Résumé Le Provencal du 17 septembre 1956 |
L'O.M. remporte un succès logique sur NICE (3-1) A un but de FOIX répondent trois tirs victorieux De SCOTTI, RUSTICHELLI, et ANDERSSON |
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Malgré les difficultés de déplacements qui firent que certains spectateurs, accomplir un véritable périple pour rejoindre le Stade-Vél, il y a là 20.299 sportifs, qui assurèrent au guichet une somme de 5.868.110 frs. Le speaker a annoncé les nombreuses modifications apportées à la composition du team niçois, lequel, finalement, présente un aspect suivant : Colonna, Bonvin, Nani, Milazzo, Gonzales, Nuremberg, Foix, Ferry, Cornu, Muro, Lefevre. Faute de JOHANSSON : But de FOIX C'est Nice qui engage dans une ambiance de derby. À la 5me minute, pourtant, le but marseillais et en péril. Johansson, presser sur l'aile gauche des visiteurs, s'empare du ballon, le glisse à Domingo. Mais le coup de pied a été beaucoup trop faible. Domingo accourt, bondit, se détend, s'abat... à côté du cuir. Foix, surgissant sur l'aile gauche n'a plus qu'à pousser la balle dans la cage, malgré une spectaculaire autant qu'inutile extension de Palluch, replié. Voici la 7me minute. Ducasse bénéficie d'un coup franc. Scotti le tir sans précision et Colonna n'a pas à broncher. La 10me minute, c'est au tour de Cornu de placer un heading. Deux minutes plus tard, Ducasse descend et sollicite Rustichelli : le shoot de l'ailier passe au-dessus de la barre. À la 13me minute, Marcel sert Andersson que Gonzales "contre" impitoyablement. C'est le coup franc classique. Scotti, merveilleux d'aisance et de clairvoyance, dépose littéralement la "sphère" sur le front de Jean-Jacques Marcel. La trajectoire accuse un angle... et se termine dans les filets de Colonna. Mais M. Sautel avait, très justement d'ailleurs, signaler "off-side". SCOTTI : le maître... Ce but refusé semble remettre par son effet psychologique les Phocéens en selle. À la 14me minute, Rustichelli descend. Pressé par Nani, il ne peut que... centrer derrière la cage de Colonna. À la 16me minute, une combinaison Rustichelli - Andersson aboutit en corner. Le goal niçois se détend et cueille la balle, sur le coup de pied de coin. Si à la 19me minute, Domingo doit plonger dans les pieds de l'amateur Cornu ; à la 22me, c'est Scotti qui, au centre du terrain, et en possession de la balle. Il se faufile, évite l'un, puis l'autre, conduisant le ballon de l'intérieur du pied. Parvenu aux 18 mètres, il décoche un shoot à ras de terre. Colonna plonge trop tôt. C'est le but égalisateur. Nice encaisse le coup et s'énerve. On voit ainsi Muro se faire rappeler à l'ordre puis Bonvin descendre Ducasse. Molla se distingue et va de l'avant, mais il glisse au dernier moment, puis Nani renvoie in extremis de la tête une balle dangereusement convoitée par Gransart, monté lui aussi en attaque (27me minute). La carte de visite de Gunnar ANDERSSON A la 30me minute, Ferry lance Foix. Domingo habilement, ferme l'angle. |
Sur le renvoi, Andersson décoche un tir terrible, le premier shoot authentique du match. Les spectateurs en frissonnent. À la 35me minute - après un arrêt de Domingo alerté par Foix - Andersson est encore à la pointe du combat. Gonzales repousse, non sans réussite, en reculant. À la 39me minute, c'est Molla qui met à contribution le vigilant Colonna lequel capte un centre menaçant. Avant la mi-temps, on note successivement un coup franc raté de Muro (41'), un corner concédait par Bonvin au profit de Ducasse (42'), un bolide de Foix sur le poteau (43') et un tir aussi mou qu'imprécis de Milazzo (44'). Ouverture d'ANDERSSON : RUSTICHELLI score Dès la reprise, un tir de Gransart sur corner botté par Mercurio, inquiète la défense de Carniglia. Un peu plus tard (53me minute), une mêlée homérique se produit devant la ligne des azuréens. Le public