussi se battre, mais également faire apparaître que dans toutes les activités humaines, il existe une hiérarchie des valeurs.

Et pourtant, croyez-nous, ce onze anglais a été fort loin de répéter le récital qui nous offrit superbement à Southampton. Il semblait bien tranquille et ne connut qu'un court quart d'heure d'inquiétude, en fin de première mi-temps.

Nous n'entrerons pas dans la catégorie des témoins qui diront que l'O.M. pouvait faire mieux, car il a fait de son mieux. Cette O.M. artisanal qui attendait beaucoup trop des inspirations divines d'Alonso, est hélas, dans cette compétition européenne, à la place que sa valeur intrinsèque Meric.

Qu'il y ait dans cette formation, précieusement chérie par un public maternel, deux ou trois joueurs de classe internationale, ce n'est pas douteux. Mais que les autres soient à ranger sur un échelon plus modeste est tout aussi certain.

C'est une constatation qui faut établir clairement.

Le football n'étant pas une partie de poker, le "bluff" n'ouvre aucune possibilité de victoire. Le football, c'est le total des buts marqués et le rassemblement des hommes doués pour le faire.

Un propos qui ne veut en rien altérer la victoire de l'O.M., mais simplement établir un point de fixation à partir duquel tout doit être entrepris pour la résurrection.

Southampton Football Club figure la 43e place dans le classement général, toutes divisions, du football professionnel anglais. Ce classement des experts britanniques tient compte, soulignons-le, de sa victoire en finale de la "Cup".

Autant ne plus parlait du "Chanel" entre joueurs anglais et français, mais d'un océan sur lequel il nous faudra encore longtemps voguer avant de jouer les "Européens" au long cours.

N'empêche que cette victoire de l'O.M., a été plaisante et assez coloré, parce qu'elle réduisait quand même la différence.

Il est vrai que Norberto Alonso que l'on voudrait éternellement le joker de cette équipe, n'a pas toujours la possibilité de mettre au grand jour son arsenal de feintes, de crochets et de passes. On a vu, hier soir, qu'à lui aussi se posaient des problèmes à l'énoncé aride et à la solution de fortune.

Le rêva donc est passé pour l'O.M.

Il faut bien avouer qu'elle tout petit tour de plus dans cette Coupe européenne aurait comblé tout le monde.

Mais l'art du football est une chose si difficile à enseigner aux Anglais. Ceux de Southampton voulaient simplement limiter la casse sur la pelouse du stade vélodrome. Ils ont commencé ce match avec précaution, ils l'ont terminé avec prudence, sans en briser le déroulement, sans en fermer le jeu.

Il est vrai qu'avec quatre buts d'avance, comme le disait Cyril Martin on peut toujours "faire le bon".

Certes. Mais on sait que nos amis anglais savent faire parfaitement trois choses : signer des traités à leur avantage et à bon marché, reconnaître du bout des lèvres toutes les marques de thé et bien jouer au football.

Tout changera un jour. Bien sûr !

En attendant, il y a se sentant qu'en matière de football précisément...

Lucien D'APO

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Les réponses aux questions que vous vous posez

- QUE DIRE SUR L'ARBITRAGE ?

- Nous sommes bien obligés de poser la question, car la manière de M. Aldinger a été diversement interprétée dans les tribunes. Il ne nous avait pas semblé, pour notre part, que le directeur de jeu s'était acquitté de sa tâche d'une manière déplaisante. Certes, il avait beaucoup sifflé tout au long de la rencontre, mais c'était un peu, et même beaucoup son droit, pour faire respecter le bon ordre sur le terrain. En fait, si l'on tient le compte de ces interventions, il a autant sanctionné les Britanniques que leurs adversaires marseillais. Certains l'auront sans doute trouvé un peu pointilleux, mais il faut bien se persuader que tout autre arbitre européen, à sa place, n'aurait pas hésité à appliquer les mêmes sanctions. De toute façon, si l'O.M. a été éliminé en définitive de ce premier tour de la Coupe d'Europe, il n'a pas à s'en prendre à l'arbitrage.

intempestives, répétant le, ne peuvent supporter store à l'O.M.

- QUE DIRE, D'AUTRE PART, SUR LES RACTIONS DU PUBLIC ?

- Nous comprenons, de notre côté, que les supporters marseillais aient été déçus en voyant que la bonne volonté et le courage de ses joueurs favoris ne suffisaient pas à renverser le résultat de la première manche. Mais il faut bien se dire que les jets de pétards ou autres boîtes de conserve sur le terrain ne font rien pour arranger les affaires du club qui reçoit. Sur ce point précis, nous craignons même que le rapport de l'arbitre ne soit guère tendre pour le club qui recevait, en l'occurrence l'O.M. De là à ce que le terrain du stade vélodrome soit suspendu pour une prochaine rencontre à l'échelon européen, il n'y a qu'un pas que beaucoup d'observateurs, hier soir, n'hésitaient pas à franchir. Comme nous le signalons par ailleurs, un public aussi fidèle et enthousiaste soit-il, doit apprendre lui aussi à être digne des compétitions internationales. Ces réactions, parfois intempestives ; répétons le, ne peuvent que porter tort à l'O.M.

