OM - PSG (0-0) : L'OM tient le choc

 Malgré un but refusé par le VAR pour les deux équipes et un PSG réduit à 10 en seconde période, les Marseillais et les Parisiens n'ont pas pu se départager.

C'est rare, surtout lorsque l'OM enchaîne les matchs tous les trois jours comme en ce moment. Jorge Sampaoli a reconduit le même onze de départ que lors du dernier match. L'entraîneur argentin du club phocéen a aligné les mêmes joueurs que lors du match à Rome face à la Lazio, jeudi dernier (0-0).

L'assistance vidéo n'a pas chômé pour cette rencontre entre l'OM et le PSG. Alors que les débats entre les deux formations étaient partis sur un haut niveau d'intensité, les joueurs du PSG ont cru prendre l'avantage sur un centre de Neymar dévié dans ses buts par Peres. Mais la joie des Parisiens a été de courte durée puisque le VAR a annulé le but pour un hors-jeu du Brésilien.

Ce sont ensuite les Olympiens qui ont vu leur but refusé. Milik était à la réception d'un centre de Lirola, un contrôle et une frappe plus tard, le Polonais trompait Navas du gauche. Mais le VAR a constaté un hors-jeu de l'Espagnol et le score est resté à 0-0 en première période.

Sur une contre-attaque olympienne, Hakimi commettait une faute sur Ünder qui filait seul au but. L'arbitre a eu besoin de l'assistance vidéo pour voir la faute qu'il n'avait pas sifflée initialement. Après visionnage des images, il a donné un coup franc pour l'OM et a expulsé le défenseur parisien. Si le coup franc de Payet n'a rien donné, le PSG a joué les 35 dernières minutes à 10 contre 11.

En supériorité numérique, l'OM a fait le jeu et les Parisiens ont procédé par contre en s'appuyant sur la vitesse de ses joueurs offensifs. Sur un entre de Payet, Rongier de la tête était tout proche d'ouvrir le score. Gueye et de la Fuente sont entrés en jeu pour apporter fraîcheur et rapidité d'exécution pour les 20 dernières minutes. L'Américain s'emmêlait les pinceaux à la réception d'un centre et manquait le cadre juste avant l'entrée en jeu de Dieng et Gerson pour le dernier quart d'heure.

Marseillais et Parisiens se quittent dos à dos, les deux formations prennent un point. L'OM descend du podium, doublé par Nice, son prochain adversaire, mercredi, en match à rejouer de la 3e journée de Ligue 1 Uber Eats.

L'OM se lâche et muselle un PSG sans relief

L'OM a sorti le grand jeu et obtient un bon partage des points (0 - 0). Comme à Rome, les hommes de Jorge Sampaoli ont su hausser le ton et museler une attaque parisienne parfois nonchalante.

Pour ce 101e duel OM - PSG , avec Jorge Sampaoli aux commandes, le peuple marseillais espérait bien que cette fois serait la bonne. Que l'OM s'offrirait une 33e victoire face à son meilleur ennemi, dix ans après sa dernière au Vélodrome. Que le club aux dix sacres et une Ligue des Champions serait plus inspiré que celui aux neuf titres et une coupe des Coupes. Finalement, c'est le statut quo.

Dans les faits, les Olympiens auront eu le mérite d'appliquer les consignes de leur entraîneur. En allant chercher haut les Parisiens. En essayant de priver de ballon leur rampe de lancement Marco Verratti, ils démontraient leur capacité à tenir tête à un PSG étoilé.

La présence de Lionel Messi, Kylian Mbappé et Neymar n'impressionnait pas le trio défensif provençal. Quant à Pau Lopez, dans la continuité de sa prestation romaine, il s'offrait un petit plaisir, en claquant en corner une tête à bout portant de Lionel Messi (26).

Le Vélodrome, bouillonnant à souhaits, proche parfois de la surchauffe, se régalait, dans une première période intense. Dans laquelle les vingt-deux acteurs se donnaient à fond. Lorsque Benoît Bastien renvoyait les acteurs aux vestiaires, il ne manquait que les buts pour lancer définitivement ce match.

Deux avaient pourtant été inscrits, Neymar provoquant un but contre son camp de Luan Pere (14). En réponse, Arek Milik, mis sur orbite par un Pol Lirola retrouvé, scotchait Keylor Navas sur sa ligne (21). Dans les deux cas, l'assistance vidéo annulait les deux actions.

Le VAR allait à nouveau jouer un rôle en seconde période. Il entraînait l'expulsion d'Achraf Hakimi qui laissait le PSG terminer à dix. Dans un match qui perdait quelque peu en intensité. Notamment du fait que les Parisiens avaient visiblement levé le pied.

La perte de Marco Verratti juste avant la pause, plus l'infériorité numérique après la 55e minute de jeu, n'arrangeait pas une situation qu'ils sentaient leur filer entre les mains.

Lionel Messi totalement absent. Kylian Mbappé en mode cabotin, les Parisiens en arrivaient à gérer un match sur lequel ils n'avaient plus aucune prise.

Dommage que l'OM n'ait pas su, ou pu en profiter. Car dans la dernière demi-heure, il y avait plus d'espaces dans lesquels Dimitri Payet ou Mattéo Guendouzi n'ont pas su aller jusqu'au bout de leurs (bonnes intentions). Le Réunionnais ne montrant même un peu trop gourmand, en cherchant le penalty face à Presnel Kimpembé, alors qu'il aurait pu mieux évaluer la situation.

Quant à Valentin Rongier, à l'image de Lionel Messi en première période, il claquait une tête. Qui filait à quelques centimètres sur la gauche du but de Keylor Navas, alors que le gardien du PSG semblait battu (66).

L'OM sentait l'exploit à portée de main. Mais après les sorties de Cengiz Ünder et Arek Milik, sa force de frappe perdait un peu de puissance. Ce qui permettait à la défense parisienne de souffler un peu et s'accrocher à un 0 - 0 qui lui permet de sauver les apparences.

Rongier a eu la balle de match à la 66e , mais il ne cadre pas sa tête

Auteur : Michel Garoscio