Après avoir frappé deux fois les poteaux en première mi-temps, l'OM a connu une fin de match difficile, s'inclinant 2-0. Insuffisant cependant pour l'empêcher de continuer sa route en Coupe de l'Uefa et d'affronter le Zenit Saint-Petersbourg en 8e de finale.

L'OM sera au rendez-vous qu'il s'était fixé. Le 6 mars, les Phocéens recevront le Zenit Saint-Petersbourg en 8e de finale comme en 2006. Et si le score final pourrait laisser imaginer que l'équipe s'est faîte peur, le Spartak n'a réellement cru en ses chances de renverser la nette tendance de l'aller qu'à cinq minutes de la fin, après le but de Pavluchenko. Ce fut trop court. Et cela aurait été un vrai petit scandale, tant la rencontre livrée par les Marseillais, et notamment la première période, ne pouvait leur réserver les prolongations.

Ce ne fut pas une promenade de santé. On s'en doutait. L'OM s'était préparé au climat, à la surface de jeu, et bien sûr à la réaction de son adversaire giflé à l'aller. On ne badine pas avec l'honneur en Russie. Les joueurs de Cherchesov ont donc tout entrepris pour redorer le leur, rêvant aussi à un improbable exploit. Pour l'OM, il était donc indispensable de se murer de sérieux. Et, comme l'avait appelé de ses voeux Eric Gerets la veille, compléter le professionnalisme d'une bonne dose d'offensive. Celle-ci prit la forme de contres rapides en première période, notamment côté droit où Maidana avait un mal de chien à contenir les montées et les poussées dans son couloir. Il fut aussi beaucoup question de frappes. Deux de Valbuena (10e) et Cissé (36e) heurtèrent même le poteau, dans un stade redevenu subitement silencieux.

Le montant résonnait presqu'encore quand le Spartak prit l'avantage. Pavlenko, à bout portant, fusillant Mandanda à la grande joie du virage russe (40e, 1-0). Auteur d'un bon plongeon devant Willeton auparavant (22e), le portier n'avait cette fois guère eu la place de signer un nouvel exploit. Concédée à cinq minutes de la pause, dans un joli vacarme, cette ouverture du score laissait présager des moments difficiles aux joueurs marseillais.

Et notamment un début de deuxième mi-temps entreprenant des Moscovites. Ils y jouèrent leur va-tout. Mais les Phocéens eurent le répondant nécessaire. Pas une once de panique. Une vraie robustesse. La charpente ne vacilla pas. Les Olympiens surent remettre le pied sur le ballon. Sans, par contre, parvenir à reporter le danger devant le but de Pletikosa. On aurait ainsi pu en rester sur cette courte défaite. Mais une attaque placée du Spartak allait pimenter la fin de rencontre. Pavluchenko ne manquant pas une occasion en or, au point de pénalty, après un arrêt réflexe fantastique de Mandanda (85e, 2-0).

Autant dire que les " choeurs de l'armée rouge " du Spartak reprirent de plus belle, poussant leurs protégés vers les prolongations. Et comme toujours en pareille situation ces rushs de la dernière chance laissèrent aussi des espaces pour un contre fatal. Les partenaires de Cana n'en tirèrent pas les fruits. Mais la qualification qu'ils étaient venus chercher, était bien là dans leurs valises à l'heure de rentrer à Marseille.

Auteur : Laurent Oreggia

2' : NASRI tente de percer dans l'axe mais il pousse trop loin son ballon.

9' : VALBUENA s'échappe sur la droite et se fait bousculer. Sur un coup franc au second poteau, la reprise de volée de l'intérieur du pied de ce dernier est légèrement déviée par un joueur du Spartak et termine sur le poteau gauche alors que PLETIKOSA était battu.

11' : NIANG écarte sur la droite pour NASRI qui centre et obtient un corner. TAIWO repend le ballon de la tête mais il est pénalisé pour une faute.

16' : Contre de TAIWO qui adresse une transversale en direction de NIANG, le ballon est détourné en corner. Moscou se dégage.

22' : Lancé dans le dos de GIVET, WELLITON se présente seul devant MANDANDA mais sa frappe en déséquilibre manque de conviction et le gardien marseillais peut s'en saisir.

24' : NASRI essaye de lancer NIANG mais le cuir est intercepté. Marseille récupère le ballon avec CISSE qui déborde sur la droite. Son centre ne donne rien.

26' : Longue ouverture de TITOV pour PAVLUYCHENKO mais CANA veille et empêche le Russe de se retourner.

29' : Coup franc tiré par NASRI qui est dévié de la tête par CISSE. CANA récupère le ballon et met en retrait pour VALBUENA qui déclenche une belle frappe captée par PLETIKOSA.

31' : PAVLENKO réussit à éliminer GIVET et centre pour PAVLUYCHENKO qui reprend le ballon de la tête. Ca passe à droite des buts de MANDANDA.

34' : Centre en pivot de PAVLUYCHENKO pour WELLINTON, tout seul devant la cage puisque hors-jeu d'un bon mètre. Pourtant, l'arbitre laisse jouer et il faut un arrêt réflexe exceptionnel de MANDANDA pour priver le brésilien du premier but.

36' : Sur une contre-attaque marseillaise, CISSE, légèrement excentré côté droit, tente sa chance à plus de vingt mètres. PLETIKOSA est de nouveau sauvé par son poteau, le droit cette fois.

37' : Festival de VALBUENA qui enchaîne les crochets et met KOVAC sur les fesses. Son centre est repoussé de la tête par STRANZL.

40' : WELLITON part dans l'axe mais il est stoppé irrégulièrement par Cana. Le coup franc est rapidement joué côté gauche, MAIDANA centre pour PAVLUYCHENKO, qui gagne son duel dans les airs face à GIVET et dévie le ballon pour PAVLENKO, qui fusille MANDANDA à bout portant d'une reprise de volée de l'intérieur du pied, même si le gardien de l'OM touche le ballon.

45' : Grosse frappe de WELLITON qui est contrée. PAVLUYCHENKO récupère dans la surface et tombe tout seul. L'arbitre ne se laisse pas berner.

46' : VALBUENA lance CISSE sur le côté droit. En manque de soutien, il choisit de frapper au but mais c'est trop croisé pour être dangereux.

49' : VALBUENA et NIANG combinent sur la droit mais ils ne réussissent pas à passer la défense russe bien en place.

50' : CISSE lance NIANG dans le trou mais il est devancé par le portier russe.

51' : Superbe geste technique de M'BAMI qui élimine deux adversaires. Il sert NASRI qui lance NIANG. Il rentre dans la surface et voit sa frappe contrée.

92' : Nouvelle frappe de CISSE qui est déviée en corner. L'OM perd le ballon mais BONNART veille et dégage le ballon dans les tribunes.