L'OM a poursuivi sa marche en avant face à St Etienne, grâce à des buts de Lucho et Rémy. De bon augure avant Manchester, sauf que, point noir, Gignac est sorti sur blessure, et sera absent mercredi.

On n'arrête plus l'OM en 2011. L'équipe de Deschamps continue sa culture de points après la jachère de décembre. Trois nouveaux ont été extirpés à une formation stéphanoise qui voit de plus en plus s'éloigner le podium. Elle qui en fréquentait la première marche lors du match aller.

En attendant le déplacement de Rennes à Toulouse, les Olympiens se sont donc rassis dans le fauteuil du dauphin du LOSC (qui se rend dimanche à Montpellier). En toute logique, même si les événements n'ont pas tous été heureux samedi soir.

Même s'ils s'illustrèrent plutôt par leur prudence en première période, les Stéphanois furent les premiers à chercher l'ouverture. Et Heinze manqua d'y apporter une bien involontaire contribution, en taclant un centre de Payet (4e).

Sur l'action, Mandanda eut le gant suffisamment ferme pour sortir la déviation du cadre. Alors que quelques instants plus tôt on s'inquiétait de sa présence dans le but, après l'avoir vu grimacer et se tenir la jambe au terme de son échauffement.

Cela aurait fait beaucoup pour cet OM à la défense réorganisée, car déjà privée de Fanni, contraint au forfait, et de Mbia, ménagé sur le banc de touche, tous deux pour des douleurs aux ischios jambiers.

Cela aurait été de trop aussi en prévision de Manchester. Ce 8e de finale que les Phocéens s'attachèrent à chasser de leurs esprits le temps d'une soirée, et d'un match si important dans la course au titre.

La meilleure des manières pour cela était de prendre le jeu à leur compte. Ce qu'ils firent. Même si à la pause, le ratio domination/occasions franches ne pouvait satisfaire. Hormis une frappe de Rémy, et un centre de Kaboré subtilisé à Lucho à l'instant décisif, on retiendra surtout le double sauvetage de Bocanegra et Batlles de la 35e minute. Les deux Stéphanois érigeant un muret pour repousser coup sur coup des tirs de Cheyrou et Diawara sur un corner frappé par Lucho. Le point culminant d'une infructueuse succession de coups de pied arrêtés sur le but de Janot.

Toujours en 4-2-3-1, avec Cheyrou au four et au moulin, l'OM n'a pas stoppé son élan après le repos. Une tête de Brandao claquée par le portier, sur un centre adroit de Rémy, a précisé la menace.

Tout comme on percevait bien qu'il pouvait se passer quelque chose du côté de Taiwo, toujours intéressant quand il pousse les meubles dans son couloir pour venir centrer puissamment. Ce qu'il fit, en y ajoutant la bonne dose de précision, en trouvant un angle pour servir Gignac côté gauche, à la 68e. Sa remise inspirée dans son dos pour Lucho plaça le fusil dans les pieds de l'Argentin pour aligner Janot (1-0).

L'OM avait mis le bon équilibre d'inspiration et de détermination pour faire basculer la partie. On perçut la même gnaque chez Rémy, surgissant au 2e poteau sur une transmission de Jordan Ayew après un nouveau centre de Taiwo (2-0, 78e). Le Vél' bourdonnait, et tout ceci avait une forme d'idéal. Sauf que Gignac avait quitté le terrain sur blessure, quelques instants plus tôt. Et que Rémy s'apprêtait à en faire de même à la 90e, même si son cas semblait bien moins préoccupant. Tout comme celui de Brandao, également remplacé.

Du coup, on dut attendre les nouvelles venues de l'infirmerie pour savoir si la soirée était franchement belle, ou si seulement la victoire était jolie. Le but de Landrin, dans le temps additionnel, ne relevant pas d'une grande importance (2-1, 90e+4). Et malheureusement, le tableau se noircissait quelque peu, comme on pouvait le craindre, avec la confirmation rapide d'une élongation pour l'ancien Toulousain. Il manquera Manchester. Ce qui ne devrait pas être le cas de Rémy et Brandao. Un moindre mal pour un succès qui semble malgré tout payé au prix fort.

Auteur : Laurent Oreggia

OM - Saint-Etienne : 2-1. Tout le monde s'en défendait, mais ce match de la 24e journée de Ligue 1 avait tout de la répétition générale avant le choc des huitièmes de finale aller de la Ligue des champions, mercredi contre Manchester United. Et les Olympiens ont rempli leur mission : prendre les trois points, enchaîner sur une troisième victoire consécutive et un huitième match sans défaite en championnat.

Face à une bien pâle équipe stéphanoise, les hommes de Didier Deschamps assurent donc l'essentiel grâce à une envie qui permet de compenser leurs approximations techniques. D'entrée de jeu, l'OM imprime son rythme et confisque le ballon à des Verts encore sous le choc de leur déroute à domicile contre le rival lyonnais la semaine dernière (1-4).

Sans Mbia ni Fanni mais avec Diawara et Kaboré, les Olympiens cherchent leurs marques en première période, ne parvenant à inquiéter Janot que sur une double tentative de Cheyrou puis Diawara, mais les frappes sont écartées sur la ligne de but par Batlles et Bocanegra (36e). Qu'importe : à la pause, l'OM rentre au vestiaire confiant, tant les dernières sorties des Stéphanois ont prouvé leur fébrilité en deuxième période.

La blessure de Gignac assombrit le tableau

Et ce match donnera raison aux statistiques puisqu'après l'heure de jeu, les joueurs de Christophe Galtier, complètement apathiques, plient une première fois : à la suite d'un centre de Taiwo pour Gignac dans la surface, l'attaquant contrôle et sert en retrait Lucho. L'Argentin trompe Janot d'une reprise de volée du droit (1-0, 67e).

Dix minutes plus tard, Loïc Rémy, qui continue à profiter de l'absence de Valbuena, double la mise. Sur un nouveau centre de Taiwo, l'ASSE ne parvient pas à dégager le ballon, qui retombe dans les pieds d'André Ayew. Le Ghanéen sert l'international français, qui ne laisse aucune chance au gardien stéphanois (2-0, 77e).

Dès lors, l'OM déroule, bien aidé par la faiblesse de l'opposition. Mais les têtes sont décidément tournées vers l'Europe et la défense se déconcentre à la fin du temps additionnel. Sur un bon centre de Payet couloir droit, Landrin seul au point de penalty, reprend d'une volée du droit et profite du laxisme de la charnière pour tromper Mandanda et réduire le score (2-1, 90e+5).

Avec 13 points pris sur 15 possibles, l'OM remote sur le podium de L1 et engrenge de la confiance avant son rendez-vous contre les Reds. Seule ombre au tableau, la sortie sur blessure à la 73e minute d'André-Pierre Gignac, touché à l'adducteur gauche. L'attaquant olympien est forfait pour mercredi.

Auteur : Anthony Jammot