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Résumé Le Provencal

du 23 octobre 1950

 

La défense marseillaise et un but

d'Alarcon ont permis à l'O.M.

de tenir REIMS en échec (11)

Reims (par téléphone). L'O.M. a obtenu hier, à Reims, un point particulièrement précieux en utilisant la seule occasion qui lui fut donnée de mettre en danger Paul Sibaldi.

L'événement se situe la 34me minute. Une ouverture de Flamion sur Zboralski en position d'inter-droit. Un centre de celui ci vers Alarcon, devant les buts. Une déviation de balle de ce dernier, de l'intérieur du pied droit. Et l'O.M. obtenait ainsi l'égalisation sans avoir fait preuve, jusqu'à là, d'un mordant particulier.

Match nul normal

Reims a-t-il le droit de considérer comme particulièrement injuste le résultat de ce match ? Je il ne pense pas de. Le partage des points et équitables si l'on considère que les deux équipes sont qualitativement très proches l'une de l'autre.

Certes, l'attaque champenoise, grâce à quelques percées d'Appel, à quelques entreprises du jeune Templin, parut posséder une force de pénétration plus grande que la ligne offensive marseillaise.

Soulignons aussi qu'elle fut pratiquement privée des services de Batteux qui, blessé à la 28me minute, boitilla à l'aile droite jusqu'à la fin du match.

Mais la défense fut le meilleur "compartiment" de l'équipe Champegnoise. Après la rencontre, Flamion déclarait d'ailleurs : " Ce fut un match de tennis ballons entre les deux défenses."

L'expression est assez juste. Nous n'eûmes pas , au cours de cette partie, des mouvements offensifs de grands style. Nous assistâmes, tout au plus, à quelques "flambées" rémoises ayant à leur origine une montée de Penverne, un service de Pierre Sinibaldi sur Appel, un départ plein de décision du jeune Templin.

Mais tout cela manqua de continuité, de liaison, de pondération aussi et de clairvoyance à proximité des buts.

Nous ne relevâmes, d'autre part, q'un nombre dérisoire de véritables tirs.

Salem sauve son équipe

Dans l'ensemble, c'est Reims que exerça la "pression la plus constante. Les Champenois surent se créer des occasions plus nombreuses de battre le portier adverse.

Et le but marqué, à la 24me minute, par Méano, sur centre de Templin, vint consacrer une domination qio, depuis quelques minutes se révélait dangereuse.

En fin de match - notamment à la 69me minute - l'O.M. évita la défaite grâce aux interventions absolument stupéfiantes de Salem qui, à trois reprises, sauva son équipe.

Il convient aussi de souligner la grande partie de Johansson devant un Appel toujours aussi dangereux lorsqu'il est en pleine course, balle au pied. Johansson fut d'ailleurs secondé par Rodriguez qui, ayant rapidement pris la mesure de Meano, vint prêter main forte au Suédois.

Libérati mit en corner des balles dangereuses. Sa partie est exemple de reproches.

Scotti et Flamion fatigués

Une fois encore l'attaque marseillaise manque de mordant.

Ce n'est certes pas l'incorporation d'Abderrahmane comme ailier droit qui pouvait la renforcer. Au demeurant Abder exécuta les consignes qu'on lui avait données. Il "occupa" Marche et marqua même un but que M. Le Men refusa sur un hors jeu contestable.

Bouchouk, que Jacowski ne ménagea point, fit d'excellentes choses et donna fort judicieusement des balles.

Mais, hier, l'attaque olympienne - qui abandonna pratiquement pour un match, son système de permutations - souffrit non seulement de ses défauts habituels mais aussi de la partie très moyenne fournie par les deux organisateurs de l'équipe ; Scotti et Flamion, tous deux fatigués par leur stage d'entraînement à Rueil.

Contre Nancy, l'attaque de l'O.M. n'avait valu que par Flamion. Hier, Flamion, lui-même lui fit défaut.

Débuts satisfaisants d'Alarcon

Alarcon fut il inférieur à ce qu'avait été Ekner, dimanche dernier ? Point du tout. Certes, l'Argentin qui n'avait pas joué depuis trois mois, à besoins de se réadapter au rythme de la compétition.

Il a d'autr part, quelques kilogs à perdre. Mais sa clairvoyance de jeu est indiscutable. Alarçon est un excellent distributeur. Il gâcha fort peu de balles. Il ne nous fut pas donné d'apprécier son shot car il s'abstint de tirer au but. 

