Résumé du Petit Provencal du 14 mars 1938 |
HIER, AU STADE FORT CARRE Dans une belle forme Marseille dispose d'Antibes par 3 buts à 0 |
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Antibes, le 13 Mars. Les supporters locaux qui avaient pris le chemin du Fort Carré n'espéraient pas beaucoup en la victoire d'Antibes devant le redoutable onze de Marseille. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'ils sont retournés du stade battus et contents, mais la formation d'Antibes a fait mieux que se défendre et le score ne représente pas la physionomie de la partie, puisque les joueurs d'Aitkens ont dominé autant que leurs adversaires après avoir concédé cinq corners contre cinq de reçus. Mais la formation phocéenne formait un bloc solide et homogène avec une ligne d'avants sachant shooter, tandis que les locaux opéraient avec une ligne d'attaque bien faible par suite de l'absence de Benzech remplaçant de l'équipe militaire ou jouait Asnar et celle de Kauffman on dut confier le pose d'arrière à Hudecek et Beraudo. André blessé à Roubaix cédait son poste au jeune Rayon. Un autre jeune élément, Merle fut introduit à l'aile gauche obligeant Moselli à jouer à droite. On voit par-là que l'absence des titulaires amenait des bouleversements dans toutes les lignes. A Marseille également, trois éléments de valeur faisaient défaut, Aznar, sélectionné militaire tandis que de l'avis même de M. Blanc, nous apprenions que Kohut et Gonzales étaient réservés pour la Coupe. Heureux dirigeants qui peuvent avoir des remplaçants, est-ce bien le mot exact, comme Weikopf, Heiss et Olej. Voilà pourquoi la victoire olympienne ne pouvait faire défaut. Nous devons cependant après l'avoir reconnu spécifier que l'arbitre favorisa 'O.M. alors que cette équipe menait à la marque en sifflant un penalty sévère. La défense des blancs devant la ligne d'attaque adverse eut maintes fois à intervenir, mais sans grandes difficultés. La ligne médiane fut le point fort et Bastien comme Bruhin se mit en évidence. Le demi-centre eut même en plus de sa valeur un réel ascendant sur le laissèrent à sa guise. Les avants n'eurent pas plus d'occasions que ceux d'Antibes, mais ils furent meilleurs réalisateurs et les trois avants bien lancés par leur capitaine et par Heiss qui aida grandement Bruhin eurent des départs fulgurants, alors que la défense marseillaise était malmenée. Mais n'est ce point là la manière propre à l'Olympique de Marseille Dans le camp antibois tout le monde s'employa de son mieux, mais des trous se firent jour. Hudeccek n'ayant pas l'habitude de son poste laissa filer trop souvent Weiskopf surtout en première mi-temps, tandis que le jeune Rayon bien que satisfaisant avait à faire à forte partie. Ce ont les avants antibois qui sont le plus criticables. Castelani se débarrasse trop rapidement de la balle, Moselli fut inexistant tandis que Amand, précieux comme demi n'est d'aucune utilité à l'inter. Merle et Fecchino furent les plus satisfaisants. Terminons ces lignes sur Antibes en disant que Masset, Chaniel et Prus furent les meilleurs et pouvaient souffrir la comparaison avec leurs adversaires. LA PARTIE A l'appel de M. Raguin assisté de MM. Marenco et Palmero, les équipes se présentent dans les formations suivantes : O. Marseille : Pardigon, Ben Bouali et Conchy, Bastien, Bruhin, Olej, Zermani, Heiss, Zatelli, Donnenfeld et Weiskopf Antibes : Chaisaz, Hudecek, Masset, Rayon, Prusset, Chaniel, Moselli, Fecchino, Castellani, Amand et Merle. |
Après que le champion cycliste Roger Lapebie eut donné le coup d'envoi officieux, Antibes engage alors que Marseille ayant gagné le toss a choisi l'appoint d'un léger vent. La première descente est pour l'O.M. qui par Weiskopf se montre dangereux. Hudecek, débutant faiblement, tandis que les réactions des locaux se brisent sur Bruhin. A la 13e minute, premier corner pour les blancs, Chaisaz repousse le danger et Antibes sur un centre de Castellani qui a glissé à l'aile droite est bien près de scorer. Les locaux sont dangereux à leur tour les contre-attaques de l'O.M. sont rapides, dangereuses et sur l'une d'elles à la 22e minute Heiss a servi Weiskopf qui centre et Zatelli marque impeccablement. Les visiteurs dominent, mais ne bénéficient pas d'un coup franc à la limite, tandis que peu après Castellani servi dans un trou shoote mollement vers Pardigon. A la 23e minute l'O.M. sert son 2e corner qui est bientôt suivi d'un autre toujours sans résultat. Sur attaque de Merle, Antibes à son tour obtient un coup de pied de coin. A la 28e minute un centre de l'ailier gauche local aboutit à Fecchino. On crie but, mais la balle heurte les filets extérieurs. Peu après sur mauvaise passe de Bruhin, Merle hérite du ballon, mais Pardigon arrête. Le goal marseillais se sort ensuite avec bonheur de deux cafouillages et a mi-temps est sifflée alors que Antibes méritait d'égaliser. La deuxième mi-temps débute par une descente de Marseille qui va bénéficier d'une erreur d'arbitrage, car Chaniel qui a déséquilibré Heiss alors que ce dernier n'était pas en position de shoot se voit siffler penalty et Zatelli marque le second but. Antibes accuse le coup, puis se reprend et après un quart d'heure de jeu, chaque équipe obtient deux corners, tandis qu'Amand et Donnenfeld ne profitent pas de deux belles occasions. Antibes domine manifestement durant dix minutes, lorsque Weiskopf hérite du ballon et brûle la défense d'Antibes, mais le shoot très fort passe au-dessus de la transversale. Marseille sort de sa torpeur et une entente entre Zermani et Zatelli se termine par un but de Weiskopf. Cependant les locaux ne se découragent pas et après avoir hérité d'un corner, ils sont bien prêt de sauver l'honneur par Castellani, mais la balle heurte la transversale et alors que Pardigon est à nouveau menacé. M. Raguin siffle la fin sur la victoire méritée des Marseillais. Spécifions enfin que pour la première fois, Marseille fit jouer Weiskopf en qualité de français ce qui motiva des réserves de la part d'Antibes. Jean REGOU |
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Résumé du Petit Marseillais du 14 mars 1938 |
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Résumé de L'eclaireur du 14 mars 1938 |
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