Deux buts de Cana et Cissé et un grand sérieux de bout en bout ont permis à l'OM de franchir l'obstacle beauvaisien en 32es de finale de la Coupe de France.

Deux divisions d'écart, deux buts d'écart. Sobres et efficaces, les Marseillais ont passé sans encombre l'obstacle beauvaisien. Lorik Cana ouvrait le score d'une bicyclette épatante dans la surface, sur un coup-franc (mal) dégagé en deux temps par la défense picarde (0-1, notre photo, 23e). Dix minutes plus tard, l'OM faisait le break et scellait, par la même occasion, la qualification phocéenne. Djibril Cissé " giclant " au premier poteau pour couper un excellent centre de Mamadou Niang (0-2, 32e).

L'essentiel était fait. Ne restait qu'à contenir la réaction de la formation de National et l'envie de sauver l'honneur. Ce que les joueurs d'Eric Gerets accomplissaient avec application jusqu'au bout. Du travail bien fait.

L'OM connaissait la recette pour ne pas risquer l'indigestion de début d'année. Les Olympiens ont donc mis tous les ingrédients nécessaires (le sérieux, la concentration et l'efficacité) pour débuter 2008 sans douleur. En retour, ils n'ont pratiquement pas été menacés par leurs hôtes beauvaisiens, en dépit de toute leur bonne volonté. Une parade (jolie d'ailleurs) tout au plus pour Steve Mandanda, et une action conclue trop mollement de la tête par De Gea après un débordement du remuant Coureur (1ère). Voilà résumé le gros des offensives abouties de la formation de Bruno Roux.

Le reste, tout le reste, fut à mettre au crédit de Marseillais que l'on a retrouvé déjà bien en jambes et surtout remarquablement sereins.

Les deux buts, enchaînés rapidement, n'ont pas eu l'air de faire irruption dans la partie. Ils découlaient au contraire d'une maîtrise collective évidente. Un ensemble où ne figurait pas encore les trois recrues hivernales (seul qualifié, Kaboré est resté sur le banc), mais plusieurs Africains avant le départ pour la CAN. L'un d'eux, Mamadou Niang, aligné sur le côté (Cissé prenant l'axe) a de nouveau témoigné de son état de forme. En animant bien son couloir, en jouant juste et bien sûr en délivrant une belle passe décisive après avoir bien embarqué son vis-à-vis.

" C'était un match extrêmement important. Chaque année il y a des surprises, et on ne voulait pas être la deuxième après Lens vendredi ", expliquait Eric Gerets après la rencontre. De fait, ses joueurs ont suivi à la lettre ses consignes de sérieux, notamment dans la circulation de balle, durant l'essentiel de la partie.

Ils auraient aussi pu alourdir le score en plusieurs occasions en deuxième période. Notamment sur deux échappées de Cissé, qui croisa un cheveu trop ses deux frappes successives. Tandis que Ziani toucha le poteau, à l'heure de jeu.

Ainsi la marque n'évolua plus, mais le principal avait déjà été accompli.

Auteur : Laurent Oreggia