OM1899.com

Résumé Le Provencal

du 03 septembre 1977

VICTOIRE PRINCIERE A MONACO

 BERDOLL (2 buts) meilleur attaquant de l rencontre (3-2)

MONACO - Pendant le dernier quart d'heure de cette bonne et passionnante partie de 1re Division, on se serait cru au stade vélodrome, ou plus exactement dans un mini stade-vélodrome.

Les encouragements des supporters de l'O.M. couvraient complètement les cris du public de la Principauté et, sur le terrain, les joueurs olympiens, qui venaient d'égaliser dans des conditions spectaculaires, se battaient comme des lions pour résister à l'offensive massive des Monégasques.

Match nul, pensions-nous, c'était déjà remarquable, mais ce n'était pas assez et, comme cela se produit très souvent en pareil cas, une offensive quasiment désespérée partie du temps de l'O.M. se termina par un but de Linderoth, celui de la victoire.

Ainsi l'O.M., qui n'avait jamais douté de lui, jamais fermé le jeu, était-il justement récompensé par ce succès qui va faire quelques bruits dans le monde du football hexagonal.

"Une victoire princière à Monaco" est le titre que nous il est venu aussitôt à l'esprit.

Il faut dire que, en venant ici, on n'en attendait pas tant et qu'à la mi-temps on se serait aisément contenté du match nul.

Mais c'est en voyant, au milieu de la deuxième mi-temps, les réactions d'un O.M. pourtant privé de Boubacar, que nous avons compris que ce que l'on avait qualifié d'impossible victoire pouvait justement devenir réalité. Aux environs de la 60e minute, sur une balle en retrait de Florès, Bacconnier arrivant comme un bolide tira fortement au-dessus. Un peu plus tard, Berdoll faillit marquer sur une passe de Linderoth. C'était là un signe que l'O.M. mené par 2 à 1 à ce moment-là, ne pouvait pas perdre. Par la suite se produisit l'incident du penalty. On avait pu croire que l'O.M., malgré sa bonne volonté et son beau jeu, allait se faire battre. Et vous savez déjà comment les choses se passèrent par la suite.

BERDOLL

ET DALGER LA MENACE

La première mi-temps avait été très égale et fort bien jouée par les deux équipes. Monaco était peut-être un peu plus mordant dans ses offensives ; mais l'O.M., par une occupation rationnelle du milieu de terrain et le travail inlassable de Linderoth et de Fernandez, plus particulièrement, faisait très bonne figure.

Les joueurs les plus percutants de cette première période avaient été Dalger d'un côté et Berdoll de l'autre, deux véritables petits poisons pour les défenses en face. Cependant, l'O.M. aurait pu atteindre la mi-temps sur un score de parité si Migeon n'avait mal apprécié la trajectoire d'un centre lifté de Dalger.

Quand M. Wurtz siffla la fin de cette mi-temps, disputée sur un rythme très vif, l'impression générale était que le vrai match ne faisait que commencer.

L'O.M. PAR K. O.

On attendait beaucoup de cette deuxième mi-temps. Mais à dire le vrai, on en attendait pas tant. Après que Migeon se fut racheté, en arrêtant un tir à bout portant de Onnis, les Olympiens commencèrent à refaire surface. Nous vous avons dit ce qui s'était passé au milieu de cette mi-temps et qui nous avait permis de croire un succès final de l'O.M.

Rappelons maintenant, l'incident du penalty. Accordé à l'O.M. pour une charge irrégulière du gardien Ettori sur Florès, il fut tiré par le grand Bracci.

Mais ce dernier, ayant tiré directement sur le poteau, commis l'erreur de vouloir rejouer la balle. Coup franc, il n'y a rien à dire, c'est absolument réglementaire.

Mais c'est à la suite de cet échec que l'O.M. réussit, comme vous le savez déjà, à assurer sa victoire.

VICTOIRE DE LA COLLECTIVITÉ

ET DE BERDOLL

Cette victoire est avant tout collective. Elle est celle d'une équipe qui, du commencement à la fin de la rencontre, s'efforça de contrôler le ballon, de le faire circuler intelligemment, et qui ne baissa jamais les bras devant les attaques parfois très vives de son adversaire monégasque.

