Usés par la bataille d'Istanbul et face à des Savoyards tenaces, les Olympiens ont trouvé les ressources pour signer un sixième succès depuis le début de la saison et garder leur fauteuil de leader.

Six victoires pour débuter une saison. Le record déjà battu à Nancy (0-1) prend un peu plus corps ce dimanche après le succès face à Evian TG (1-0). Jamais l'OM n'avait réalisé un tel début de championnat en présentant une bagatelle de 18 points en 6 journées de L1. Sur le plan des chiffres c'est énorme, et ça confirme, s'il était encore besoin d'en douter, que les Marseillais sont rentrés dans leur saison comme en boulet de canon et conservent tranquillement leur place de leader dans un Vélodrome enjoué à l'ambiance retrouvée.

L'image était d'ailleurs belle à voir au coup de sifflet final. Quand les héros fatigués communiaient dans le rond central avec leur public...

Pourtant, à force d'enchaîner les victoires et les performances bouffeuses d'énergie comme à Istanbul jeudi, l'OM a connu quelques difficultés pour venir à bout des Savoyards organisés et combatifs. Avec de la fatigue et logiquement moins de lucidité, les Olympiens ont été moins dominateurs qu'à l'accoutumée cette saison. Pour pallier ces difficultés, il fallait utiliser d'autres ressources. En plus d'une générosité et d'une solidarité sans faille, ils ont usé des coups de pieds arrêtés pour gagner. Ils y sont arrivés grâce au coup de tête d'Amalfitano sur un coup franc de Valbuena à la demi-heure de jeu. Car ce fût souvent difficile d'embêter l'ETG dans le jeu ce dimanche après-midi au Vélodrome.

Et l'OM entrait bien, quoiqu'un brin timidement, dans sa partie malgré la belle ambiance au Vélodrome. La percussion d'Amalfitano montrait que le milieu de terrain était remonté comme un coucou ce dimanche mais les Olympiens souffraient de difficultés chroniques pour s'approcher des buts savoyards. Si la possession de balle était marseillaise, le 4-4-2 ultra-classique de l'ETG empêchait souvent de trouver des intervalles.

Dans une première période marquée par la sortie précoce d'Abdallah sur blessure, il fallait recourir aux coups de pieds arrêtés comme sur la tête décroisée d'Amalfitano (19e) ou, dans un autre registre, la volée trop molle de Valbuena (28e).

Et c'est assez logiquement que Valbuena déposait un coup franc côté gauche sur la tête d'Amalfitano au premier poteau qui battait Andersen (1-0, 33e). Une phase arrêtée. La solution, comme Baup en parlait souvent ces derniers jours.

Evian TG gardait pourtant son ossature malgré l'ouverture du score et les Marseillais n'arrivaient pas à enflammer la partie. Dès lors, l'OM finissait moins bien la mi-temps avec des problèmes dans les transmissions et des pertes de balle. Le tir dangereux de Sagbo en fin de première prouvait même que rien n'était joué au Vélodrome (45e).

Ca se confirmait d'ailleurs dans une deuxième période toujours cloisonnée même si la tête de Cheyrou sur un nouveau coup franc filait devant la ligne (47e). Mais si les Marseillais se procuraient peu d'occasions, c'était encore pire du côté de leurs vis-à-vis qui tombaient souvent sur une charnière N'Koulou-Fanni impeccable. D'autant que la seule fois où les coéquipiers de Sidney Govou trouvaient la faille, Mandanda répondait présent. Il faisait l'arrêt qu'il fallait sur une tête à bout portant de Mensah (81e). L'ange gardien de l'OM se montrait encore une fois décisif dans une rencontre jusque là paisible pour lui. Même si la tête plongeante d'Amalfitano dans les arrêts de jeu (90e+1) passait de peu à côté, la différence avait déjà été faite avant. Le principal était assuré, il y a désormais une bonne semaine pour se reposer.

