OM - Reims (1-1) : L'OM termine par un nul

 Les Olympiens ont arraché le point du match à domicile face à Reims dans le temps additionnel grâce à un penalty de Payet.

La rotation instaurée par Jorge Sampaoli continue. Pour le dernier match de l'année 2021, le technicien argentin a effectué huit changements dans son onze de départ par rapport à l'équipe qui s'est imposé 4 buts à 1 en 32e de finale de Coupe de France face au Cannet-Rocheville, dimanche dernier à l'Orange Vélodrome. Seuls Guendouzi, Payet et Milik ont enchaîné les deux rencontres. Lopez, Saliba, Caleta-Car, Peres, Kamara, Gerson, Rongier et Ünder ont remplacé Mandanda, Amavi, Alvaro, Balerdi, Lirola, Gueye, de la Fuente et Harit.

L'OM a outrageusement dominé les 45 premières minutes de la rencontre. Les Rémois ont fait le dos rond sans jamais rompre. Pourtant, ils ont de quoi faire tant les vagues blanches se sont succédé sur les buts de Rajkovic. Un gardien qui a eu énormément de travail dans le premier acte. Ünder a tenté sa chance dans un angle fermé dès la 5e minute puis le portier chapenois a repoussé coup sur coup deux frappes lourdes et lointaines de Milik (10') et de Ünder (11'). Il écarte ensuite un centre-tir de Guendouzi (24'). Ce dernier s'essaie de la tête au premier poteau sur corner mais l'ultime rempart du Stade de Reims effectue un arrêt réflexe (36'). C'est ensuite sa transversale qui le sauve sur un magnifique enroulé de Payet (38').

Les joueur d'Oscar Garcia n'ont eu qu'une véritable opportunité. À la dernière seconde de la première période, une tête piquée d'Abdelhamid, à bout portant, est passée à côté.

Les Olympiens ont tout autant dominé la seconde période que la première mais ils ont eu moins d'occasions. Plus le temps passait, plus la défense rémoise se recroquevillait sur elle-même. Les rares contres étaient annihilés par Peres ou Lopez. Mais celui de la 75e minute a refroidi l'Orange Vélodrome qui n'avait pas besoin de ça en cette froide soirée hivernale. Les entrants de la seconde période faisaient la différence : Lopy centrait pour Ekitike qui sans contrôle trompait Lopez.

Alors que les Olympiens tentaient le tout pour le tout pour revenir au score, Dieng entré à la 79e minute à la place de Gerson écopait d'un carton rouge après un tacle sur Foket. L'attaquant sénégalais sera automatiquement suspendu pour le match de Coupe de France, le 2 janvier 2022 à 21 heures, contre l'US Chauvigny à Limoges.

On s'acheminait vers une défaite marseillaise quand sur un contact entre Payet et Gravillon, l'arbitre est allé vérifier l'action à la VAR. Après visionnage des images, qui laissaient peu de doute, il a désigné le point de penalty. Payet s'en est chargé et l'a transformé, offrant le point du nul à ses partenaires dans la 8e minute du temps additionnel !

Ce point du match nul permet à l'OM de rester sur le podium, à la troisième place, à égalité de points avec Nice (33) mais les Azuréens ont eu meilleure différence de buts (+12 contre +11).

L'OM sauve ce qu'il peut

Les Marseillais, qui ont dominé aux points avant de perdre leurs nerfs, ont arraché le match nul (1-1) sur un penalty de Dimitri Payet après 98 minutes de jeu. Et terminent 2021 à la 3e place du championnat.

Patatras. L'OM a perdu sa place de dauphin de la Ligue 1 hier soir, mais il a évité la dégringolade du podium dans les arrêts de jeu, fous et longs (l'un va rarement sans l'autre). Ce match nul était tout sauf attendu, tant les Marseillais auraient dû l'emporter face à une équipe rémoise qui n'a rien proposé en dehors d'un contre ravageur. Ils auraient dû ensuite perdre, si Andreaw Graillon n'avait pas fait un high kick en plein dans la tête de Dimitri Payet dans les arrêts de jeu. Regrets et soulagements.

Pour cette dernière de l'année, les MTP avaient annoncé la couleur en virage Nord, en déployant un père Noël bleu et blanc au-dessus de leurs revendications : " Passez de bonnes fêtes en blanc et bleu ". Les rouge et blanc du Stade de Reims ont contesté cette phrase jusqu'au bout, regroupés en 5-3-2 (parfois même en 5-4-1) avec le seul Ilan Kebbal comme feu follet. Mais le jeune Marseillais a été remplacé à la pause par Bradley Locko, preuve supplémentaire que les Champenois n'étaient pas venus à l'Orange Vélodrome pour faire pétiller le football.

Permutations incessantes, passes rapides et courtes, une-deux, jeu en triangle : les Marseillais n'ont pas ménagé leur peine. Mais en dehors d'une tête à bout portant de Guendouzi que Rajkovic sauvait sur sa ligne (36e), ils se sont - souvent - présentés dans la surface en jouant à la passe à dix, sans faire sauter le bloc adverse.

Ce scénario, l'OM le connaît par coeur. Comme contre Brest au début du mois (1-2), il a fini par se crisper, s'énerver et renforcer sa présence devant le but rémois, jusqu'à ce qu'il s'expose à un contre, puis deux, puis trois. Et sur le quatrième, le jeune Hugo Ekitike à peine entré en jeu a fusillé Pau Lopez. Comme Metz, les Champenois ont ensuite joué le chrono à outrance, et ils ont bien failli réussir leur coup, d'autant que Bamba Dieng, qui venait de remplacer un Gerson décevant, a été exclu pour un tacle assassin (85e).

Et puis, il y a eu cette improbable et bête faute de Gravillon. Et l'Orange Vélodrome, debout comme un seul homme quand Dimitri Payet a pris son élan pour se faire justice, a crié sa joie de voir les siens sauver ce qui pouvait l'être.

Auteur : Gael Biraud