Toujours ça de pris...

Menés au score, les Olympiens ont réussi à égaliser grâce à un penalty transformé par Thauvin, et sont toujours invaincus depuis onze journées.

Le marathon continue pour l'OM avec deux matches par semaine jusqu'à la trêve et Rudi Garcia poursuit sa rotation de l'effectif. Pour le déplacement à Montpellier, l'entraîneur marseillais a fait trois modifications par rapport au match à Metz : Abdennour, Sanson et Germain retrouvent une place de titulaire à la place de Rolando, Ocampos et Mitroglou.

Les Olympiens savaient à quoi s'attendre au moment du coup d'envoi de la partie à la Mosson. C'est pourquoi ils se sont immédiatement portés à l'attaque des buts adverses. Après seulement 14 secondes de jeu, Germain s'emparait d'un ballon mal négocié par les locaux mais sa frappe, trop croisée, n'inquiétait pas Lecomte. Derrière, le scénario attendu se déroulait presque comme prévu. Les Marseillais avaient la balle et butaient sur la meilleure défense du championnat. Mais la possession ne fait pas tout. Face à un adversaire bien regroupé et bien organisé, l'utilisation n'était pas optimale sur le plan des opportunités franches... Trop rares. Les hommes de Der Zakarian se procuraient, eux, des occasions sur des contres par Sessegnon et Mbenza. C'est Sio qui allait finalement ouvrir la marque. Sur une perte de belle de Gustavo, le centre de Sessegnon était dévié par le dos de Sakai et prenait tout le monde à contre-pied sauf Sio qui reprenait acrobatiquement et trompait Mandanda.

L'OM se devait de réagir. Le deuxième tir des Olympiens intervenait à la 41e minute par Zambo Anguissa. Sa frappe partait bien mais était rapidement contrée. Une nouvelle offensive des hommes en blanc tournait au cafouillage. L'arbitre sifflait un penalty pour, pensait-on au début, une main de Hilton (pourtant collée au corps). Il s'agissait plutôt d'une faute, peu évidente, sur Sanson. L'OM se voyait offrir un penalty, le premier de la saison et même le premier depuis le 27 janvier dernier à l'Orange Vélodrome contre... Montpellier (succès 5-1). Comme en début d'année, Thauvin s'en chargeait et égalisait malgré le plongeon du bon côté de Lecomte.

En seconde période, l'OM était largement propriétaire du ballon et l'utilisait même mieux. Les côtés étaient mieux exploités, les centres plus nombreux mais les actions n'étaient pas réellement plus dangereuses sur les cages héraultaises. A l'heure de jeu, le buteur laissait sa place à Ocampos. Le match décisif de jeudi prochain face à Salzbourg est déjà dans les esprits. Lecomte sortait le grand jeu sur une frappe en première intention de Germain.

Cependant, à force de vouloir marquer le second but, l'OM laissait, de temps à autre, des espaces que Montpellier a bien failli exploiter. Mais fort heureusement, la défense marseillaise tenait bon. Celle de Montpellier aussi, d'autant qu'au fil des minutes, le bloc dirigé par Hilton était toujours bien positionné, présent rapidement sur le porteur du ballon et terriblement bien huilé dans les déplacements. Les Montpelliérains se lâchaient dans les cinq dernières minutes. Mandanda repoussait d'abord une frappe d'Aguilar puis ils marquaient un but sur coup franc par Camara mais après quelques secondes de discussion entre les arbitres, le but était refusé pour un hors-jeu du défenseur brésilien Hilton.

L'OM porte sa série de matches sans défaite à onze, 7 victoires et 4 nuls. Le point du match nul ramené de la Mosson grâce à un penalty de Thauvin, permet à l'OM de compter autant de points que Lyon et Monaco, deuxième et troisième. C'est à la différence de buts que l'OM perd sa place sur le podium...

