Résumé Le Provencal du 29 septembre 1952 |
LILLE ASSURA SA VICTOIRE SUR L'O.M. en 1er MI-TEMPS Mais en dépit d'une blessure de DARD, les Marseillais se comportèrent fort honorablement au cours de la seconde partie du match (De notre envoyé spécial Raymond GIMEL) |
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LILLE (par Téléphone) - La victoire de Lille sur l'O.M. ne saurait être contestée. Dès le coup d'envoi, les Lillois prirent l'initiative des opérations et leurs attaques, menées avec une grande vivacité, jettèrent immédiatement le trouble au sein de la défense marseillaise. Après 3 minutes de jeu, le L.O.S.V. comptait déjà un but marqué par Strappe. Bien enlevée par Baratte qui fournissait en ce début de match un travail extraordinaire, la ligne d'avants nordistes constituait à se montrer terriblement dangereux et manquait de fort peu plusieurs occasions d'accentuer son avance. À l'issue de la première demi-heure, Andersson se voyait, cependant, offrir deux possibilités de réduire l'écart. Les deux fois, il se présentait seul dans la surface de réparation lilloise. Mais au lieu de décocher un shot sec dont il a le secret, il cherchait à placer sa balle du pied droit, laissant à l'excellent Ruminski le temps de revenir. Dard était bientôt victime d'une élongation musculaire. Et Lille accentuant sa pression, marquer un second but grâce à une reprise de volée du jeune avant-centre Bourbotte (34me minute). On pouvait alors redouter, pour l'O.M., un véritable écrasement, il n'en fut rien. En seconde mi-temps, Lille parut se désorganiser. Jouant contre le vent, il eut peut-être le tort de ne pas maintenir la balle à terre. Mais il convient aussi de souligner que certains de ses éléments - Baratte notamment - payèrent leur terrible effort du départ. Il faut pareillement reconnaître que l'O.M., dans le même temps, resserra son marquage et s'efforça, sous l'impulsion de Scotti de mieux coordonner ses actions. Les Marseillais limitèrent ainsi les dégâts. Ils auraient, sans doute, mieux fait encore et peut-être arracher l'égalisation, si Andersson avait été dans un bon jour et si la plupart des actions n'avaient pas échoué au centre ou tout le monde se regroupait. C'est ainsi que Lille put, en jouant médiocrement au cours de cette deuxième mi-temps, se montrait encore très dangereux à plusieurs reprises. En résumé, le score de 2 à 0 en faveur de Lille est loin d'être catastrophique pour l'O.M. Les Marseillais auraient pu, peut-être, sauver l'honneur en seconde mi-temps, voire égalisé. Mais les Nordistes qui étaient tout de même les plus forts auraient pu, tout aussi bien marquer davantage. Enregistrant donc ce résultat qui est loin de faire outrage à logique |
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LE MATCH AU CHRONOMETRE |
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Ruminsky arrêta tout |
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Dès le départ, Lille domine et combine très agréablement par ces deux tandems Janssen - Baratte et Strappe - Vincent. À la 3me minute, Vincent s'échappe sur la droite, s'avance et shoote sur le montant gauche. La balle revient au centre, Strappe, déséquilibré, la reprend. Poncet tente une parade, mais ne peut que détourner le ballon dans ses propres filets : 1 à 0. Gransard se fait remarquer par ses interventions pleines d'autorité. A la 11me minute, Nocentini place le premier shoot marseillais, bien arrêté par Ruminski. L'attaque lilloise continue à se montrer dangereuse. À la 12me minute, Gransard sauve son camp menacé par Strappe. Tout de suite après, Bourbotte servi Baratte, shoote légèrement à côté. Baratte, depuis le coup d'envoi, effectue un travail extraordinaire. L'O.M. doit concéder son deuxième corner. À la 21e minute, Bourbotte shoote sur le tibia de Johansson. Vincent reprend la balle, s'approche de Poncet, mais shoote au-dessus. Les dégagements de Ruminski étonnants de puissance, font merveille et facilitent la tâche des demis lillois. À la 26me minute, Andersson qui a échappé à Van der Hart, se présente seul devant Ruminski. On croit qu'il va marquer. Au lieu de shooter sèchement, il veut placer sa balle à l'intérieur du pied et la dirige, en réalité sur Ruminski, qui concède cependant, un corner. C'est Caussemille qui le tire et Mercurio place un très beau shot, bien arrêté par Ruminski. À la 29me minute, Johansson commet une faute de main dans la surface de réparation. L'arbitre ne siffle pas le penalty. À la 31e minute, Andersson, pour la seconde fois, arrive seul devant Ruminski. Il shoote encore du droit. Ruminski plonge et parvient à détourner le tir sur son montant droit. |
