.Article de om.net du 23 septembre 2015 |
1 tir cadré, 1 but, 1 nul, 1 point
Nouvelle soirée perdue pour l'OM, maître de la possession du ballon pendant la majeure partie de la rencontre, mais déficient dans la zone de vérité offensive.Menée au score, l'équipe a eu la force de revenir à la dernière minute et se mord les doigts d'avoir si mal exploité le contre de la dernière chance dans le temps additionnel. En ce début de saison, l'OM a le voyage national difficile. Il est assez délicat d'en expliquer les raisons, à l'exception d'appeler à la patience pour atteindre l'épanouissement attendu d'un collectif encore à la recherche de sérénité et d'une vitesse de croisière. Etre mené au score quand on est bien en place, quand on la possession du ballon, quand on n'a jamais été inquiété nécessite une réflexion : tout n'a pas été parfait pour se mettre à l'abri d'une déconvenue évitée à la dernière minute. Après un premier quart fade, l'un des plus tristes de ce début d'exercice, l'OM a remis tranquillement le pied sur le ballon pour en prendre une large possession. Bien en place, jamais déstabilisé, cette possession n'a pas débouché sur grand-chose, avouons-le. La fluidité dans les transmissions n'a pas toujours été au rendez-vous, la qualité des centres non plus, notamment sur les coups de pied arrêtés, la percussion et le travail sur les couloirs ont été éloignés des précédentes prestations, pour ne pas dire déficients. Il n'y a pas eu non plus dans les duels de supériorité manifeste : les uns contre uns n'ont pas créé de véritables dangers. Il y a eu un bloc maître de son sujet mais incapable d'en tirer profit. Le manque de tranchant offensif a été la carence majeure de la soirée, à l'image du dernier contre dans le temps additionnel : un 3 contre 1 terrible, mais exploité sans lucidité, sans les prises d'informations suffisantes pour donner le succès à l'équipe. De la précipitation malvenue. Ou de l'inexpérience. Au bout du compte, Goicoechea s'empare du ballon devant la colère de Michel face à un tel gâchis. SI l'OM a bien défendu, avec un Diarra étincelant devant sa charnière centrale, s'il a tenté de mieux exploiter la largeur après le repos, il a été mis à l'épreuve pendant son infériorité numérique à la suite de l'expulsion de Benjamin Mendy. Il a eu le force de revenir pendant sa supériorité numérique, car Toulouse a eu deux expulsés. Trois rouges dans un match propre ! Le but de Michy Batshuayi est aussi le résultat de la statistique de la soirée : un tir cadré, un but. Au bout du compte, un nul et un point. Ce n'est pas la panacée pour avancer. L'OM doit donner beaucoup plus, être plus convaincant et plus performant pour sortir du ventre mou du championnat... Auteur : Thierry Muratelle |
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Article de la provence.com du 23 septembre 2015 |
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Batshuayi a sauvé la soirée L'OM a arraché le match nul (1-1) dans les dernières minutes grâce à son buteur belge. Les Olympiens avaient auparavant été très décevants Remplaçant au coup d'envoi, Michy Batshuayi, bien servi par Abdelaziz Barrada, a évité à l'OM de vivre sa quatrième défaite de la saison. Photo de notre envoyé spécial Nicolas Vallauri Une saison, c'est long. Il y a des hauts, des bas, des rencontres enivrantes et d'autres désespérantes. Celle vécue hier dans un Stadium encore en travaux en vue de l'Euro 2016 a surtout été frustrante. L'OM y a laissé échapper deux nouveaux points contre un adversaire a priori à sa portée. Après les défaites concédées contre Caen (0-1), le 8 août au stade Vélodrome, puis à Reims (1-0, le 16) et Guingamp (2-0, le 28), cela commence à faire un peu trop. Pour atteindre leur objectif en fin de saison, à savoir terminer sur le podium de L1, les Olympiens devront absolument gagner ce genre de rencontre. Ils ne l'ont pas fait hier, mais ont toutefois sauvé les meubles grâce un but en toute fin de partie de Michy Batshuayi. Pas assez pour rentrer dans la cité phocéenne cette nuit avec la satisfaction du devoir accompli. Car cette équipe est capable de beaucoup mieux. Elle l'a notamment prouvé contre Troyes (6-0), Bastia (4-1) et lors de la fin de match face à Lyon (1-1). Des transversales mal ajustées On peut faire dire tout ce qu'on veut aux statistiques. Mais certaines ne trompent pas : durant la première période, l'OM n'a frappé que deux fois au but, par l'intermédiaire de Lucas Silva. Deux tirs hors du cadre. Les Marseillais n'ont pas fait beaucoup mieux après le repos puisqu'ils ont tenté leur chance à six reprises. Finalement, seul le Diable rouge, entré à l'heure de jeu, a trouvé la bonne trajectoire pour égaliser (90). Les supporters présents dans le parcage visiteurs ont alors pu pousser un grand ouf de soulagement. Car l'Olympique de Michel, alors mené au score, avait aussi jusque-là multiplié les approximations et les maladresses. Des transversales mal ajustées, des enchaînements ratés : toute la panoplie du parfait loser y était passée. Même Mandanda s'y était mis en concédant un corner après avoir laissé un ballon filer entre ses jambes à cause d'un très mauvais contrôle. Pire que les grossières erreurs techniques, Benjamin Mendy, qui venait tout juste de remplacer Paolo De Ceglie, s'est fait expulser au bout de... 49 secondes ! Déjà suspendu contre le PSG, le 4 octobre, le latéral gauche manquera donc aussi la réception d'Angers, ce dimanche. L'OM a besoin de leaders sur le terrain On l'a bien compris, tout n'a donc pas été rose. Mais quelques points positifs pourront néanmoins être répertoriés par Michel et son staff, même si ceux-ci sont rares. Après être revenus au score à la rage contre Lyon dimanche (1-1), Diarra et ses partenaires ont encore trouvé la force de caractère nécessaire pour égaliser. Preuve qu'ils possèdent des ressources mentales à toute épreuve. Ils ont aussi trouvé le chemin des filets pour la première fois de la saison à l'extérieur en Ligue 1, puisqu'ils n'avaient marqué ni à Reims, ni à Guingamp. Les dirigeants de l'OM ont aussi eu la confirmation qu'ils possédaient un grand attaquant dans leurs rangs. Sans faire de bruit et en ayant enchaîné pour le moment des prestations sans réel coup d'éclat, Batshuayi a déjà marqué à quatre reprises. Hier, le Belge a remis son escadron dans le sens de la marche. Il s'est montré décisif et c'est peut-être un but comme celui-là qui lui manquait pour véritablement lancer sa saison. L'escouade phocéenne a besoin de leaders sur le terrain. Elle en possède un hors norme avec Lassana Diarra. Mais il ne pourra pas tout faire tout seul... C'est aussi l'un des enseignements de la soirée toulousaine. Alexandre JACQUIN |