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 .Article de om.net

du 05 mai 2010

CHAMPIONS !

Vainqueur de Rennes après la défaite d'Auxerre à Gerland, l'OM a été sacré champion de France 2010, au terme d'une soirée inoubliable.

Un bonheur tel que les mots manquent. L'OM est champion de France. Au bout d'une interminable attente, l'équipe olympienne coiffe de nouveau la plus belle couronne. La fête pour saluer ce titre s'annonce inoubliable. Elle va durer plus de dix jours. Au moins jusqu'à OM-Grenoble quand le trophée sera officiellement remis et au lendemain quand les joueurs rassembleront de nouveau leur peuple dans la rue pour un défilé que l'on pressent monumental. Elle se prolongera encore tout l'été quand le " bleu et le blanc inonderont la France " des vacances, comme l'imaginaient les Winners dans la banderole qui barrait le virage sud. De là-haut, Robert Louis-Dreyfus peut être fier et heureux. Comme nous tous.

Quelques minutes après l'annonce de la défaite auxerroise (saluée comme vous pouvez l'imaginer), Heinze avait projeté son équipe vers le titre. Pourtant rarement préposé à l'exercice du coup-franc, l'Argentin trouva le petit filet et fit exploser le stade (4e). Comme une grenade qui ne demandait qu'à être dégoupillée.

Une ouverture du score aussi rapide aurait pu tout simplifier. Il n'en a rien été. En dépit de quelques situations marseillaises, il ne fut pas illogique de voir Rennes recoller au score sur un centre de Gyan déposé sur la tête de Briand (38e). Les uns trop éloignés des autres, les Olympiens avaient trop joué à l'envers pour maîtriser leur avantage. Et si les jambes manquaient de justesse, c'est tout simplement que cela gambergeait sec dans les têtes. Tétanisés par l'enjeu, les joueurs de Didier Deschamps ne savaient trop par quel bout prendre ce match, ni cette formation rennaise libérée.

A la pause, l'OM n'était donc pas champion. Il allait devoir attendre le dernier quart d'heure. Le suspense grimpant, et la tension avec.

Taye Taiwo, qui avait suppléé Heinze peu après la pause, contribua à la transformer en pression positive. D'un bon pétard du gauche qui claqua sur les gants de Douchez. Puis en haranguant la foule. Tout se remit alors à l'endroit. Avec un stade survolté et une équipe qui passait enfin à la bonne cadence. Notamment grâce à Ben Arfa, dont l'entrée opéra comme un détonateur.

Le forcing paya. Et vite. Après une occasion gigantesque pour Mbia qui manqua sa tête, Niang déchira la nuit. Valbuena avait frappé au but, Douchez n'avait pu que repousser, et le Sénégalais libéra le public (2-1, 76e).

Un stade qui basculait dans l'hystérie sur le troisième but, signé Lucho, depuis l'entrée de la surface (78e), suite à une nouvelle percussion.

L'effervescence gagna dès lors chaque centimètre des gradins. Des chants tous plus puissants que les autres accompagnèrent la fin de la rencontre. Pour se conclure sur une liesse indescriptible, tant sur le rectangle vert que dans les tribunes. La pluie ne doucha rien. Tandis que le feu d'artifice claquait dans le ciel marseillais, l'équipe paradait sous l'air de "We're the champions ". Cela faisait si longtemps que l'air de Queen n'avait plus résonné ici. L'OM est champion de France. Répétons ces mots, et sentons monter les frissons...

 

Auteur : Laurent Oreggia

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