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.Article de om.net

du 08 novembre 2018

 

L'OM s'est incliné 2-1 ce soir, sur le terrain de la Lazio. Une défaite synonyme d'élimination pour Rudi Garcia et ses hommes.

Une disposition tactique inédite

Rudi Garcia a fait des choix forts. Tout d'abord dans les cages, puisqu'il a désigné Yohann Pelé comme titulaire au détriment de Steve Mandanda. L'entraîneur olympien a ressorti la défense à trois orchestrée par Luiz Gustavo. Dimitri Payet laissé lui aussi sur le banc, c'est le Brésilien qui a hérité du brassard. Il a été épaulé par Adil Rami et Duje Caleta-Car. Pour diverses raisons, Rudi Garcia s'est passé des services de Valère Germain et de Boubacar Kamara, non-inscrits sur la feuille de match. L'OM a donc évolué dans un 5-3-2 modulable en 3-5-2 avec Hiroki Sakai et Lucas Ocampos dans les couloirs, une première pour l'Argentin.

Deux buts à des moments-clés

L'OM a encaissé deux buts à des moments importants. Cruel, Marco Parolo a devancé Duje Caleta-Car pour ouvrir le score une minute avant la pause. Marseille terminait pourtant une mi-temps convaincante durant laquelle les Laziales avaient été dominés devant leurs supporters. Derrière, c'est l'attaquant argentin Joaquin Correa qui vient donner un coup de poignard après un joli service de Ciro Immobile (55'). Le timing de ces réalisations aurait pu saper le moral des Marseillais mais Florian Thauvin a réduit le score très rapidement (60') du pied droit. Un but qui a permis à l'OM de rester en vie et de pousser.

Une première demi-heure réussie

Les Olympiens ont dominé la Lazio en première période. Le scénario aurait pu être tout autre si Hiroki Sakai était parvenu à tromper le gardien de but romain alors qu'il était à bout portant. Convaincants dans le pressing, l'OM a enchainé les phases de jeu et pointait à 60% possession à la 30e minute de jeu. Une maîtrise reflétée par le nombre de tentatives : 6 tirs (2 cadrés) pour les Olympiens contre 1 tir non cadré pour les Italiens.

Le fait du match

L'OM avait l'occasion d'ouvrir le score dès la 6e minute par Hiroki Sakai. Idéalement placé après une touche longue de Lucas Ocampos prolongée par Adil Rami puis touchée par Florian Thauvin, le Japonais avait bien senti le coup pour se mettre en position de battre le portier laziale. Il a eu beau enchaîner rapidement après son contrôle, le latéral n'est pas parvenu à inscrire un but qui aurait pu mettre les Olympiens dans de bonnes dispositions pour la suite.

Fin de parcours pour les Olympiens

L'OM pouvait toujours croire en ses chances de qualification en cas de victoire au Stade Olympique. Malheureusement, cette défaite scelle le sort des Olympiens. Il reste un déplacement à Francfort et la réception de Limassol, mais Rudi Garcia et son groupe sont éliminés de l'édition 2018/2019 de l'Europa League. 

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Article de La Provence

du 09 novembre 2018

 

Mieux mais insuffisant

Les Olympiens, bien organisés et entreprenants, ne méritaient pas une quatrième défaite d'affilée, de nouveau contre la Lazio (2-1). Deux nouvelles erreurs défensives ont scellé leur élimination et gâché les efforts d'une équipe au jeu séduisant

Encore une défaite. Elle aurait pu être un peu plus large sans deux arrêts de Pelé, elle aurait pu se transformer en point du match nul avec un soupçon de réussite et une concentration plus forte à deux reprises. Encore une défaite, mais l'OM d'hier n'a rien eu de comparable avec celui du match aller ou de la seconde période de la Mosson. C'est bien pour cela que la défaite n'est pas juste.

C'est cher payé, comme cela avait été le cas il y a quatre ans en Ligue des champions, à Naples par exemple. Mêmes couleurs, même pays, même différence de réalisme, même buteur olympien, Florian Thauvin, même élimination consommée après quatre journées. Reste à souhaiter que la suite soit fort différente et que les conséquences de cet échec soient moins définitives qu'alors.