Pour le malheur de l'O.M., Dard est victime d'une élongation de la cuisse. À la 34me minute, sur coup franc tiré par Dubreucq, Scotti dégage de la tête. La balle revient sur Bourbotte qui, prenant appui sur son pied droit, marque de volée du gauche un second but lillois : 2 à 0. Deuxième mi-temps A la mi-temps, l'O.M. semble s'organiser. Scotti vient épauler l'attaque et place même un joli tir. À la 58e minute, Poncet plonge avec à-propos pour neutraliser une très belle action du duo Bourbotte - Baratte - Strappe. Une minute plus tard, Poncet plonge très audacieusement dans les pieds de Strappe qui vient de contrôler remarquablement de la tête une faute tirée par Vincent. À l'aile gauche, Strappe est vraiment excellent. Dard, qui boîte place un tir violent que Ruminski doit retourner en corner, à la 68me minute. À dix minutes de la fin, Gransart monte à l'attaque à plusieurs reprises. Scotti le remplace chaque fois en défense. À la 81me minute, Poncet est mis en difficulté par un shoot de Bourbotte, mais arrête la balle avant qu'elle ne franchisse la ligne de but. Tout de suite après, Mercurio qui a été aujourd'hui, le meilleur stoppeur de l'O.M., dégage un tir que Ruminski arrête fort bien. À la 89me minute, sur une attaque lilloise, menée par la droite, Pibarot évite à son club un troisième but. À quelques minutes, du coup de sifflet final, Baratte et Strappe manque la cage sur centre de Janssen. |
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Comment ils ont joué |
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Ruminski et Strappe en vedette à Lille |
Scotti, Gransard, Poncet, Salem et Mercurio les meilleurs marseillais |
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Lille qui, hier, faisait jouer sans un amateur dans chacune de ces lignes : Bieganski à l'arrière Piatek chez les demis et Bourbotte à l'attaque, valut par sa première demi-heure de jeu. Disons tout de suite que ces trois jeunes joueurs ont tenu très convenablement leur poste. Le meilleur de trois, fut incontestablement Bourbotte qui couvre fort bien sa balle, a le sens du jeu, donna des balles à ses partenaires et marqua un très joli but. Bieganski qui opéra avec virilité, domina Caussemille. Si nous avions à établir un classement des joueurs lillois, nous accorderions la première place ex aequo, à Ruminski et à Strappe. Ruminski possède toujours son extraordinaire coup de botte. À plusieurs reprises, il dégagea directement sur Poncet. Il eut d'autre part, des interventions excellentes, Détourna en corner des tirs dangereux et effectua des arrêts impeccables. Strappe est souvent en déséquilibre. Mais il réussit par ses feintes et sa technique à mettre parfois Gransart en difficulté, ce qui n'est pas une mince référence. Nous ne saurions passer sous silence, la magnifique première demi-heure de Baratte. Mais son fléchissement à la deuxième mi-temps est assez inquiétant. Signalons encore comme il se doit, le très bon match fournit par Van Der Hart qui ne lâcha pas Andersson d'une semelle et dans la stature parut même en imposer quelque peu au suédois. Dubreucq sans nous donner du grand Dubreucq, et en faisant souvent preuve de lenteur, fit un match moyen. En revanche Vincent (qui relevait de blessure) Vuge et surtout Janssen furent franchement décevants. |
L'O.M. privé de Mesas et de Lanfranchi, avait finalement incorporé Pibarot et Caussemille. Nocentini se voyant attribuer le poste d'inter droit. Pibarot fit des débuts très honnêtes et évita même un troisième but à son équipe à quelques minutes de la fin. Mais la ligne d'attaque marseillaise fut, hier, d'une grande faiblesse. Dard, mal secondé par ses partenaires les plus proches, se blessa par la suite. L'O.M. fut dès lors pratiquement dépourvu d'ailier. Comme Andersson n'était pas dans un jour de réussite, seule Mercurio peut-être crédité d'un bon match. Non seulement, il travailla sans compter, mais il fut le meilleur shooteur de son équipe. Avec Mercurio, citant Scotti qui étala en seconde mi-temps, une aisance déconcertante et s'efforcer d'organiser une formation dont les faiblesses étaient trop nombreuses. Citant enfin, Poncet, qui ne pouvait pas grand-chose sur les deux buts et qui eut, d'autre part, de très audacieuses interventions, plongeant résolument dans les pieds de Strappe. Devant Poncet, Gransard qui retint l'attention de Gaston Barreau et Salem qui neutralisa Jansses furent excellents. Johansson parut gêné et dut recourir à des irrégularité qui ne lui sont pas coutumières. Caussemille et Nocentini furent faibles. |
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du 29 septembre 1952 |