Dans ce domaine, on remarqua plus particulièrement l'excellence du travail de Linderoth, plus fourni laborieuse que jamais, très précis et d'un calme suédois.

On nota également l'aisance de Fernandez qui, surtout les points du terrain, s'appliqua à récupérer le ballon et à le passer correctement à un partenaire.

Ajoutons-y Florès qui, dans le domaine de la distribution, se montra également excellent.

Bonne note aussi à Baulier qui, sur son aile droite, commit très peu de fautes et participa judicieusement à l'offensive.

Mais il faut bien avouer, sans fâcher personne, que le meilleur olympien de cette soirée faste fut Berdoll. Il marqua non seulement deux buts, deux buts dus à son sens aigu de l'opportunité, mais encore, Durand tout le match, il posa de véritables problèmes à la défense monégasque. Berdoll a joué, hier soir, en avant-centre de classe internationale. On peut bien le dire à présent, il doit être l'un des meilleurs titulaires français du moment à ce poste.

Boubacar, très vif et très mordant, avait également fait une bonne première mi-temps. On sait qu'il dut sortir pour blessure.

Mais, nous ne le répéterons jamais assez, cette victoire est avant tout celle de la collectivité. D'une équipe qui commence à se trouver, à avoir des automatismes et à essayer de garder le ballon au milieu du terrain.

Bref, a un O.M. en pleine progression et qui devrait encore surprendre agréablement au cours des journées à venir.

MONACO : TOUT DE MÊME UNE

BONNE ÉQUIPE

L'équipe de Monaco qui, sans doute, au cours des cinq rencontres consécutivement gagnées, avait épuisé sa chance, a été un peu malheureux hier soir. Mais il s'agit, n'en doutons pas, d'une bonne équipe qui fera certainement son chemin en championnat.

On a pu particulièrement remarquer Dalger, bien entendu, encore comme Berdoll, un attaquant de classe internationale, qui réussit souvent a mystifié la défense olympienne.

Noguès marqua un premier but superbe, d'un de ses coups de tête que les habitués du stade-vélodrome connaissent bien.

Citons encore l'arrière central argentin Correa, les milieux de terrain Petit et Moizan, ainsi que le jeune ailier François.

L'A.S. Monaco que nous avons vu hier soir, n'a peut-être pas de pointure d'un futur champion de France, mais nous avons la certitude qu'elle se classera très honorablement cette saison.

Maurice FABREGUETTES

----------------------------------------------

Le football d'abord

Il est certain que la victoire de l'O.M., hier soir à Monaco, fut un peu chanceuse. Mais on sait que la chance fait partie du jeu et l'O.M. qui n'en avait eu ni à Saint-Étienne, ni à Lens, ni même contre Laval, avait droit à une petite revanche du sort.

Toute petite d'ailleurs.

Mais ce qui nous a plu surtout, hier soir, dans l'équipe de l'O.M., c'est qu'elle a d'abord joué au football. Souvent, nous avons vu des équipes obtenir des victoires en déplacement, à la suite d'une défense farouche. On dégageait, de briques ou de broc, en touche ou en corner, on accrochait l'adversaire, comme on le pouvait et, ensuite, on finissait par obtenir la victoire sur une contre-attaque heureuse.

L'O.M. actuelle, celui de Skoblar et de Markovic, ne joue pas du tout de cette façon.

Hier soir, à Monaco, ce fut le football d'abord. En toutes circonstances, les olympiens s'efforcèrent, après avoir récupéré le ballon, de le conserver et de le faire circuler vers l'avant jusqu'au moment ou un changement de rythme est possible.

C'est ça le bon football, le vrai football de tous les temps.

Quand les équipes a pris l'habitude de bien jouer au football, elle ne peut que progresser. Dans le cas contraire, c'est absolument impossible.

Nous commençons, après la victoire contre Paris S.G. et surtout celle d'hier face à Monaco, à croire que l'O.M. est véritablement sur la voie du progrès.

Quand on trahit le football, on est toujours finalement trahi par lui.

En jouant de cette manière, l'O.M. peut être assuré de faire une saison très régulière et nous ne désespérons pas de le voir classé, finalement en très bonne position.

