Pas de vainqueur dans un derby décevant à Louis II. Cinquième, l'OM pointe à 8 longueurs du leader lillois.

C'est un résultat qui n'arrange personne et qui s'est pourtant dessiné à grands traits tout au long de la partie. On l'a attendu jusqu'au bout, mais malheureusement aucun heureux coup de pinceau n'est venu embellir le tableau.

Celui-ci ne fut donc pas bien guilleret. Aperçu en loge aux côtés du Prince Albert, Sir Alex Ferguson a-t-il noirci un cahier de notes dimanche soir en vue du 8e de finale ? On doute qu'il ait appris grand-chose de son futur adversaire. Ni qu'il soit reparti enthousiasmé par le spectacle offert.

" Ce soir, ce fut un match nul dans tous les sens du terme ", grimacera Steve Mandanda dans sa première réaction à chaud. On mettra une petite réserve le concernant, ne serait-ce que pour saluer son duel remporté face à Coutadeur (44e). Et on ajoutera un autre bémol pour relever la prestation de Rod Fanni. Solide, et même parfois entreprenant. Malheureusement le souligner revient à pointer les insurmontables difficultés phocéennes à créer le danger dans le camp monégasque.

Dimanche s'ouvrait en Principauté une séquence qui va durer plusieurs semaines : " la vie sans Valbuena ". Sans les impulsions toniques de son lutin, l'OM a manqué de percussion et de vitesse.

Qu'il semblait difficile de mettre le pied sur l'accélérateur. Ou tout simplement de trouver et de placer en position idéale un des éléments de la ligne d'attaque.

Ce n'est arrivé que deux fois. En tout et pour tout. Deux ballons pour Loïc Rémy. Sur le premier, centré par Jordan Ayew, l'ancien Niçois s'allongea à l'horizontale mais ne cadra pas sa tête (34e).

Sur le second, il nous régala d'un superbe contrôle orienté sur une ouverture intelligente de Kaboré, avant que Ruffier ne parade (60e).

Pour le reste, le contenu n'aura pas été à la hauteur suffisante. Trop de déchet, trop peu de mouvement et de grinta. Pour au global une soirée soporifique, comme si le marchand de sable s'était faufilé dans les couloirs de Louis II.

Tenu en échec, l'OM confirme ses difficultés face aux mal-classés (0,87 point, comme le rappelait notre chroniqueur Sat cette semaine sur le blog). Un autre, Arles-Avignon, se présente samedi. Sous peine d'être presque définitivement décrochée, l'équipe olympienne ne peut plus se permettre de prolonger, ne serait-ce que d'une semaine, cette mauvaise habitude.

Auteur : Laurent Oreggia

Les hommes de Didier Deschamps ont été neutralisés par l'ASM, ce dimanche, pour le compte de la 21e journée de Ligue 1.

Monaco-OM : 0-0. Les jours passent et commencent à se ressembler méchamment... En déplacement à Monaco, relégable au classement et au plus mal cette saison, l'OM n'a pas été en mesure de remporter les trois points. Pour la neuvième fois de la saison, les Olympiens n'engrangent qu'une petite unité. Au petit jeu des matches nuls en pagaille, les protégés de Didier Deschamps occupent désormais le top 4 de la Ligue 1 devant Auxerre, Monaco et Bordeaux !

Comme de nombreuses fois donc, la première mi-temps ne restera pas dans les annales. Avec une seule occasion de part et d'autre, le spectacle aura été réduit à la portion congrue, ce dimanche, sur la pelouse de Louis-II. La seconde période n'aura pas été d'un meilleur calibre. Mais l'entrée de Benoît Cheyrou et la montée d'André Ayew sur le côté gauche ont dynamisé l'entrejeu olympien. En vain.

Jamais un joueur de l'OM n'a été en position de renverser la vapeur. Et, fort heureusement, la charnière centrale Diawara-Mbia a livré une copie sérieuse devant un Mandanda toujours aussi vigilant, afin de ne pas encaisser de but. Idem pour Rod Fanni sur son flanc droit. Après eux, le déluge...

André Pierre Gignac et Loïc Rémy n'ont jamais inquiété Laurent Bonnart et sa bande. Et Lucho est passé au travers de cette rencontre sans laisser la moindre trace. Au final, les absences de Brandao et Valbuena auront plus que pesé dans les jambes marseillaises. Sans l'agressivité du Brésilien et la vivacité du "Petit", l'OM a apparu sans jus ni détermination. De quoi donner des motifs d'inquiétudes à "DD".

Ce dernier n'a pas été tendre au sujet de la piteuse prestation de ses hommes. "On a été nuls, comme le résultat du match, a-t-il lâché. On a été trop déficients dans beaucoup trop de domaines pour espérer prendre trois points. Je ne veux pas nous chercher d'excuses mais peut-être que la coupure de dix jours ne nous a pas aidé. Cela dit, on ne va pas se plaindre non plus. J'ai vu des choses intéressantes tout au long de la semaine que je n'ai pas retrouvées. On a été lents d'esprit et de jambes. (...) J'ai vu quelques bribes mais trop de déchet technique. On a manqué d'agressivité et de détermination. La lumière était éteinte..."

Car le Rocher n'avait rien d'insurmontable... Ce dimanche, pourtant, l'OM compte déjà huit points de retard sur le leader lillois !

Auteur : Jean-Claude LEBLOIS