Hier, en effet, on a retrouvé un OM joueur, même si Simone Inzaghi a dit qu'il s'était préparé à un autre match qu'à l'aller, en faisant adopter à son équipe une attitude plus attentiste. Mais après, c'est toujours plus facile de dire qu'on avait initié les événements. Car avec son système en 3-4-1-2, l'OM a réussi à retrouver une certaine verve offensive, à la fois par une circulation du ballon plus fluide, grâce aux nombreux mouvements de joueurs entre les lignes, comme Sanson, Thauvin ou Lopez, et les appels de Njie, que l'on n'avait pas vu aussi bon depuis plusieurs mois et qui a permis de donner de la profondeur au jeu olympien.

Mais voilà, le foot se construit partout mais se conclut dans les surfaces et là, la Lazio a mérité son succès. Dès les premières minutes, Sakai aurait dû marquer à la suite d'une touche, de deux déviations de la tête de Rami et Thauvin, mais il lui a manqué l'habitude du dernier geste pour tromper Strakosha à bout portant.

Une percée de Njie, un tir de Sanson, un autre, en pivot, du Camerounais, un petit ballon par-dessus la défense signé Thauvin pour Lopez légèrement hors-jeu, une nouvelle frappe de Thauvin aurait encore pu donner à l'OM l'avantage avant la pause. Il aurait été d'autant plus encourageant que la défense centrale olympienne semblait maîtriser la situation, notamment Luiz Gustavo. Il aurait fallu que la première période durât une minute de moins. La sortie de balle contrée de Luiz Gustavo, l'appel de Sanson à contretemps, puis le duel aérien perdu par Caleta Car devant Parolo arrivant lancé ont changé la donne, avec l'aide d'un poteau rentrant. L'immobilité de la défense centrale sur le deuxième but, marqué comme toujours à la reprise, a sonné le glas des espoirs olympiens.

Alors, même si Pelé a dû s'employer avec brio sur une reprise de la tête et une frappe puissante de Ciro Immobile, puis devant Milinkovic-Savic, la réaction olympienne aura été rassurante. Loin de sombrer comme à Montpellier, l'OM a cru jusqu'au bout pouvoir arracher le point du nul qui aurait été mérité.

Florian Thauvin a enfin marqué son premier but depuis un mois, après cinq rencontres de silence ou d'absence, et la rage de l'interception décisive de Morgan Sanson est tout aussi remarquable. Ni Kevin Strootman auteur d'un tir dévié en corner, ni aucun autre Olympien se jetant sur le dernier ballon volant dans la surface italienne ne seront parvenus à égaliser. Mais c'est un tout autre visage qu'à la Mosson que l'OM a montré à Rome.

Il reste qu'il y a toujours un moment où une faute de concentration coûte cher et que quatre défaites, c'est déjà trop. Il faudra beaucoup plus qu'une victoire face à Dijon pour redonner confiance.

Auteur : Mario Albano

 

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"Une élimination méritée"

Les rares Olympiens qui ont parlé hier, à l'image de Morgan Sanson, sont déçus mais lucides

Les dirigeants de l'OM sont restés mutiques, hier soir, au moment de commenter l'élimination olympienne en Ligue Europa : si le président Jacques-Henri Eyraud a filé comme l'éclair, Andoni Zubizarreta, le directeur sportif, n'a quant à lui pas voulu s'exprimer. D'autres joueurs les ont imités en esquivant les questions des médias, mais certains d'entre eux ne se sont pas dérobés.

C'est le cas de Yohann Pelé. "C'est dur de rentrer à la pause avec ce score par rapport à notre première mi-temps. On a montré un autre visage par rapport au match à Montpellier. Il faut continuer dans cette voie si on veut espérer de meilleurs résultats. On était finaliste l'année dernière, on est forcément déçu. On va tout faire pour jouer les autres compétitions à fond", assurait le portier olympien, titularisé hier.

Un discours repris en écho par Kevin Strootman, sourcils froncés, pour son retour dans la capitale italienne. "Un point après quatre matches, ce n'est pas bon pour nous, les joueurs, pour l'équipe, pour le club et pour les supporters", déplorait l'international néerlandais.

"Être éliminé directement en poules, c'est compliqué, mais on le mérite par rapport à nos performances. On n'a pas su prendre les points quand il le fallait, on s'est fait rattraper au score dans des circonstances décevantes (contre Francfort et Limassol, ndlr), recontextualisait pour sa part Morgan Sanson. Malheureusement, notre élimination est méritée même s'il y a eu du mieux dans tous les domaines."