Auteur : Frédéric Rostain

Après son match nul à Montpellier, l'OM peut s'estimer heureux

Les joueurs de Rudi Garcia ont livré une copie très moyenne dans l'Hérault. Florian Thauvin a égalisé sur penalty en fin de première période pour permettre à l'OM de ramener un match nul précieux

L'OM était attendu au tournant. Invaincus depuis dix matches en Ligue 1 mais surtout deuxièmes du championnat mercredi soir après la victoire à Metz (0-3), les Olympiens ont ramené un match nul (heureux) de leur déplacement sur la pelouse du stade de La Mosson. Florian Thauvin a égalisé, sur penalty, en fin de première période.

Avec des ambitions et un groupe quasiment au complet - seuls Kamara et Sertic étaient absents sur blessure -, l'OM arrivait à Montpellier pour passer un test important. Mais à vrai dire, ce match laisse un goût amer aux fans olympiens.

Car la prestation des hommes de Rudi Garcia n'a pas été convaincante. L'OM entamait la partie avec la possession de balle largement en sa faveur. Valère Germain plaçait le premier tir de la partie (non cadré) à la première minute de jeu. Les Héraultais tentaient alors de réagir et testaient Steve Mandanda aux 25 mètres. Mais ni Sessegnon (9e) ni Mbenza (17e) ne parvenaient à mettre réellement le gardien olympien en danger.

Finalement, l'ouverture du score est arrivée juste avant la demi-heure de jeu. Roussillon centrait depuis le côté gauche. Giovanni Sio, à la réception de l'offrande, n'avait plus qu'à placer son tir dans la surface de réparation olympienne. Un geste bien exécuté qui trompait Steve Mandanda, pas irréprochable sur le coup (1-0, 29e).

L'OM a alors réagi dans les derniers instants de la première période. Morgan Sanson était bloqué par Mukiele dans la surface de réparation montpelliéraine et obtenait un penalty. 310 jours après celui obtenu au Vélodrome face aux Héraultais. Florian Thauvin plaçait alors parfaitement son tir pour tromper Benjamin Lecomte du pied gauche (1-1, 45e).

Au retour des vestiaires, les Olympiens ont continué de dominer territorialement les joueurs de Michel Der Zakarian. Mais ils se montraient inefficaces dans les derniers gestes. Imprécis au moment de combiner, les partenaires de Dimitri Payet n'ont pas trouvé la faille pour inscrire un deuxième but. Valère Germain se montrait dangereux à l'entrée de la surface de réparation mais son tir parfaitement enroulé était détourné par le gardien de Montpellier, Benjamin Lecomte (71e).

En fin de match, l'OM peut s'estimer heureux d'avoir conserver ce résultat nul. Car, sur un coup franc excentré, Souleymane Camara, le super sub de Montpellier, plaçait une reprise de la tête qui trompait Steve Mandanda. Mais après réflexion, l'arbitre a décidé de refuser le but pour un hors-jeu légitime de Vitorino Hilton qui faisait action de jeu devant le gardien olympien.

L'OM repart de Montpellier avec un match nul précieux. Car ce point permet à l'OM de revenir à égalité de points avec l'Olympique Lyonnais et l'AS Monaco, 32 unités chacun. L'OM est, malgré tout, quatrième avec une différence de buts inférieure.

Les joueurs de Rudi Garcia ont raté l'occasion de s'emparer seuls de la deuxième place du classement. Ce résultat reste positif car les Olympiens prolongent leur série d'invincibilité : onze matches sans défaite. Ils sont toujours la seule équipe de Ligue 1 à avoir marqué à tous les matches (16 sur 16). Saint-Etienne, Lyon et Troyes, c'est désormais le programme des hommes de Rudi Garcia avant la trêve hivernale en Ligue 1..

