Résumé Le Provencal du 07 novembre 1955 |
L'O.M., OBTIENT LE MATCH NUL A LYON (1 à 1) à l'issue d'un choc de qualité que les hommes de Marcel pouvaient gagner (De notre envoyé spécial : Georges LEOST) |
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LYON (Par téléphone) - Le brouillard qui recouvrait Lyon hier matin rendait perplexes les candidats spectateurs au match Olympique Lyonnais - O.M. Mais à midi qui n'est pas dans la cité de la soie, l'heure du pastis, toute crainte avait disparu avec l'apparition d'un soleil marseillais. Aussi bien, nombreux furent les Lyonnais qui assistèrent en lever de rideau à l'intéressant match amical qui opposa les amateurs locaux à ceux de Grenoble. Le vent balaie le stade de Gerland par intermittence, quand le speaker annonça les modifications qu'ont subies les deux équipes. À Lyon, Troupel aligne en l'attaque de droite à gauche Farmanian, Ramon, Schwitz, Antonio et Kermali, tandis que Rolhion après un essai effectué le matin, préfère finalement Constantino à Tivoli. Autrement dit si Lyon est privé de Fatton, Marseille bénéficie de la rentrée inattendue de Constantino. L'O.M. avec le vent L'O.M. ayant choisi de s'adosser au vent Lyon engage et d'entrée Molla intervient devant le but. Mais à la 5me minute Poncet détourne in extremis en corner un essai de Farmanian. Quelques secondes plus tard c'est au tour d'Alberto d'arrêter sur sa ligne un tir d'Andersson. Les deux équipes se cherchent et c'est ainsi que l'on note qu'à Marseille, Palluch est avant-centre, Le Gall est ailier droit et Andersson ailier gauche. À la 7me minute, Alberto est encore mis à contribution sur une action d'Andersson. Andersson marque. À la 10me minute alors que les Phocéens font le forcing pour profiter du vent, Gransart descend au milieu du terrain en position d'ailier droit et centre impeccablement. Andersson qui sait rabattu de la gauche, reprend la balle et la loge sous la barre, laissant Alberto pantois. Marseillais jouent prudemment et Scotti évolue nettement en retrait jouant 4me arrière. À la 15me minute, Andersson botte vainement deux corners puis le quintette offensif méridional reprend l'aspect qu'il avait au coup d'envoi. Après un tir de Palluch, un shoot manqué d'Andersson, Poncet dégage du poing une balle adressait par Farmanian. |
Miracle A la 29e minute, le but marseillais chauffe encore. Marcel ayant commis une erreur, Kermali en profite pour foncer et centrer sur Ramon. Poncet s'élance, plonge, rate l'interception mais la sphère sort doucement. Demi plus tard Andersson shoote avec imprécision alors que l'arrière Gransart et Molla ont permuté, Kermali passant à gauche et Farmanian à droite. Les deux formations cherchent leur meilleure formule. Kermali égalise A la 34me minute une splendide combinaison Molla - Palluch - Le Gall se termine par un shoot de ce dernier dont la trajectoire passe à côté de la cage d'Alberto. Un peu après Antonio imite le Breton puis à la 49me minute Farmanian descente, centre superbement en hauteur. Poncet sort, se détend et rate le contrôle de la balle. Scotti s'écroule en vain et Kermali loge la sphère dans les filets vides de défenseurs. La mi-temps survint alors que l'O.M. accuse un net passage à vide. L'O.M. se reprend Après la pause on note successivement un bon centre de Constantino, une agréable combinaison Kermali - Ramon et un shoot imprécis de ce dernier. L'O.M. laisse l'initiative des opérations à Lyon qui la garde jusqu'à la 70e minute. À ce moment du match Alberto sauve son but sur un bel effort d'Andersson et de Palluch. Marcel perce à deux reprises, Constantino manque une occasion de marquer. Puis (77me minute) Mercurio place un heading au-dessus de la barre et après un choc Poncet - Johansson - Schultz, Poncet (85me minutes) arrête un bolide déclencher de loin par Kermali. Et la fin survint sur une domination totale des provençaux. |
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Scotti, Mercurio, Andersson et Constantino parmi les meilleurs |
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LYON - Nous avons dit pourquoi l'O.M. nous a montré à Lyon un visage séduisant. Les joueurs marseillais qu'il est difficile de dissocier au terme d'un match nul beaucoup plus probant que le succès acquis mardi sur Toulouse ont tous énormément travaillé pour forcer le succès. Poncet ne put contrôler la balle qui donna le but égalisateur à Lyon. Mais il se montra excellent en deux ou trois circonstances. Gransart se montra très bon au début, puis joua comme il en a l'habitude. Molla comme à l'accoutumée accomplit sa tâche sans faire de spectacle mais non sans efficacité. Marcel suivi les directives essentiellement défensives de Rolhion et imposa tout comme Scotti un jeu plus replié. Johansson s'acquitta de son labeur dans son style si particulier. |
