Battu 1-0 sur une frappe des 20 mètres de Bodmer juste avant la pause, l'OM peut avoir des regrets, compte tenu de sa bonne prestation, mais aussi de solides raisons de croire en des jours meilleurs.

Entre la défaite contre Lorient et celle à Lille, pourtant subies sur ce même score de 1-0, il y a autant de différences qu'entre le jour et la nuit. Les Olympiens ont bel et bien répondu présent dans les duels comme dans l'animation à Villeneuve-d'Ascq dimanche soir.

Mais un éclair de Bodmer, au crépuscule de la première mi-temps, a privé les Marseillais de toute récompense pour leurs efforts. "Un somptueux coup du sort", comme qualifiera Pape Diouf, cette frappe magistrale des 20 mètres du milieu de terrain lillois, à la sortie d'un une-deux avec Keita (1-0, 45e).

La réaction attendue après la série de défaites a eu lieu. Impression confirmée par Albert Emon qui déclarera : "Je n'ai rien à reprocher à mes joueurs. Au contraire, je suis déçu pour eux car ils méritaient au moins un match nul".

En effet, si le contenu des 90 minutes fut bon sur la pelouse d'une formation nordiste dont les qualités ne sont plus à démontrer, la réussite a paru fuir les crampons des Phocéens. Une première fois à la 28e quand Sylva sortait miraculeusement un coup-franc de Nasri dévié de la tête par Chalmé.

Puis, ensuite, aux 55e et 85e avec deux duels pour Toifilou Maoulida (lancé par Taiwo) et Mamadou Niang (servi par Pagis) remportés par un Tony Sylva bardé de baraka.

Si les occasions pour revenir n'ont pas manqué, d'autres sont également à mettre au crédit des locaux. Elles rencontrèrent elles aussi un grand gardien. Cédric Carrasso fut en effet impeccable, et parvint grâce à trois parades en un temps réduit (61e, 63e, 74e) à maintenir surmontable l'écart.

Sans se désorganiser, en poussant collectivement, les Marseillais gardèrent jusqu'au bout la tête bien haute pour égaliser. Les entrées de Bamogo et Pagis (à la place de Bocaly et Maoulida) accompagnèrent ces intentions. Et la formation de Claude Puel connut des moments délicats. Mais le score n'évolua plus. De quoi nourrir des regrets, mais aucun abattement. "On est sur la bonne voie mais il va falloir à tout prix gagner contre Valenciennes à domicile", conclura Toifilou Maoulida.

Auteur : Laurent Oreggia