J.F.

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Pour l'honneur...

On y a cru ! Il faut le dire parce que c'est vrai que l'O.M. hier soir, a réussi le tour de force de rendre l'espoir à ses supporters.

En dépit de tout ce que l'on pouvait penser en allant assister à ce match, malgré l'évidence d'une tache assumant insurmontable, d'une mission impossible, de tout ce que vous voudrez, l'équipe marseillaise est parvenue, pendant une longue partie de la rencontre, à ménager le suspense pour son public. Une assistance, comme on le dit populairement, qui en a eu ainsi pour son argent.

Contre toute attente donc, le spectacle, l'intérêt de la partie ont été sauvegardés. Soyons francs, devant l'ampleur du score de la première manche, peu de monde espérait une telle intensité pour le deuxième. En fait, ce sera du grand mérite de l'O.M.

C'est qu'ils étaient déchaînés, ces braves Olympiens. Sur toutes les balles, à l'image d'un Zlataric, auquel on ne connaissait pas autant de fougues, ils se sont battus comme des lions.

À tel point que les grands gaillards venus d'Angleterre ont été longtemps dans leurs petits souliers.

Eh puis, malgré leur formidable avance, les joueurs de Southampton en étaient réduits à employer des expédients pour endiguer la vague olympienne.

Par tous les moyens, ils essayaient de gagner du temps. Finalement, ils ont réussi dans leur entreprise, ils ont eu le mot de la fin.

Et pourtant, vous savez, tous les supporters ont eu envie de se cotiser pour élever une statue à Noguès car il reprit victorieusement le centre d'Emon à la 28e minute.

C'était le but d'une immense espérance...

Hélas, si les Anglais avaient plié, ils n'ont jamais rompu.

Mieux, en accentuant sa pression, O.M. s'exposa un contre de l'inévitable Channon qui donna à Peach le but égalisateur.

C'était fini. Les carottes, cette fois étaient bien cuites.

Pendant plus d'une heure, répétons-le, le public il y avait cru. Alors que pouvons-nous reprocher d'autre à l'O.M., sinon d'avoir laissé passer le plus clair de ses chances à Southampton.

Un O.M. qui a su puiser dans ses ressources pour offrir un succès à ses supporters.

Regrettons, pour notre part, les multiples insuffisances qui ont émaillé la fin de la rencontre. Un public qui, même fidèles, doit apprendre lui aussi à être européen.

Essayons quoi qu'il en soit de nous consoler avec cette victoire pour l'honneur...

Jean FERRARA

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Peter OSGOOD : "Mission accomplie"

On ne fait jamais beaucoup de commentaires dans les vestiaires britanniques : question d'habitude sans doute. Mais la Coupe d'Europe constitue, en elle-même, une exception.

"Les Marseillais se sont montrés très brillants ce soir, et ont prouvé qu'ils possédaient une bonne équipe", devait nous dire sportivement le grand Peter Osgood.

"Néanmoins, nous avons eu le tort de ne pas assez poser notre jeu, de trop céder à l'affolement. Nous n'avions, évidemment, pas à conduire la partie, mais je pense qu'en attaquant un peu plus nous nous serions mieux défendus. Enfin, nous avons accompli notre mission en conservant intégralement notre avantage. Il ne nous reste plus qu'à faire une longue carrière dans l'épreuve."

A.P.

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ARRIBAS : "UNE TACHE AU-DESSUS DE NOS FORCES"

"Southampton est une équipe difficile à jouer, surtout avec quatre buts d'avance évidemment, mais cela nous le savions déjà" nous disait José Arribas à notre arrivée aux vestiaires. "C'était de toute évidence une tâche au-dessus de nos forces ou alors il nous aurait fallu avoir beaucoup plus de réussite. Nous avons pourtant pris un maximum de risques offensifs, ce qui nous a d'ailleurs en ce moment coûté un but. Car, emportés par notre élan, nous nous sommes découverts exagérément.

"Et puis, ces Anglais ne font pas de cadeaux ! Je sais bien qu'ils n'étaient pas venus pour cela, mais ils ont tout de même beaucoup trop souvent enfreint les limites de la régularité. En tout cas, je trouve symptomatique que toutes les blessés soient de notre côté ! Je dois dire que ce comportement m'a passablement surpris car, si nous ne nous attendions pas à une partie de plaisir, nous pensions tout de même que leurs quatre buts d'avance auraient pour effet de décontracter un peu plus les Anglais.

Le président Meric était lui aussi fort courroucé par le comportement des Britanniques.