M.F.

----------------------------------------------

----------------------------------------------

Les réponses aux questions que vous vous posez

 COMMENT MARIUS TRÉSOR A-T-IL PU TENIR SA PLACE ?

Avouons-le, cela a constitué une surprise pour nous que d'apprendre la participation du capitaine marseillais. La veille, en effet, nous l'avions vu, comme tout le monde, boiter même en marchant et se plaindre autant de sa cheville enflée que de sa plait au tibia qui s'était rouverte.

En fait, après une nuit passée la jambe allongée et posée sur un monticule de coussins, il souffrait moins au matin. Et pour éprouver sa cheville, il entreprit même une longue promenade dans la ville en compagnie de M. d'Agostino.

Ainsi rassuré, il décida de tenir sa place, non sans être soumis au préalable à une longue séance d'échauffement. Marcel Prévost lui confectionna pour la circonstance un pansement spécial, rembourré de mousse. Il n'empêche qu'à l'avenir, Marius prendra peut-être, pour éviter ce genre de mésaventure, l'habitude de porter des protège tibias.

 DANS QUELLES CONDITIONS S'EST DÉROULÉE CETTE PARTIE ?

Idéal sur le plan climatique, il avait fait sur Monaco une forte lourde chaleur d'orage durant l'après-midi. Mais en même temps que la nuit, arriva la fraîcheur.

En ce qui concerne l'assistance, le stade Louis II, comme prévu, s'avéra trop exigu pour la circonstance, puisque des 15 heures, les groupes stationnèrent devant les grilles d'entrée, à la recherche de billets introuvables, sauf en ce qui concerne les populaires debout.

Précisons que 7 ou 8 cars de supporters olympiens avaient fait le déplacement, ainsi que de très nombreuses voitures particulières : au total, plus d'un millier de Marseillais, sans aucun doute, qui devait donner de la voix et des oriflammes pour encourager leurs favoris. L'égalisation de Berdoll fut ainsi longuement applaudies.

Phénomène assez fréquent d'ailleurs à Monaco, si l'on a coutume de dire que l'O.M. joue presque à domicile.

Mais cette fois si, c'est la série inhabituelle, le stade était plein à ras bord !

 QUE FAUT-IL PENSER DE LA DÉCISION DE M. WURTZ SUR LE PENALTY ?

Il n'y aura pratiquement rien à dire. M. Wurtz a d'abord estimé que le gardien Ettori, en plongeant dans les pieds de Florès dangereusement, avait commis une irrégularité. Cette faute, selon lui, se situé dans la surface de réparation, il avait incontestablement penalty. Bracci, en tirant le penalty, mit la balle sur le poteau. Il commit ensuite erreur de vouloir reprendre. Là encore, il n'y a rien à dire. Un joueur qui tire un coup franc - et un penalty est un coup franc spécial n'a pas le droit de toucher deux fois la balle pour qu'il y ait pas faute, il aurait fallu que le gardien Ettori ou un tout autre monégasque ait touché le ballon entre-temps.

Ce ne fut pas le cas, dont un acte.

 FLORÈS EST-IL HORS JEU QUAND IL OFFRIT À BERDOLL LE BUT DE L'ÉGALISATION ?

Du haut des tribunes de presse il est toujours fort difficile d'apprécier la position hors jeu ou en jeu d'un joueur au moment ou est frappée la balle. L'arbitre de touche qui ne trouvait fort bien placer n'a pas agité son drapeau jaune, par conséquent il n'y avait pas de hors-jeu et il est inutile d'en discuter.

Mais on peut faire remarquer qu'en fin de match, Florès fut sifflet hors jeu alors que, visiblement, il était parti de son propre camp. On sait que, dans le ce cas un joueur de peu jamais être hors jeu. Il y avait donc une faute d'inattention de l'arbitre de touche. On le lui pardonnera, les arbitres ont, comme tout le monde, le droit de se tromper de temps en temps".

M.F. et A.P.

----------------------------------------------

SKOBLAR : "2 points, mais surtout la manière..."