Thauvin : "On ne peut pas revenir en arrière..."

Florian Thauvin poursuivait sur le même ton : "Il y a énormément de déception, surtout quand on pense à notre parcours l'an dernier. Les saisons passent et ne se ressemblent pas, et on est moins en réussite cette saison", jugeait le champion du monde qui devra s'habituer à ne plus exister sur la scène européenne... "Vous connaissez un joueur qui ne veut pas jouer la coupe d'Europe ?, relevait-il. Je n'en connais pas. La saison va être longue, mais l'an dernier, on a perdu des points en championnat car la Ligue Europa a laissé des traces. Il faut tourner cette élimination à notre avantage. Il faudra aller chercher le maximum de points pour se qualifier. Maintenant, c'est fait, on ne peut plus revenir en arrière." Le moral des troupes est-il atteint ? "Atteint ?", interrogeait l'Albatros, sans vraiment répondre, lui qui attend une victoire en guise de "déclic". "C'est à nous d'inverser les choses négatives. Si on avait été dans une bonne spirale, le scénario de la première mi-temps se serait passé autrement. On s'en sortira tous ensemble, en faisant les efforts les uns pour les autres. Quand on joue ensemble, l'équipe est forte. Mais si quelques-uns lâchent, on devient une équipe normale... À nous de tout mettre en oeuvre pour gagner à nouveau."

Ensemble, équipe, efforts, travail... Des mots sur lesquels ses coéquipiers ont rebondi dans l'optique de renverser la situation actuelle. "Nous devons faire mieux et plus, travailler ensemble pour être prêt pour le match de dimanche", notait Strootman alors que "FloTov", "pas inquiet", le suivait : "Il va falloir faire avec et travailler tous ensemble car on s'en sortira en équipe."

"Ça fait quatre défaites de suite, ce n'est pas admissible, tranchait Sanson. Un gros match nous attend dimanche, on fera tout pour le gagner. On doit mieux faire, on l'a montré (hier) soir. Dimanche, il faudra les trois points."

Auteur : Jean-Claude Leblois

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L'OM éliminé de la Ligue Europa : un mal pour un bien ?

Privé de coupe d'Europe pour l'hiver 2019, l'OM va pouvoir concentrer ses forces sur le championnat et l'objectif déclaré de la qualification en Ligue des champions

"On espère que ce sera un mal pour un bien car il va falloir jeter toutes nos forces dans le championnat pour finir sur le podium et se qualifier pour la Ligue des champions." Ces mots employés par Rudi Garcia jeudi soir en conférence de presse après la défaite de l'OM contre la Lazio au stadio Olimpico lors de la 4e journée de la phase de poules de la Ligue Europa en disaient déjà beaucoup sur l'état d'esprit des Olympiens. Aussi bien l'ancien coach de la Roma que ses joueurs - Strootman, Sanson et Thauvin - tenaient le même discours dans les couloirs de l'enceinte italienne. Vite tourner la page de l'aventure européenne, désormais terminée... Et se consacrer entièrement au championnat. Ça commence dès dimanche après-midi (17h) avec la réception de Dijon au Vélodrome juste avant la dernière trêve internationale de l'année 2018. Cette élimination prématurée en coupe d'Europe sera-t-elle bénéfique pour l'OM ? Est-ce un mal pour un bien ?

Se concentrer sur le championnat

"La dernière chose que j'ai dite aux joueurs, c'est qu'il faut rentrer vite, il faut absolument récupérer parce que dans 72 heures, on sera sur le terrain, a souligné jeudi soir Rudi Garcia en conférence de presse au stadio Olimpico. Il faudra donc gagner à domicile pour réduire l'écart avec le podium. Nous aurons besoin de notre douzième homme, mais c'est à nous de jeter toutes nos forces dans le championnat. Quelle que soit la fatigue dimanche, il n'y a pas d'autre choix que de gagner."

L'entraîneur olympien optait pour un discours mobilisateur, à moins de trois jours d'une rencontre importante pour l'OM en Ligue 1 et après quatre défaites consécutives toutes compétitions confondues. Le club olympien n'aura pas le choix et devra impérativement prendre les trois points au Vélodrome dimanche. Mais c'est bien jusqu'à la 38e journée que l'OM devra prendre des points pour terminer la saison sur le podium. Même si les joueurs de Rudi Garcia ont montré un meilleur visage que lors du déplacement à Montpellier dimanche (3-0), ils devront élever leur niveau de jeu pour espérer retrouver le podium et y terminer la saison.