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Abderhmane

AILIER-DROIT

pour "occuper" Marche

REIMS (de notre envoyé spécial) - On avait dit et redit au cours de la semaine écoulée, que ce match Reims-OM donnerait lieu à une lutte farouche entre les deux entraîneurs, Roessler et Batteux. De fait chacun des deux hommes avait fourbi son "arme secrète"

Marche, atout rémois

Le plan de Batteux reposait sur un atout maître, Marche. L'entraîneur rémois se gardant avant tour du "danger Flamion", songea à faire débuter Marche comme arrière gauche pour "impressionné" le jeune ailier droit Nocentini. Après quoi, cet ascendant s'étant manifesté, Marche sait occuper de l'inter-droit Flamion et adopterait donc une position "effective" de demi-gauche tandis que le jeune Zimny retrouverait son poste de prédilection celui d'arrière gauche.

Abderrahmane ailier droit

Roessler se douta-t-il de cette manoeuvre ? Ou préféra-t-il simplement opposer au rude Marche un joueur aguerri et particulièrement robuste ? Quoi qu'il en fut ce n'est pas sans une certaine surprise qu'on note, au moment du coup d'envoi, la présence d'Abderrahmane à l'aile droite, Nocentini restant sur la touche.

Dans l'esprit de Roessler, la tache confiée à Abderrahmane devait avoir une double efficacité : empêcher Marche d'aller sur Flamion et de se rapprocher aussi du centre de la surface de réparation ou son absence se trouve habituellement accrue. Si l'on juge Abderrahmane en tant d'ailier droit on considérerait que sa partie fut médiocre. Mais on admettra aussi que Marche grâce à lui ne s'est pas porté sur Flamion.

La parade de Roessler fut donc partiellement efficace

Raymond Gimel

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Les 90 minutes de jeu et

les 2 buts de REIMS-O.M.

REIMS (de notre envoyé spécial) - Deux services bien orientés de Zimny. Un changement d'aile et une "talonnade" de Templin. Les jeunes de Reims dès le départ prennent confiance.

3e - Sur un centre de Méano, Penverne fait une tête, Libérati arrête avec quelque difficulté.

8e - Bouchouk s'échappe sur l'aile gauche, dribble et shoote à ras de terre. Paul Sinibaldi se penche et arrête.

10e - Profitant d'un beau travail de Méano, Pierre Sinibaldi tente mollement sa chance.

13e - Paul Sinibaldi dégage du pied devant Flamion et sert Pierre Sinibaldi. Appel reçoit dans de mauvaises conditions la passe de ce dernier.

14e - Batteux oblige Salem à concéder le premier corner de la partie Alarcon bien replié, dégage son camp.

16e - Coup franc indirect contre l'O.M. pour obstruction de Johansson sur Méano. Appel gêné par Haddad, shoote à coté.

19e - Coup franc contre Salem, Batteux "cherche" Pierre Sinibaldi qui ne peut reprendre de la tête.

Appel ouvre le score

21e - Phase extrêmement critique pour l'O.M.

Appel passe sur la gauche Salem et Rodriguez fonce vers les buts, centre sur Méano en position d'ailier droit qui remet la balle au centre. Main d'un Marseillais dans la surface de réparation. M. Le Men n'accorde pas le penalty.

24e - Templin, sur l'aile droite centre. Méano en position d'inter droit, reprend du gauche, de demi-volée et marque. Reims 1. O.M. 0.

27e - Pierre Sinibaldi lance au centre Templin qui oblige Johansson à concéder un corner.

28e - Reims acculé l'O.M. sur ses buts. Batteux boite et passe à l'aile droite.

 

Alarcon égalise

34e - Flamion sert Zboralski qui, en position d'inter droit, centre sur Alarcon. La balle parvient à l'Argentin qui, bien placé devant les buts, la dévie à ras de terre dans la cage de Paul Sinibaldi. Reims 1 - O.M. 1

A partir de cet instant les avants de l'O.M. semblent commencer à permuter. Bouchouk est ailier droit, Abder avant centre. Mais chacun reprend bientôt sa place.

53e - Sur centre d'Appel, Salem talonné par Zimny met en corner. Rodriguez renvoie en corner, puis en touche.

57e - Coup franc contre Reims bien tiré pas Scotti. Plongeon et arrêt de Paul Sinibaldi.

60e - Penverne sert Méano qui shoote. Bel arrêt de Libérati.

Salem sauve son camp

69e - Méano arrache une balle des pieds de Rodriguez donne à Appel qui shoote. Libérati est-il battu ? Salem sauve en mettant en corner.

71e - Appel échappe à Johansson, fonce vers les buts. Mais Salem lui souffle la balle.

74e - Salem Enlève cette fois la balle à Templin et met en corner.

85e - Une action Flamion-Bouchouk échoue sur Abder hors jeu d'après M. Le Men.

86e - Un centre de Templin fort dangereux Pierre Sinibaldi a le but au bot du pied. Mais Rodriguez dégage.

Le résultat acquis au repos est inchangé. Reims et l'O.M. font match nul : 1 à 1.

Raymond Gimel

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Résumé L'Equipe

du 23 octobre 1950

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