On se pressait littéralement dans le vestiaire olympien où nombre de supporters et de sympathisants avaient réussi à se glisser : les soirs de victoire, on n'est pas trop regardent... Josip Skoblar, pour une fois, arborait une mine vraiment détendue :

"Ce soir, je serais vraiment difficile si je ne m'estimais pas satisfait par la performance de mes joueurs. Car non seulement ils ont réussi à faire trébucher une équipe faisant figure d'épouvantail, et qui d'ailleurs ce soir a confirmé qu'elle méritait ces commentaires élogieux, mais encore nos garçons y ont ajouté la manière. Ils se sont ainsi créé un nombre très important d'occasions de but. Je ne pense pas que l'on voie très souvent le gardien de l'équipe qui reçoit aussi solliciter que l'a été Ettori aujourd'hui. Évidemment, à la mi-temps les choses semblaient mal engagées pour nous, d'autant que ce deuxième but concédé de façon stupide aurait pu nous couper les jambes. Mais dès la reprise, il a été visible que les Monégasques commençaient à faiblir, et en jouant le contre il était somme toute prévisible que nous réussirions à convertir quelques-unes des occasions de buts qui s'offraient à nous".

M. d'Agostino avait lui, une pensée pour tous les supporters qui avaient effectué le déplacement :

"Les voilà bien récompensés de leur fidélité. Ils ont de multiples raisons d'être contents ce soir puisqu'ils ont vu un excellent match de football, beaucoup de buts et une victoire marseillaise !"

Autres remerciements, celui émanant de M. Guilloux, à l'adresse du soigneur Marcel Prévost :

"C'est grâce à lui, nous disait-il, que Marius a pu tenir sa place ce soir. Et c'est donc aussi un peu grâce à lui que nous devons cette victoire".

Marius trésor, précisément, confiait ses impressions au micro d'un de nos confrères :

"Non, ma blessure ne m'a pas fait souffrir. J'avoue cependant que, durant les premières minutes, j'avais une certaine appréhension. Mais cela a disparu bien vite. D'ailleurs, même si j'avais mal, je ne le sentirais plus maintenant, tellement ce succès me comble de joie".

Venons-en aux deux hommes qui avaient failli être, bien contre leur gré, les deux héros malheureux de la soirée : Bracci tout d'abord, qui commentait ce penalty raté de la 70e minute :

"Je me sentais pourtant bien et j'étais sur de le réussir. D'ailleurs, Ettori est parti du mauvais côté et il ne s'en fallu que de quelques centimètres. J'avoue que si nous avions perdu à cause de cela, je n'en aurais pas dormi de la nuit. Mais je tiens à dire que tous mes coéquipiers ont été très chics à ce moment-là. Pas un ne m'a adressé de reproches. Et au contraire, nous nous sommes tous serré les coudes plus que jamais. C'est un bel exemple d'esprit d'équipe".

Migeon, de son côté, reconnaissait qu'il était coupable sur le second but monégasque inscrit par Dalger.

"J'étais au premier poteau et il a tiré très vite. Je ne comprends pas pourquoi je suis alors resté sans réaction. Je me demande d'ailleurs si Dalger voulait vraiment faire ce qu'il a fait. Enfin tout est bien qui finit bien".

Florès, pour sa part, revenait sur cette action qui avait provoqué le penalty : "J'avais enlevé la balle à Ettori et l'avais déjà poussé derrière lui, lorsqu'il m'a attrapé la cheville et m'a déséquilibré. La faute ne me parait donc pas contestable".

Pour V. Zvunka, ce résultat n'est pas tout à fait une surprise :

"Depuis plusieurs jours, après notre séjour à Plan-d'Aups, où nous avions eu des conversations en commun, je sentais qu'il se passait quelque chose, qu'il y avait du nouveau dans l'équipe. Un état d'esprit qui nous a, je crois, rendu grand service, surtout à la fin du match. Car en étant mené 2 à 1 et en ratant un penalty, pas mal d'équipes auraient risqué de s'effondrer. Nous au contraire, nous sommes partis de plus belle. J'étais même plus que jamais persuadé que nous allions réussir un truc et j'ai dit à Marius : il reste 16 minutes et nous allons égaliser. Et vous voyez que nous avons fait même mieux que cela".

