Résumé du Petit Provencal

du 04 mars 1940

HIER AU PARC CES PRINCES

De la Coupe Charles Simon

Paris, 3 Mars.

On estime importance l'assistance à 8.000 personnes environ lorsque le coup d'envoi est donné avec un peu de retard, 15h07 minutes exactement.

Marseille est le premier en action. Robin lance le rapide Aznar qui ne perd pas son temps, fonce droit devant lui et botte puissamment dans la foulée, mais la balle passe nettement à côté du but. Puis les Sétois à leur aise sur la grande et belle pelouse ratissée, organisent leur action offensive à la satisfaction de ceux qui apprécient le jeu stylé et appliqué. Et l'on retrouve alors pour un temps d'ailleurs le caractère propre des deux grands rivaux méridionaux. À Marseille, jeu en profondeur directe, rapide, dépouillé. À Sète, souci constant de bien faire et d'attendre la meilleure position pour tenter le shoot.

Le vétéran marseillais, Durand, de l'aile gauche, lancent des attaques précipitées au-devant desquels Franques, capitaine sétois, s'oppose, tandis que Koranyi, Danzelle, Camarata également inquiètent le goal marseillais Delachet par des passes renouvelées à proximité des buts.

En assista à un essai de Camara. La balle passe devant les buts mais il n'y a personne pour la reprendre.

Les maillots blancs de Marseille s'agitent. Le puissant Mercier entre alors en action, mais ses dégagements imprécis ne peuvent pas empêcher les Marseillais de revenir sans cesse vers les buts.

Puis Aznar tente sa chance, mais de trop loin pour réussir. Bertrand réussi un bel arrêt sur un shoote bien diriger de Eisenhoffer. Koranyi touché à la jambe, s'éloigne du champ des opérations et Sète est réduit à dix joueurs.

Voilà encore un bel arrêt de Bertrand sur corner. Mais à la 28e minute, le même Bertrand qui vient de s'emparer de la balle, est chargé par Aznar. Il laisse alors maladroitement échappé ce précieux objet et Aznar marque sans peine.

Marseille, 1 ; Sète, 0.

C'est une lourde faute au passif du goal sétois, Sedan il paraît d'ailleurs désespéré.

La lutte prend de l'animation tandis qu'en emmène Koranyi aux vestiaires. Ceci constitue un sévère handicap pour les Sétois qui perdent leur meilleur élément. Les maladresses sont toujours à l'honneur si l'on peut dire.

Successivement, Camarata, Zavadsky, Danzelle manquent leurs shoots à quelques mètres du but marseillais. Puis Camarata s'échappe. Il réussit à passer la balle à Zavadsky en bonne position, mais l'inter sétois botte au-dessus de la barre et, au repos le score est inchangé.

Au cours du repos, on apprend que Koranyi est atteint d'une entorse du genou gauche. Il ne peut évidemment reprendre sa place.

Les Marseillais toujours supérieurs en nombre par conséquent, conservent la maîtrise des opérations. Le jeu reste cependant confus. On note un shoot de Durand bien arrêté par Bertrand. Les Sétois attaquent par des échappées dont quelques-unes sont dangereuses. Camarata réussit un bon centre. Danzelle surgit, mais un peu tard. Mercier, robuste défenseur, détourne en corner un shoot d'Aznar, à la dernière extrémité.

La pression marseillaise est constante. Puis Camarata s'échappe encore. Il centre. La défense marseillaise s'envole. Zavadsky shoote ; la balle frôle le poteau, mais sort. Contre-attaque de Durand ; Franques s'y oppose et l'arbitre accorda un penalty qui semble sévère à une partie du public, l'arbitre tient bon.

Cependant, cet événement ne comportera pas de conséquences puisque Aznar trouve le moyen de botter au-dessus.

Un moment, les Sétois reprennent confiance. Ils attaquent rageusement. Les joueurs s'énervent d'ailleurs et les coups francs pleuvent de part et d'autre. Les Sétois perdent encore une belle occasion lorsque Camarata, au lieu de centrer, passe en retrait, redonnant ainsi courtoisement la balle au demi-adversee.

Il ne reste plus que neuf minutes à jouer. Mercier se décide à passer à l'attaque au poste d'avant-centre, mais il n'est persévère pas. Bertrand arrête superbement un shoot d'Aznar.

La fin de la partie est toujours très confuse. Les avants marseillais multiplient leurs essais sans réussir.

Finalement l'Olympique de Marseille bat F.C. de Sète par 1 but à 0, se qualifiant ainsi pour participer aux demi-finales de la Coupe de France.

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