Résumé Le Provencal du 25 septembre 1950 |
Malgré le score favorable de 3 à 0, l'O.M. n'a réussi, devant Nice, qu'un seul but classique Mais deux shots d'EKNER et de SBORALSKY s'écrasèrent sur la barre |
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La rencontre Nice-Marseille s'est disputée devant 12.000 spectateurs environ. L'Olympique a présenté l'équipe annoncée c'est à dire : Libérati, Abder, Salem ; Hadad, Johansson, Scotti ; Dard, Flamion, Sboralski, Ekner, Bouchouk et Nice fait certaines modifications (Amalfi joue à la place de Petit) et aligne : Germain, Firoud, Ben Nacef, Rossi, Mondonnet, Pedini, Amalfi, Bonifaci, Courteaux, Ben Tifour, Fassone. Après quelques minutes d'attentisme à la sixième minute on note un joli shot de Scotti très au-dessus. Quatre minutes plus tard, le même joueur tente sa chance sans trop y croire de trente cinq mètres ; le tir est mou, Germain plonge glisse et la balle ayant de l'effet pénètre dans la cage niçoise. Ce but surprise a l'air de démoraliser les visiteurs, à la seizième minute, Bonifaci se distingue par un excellent centre qui ne trouve pas preneur. Par la suite, Flamion, à deux reprises bottera en hauteur ; Sboralski fera un loupé. A la trentième minute, Bonifaci, souffrant d'une crampe sort du terrain, (il y rentrera dix minutes plus tard.) Second but A la trente-cinquième minute, l'O.M. va réussir son deuxième but dans des conditions un peu particulières. M. Fauquembergue accorde un coup franc aux Olympiens, à la limite de la surface de réparation adverse ; à la suite d'une obstruction de Mindonnet, Sboralski le tire, passe à Ekner qui marque. Sboralski (41me minute) et Ekner (43me minute) tirent sans succès. A la reprise, le blond Ekner interprète son quart d'heure d'improvisation. Il shoote à la 47me minute, puis à la 51me. |
L'attaque azuréenne secoue sa torpeur, réagit, Courteaux s'échappe, mais il est stoppé par Johansson, à la 62me minute, Rossi, Toujours très actif et dangereux monte seul à l'assaut et décroche un tir magnifique. Deux bolides sur la barre Germain malchanceux en première mi-temps, a été servi par son étoile à la 75me et à la 77me minutes. En effet, Ekner et Sboralski lui adressent deux bolides sur la barre qui à quelques centimètres près auraient pu se transformer en buts, car le keeper des Aiglons, en dépit de courageux plongeons était battu. Une 3me but classique A la 80me minute, Nice obtient un corner ; quelques instants plus tard, Ekner - encore lui - tire en direction des bois adverses ; enfin, à la 88me minute, Marseille clôture le score par un troisième but très classique. Johansson envoie un long service à son compatriote Ekner, celui-ci passe à Flamion qui avait démarré très vite, le Champenois feinte Germain venu à sa rencontre et ajoute un troisième but pour son club. Alain DELCROIX |
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L'attaque marseillaise s'est améliorée Il ne faut pas accorder à ce succès plus d'importance qu'il n'en mérite mais nous devons noter une certaine amélioration dans la tenue de l'attaque phocéenne. Deux hommes l'ont animé Flamion et Ekner. Le premier surtout en première mi-temps, amorça plusieurs offensives redoutables : il joua et fit jouer ses camarades. Si ses shoots furent imprécis, il tint le rôle de chef orchestre avec bonheur. Ekner, insignifiant devant Strasbourg s'est vraiment retrouvé. Ce n'est pas un garçon qui a une action continue durant quatre vingt dix minutes, mais lorsqu'il décide de briller, il le fait à coup sur. Dans le second half, il s'est institué canonnier et l'on peut dire qu'il a inquiété Germain à diverses reprises. Son jeu fut assez spécial, mais il demeura efficace. Après eux, Bouchouk a donné satisfaction, il a accompli un labeur obscur mais acharné, précisons qu'il n'avait pas la partie belle avec un Firoud très sur de lui. Par contre, Dard et Sboralski ont été décevants, le premier n'a pu se débarrasser une fois de Ben Nacef, le second plutôt brouillon et lourd, a été bridé par Mindonnet, calme et attentif. La défense marseillaise, qui a assuré la protection de ses lois avec le minimum de fautes, fut surtout remarquable par Liberati, plus audacieux, plus entreprenant qu'à l'accoutumée et Abder qui a mis dans sa "poche" le blond Fassonne. Donc l'attaque olympienne s'est améliorée, mais il lui reste à acquérir l'équilibre et une homogénéité plus complète. - A.D. |
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Nice ne mérite pas la "lanterne rouge" Le team azuréen ne devrait pas se trouver en aussi mauvaise posture qu'il est actuellement. Nice possède des éléments qui ont incontestablement du talent. Au Stade Vélodrome nous avons apprécié le jeu de Firoud, très flegmatique dont les dégagements sont réellement puissants, la constance de Mindonnet imbattable de la tête, le souffle de Rossi qui mena au moins quatre offensives dangereuses, enfin le brio du jeune Boniface dont on reparlera quand quelques mois pour l'équipe de France. Il eut des centres impeccables. Alors comment expliquer la position désastreuse des Aiglons ? Tout d'abord on a l'impression qu'ils ne croient pas en eux. Ils accomplissent leur tâche avec application mais sans flamme, ensuite l'attaque est mièvre, manque de force, de décision. Les trois hommes de pointe d'Elly Rous furent réduits à des rôles passifs dont ils se cherchèrent que rarement à sortir. Nice pour s'éloigner de la lanterne rouge devra accroître ses efforts, mais sans aucun doute qu'il finira par y parvenir. A.D.
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Résumé journal l'Equipe du 25 septembre 1950 |