L'OM a signé sa deuxième victoire consécutive en championnat pour la première fois de la saison en battant Metz (3-1). Les Olympiens sont désormais 14e de L1.

Les espoirs placés dans la victoire à Gerland ne sont pas restés lettre morte. Pour la première fois cette saison, l'OM a réussi à enchaîner une deuxième victoire consécutive en championnat en s'imposant au Vélodrome face à Metz. Et ce n'est sûrement pas un hasard si tout cela coïncide avec la montée en puissance d'un Samir Nasri étincelant, capitaine en fin de match et impliqué dans les trois buts olympiens - dont deux passes décisives -. La victoire catapulte l'OM en 14e position.

Eric Gerets, qui avait annoncé préférer l'efficacité au contenu, doit être doublement satisfait car il aura eu droit aux deux.

Disciplinés, ses hommes ont principalement construit leur victoire au coeur de la première période grâce à un tir merveilleux de Zenden et au sang froid d'un Niang auteur de ses sixièmes et septièmes buts en championnat, le second venant à la 70e minute pour lever tout espoir à des Messins bien tendres. Ils sauvaient quand même l'honneur en fin de partie par Gueye.

La manière y était donc aussi pour les Olympiens mais c'était loin d'être une évidence en début de rencontre. Malgré le sauvetage de Strasser devant Niang (12e) et Nasri, qui réalisait un une-deux impromptu avec un Messin et pouvait frapper à l'entrée de la surface sans cadrer (14e), les Lorrains se montraient véhéments. Le tir écrasé de Agouazi (18e) et la tête de Pjanic (19e) prouvaient que c'était encore loin d'être joué.

Après un premier tir du droit (21e), Zenden profitait lui aussi de l'aide d'un Messin qui lui rendait une passe de Nasri et le Batave frappait du gauche un tir limpide qui allait se loger dans la lucarne de Marichez (1-0, 29e). Un petit bijou qui avait le don d'effacer le spectre de la lancinante confrontation face à ces mêmes messins en coupe de la Ligue.

Libérés, les Phocéens se faisaient quand même des frayeurs quand Givet sauvait sur sa ligne la tentative de Gueye (35e). Déjà dans le coup du premier but, Nasri longeait ensuite latéralement l'entrée de la surface pour transmettre à Niang qui s'extirpait du marquage afin de battre Marichez d'un tir à ras de terre (2-0, 36e). Un break qui aurait pu vite fondre en fin de période quand la frappe d'Agouazi était contrée in extremis par Bonnart (46e).

Nasri montait encore un peu plus en régime après la pause avec un tir légèrement trop croisé (47e). L'international poursuivait le récital avec un festival dans la surface et une passe en retrait pour Zenden dont le tir était contré (53e). Presque trop collectif sur le coup, Nasri enfonçait le clou un peu plus loin avec son compère Niang. Lancé par Valbuena dans la profondeur, il remettait directement en retrait pour le Sénégalais qui trompait encore Marichez (3-0, 70e). Ces deux-là s'entendent comme larrons en foire.

De nombreuses occasions suivirent par Cissé ou Ayew, entrés en jeu. A tel point qu'Eric Gerets regrettait : "On aurait pu gagner 4 ou 5 à zéro alors que ça se termine à 3-1". Car Metz finissait par trouver une brèche bien aidé par une relance à la main de Mandanda qui mettait Bonnart en difficulté. Gueye en profitait pour lui chiper le ballon et venir réduire la marque de près (3-1, 88e). Une infime ombre au tableau face à la confirmation olympienne du soir. Une bonne nouvelle avant le périlleux déplacement à Istanbul mercredi.

Auteur : Emmanuel Jean