manifeste sa désapprobation à grand renfort de hurlements et de coup de sifflet. À la 54me minute, Andersson passe la balle à Rustichelli, bien placée. Le shoot de l'ailier part, vif, précis. Colonna bondit. Vainement. La balle fouettée avec dextérité, fini danse la cage, freinée par les ficelles ! Les Marseillais continuent sur leur lancée et à la 58me minute, Rustichelli déboule encore, pendant que Ducasse, victime d'un accrochage se fait soigner sur la touche. Gransart paie toujours autant de sa personne et adresse vers Colonna un shoot croisé qui manque de peu l'objectif. À la 62me minute, Scotti tente sa chance : Colonna ne se laisse pas surprendre. Sept minutes plus tard, Rustichelli dévale de l'aile, centre sur Andersson et Colonna se trouve heureux de maîtriser le ballon au tout dernier moment. Andersson réussit "son" but A la 70me minute, Ferry s'échappe, décoche un shoot meurtrier que Domingo part en deux temps. À la 77me minute, Ferry réussi une tête. Domingo arrête. À la 81me minute, par contre, Molla, très active depuis le coup d'envoi, et omniprésent, se débarrasse du ballon au profit de Marcel. Acrobatiquement le demi international essaie le point, mais ne parvient qu'à faire rouler la balle. Trompé, Colonna est pris à contre-pied par Andersson qui, d'un coup de patte, marque le troisième et dernier but. La rencontre est jouée. Foix se montre à la 84me minute, mais Domingo stoppe en plongeant. Bonvin (86me minute), place un bolide que le poteau repousse. Domingo arrête un tir de Cornu, Rustichelli shoote dans une forêt de jambes. Marcel alerte, d'une balle à trajectoire croisée Colonna, et c'est la fin. Georges LEOST |
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MALGRE UN FLECHISSEMENT EN DEUXIEME MI-TEMPS Le onze marseillais ne pouvait pas perdre Devant une formation niçoise nettement affaiblie |
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Point n'était besoin d'être grand clerc pour pronostiquer une victoire des Olympiens marseillais sur les Niçois. Dès le début de la partie étrangement conduite à certains moments par M. Sautel, on remarqua en effet que les visiteurs auraient quelque peine à ramener ne fut-ce qu'un point de leur court déplacement au boulevard Michelet. Le but acquis par Foix - par ailleurs assez effacé - ne fut pas on en conviendra, le fruit d'une combinaison savamment menée par un quintette offensif mettant aux abois la défense adverse. L'ex-Stéphanois bénéficia en vérité de la complicité bien involontaire de l'infortuné Johansson pour battre Domingo qui, en l'occurrence, avait fait tout ce qu'il fallait pour garder sa cage vierge. Résumons-nous donc : il s'agit là d'un but comme on en réussit parfois, en début de match, quand les joueurs cherchent encore à se placer. Tout au contraire, on accueillit sans la moindre surprise le coup de patte égalisateur de "Monsieur" Scotti à la 22ème minute. D'autant que neuf minutes plus tôt le même Scotti avait bien failli faire un mauvais sort aux portant très bon Colonna... Nous verrons, pour notre part, dans la manière dont fut réalisé le point du demi droit phocéen, la manifestation flagrante de la supériorité générale des Marseillais sur les Azuréens. En ce sujet, le fait que Molla et parfois également Gransart eurent les coudées si franches qu'ils eurent le loisir de mener plusieurs offensives dangereuses doit être considérés comme une illustration supplémentaire de la domination des locaux dans tous les compartiments du jeu. C'est si vrai que les poulains de Jean Robin purent impunément se permettre de ralentir un tant soit peu leur action après la pause ; Nice se montra bien incapable de profiter du relâchement assez sensible accusé par les "blancs". |