Quant à Linderoth qui avait eu le mérite d'inscrire le but de la victoire à cinq minutes de la fin, il expliquait :

"Monaco a débuté très fort et je reconnais que j'étais alors un peu inquiet. Mais nos adversaires ont failli et nous avons suivi, nous, le chemin inverse. Cela montre bien que depuis deux matches, l'équipe est en très nette progression".

Le mot de la fin, nous le laisserons à Boubacar qui avait du sortir à la mi-temps, victime d'une béquille à la cuisse :

"C'est un coup douloureux, mais une soirée comme celle-là vaut bien toutes les béquilles du monde", nous lançait-il dans un grand éclat de rire.

Alain PECHERAL

----------------------------------------------

----------------------------------------------

Lucien Leduc : "Un succès mérité"

Les Monégasques reconnaissaient tous spontanément que leurs adversaires avaient été les meilleurs hier soir. "Néanmoins, nous disait leur entraineur Lucien Leduc, on peut déplorer que le second but d'égalisation des Marseillais ait été accordé alors qu'il était entaché de hors jeu. De la même façon, je suis bien placé pour affirmer que, sur le penalty, Ettori a seulement joué le ballon, sans arrière pensée aucune. Cela dit, la victoire, la victoire des marseillais est tout à fait logique, ils ont accompli un excellent match collectif et offensif qui a fini par payer. Et puis, il fallait bien que nous perdions un jour. Évidemment, j'aurais préféré que cela survienne à l'extérieur plutôt que sur notre terrain. Mais du moins avons-nous la consolation de nous être inclinés devant une très bonne équipe".

Rolland Courbis, lui aussi, estimait que l'arbitrage avait eu une influence sur le résultat :

"Je ne discute pas le penalty, mais le hors-jeu de Berdoll est, bel et bien flagrant. Or, si nous n'avons pas encaissé ce but, nous n'aurions alors certainement pas encaissé le troisième car dans les dernières minutes nous nous sommes évidemment découverts pour essayer de forcer le résultat. À mon avis, le juge de touche, qui venait de refuser un but à Florès, s'est laissé influencer. C'est dommage...

"Enfin ! ces deux points vont faire du bien à l'O.M. et, vous savez, je suis toujours un peu marseillais de coeur."

"Ils ont bien joué le coup, nous disait de son côté Albert Vannucci. Deux égalisations successives, ça nous a donné un sacré coup de vieux. Et puis, que voulez-vous, l'O.M. a été constant, d'un bout à l'autre du match et pas nous. Il n'y a donc rien à dire sur le résultat. Peut-être avons-nous payé tout de même les efforts importants déployés depuis le début du championnat".

Enfin, Raoul Noguès nous disait philosophiquement :

"On a perdu un match et, vous savez, on en perdra d'autres et on en gagnera aussi. De toute façon, l'O.M. ce soir, était le plus fort, surtout au milieu du terrain où nous ne nous sommes jamais bien trouvés".

  ----------------------------------------------

L'opinion de l'arbitre

M. WURTZ

"En mon âme et conscience"

Avant de répondre à nos questions, M. Wurtz a tenu à nous préciser que celles-ci devaient porter essentiellement que sur des points techniques. Il s'est donc expliqué sur les deux actions jugées litigieuses par les Monégasques.

"M. Leduc estime qu'Ettori a joué la balle et non l'homme : c'est son droit, comme c'est notre travail de le faire savoir à vos lecteurs. J'estime moi que c'est exactement le contraire qui s'est produit et que le gardien monégasque a délibérément retenu le Marseillais par la jambe alors que celui-ci l'avait à moitié passé. Ceci se situant en pleine surface de réparation, il n'y avait donc pas à hésiter.

Quant au hors jeu prétendu de Berdoll sur le second but marseillais, je vous rappelle que mon juge de ligne se trouvait excellemment placé à quelques mètre de l'action, de là même façon que je me trouvais, moi aussi, dans les parages immédiats sur la phase de jeu qui a provoqué le penalty. Je ne vois donc pas pourquoi, je n'aurais pas suivi la décision de mon juge de touche qui, comme tous les représentants du corps arbitral, officie en son âme et conscience".

A.P.

 

 

Toute reproduction intégrale ou partielle des textes ou photos est strictement interdite.