"J'avoue être très déçu. Non pas tellement par notre élimination car il faut bien dire qu'il était tout de même difficile d'y croire sans réserve, mais par la manière employée par nos adversaires. Je vais croire décidément que le fair-play britannique ne constitue qu'une légende. Voilà des garçons qui n'ont cessé de donner des coups et de multiplier les agressions alors qu'ils se présentaient ici avec la qualification pratiquement en poche. Qu'est-ce que cela aurait donné si nous avions fait 0 à 0 là-bas ?

"Nous sommes vraiment trop gentils. Après Fernandez, nous voilà privé de Zlataric. Je pense que l'arbitre porte une part de responsabilité car il a favorisé les irrégularités en suivant le jeu de beaucoup trop loin.

"Je le répète, que Southampton se qualifie je ne le discute pas. Mais j'aurais préféré que cela se passe dans l'ordre et le fair-play et non pas dans le "faire plaies et bosses".

"J'ajoute que les supporters anglais, comme ceux de Leeds, lors de la fameuse finale du Parc contre Bayern, ont eu une conduite que j'estime inqualifiable. Car ce sont eux, en grande partie, qui sont responsables des incidents qui risquent de faire suspendre notre terrain".

La déception était moins sensible chez les joueurs. Il est vrai que le but de Peach leur avait enlevé depuis longtemps déjà leurs illusions puisque l'égalisation anglaise intervenait à une demi-heure de la fin du match.

"J'estime, quant à moi, que les Anglais ont bien joué le coup, nous disait Raul Noguès, auteur du premier but marseillais. Ils ont joué comme on doit le faire dans une compétition aller-retour lorsque l'on possède une avance importante. Ils n'avaient pas à faire de sentiment ou de ronds de jambes ! C'est ce que précisément nous ne savons pas faire.

"Le seul espoir désormais c'est d'arriver à gagner encore une fois la coupe. Mais ça, c'est une autre histoire..."

François Bracci, de son côté, déplorait le manque d'ambiance de cette soirée : Dès le départ, il regrettait que le public ne soit pas venu plus nombreux. Cela manquait d'ambiance bien qu'on ne put évidemment le reprocher à ceux qui étaient là. Ils n'étaient pas assez voilà tout.

"Pour Saint-Étienne Split, il y a deux ans, ils étaient 40.000 malgré le 4 à 1 du match aller. Je ne dis pas qu'avec plus de monde dans le stade, on aurait réussi l'exploit, mais si l'on veut véritablement se hisser au niveau européen, c'est absolument indispensable...

Pour le reste, je ne crois pas que nous puissions nous reprocher grand-chose nous avons beaucoup attaqué en pure perte mais c'est avant tout à Southampton que nous avons abandonné toute chance de qualification".

"Pour pouvoir réussir, commentait tristement Marius Trésor, il aurait fallu arriver à la mi-temps avec deux buts d'avance. Notez bien que cela n'a pas tenu à grand-chose, en particulier sur la balle d'Emon qui a ricoché sur la transversale. Le dernier quart d'heure de la première mi-temps était vraiment euphorique pour nous et nous n'avons pu alors creuser la différence. Malheureusement, la mi-temps à casser notre rythme et nous avons mis trop longtemps à retrouver la cadence. En tout cas, ces Anglais sont de rudes joueurs, trop athlétiques pour nous peut-être et surtout souverains dans le jeu aérien".

Zlataric enfin hochait tristement la tête en répétant : "Je n'ai jamais vu ça, chaque fois que j'avais le ballon, je recevais un adversaire dans les jambes, les crampons en avant !"

Précisons que Nebo, qui souffre d'une grosse entorse sera indisponible une bonne quinzaine de jours au minimum.

Alain PECHERAL

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LE MATCH EN BREF

8e : sur une grossière erreur entre le défenseur marseillais Trésor et son gardien Migeon, Peach, est à deux doigts d'ouvrir le score. Le ballon est détourné en corner au dernier moment.

26e : centre de Emon, reprise victorieuse de Nogues. 1 à 0 pour l'O.M.

31e : tire terrible de Zlataric qui passe tout de même bien au-dessus de la transversale.

33e : centre tir de Emon nouvel arrêt de Turner.

34e : tir de Nogues, arrêté par le gardien britannique.

45e : centre d'Emon repris par Zlataric, mais la balle sort.

50e : alors que l'on transporte Zlataric blessé, Flores échoue de peu sur le gardien anglais Turner.

55e : centre tir de Steele qui s'écrase sur la barre des buts marseillais.

62e : Flores, seul devant la cage anglaise, tire sur Turner.

66e : longue échappée de Channon, passe en retrait à Peach dont la reprise fait mouche 1 à 1.

80e : coup franc joué rapidement par l'O.M. Emon, dernier servi marque le but de la victoire, 2 à 1, mais hélas pas celui de la qualification.

90e : tir de Trésor arrêté par Turner. Alors que pendant les arrêts de jeu (plus de cinq minutes), Nogues a encore l'occasion d'aggraver la marque, mais Turner est le premier sur le ballon.

J.F.

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