.Article de om.net du 04 mars 2007 |
OM 0-1 Lens : sur un coup de dé
Pris en défaut sur un penalty discutable en deuxième mi-temps, les Olympiens n'ont pas trouvé la solution pour battre Itandje et égaliser. C'était une belle occasion. Les Phocéens ne l'ont pas saisie. S'agissant d'un " match à six points ", ils voient ainsi aujourd'hui l'écart se creuser avec la deuxième place (10 points). Leur défaite leur complique donc la tâche dans leur course à la qualification à la Ligue des Champions, sans pour autant la compromettre de manière définitive, la troisième place demeurant à portée de fusil immédiat (4 points). Pour la deuxième, comme le dira Pape Diouf "tant que mathématiquement les choses seront possibles, on tentera notre chance et on jouera le coup à fond. Les matches sont indécis en haut comme en bas de tableau. Espérons que les résultats nous seront favorables dans les prochaines semaines pour ainsi inverser la tendance". Frappe tendue de Lorik Cana, tête de Ronald Zubar, les Marseillais animèrent pourtant avec ferveur l'entame de la rencontre. Malheureusement la furia retombait quelque peu, une fois le premier quart d'heure dépassé, alors que Julien Rodriguez devait laisser ses partenaires sur blessure (remplacé par Renato Civelli). Verrouillée comme Fort Nox, la partie ne voyait alors aucune des deux formations prendre l'ascendant sur l'autre. Le pressing tenace de part et d'autre et les lignes défensives nordistes resserrées interdisaient tout emballement. Restaient quelques possibilités de loin. Comme à la 38e minute, avec une reprise de volée de toute beauté de plus de 25 mètres (de peu à côté) signée Mickaël Pagis. A la pause, l'issue des débats n'était qu'un point d'interrogation. Sur quoi la différence allait-elle se faire dans ce match si fermé ? Quel détail, cet élément de haute importance des rencontres à enjeu, allait-il faire tomber la pièce côté pile ou côté face ? On aurait préféré que cela soit un exploit personnel ou collectif. Ce fut un penalty. Discutable au possible, en plus. Bien lancé par Carrière, Dindane ne résistait pas au duel épaule contre épaule avec Taiwo et s'étendait de tout son long dans la surface. Faute ? Monsieur Bré le pensait et le démontrait en désignant le point de réparation. Dindane transformait sous les sifflets. La pendule indiquait presque une heure de jeu, et la rencontre avait sans doute basculé. Et tandis que l'OM s'ingéniait à trouver la faille, avec l'entrée en jeu de Valbuena (à la place de Cissé à la 70e), Lens attendait à présent patiemment de placer le contre meurtrier. Mais malgré les risques encourus, les Phocéens terminaient la partie tambour battant. La chance d'une égalisation en valait bien le prix. Itandje devait ainsi faire le métier sur une tête de Maoulida à bout portant, puis sur un tir puissant de Nasri. Et même si les minutes s'envolaient et que la muraille lensoise ne se lézardait toujours pas, la résignation ne grignotait pas les têtes. Jusqu'au bout, les Phocéens affichaient leur détermination à accrocher au moins le partage des points. Sans succès. Solides et redoutablement bien organisés, les Lensois contrecarraient ces plans et s'imposaient. "C'est difficile pour le moral mais il faut travailler pour repartir de plus belle. Il faut se donner les moyens pour faire un résultat contre Lyon dimanche même si bien-sûr ce ne sera pas simple à Gerland", lancera Samir Nasri avant de quitter le stade. "Il ne faut pas lâcher", appuiera Lorik Cana. Auteur : Laurent Oreggia |