Un seul objectif, la qualif' en Ligue des champions

"Je ne pourrais pas repartir sur une nouvelle saison sans jouer la Ligue des champions." Il y a quelques jours, Florian Thauvin - le meilleur buteur olympien cette saison - déclarait chez nos confrères de Onze Mondial qu'il ne se voyait pas continuer l'aventure avec l'OM sans Ligue des champions la saison prochaine. "Aujourd'hui, il est clair et je ne m'en suis jamais caché, je dois jouer la Ligue des champions", a souligné l'Orléanais. Un coup de pression pour ses coéquipiers et l'institution marseillaise. Rudi Garcia emboîtait le pas de son attaquant vendredi dernier en conférence de presse au centre RLD. "Il a bien raison sur le fait qu'on veut tous jouer la Ligue des champions et on va tout faire pour être dans les trois premiers. Mais je n'ai aucune crainte de voir partir Florian (Thauvin) à la fin de la saison", a commenté l'entraîneur olympien. Pour les Marseillais, il s'agira désormais de passer des paroles aux actes lors des prochaines semaines. Car vu le niveau affiché ces derniers temps, on est loin d'imaginer l'OM retrouver une place sur le podium à vive allure.

Finir à tout prix sur le podium

"Notre objectif est la Ligue des Champions. Et tous les ans, si on peut. Nous devons nous concentrer sur cet objectif et garder le cap, avec nos armes, pour y parvenir. Nous devons faire preuve de beaucoup de détermination et viser le plus haut possible." Le propriétaire américain de l'OM Frank McCourt a aussi évoqué les ambitions du club ces derniers jours. Comme son joueur offensif phare Florian Thauvin - faute de "grantatakan" - et le coach olympien, l'Américain a insisté ouvertement sur l'objectif de la saison 2018-2019. Après avoir échoué au pied du podium la saison dernière, l'OM doit retrouver la prestigieuse et lucrative Ligue des champions. Mais là encore, c'est bien beau de le dire, il faudra le faire. Et cela passe par des performances plus solides sur le terrain. Ce qui n'est absolument pas le cas des Olympiens ces dernières semaines en championnat.

La défaite contre la Lazio à Rome a fin à l'aventure européenne des hommes de Rudi Garcia. De quoi préserver des forces pour les Olympiens ? L'avenir le dira. "Il faut que l'on arrive à tourner cette élimination à notre avantage et à prendre le maximum de points en championnat. C'est tous ensemble que l'on va s'en sortir", déclarait "Flotov" jeudi soir dans les couloirs du stadio Olimpico. Réponse dès dimanche après-midi au Vélodrome contre Dijon.

Ne pas négliger les coupes nationales

Éliminé de la Ligue Europa dès la 4e journée de la phase de poules, l'OM jouera encore deux matches pour du beurre à Francfort le 29 novembre et contre Limassol au Vélodrome le 13 décembre. Puis, plus rien... Au début de l'année 2019, les coéquipiers de Dimitri Payet joueront "plus" que trois compétitions : le championnat et les deux coupes nationales.

Une opportunité de remporter un trophée cette saison ? Rien n'est moins sûr car le PSG truste tous les trophées sur la scène nationale. Mais "débarrassé" de la coupe d'Europe, l'OM pourrait aligner son équipe type en coupe de la Ligue et en coupe de France. Peut-être en espérant aller le plus loin possible. Un trophée ramené sur le Vieux-Port pourrait sauver une saison minée par l'absence d'aventure européenne.

Mais pas sûr qu'une épopée en coupe de la Ligue provoque le même engouement que la folle aventure européenne de la saison dernière. Celle-ci avait d'ailleurs eu pour effet de copieusement remplir le stade Vélodrome tout au long de la fin de saison. Au-delà du manque à gagner financier, rien ne garantit que le fiasco de cette saison n'ait pas l'effet inverse. Car il faut bien le dire, pour un finaliste de la Ligue Europa, sortir dès la phase de poules alors que la coupe d'Europe constitue l'ADN de l'OM fait tâche !

Auteur : Pierre-Antoine Trossero

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