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Résumé Le Provencal

du 17 septembre 1951

 

L'O.M. avait réussi un excellent début

Mais sa défense craqua de toutes parts

Et ce fut l'avalanche en faveur de SAINT ETIENNE (10-3)

A la mi-temps les Marseillais menaient par 3 à 2

Depuis le début de la saison une foi magnifique entraînait le onze olympien et lui permettait de franchir de redoutables obstacles. Le team ne manquait pas de faiblesse mais le courage de chacun les masquait. Contre Saint-Étienne, le voile s'est déchiré. L'O.M. a encaissé une défaite "astronomique" 10 buts à 3.

Une véritable déroute qui risque d'avoir de fâcheuses répercussions.

Mais comment l'expliquer ? Ce fut un match déroutant bâti comme une pièce truffée "de coups de théâtre".

L'Olympique était parti en trombe, son attaque semblait irrésistible. Les spectateurs étaient contents de voir leurs poulains manifester une si belle ardeur, mais ce n'était qu'un peu de paille.

Andersson, pendant une demi-heure, se joua de Dececco, Snella comprit le danger est fit déplacer Huguet de l'arrière au poste de demi centre.

Le puissant black Forézien au tackle peine de décision, joua le "trouble-fête" et empêcha le Suédois de poursuivre ses fantaisistes brillantes de soliste.

Andersson muselait, l'attaque marseillaise privée de son chef d'orchestre, perdait 75 % de sa force de pénétration.

La carence des demis

Handicapé au point de vue offensif, l'O.M. le fut rapidement dans le domaine de la défense. Le team de Roessler souffrit de la carence de sa ligne médiane.

Celle-ci, mal inspirée, ne marquait pas de près les opposants directs et se contentait de ce replier sous leurs coups de boutoir sans tenter de leur subtiliser la balle. Comme Rivière et un remarquable dribbleur, Ferry un avant impulsif et nerveux et Nola un parfait technicien, le résultat ne se fit pas attendre.

La triplette centrale forézienne profita de l'entière liberté d'action qu'on lui octroyait si généreusement, faisant courir la balle, quand un tourbillon intelligent et jouant un football rapide et lisible, elle ne tarda pas à écraser le malheureux Liberati sous ses tirs multiples et incessants.

Alpsteg et Domingo

renforts décisifs

Alpsteg, demi-gauche, à marquer 4 buts et Domingo, demi droit un but. Chiffre extraordinaire ! Ce n'est pas tous les jours que deux défenseurs inondent ainsi le tableau d'affichage. Ils furent libérés de toute mission de repli parce qu'Aznar et Alarçon, excellents dans le rayon offensif, ne se replièrent pas assez souvent.

À noter qu'Aznar oeuvra de son mieux pour l'équipe et que ses services furent des modèles de précision. À son âge, il n'a plus la possibilité de jouer les "chiens de berger" !

Liberati

n'aurait pas dû jouer

Liberati a commis de nombreuses fautes, en particulier sur les deux coups franc directs, mais n'a-t-il pas droit à des circonstances atténuantes ? Oui... Certainement.

Liberati, qui fut victime d'une fracture de l'acromion, n'aurait pas dû effectuer sa rentrée si rapidement. Il n'était pas en état de tenir son poste.

D'ailleurs, ont pu constater qu'après quelques arrêts, Armand fut dans l'incapacité de se servir de son bras droit.

La situation de l'O.M. et grave. Il souffre d'une crise qui est surtout morale.

Alain DELCROIX

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L'O.M. encaisse 7 buts

En 2e mi-temps

C'est sous un soleil estival que s'est disputé le match O.M. - Saint-Étienne.

À la 4', l'arbitre M. Jeudy accorda un penalty en faveur de Marseille. Andersson ayant été fauché par Dececco, Andersson le shoote et marque.

À la 19', l'O.M. domine toujours, Dard s'échappe le long de la touche, adresse un centre, Andersson reprend de volée et score. 3' plus tard, Bini réduit l'écart sur un mauvais renvoi de Liberati.

À la 25', Andersson sème tout le monde est de 25 mètres bas superbement Ferrière.

À la 30', Ryjvers donne la balle à Bini qui réussit un second but.

Au second half le combat change complètement de physionomie.

À la 47', Saint-Étienne obtient un coup franc, la défense de l'O.M. ne fait pas le mur, Alpsteg égalise.

1' s'écoule et sur un nouveau coup franc, Alpsteg lobe la défense et inscrit le 4e but. À la 63' Domingo rentre un 5e but avec facilité.

Dès la reprise, Alpsteg s'échappe et d'un ras de terre bat Liberati.

À la 65' Ryjvers feinte, part en flèche et ajoute 7e but.

10' plus tard, Nola réussit un 8e but sans opposition des blancs.

C'est l'avalanche ! le 9e minute est signé par Ferry 82' qui crochète Salem et Alpsteg clôture à la 84' en envoyant une fois encore Liberati à la cueillette des pâquerettes.

A.D.

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ROESSLER :

"Je ne veux plus rester !"

Dans le clan stéphanois, la joie se lit sur tous les visages.

M. Guichard, le président, estime que la partie a été grandement influencée par le passage d'Huguet au demi-centre.

Snella demeure très calme : "Nous avons eu de la chance. Je vous assure, ce résultat ne me "gonfle" pas tellement ! Un résultat tient à si peu de choses ! A Lille, nous avions mieux joué et il n'y avait pas moyen de marquer !"

Dans les vestiaires olympiens on n'affiche pas la moindre sérénité. L'atmosphère est très électrique.

Abder est très en colère :

"J'en ai assez ! On cherche toujours les responsables, mais nous n'avons personne pour nous diriger !"

M. Grattan ne fait aucun commentaire sur le match, mais en partant et s'écrie : les responsables de cet état de choses donc apprendre notre suite, nous pourrons ainsi nous reposer. Exclamations

Aznar et navré d'avoir effectué sa rentrée par un tel Waterloo.

Quant à Roessler il s'efforce de cacher sa déception, mais très sincèrement il nous dit :

Avait promis de me fixer sur mon sort, rien n'a été fait. Je suis place d'attendre. Je ne veux plus rester !

Irène donc un vent de panique sur l'O.M., il serait temps de regrouper toutes les énergies, toutes les bonnes volontés et de ne penser qu'à une chose vers : l'avenir du terrain.

Un membre de l'O.M., c'est esclave exclamé au cours de l'assemblée extraordinaire de samedi :

L'O.M. ne peut mourir !

Mais les belles paroles ne suffisent pas !

 

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