Auteur : Pierre-Antoine Trossero

Un nul très heureux

Les Olympiens ont pris un point hier soir à Montpellier après un match marqué par des décisions arbitrales contestées par leurs adversaires

Ils étaient prévenus. Montpellier est l'une des équipes de Ligue 1 les plus difficiles à manoeuvrer. Une défense à trois axiaux, un bloc compact, un pressing permanent et une faculté à se projeter très rapidement vers l'avant font de la formation de Michel Der Zakarian l'une des plus pénibles à affronter. Les Olympiens le savaient donc. Ce court déplacement dans l'Hérault n'avait absolument rien à voir avec leurs deux précédents matches (gagnés) contre Guingamp (1-0, au Vélodrome, dimanche dernier) et Metz (0-3, à Saint-Symphorien, mercredi).

Depuis le début de saison, nombreux sont les clubs à s'être cassé les dents sur la muraille dressée devant Lecomte : le PSG, Monaco et Lyon n'ont ainsi pu prendre qu'un petit point face à ce très solide MHSC. L'OM n'a pas fait mieux, mais peut néanmoins s'en satisfaire. Car ce ne fut pas de tout repos.

S'ils ont monopolisé le cuir (68 % de possession), Payet et ses partenaires ont en revanche eu un mal fou à se frayer un chemin vers le but adverse. Ils ont trop souvent abusé de longs ballons en direction de Germain notamment, lequel aurait toutefois pu débloquer son compteur dès les premières secondes, mais a (encore) manqué de réussite.

En ne parvenant pas à trouver la faille, les Marseillais se sont logiquement exposés au danger. Sio en a donc profité pour ouvrir le score d'une reprise acrobatique (29), alors que l'arrière-garde provençale était momentanément déboussolée.

Heureusement pour l'OM, Frank Schneider a sifflé un penalty litigieux juste avant la mi-temps, que Thauvin a transformé sans trembler (lire aussi en page suivante). Une décision qui a provoqué la colère du public de La Mosson. Et ce n'était rien à côté de l'exaspération des supporters montpelliérains après le but refusé à Camara en fin de rencontre...

Bref, les Olympiens avaient de quoi respirer au moment de quitter l'enceinte héraultaise hier soir. S'il est injuste de dire qu'ils ne méritaient pas de repartir avec le nul, ils peuvent néanmoins s'estimer heureux.

Grâce à ce résultat, ils limitent en effet la casse et restent scotchés à Lyon et Monaco, leurs adversaires directs dans la lutte pour le podium, lesquels se sont, eux, imposés ce week-end. 4es à égalité de points (32) avec l'OL et l'ASM, les Olympiens poursuivent aussi leur belle série de matches sans défaite en championnat (onze désormais). Et c'est là un aspect extrêmement positif.

Le marathon de fin d'année va maintenant se poursuivre avec une rencontre tous les trois jours d'ici la trêve hivernale. L'escouade phocéenne doit encore affronter Salzbourg (ce jeudi au Vel', lors de la dernière journée décisive de Ligue Europa), Saint-Étienne (dimanche prochain, à domicile également), Rennes (au Roazhon Park, le mercredi 13 en 8e de finale de la Ligue Europa), Lyon (au Groupama Stadium, quatre jours plus tard) et, enfin, Troyes (à domicile, le mercredi 20). Un programme chargé. Il faut reconnaître que, pour l'instant, Rudi Garcia gère parfaitement ses hommes dans cette course usante.

Lorsque ça va un petit peu moins bien dans le jeu, comme hier, le petit coup de pouce du destin est là pour permettre aux Olympiens de rester dans le droit chemin. Le millier de fidèles de l'OM présent dans le parcage visiteurs de La Mosson ne s'en est pas plaint. Tout comme les amoureux de la cause olympienne qui ont suivi la rencontre, au chaud, devant leur poste de télévision. Il faut parfois savoir se contenter de ce genre de nul très heureux...

Auteur : Alexandre Jacquin

Le penalty de la discorde

L'OM n'en avait plus obtenu depuis 310 jours, déjà contre le MHSC, et Thauvin l'a transformé, mais...