Palluch à l'aile brouilla les cartes avec puissance et décision, ne rechignant passe à la besogne. Andersson, se dépensa beaucoup se servit même de son pied droit, couvrant par ailleurs un terrain appréciable. Le Gall, pour sa rentrée, couru avec hargne et joua le rôle qui lui était dévolu, manquant parfois d'un rien la conclusion d'efforts généreux. Quant à Marcel, on peut, en toute sécurité continuer à lui faire confiance. Les inters marseillais, Mercurio (inlassable) et Constantino (fin technicien) ont été à la base de cette belle performance méridionale. C'est un hommage qu'il faut leur rendre. De l'autre côté du terrain, Lerond par intermittence, Antonio et surtout Mouynet ainsi que Knayer ressortir d'un onze qui manquent d'étincelle, de personnalités et se heurta vainement à une défense marseillaise hermétique. |
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UN MATCH DE COUPE |
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LYON - Satisfaction évidemment dans le vestiaire occupé par les Marseillais. Tandis que Manu Giraud le soignait, Johansson, qui s'était heurté violemment avec Schwitz déclarait : "J'ai souffert sur le coup, mais cela n'est rien. Nous avons fait un bon match c'est le principal n'est-ce pas ?" Sous la douche Alphonse Le Gall, calme, détendu, peu marqué par les efforts qu'il avait pourtant déployés avec générosité, nous confié : "J'arrivais à partir vite pour courir vers la balle, mais je manquais au dernier coup de rein qui n'eut permis de m'approprier le ballon. Je n'ai pas souffert". Constantino n'était pas le moins content, il y avait de quoi, puisque son genou avait tenu et qu'il avait effectué une entrée intéressante. "Je n'ai ressenti aucune douleur j'ai peiné au début, du fait de mon manque de compétition, mais c'était à prévoir et, après, cela a été". Le capitaine olympien Jean-Jacques Marcel, quant à lui rappeler : "J'ai été fauché deux fois à l'extrême limite de la surface de réparation, pour ne pas dire plus. J'aurais dû bénéficier de coup franc pour le moins". M. Maria, accompagnateur du "onze" ne cachait pas sa joie : "Nous avons joué un vrai match de Coupe en donnant le meilleur de nous-mêmes". "Nous avons dit aux joueurs avant le match, qu'il leur fallait absolument mener les opérations, être les premiers sur la balle. Ils ont suivi nos consignes". "Tout le monde s'est bien comporté je suis satisfait de la tenue de Constantino et de Le Gall dont c'était la rentrée. |
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Organisé, raide, décidé et homogène l'O.M. a mérité amplement le partage des points |
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LYON (Par téléphone) - Si l'O.M. a réussi hier après-midi au stade Gerland, un match nul quelque peu inespérée face aux représentants de l'Olympique Lyonnais, il est juste de dire que les Marseillais faillirent gagner cette rencontre dont ils méritèrent la décision. Jouant avec le vent, les visiteurs s'employèrent à construire un football rapide, amples, au lieu de fermer le jeu comme on pouvait le craindre. Ceci tout en pratiquant une défense renforcée par la présence du très précieux Roger Scotti. Cette tactique s'avéra payante puisque dès la 10me minute, une montée offensive de Gransart mit Andersson en position d'une balle qui termina sa course dans les filets d'Alberto. Par la suite, l'O.M. eut un passage à vide en fin de première mi-temps et au début de la seconde. Les boys de Troupel mirent à profit cette fausse note pour égaliser par l'intermédiaire de Kermali, utilisant une balle imparfaitement contrôlée par Poncet. Mais les "blancs" repartirent de le plus de plus belle après la 70me minute, faisant un forcing qui donna le frisson aux supporters lyonnais en plusieurs occasions. Les Méridionaux dominèrent 60 minutes durant, parce que plus rapide sur la balle ils utilisèrent en outre avec intelligence leur faculté de changer de vitesse chose que ne purent jamais faire les hommes de Troupel. Cette domination facilitée durant le premier half par le vent, fut permise, il faut le dire par le calme et la lucidité de Scotti, bien appuyé par un Marcel discipliné et s'astreignant, malgré son tempérament, à se cantonner dans un rôle défensif. Le demi international, chaque fois qu'il montait en attaque (et les montées furent rares), fut doublé en défense. Roger Rolhion avait donc donné des consignes précises, dans le but d'organiser son équipe. Ces consignes appliquées, on sait que l'O.M. nous a montré le visage d'un onze soudés, décidé, vite. C'est pour cela qu'il ne mérita et faillit arracher la victoire. |
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Le pied de Marcel |
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LYON - Le moral était au beau fixe dimanche matin dans le team phocéen. S'inspirant sans doute des nouvelles lancées par nos confrères Lyonnais et relatant l'incertitude de la participation de Fatton et de Farmanian à la rencontre, Marcel quitta une de ses chaussures pour un chausson déclarant à qui voulait l'entendre qu'il s'était blessé alors qu'il descendait les escaliers de l'hôtel Continental. Cet "accident" fit le tour de Lyon comme une traînée de poudre. Une bonne blague bien marseillaise. |