Auteur : Emmanuel Jean

OM1-0 Evian TG. Six sur six. Tout va bien à l'OM. Face à Evian, les Olympiens ont fait le boulot en s'imposant par le plus petit des écarts (1-0) grâce à un but de Morgan Amalfitano (33'). Le milieu de terrain a ouvert son compteur but cette saison en reprenant de la tête un coup franc du maitre à jouer de l'OM Mathieu Valbuena.

Encore leader. En s'imposant contre Evian les hommes d'Elie Baup sont assurés de garder leur place en tête de la Ligue 1 une semaine supplémentaire. Si la fatigue européenne accumulée lors du déplacement en Turquie s'est faite ressentir, l'OM a su faire le travail et prendre trois points capitaux à quinze jours de la réception du Paris Saint-Germain.

L'entraineur olympien procédait à quelques changements par rapport au match de Ligue Europe contre Fenerbahçe. Kassim Abdallah remplaçait Leyti N'Diaye et prenait place dans le couloir droit tandis que Benoît Cheyrou et André-Pierre Gignac revenaient dans le onze de départ. Le début de match était à mettre à l'actif des Savoyards. Plus en jambes, les hommes de Pascal Dupraz pressaient haut et empêchaient les Olympiens de prodiguer leur football. Sorlin était le premier à tenter sa chance mais voyait sa frappe se dérober du cadre de Steve Mandanda (9'). En manque de rythme, les Marseillais subissaient aussi physiquement. Mathieu Valbuena restait à terre de longues minutes après une semelle de Yannick Sagbo mais pouvait reprendre le jeu (14'). Ce n'était en revanche pas le cas de Kassim Abdallah. Le Comorien, auteur de quelques montées intéressantes, devait céder sa place à Raffidine Abdullah à cause d'une douleur à la cuisse gauche (18'). Un début de match loin d'être à la hauteur des espérances des supporters présents au Vélodrome. La première action olympienne arrivait peu avant la demi-heure de jeu. A la suite d'une combinaison avec André-Pierre Gignac, Valbuena osait une belle demi-volée mais Andersen captait sans problème le ballon (28'). Les Olympiens poussaient les Savoyards à la faute à l'image d'Angoula en retard sur Gignac. Mathieu Valbuena profitait du corner pour déposer le ballon sur la tête de Morgan Amalfitano qui trompait la défense d'Evian d'une belle tête (33'). A bout de force, l'OM trouvait les ressources nécessaires pour prendre l'avantage.

Au retour des vestiaires, les Marseillais passaient tout près d'aggraver la marque. Mathieu Valbuena frappait un nouveau coup franc, trouvait Cheyrou qui déviait de la tête mais A.Ayew était trop court pour pousser le ballon au fond des filets (48'). Dans la foulée Sagbo était à deux doigts de glacer le Vélodrome. L'Ivoirien recevait un bon ballon dans la surface mais sa frappe croisée n'était pas cadrée (51'). Les hommes de Pascal Dupraz ne manquaient pas d'abnégation mais n'arrivaient pas à battre Mandanda. Yannick Sagbo échouait de nouveau face au capitaine olympien et Barbosa glissait dans la surface, manquant sa reprise (66'). Une fois encore le portier de l'OM était décisif. A dix minutes de la fin de la rencontre l'ancien gardien du Havre réalisait un arrêt dont il en a le secret. A la suite d'un corner savoyard, Mensah reprenait de la tête, le ballon rebondissait juste devant Mandanda qui se détendait de tout son long et sortait une parade de très grande classe (80').

L'OM s'impose au courage face à une équipe d'Evian qui aurait pu profiter de la fatigue olympienne. Si la manière n'était pas présente, les hommes d'Elie Baup ont fait le plus important en prenant les trois points et en confortant leur place de leader à deux semaines du choc contre Paris. Prochaine rencontre dimanche prochain à Valenciennes (14h). En attendant les Olympiens vont pouvoir profiter d'un repos bien mérité.

Auteur : Florian Delle Vergini