Enfin ! Après de longues et douloureuses semaines passées à attendre, d'interminables mois à trépigner d'impatience, l'OM a réussi à obtenir un penalty. Ce qui est une petite victoire en soi, 310 jours après le dernier coup de pied de réparation sifflé en faveur du club olympien. Ironie du sort, c'était déjà contre Montpellier, le 27 janvier dernier, sur la pelouse du Vélodrome.

Une éternité, donc. À force de prendre leur mal en patience, les supporters olympiens commençaient même à tourner la situation en dérision en développant les thèses complotistes les plus folles. Bien avant le coup d'envoi, Jacques-Henri Eyraud avait pourtant senti le vent tourner. "On a un arbitre qui siffle les penalties", remarquait le président de l'OM, venu humer l'air frais et observer l'état du terrain en compagnie de son directeur sportif, Andoni Zubizarreta.

Pendant quelques minutes, on a pourtant cru que Frank Schneider, l'arbitre de la rencontre, s'était trompé en sanctionnant Vitorino Hilton pour une main sur un tir de Morgan Sanson juste avant la pause. Ce qui aurait été assez injuste étant donné que le Brésilien avait son bras gauche collé au corps. Les explications sont arrivées après la première période, Laurent Nicollin assurant au micro de Canal + que l'homme en noir (qui était en vert) lui avait expliqué avoir puni Nordi Mukiele, coupable selon lui d'avoir ceinturé Sanson. Ce que les images ne montrent pas vraiment.

Cette décision discutable n'a toutefois pas évité à l'officiel de se faire copieusement conspuer par le public montpelliérain après avoir sifflé la mi-temps. "C'est une crêpe suzette !", aurait justement pu dire le regretté Louis Nicollin au moment de juger la prestation de M. Schneider. Et, en attendant, Michel Der Zakarian et sa bande, selon la terminologie de "Loulou", ont de quoi "se poignarder le c... avec une saucisse" ce matin. Car le MHSC s'est procuré les meilleures occasions et s'est même vu refuser un but en fin de match, alors que l'OM a dégagé la sale impression durant toute la rencontre de ne pas être en mesure de trouver la faille dans le jeu.

Même Jean-Michel Aulas, le boss lyonnais, y est allé de son gazouilli sur les réseaux sociaux pour fustiger la sanction de l'arbitre de la Ligue d'Alsace. "Ce n'est pas un don du ciel, c'est une erreur grossière d'arbitrage de l'arbitre (sic) pour ne pas dire plus", s'est enflammé le patron de l'OL pour égayer son dimanche soir.

Les Marseillais, eux, n'ont pas été malheureux sur ce coup et personne ne se plaint d'avoir vu Florian Thauvin égaliser en éliminant Benjamin Lecomte en force du gauche (44). Clin d'oeil du destin, l'Orléanais, auteur de son huitième but en championnat cette saison, était le dernier Olympien à avoir marqué dans cet exercice, encore contre le MHSC. Mais celui-là, personne n'avait trouvé à y redire à l'époque : William Rémy avait stoppé de manière flagrante et avec la main une tête de Rolando en fin de match.

Au final, ce but permet tout de même à l'OM de revenir de l'Hérault avec un point presque miraculeux. Chantre de la positive attitude, Rudi Garcia a quant à lui pu apprécier le fait que son équipe a encore marqué dans un match de Ligue 1 cette saison.

Auteur : Jean-Claude Leblois

L'OM n'avait plus marqué sur penalty depuis 310 jours

En fin de première période, Florian Thauvin a égalisé face à Montpellier (45e). Un but marqué sur penalty après une faute de Mukiele sur Morgan Sanson. Le dernier penalty obtenu par l'OM en Ligue 1 date du 27 janvier dernier au Vélodrome. C'était aussi face à Montpellier et Florian Thauvin l'avait transformé.

Auteur : Jean-Claude Leblois