Les Olympiens ont tenu le choc à Bordeaux, menant au score par Koné, puis contenant les Girondins après leur égalisation. Ils peuvent même avoir des petits regrets, car ils ont eu les opportunités pour s'imposer.

L'OM est une nouvelle fois passé tout près de mettre fin à la " malédiction " de Lescure. Les Olympiens ont eu de nombreuses occasions. Quatre " face à face " avec Ramé pour Niang et Koné (3), ce n'est pas rien. L'opportunité n'a été saisie qu'une seule fois. Dommage, car le contenu de la prestation marseillaise rendait légitime l'ambition d'une victoire. A commencer par l'entame, et un but inscrit dès la 3e minute. Cheyrou lança à merveille Niang, qui vit Koné dans l'axe, pour une réalisation d'école (0-1).

Comme l'an passé, les joueurs d'Erik Gerets avaient pris les devants. Cette initiative heureuse allait-elle leur permettre de garder la main ensuite ? Non, car Bordeaux égalisa à la 25e minute, sur une action de toute beauté entre Gouffran et Chamakh, ce dernier fusillant Mandanda, à bout portant (1-1).

Par la suite, les Phocéens n'ont pas subi pour décrocher un nul heureux. Bien au contraire. Ils ont produit du jeu, et ont conservé l'ascendant pour boucler une première période des plus satisfaisantes.

Après un bon démarrage des Girondins en deuxième période, du à quelques recadrages de Laurent Blanc, les Marseillais ont aussi bien fini la partie, dans un mélange de contrôle défensif pour éviter le pire, de solidarité (comme avec ce retour de Taiwo dans les pieds de Chamakh, en position idéale), et de flèches offensives décochées pour signer un succès. Mais l'ultime, de Koné, se planta à côté des buts de Ramé. Alors que l'entraîneur olympien avait fait entrer tous ses atouts offensifs, Ben Arfa, Samassa et Valbuena.

Il n'y aura donc pas l'ivresse d'une fin de série. Et par delà les poussiéreuses statistiques, Erik Gerets commentera, au micro d'OMtv, en ces termes : " Ce serait bête d'être content. C'est un point de pris, oui, mais ce n'est pas assez quand même. Si tu veux être champion tu dois gagner des matches comme ça. Mais attention, je ne suis pas fâché, je suis un peu déçu ". Déçu du résultat sec, au regard du match livré par ses hommes.

Car il n'en restera pas moins la vraie satisfaction d'un test réussi à l'extérieur, chez un concurrent direct. Après un mois d'août pratiquement parfait, l'OM a de nouveau démontré qu'il dispose de solides arguments cette saison.

Auteur : Laurent Oreggia