Les Olympiens n'ont pas trouvé la faille samedi soir face dans une formation rennaise compacte, au Stade Vélodrome (0-0).

Peut-être existait-elle. En tous cas, les Olympiens l'ont bien cherchée. Par des centres, pas des ballons en profondeur. Par des frappes de loin. En vain. Ils n'ont pas trouvé la faille dans un collectif rennais regroupé. Encore que Simon Pouplin n'a pas exactement passé une soirée tranquille. Si le rideau breton s'est rabattu fréquemment sur les offensives marseillaises, plusieurs d'entre elles passèrent entre les mailles. Sans succès. Il s'en fallut parfois d'un rien. A la 32e minute, ce rien fut même tout petit, de quelques centimètres, quand Karim Ziani frappa le poteau (sortant), après une ouverture superbe de Samir Nasri .

Plus tôt dans la partie, le Vél' s'était aussi levé sur une reprise acrobatique de Boudewijn Zenden, servi d'une déviation de la tête de Djibril Cissé.

Prompt à vibrer, le public eut aussi quelques sueurs froides quand l'équipe de Pierre Dréossi explosait pour placer des contres. Notamment grâce à sa pointe insaisissable, Jimmy Briand.

Mais c'était encore les Phocéens qui reprenaient à chaque fois le dessus, et terminaient la mi-temps par une occasion. Débordement de Bonnart (titularisé côté gauche et dont l'entente avec Zenden fut intéressante) et centre que coupait Cissé, légèrement au-dessus (38e).

A la pause, Samir Nasri dut laisser sa place à Mathieu Valbuena, pour une petite contracture aux quadriceps. Heureusement, comme à Strasbourg, celui que ses partenaires surnomment " petit vélo " apporta de la vivacité et des idées. Il en fallait pour désarçonner le onze breton, où Pagis avait été remplacé par Thomert. Les Marseillais dans leur ensemble y ajoutèrent un supplément d'âme. Une vraie grinta, encouragée par le public, et qui contribuait à maintenir sous pression la défense rennaise.

L'histoire aurait alors pu être belle. Les intentions phocéennes auraient pu se traduire par un petit but, si important car il aurait probablement suffit pour enlever la décision et le match. Mais celui-ci n'arriva pas, et l'OM dut alors se contenter du partage des points, avant de se rendre mercredi à Valenciennes et de recevoir Nancy dimanche. Observateur attentif de la deuxième période, Samir Nasri résumait : " Quand nous serons bien réglés offensivement, nous pourrons faire mal ".

Auteur : Laurent Oreggia