Solides et dominateurs dans l'ensemble, les Olympiens ont réalisé une belle performance à Gerland qui ne s'est malheureusement pas transformée en victoire alors qu'un penalty en leur faveur a été oublié en deuxième mi-temps.

L'OM n'a certes pas gagné à Gerland mais il a réalisé un grand match en terres lyonnaises et enregistre le premier 0-0 de sa saison en L1.

Solides et compacts, les Olympiens ont peut-être connu quelques flottements - notamment en début de deuxième période - mais ils ont effectué un travail immense et un inlassable pressing avec un Barton de gala pour montrer que leur troisième place au classement n'est certainement pas due au hasard.

Après deux Clasicos frustrants et un succès à la volonté face à Troyes, ils ont confirmé qu'ils étaient sur une bonne dynamique en championnat et que cette équipe peut espérer beaucoup dans sa fin de championnat et sa quête d'Europe.

Elle aurait d'ailleurs pu repartir de Lyon en ballottage vraiment favorable si M. Turpin, déjà pas vraiment clément avec l'OM à l'aller, avait vu la main de Bisevac dans la surface en fin de match (80e). Il y a plutôt vu une faute. Ça aurait pourtant changé pas mal de choses et récompensé les Marseillais de leur sérieuse prestation. Le seul vrai bémol restera une certaine timidité offensive. Il n'y a finalement pas eu une véritable occasion pour les attaquants marseillais malgré un Sougou intenable pour sa première titularisation en Ligue 1.

Et les Olympiens ont très vite montré qu'ils étaient dans leur match avec un premier quart d'heure particulièrement réussi. Sougou, déjà, semait la pagaille dans la défense rhodanienne avec un déboulé et une frappe contrée par Bisevac (8e) alors que la frappe enroulée de Gignac méritait un meilleur sort (10e).

Tous les ballons revenaient dans les pieds marseillais et le milieu de terrain de l'OL, tellement brillant au match aller, était littéralement étouffé par le boulot de la paire Romao-Barton. De quoi provoquer de l'agacement et des fautes dans les rangs adverses mais, là encore, M. Turpin terminera le match sans donner un seul carton aux Lyonnais mais en aura refilé deux aux Marseillais... Sougou, toujours servait bien Gignac dont le tir manquait de puissance (28e).

Très sérieux, travailleurs, les Olympiens repartaient - un peu - moins bien en deuxième période mais ils pouvaient alors compter sur Mandanda, vigilant, et Mendes, impérial, pour contenir les assauts adverses durant cette période de turbulences.

Précieux dans les airs, le gardien marseillais effectuait l'arrêt qu'il fallait sur la frappe d'Umtiti (68e) et l'OM de laisser passer l'orage.

La victoire aurait même pu se dessiner dans le dernier quart d'heure quand la tête d'A. Ayew sur un corner de Valbuena passait tout près du poteau de Vercoutre (73e) et la fameuse main oubliée de Bisevac (80e). Ce n'était donc pas un festival offensif comme ce fût souvent le cas entre les deux équipes mais une partie rythmée et engagée au cours de laquelle l'OM a encore une fois montré les valeurs qui sont les siennes cette saison : de la solidarité, de l'abnégation et un vrai état d'esprit qui devrait lui servir pour les 10 derniers matches à jouer jusqu'à la fin du mois de mai. Et l'OM semble bien armé.

Auteur : Emmanuel Jean

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Au terme d'un match durant lequel chaque formation a dominé sa période, l'OL et l'OM se sont quittés sur un score nul et vierge (0-0) ce dimanche soir à Gerland, en match de clôture de cette 28e journée.

Si les Marseillais se sont montrés plus entreprenants lors du premier acte à l'image de la solide prestation de Joey Barton, ils ne sont pas parvenus à matérialiser cette domination au tableau affichage et restent de fait cantonnés à la troisième place du classement, à trois longueurs des Gones et sept du PSG.

Très bien rentrés dans la partie, les Marseillais ont posé de sérieux soucis à l'OL grâce à un bon pressing de tous les instants. Très vifs et visiblement concernés, les partenaires de Joey Barton, par ailleurs très précieux dans ses interventions, ont progressivement pris l'ascendant lors du premier acte.

Mais ni André-Pierre Gignac, ni Modou Sougou ne sont parvenus à faire trembler les filets. Dans la lignée de sa prestation effectuée face à Troyes, l'attaquant Sénégalais a apporté de la vitesse et de la percussion sur son côté droit, prenant à quelques reprises le dessus sur l'arrière-garde des Gones.

A défaut de faire trembler les filets, l'OM a montré un visage solide dans ses interventions défensives et une certaine aisance à se projeter rapidement vers l'avant. Mais incapable de créer le surnombre, la formation marseillaise a une fois de plus montré de sérieuses lacune offensives. A l'image d'un Mathieu Valbuena beaucoup moins tranchant qu'à l'accoutumée, l'actuel 3e de Ligue 1 devra absolument rectifier le tir dans ce secteur pour espérer terminer l'exercice 2012/2013 sur une bonne note, assis sur le podium.

Difficile vainqueur de Nancy samedi, le club de la capitale n'attendait qu'un match nul lors de cet "Olympico" pour distancer ses deux principaux poursuivants au classement général. Chose faite puisque l'OL et l'OM pointent à présent à quatre et sept longueurs du PSG, solide leader.

N'oublions cependant pas de regarder dans le rétroviseur, Saint-Etienne, Nice et Lille pointent le bout de leur nez. Rien n'est joué !

Auteur : Laurent Desbuissons