À l'issue de la rencontre, Luis Carniglia ne cacha pas son sentiment : le troisième but était hors-jeu. Ce n'est pas à notre avis, disons-le, en passant. Son annulation n'eut d'ailleurs eu aucune répercussion sur le déroulement de la partie. Il ne restait plus que neuf minutes à jouer et les Aiglons n'avaient pu franchir le solide rideau défensif mis en place devant Marcel Domingo. Au cours de la partie, en définitive, Nice n'eut, en tout et pour tout, que deux occasions de mettre en péril le keeper arlésien : aux 43ème et 86ème minutes. Foix puis Bonvin shootèrent sur le poteau. Manque de réussite. Évidemment, dans une sainte certaine mesure. Mais le fait demeure : l'O.G.C.N. afficha son l'incapacité de scorer, exception faite pour l'heureux accident de la minute 5. Victoire logique autant que méritoire donc, encore que l'on puisse regretter le fléchissement de seconde mi-temps. L'O.M. aligna pour parvenir à ce résultat un ensemble en net progrès sur le plan du jeu collectif et de la condition physique. L'O.G.C. Nice pour sa part à confirmer ce que l'on pensait à savoir que le tandem stéphanois Ferry - Foix n'a pas apporté au club de la Promenade des Anglais ce que les dirigeants espéraient après les départs de Poitevin et Abderazak. Le glissement de Ferry à l'inter n'a pas arrangé les affaires du team de Carniglia et Faivre n'est pas encore, lui non plus, acclimaté. C'était beaucoup trop pour escompter faire tourner les épaules aux Olympiens sur leur ground. |
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Les vingt deux joueurs et l'arbitre sur le terrain |
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DOMINGO : Comme il le fait depuis le début de la saison, le néo-Marseillais eut des interventions brillantes. Il lâcha aujourd'hui une ou deux balles. Mais il avait un poignet bandé. Il ne porte, en aucune manière, la responsabilité du but qu'il encaissa. GRANSART : Est à créditer d'une excellente sortie. Mit Faivre dans sa poche... et se paya le luxe de tenter sa chance en tirant au but, ratant à deux reprises le point de fort peu. JOHANSSON : Malheureux à la 5me minute, il se racheta par la suite, mais sans afficher la même facilité. PALLUCH : Prouva, qu'il en était besoin, qu'il a encore sa place au côté de Gransart. Musela Foix. SCOTTI : Fut l'âme de son équipe. Marqua le but psychologique et s'imposa irrésistiblement par son calme. Le cerveau du team. MOLLA : Confirma son amélioration de Sedan. Précieux pour ne pas dire indispensable. Un des meilleurs olympiens : inlassable, rapide, audacieux. RUSTICHELLIi : Jongla avec Nani, mais ne connut pas toujours la réussite. En excellente condition : vite et accrocheur, mais n'est pas toujours suffisamment en pointe. MARCEL : Ne réédita pas sa partie de Sedan. Souvent malheureux : commença bien et termina difficilement. ANDERSSON : Très surveillé - et pas toujours de façon orthodoxe - plaça un boulet, réussit un but, en fit marquer un. C'est tout de même joli ! MERCURIO : Gros travailleur. Couvrit un terrain énorme. Mérite largement la confiance. DUCASSE : Parfois oublié. Se heurta de plus à Bonvin qui ne lui fit aucun cadeau. Paraît traîner quelques kilos superflus. COLONNA : Aa fait un bon match, malgré les trois balles qu'il à du aller quérir au fond de ses filets. Souple, décidé, mais manqua de présence. |
BONVIN : Actif et mes rudes à la limite, trop souvent, de la correction GONZALES : Plus encore que Bonvin fit régner la terreur aux approches de ses buts par des interventions acrobatiques dangereuses, pour ses adversaires. NANI : Passa inaperçu. Perdit la face devant Rustichelli. Erra d'abord, puis renonça et marqua de loin son rapide rival. MILAZZO : Un des Niçois les plus satisfaisants. Abattit un travail considérable, sans éclat peut-être, mais avec efficacité. NUREMBERG : Se battit comme il put un poste auquel il n'est pas familier. Couru avec insistance, mais parfois sans résultat effectif. FOIX : Ne justifia à aucun moment la réputation qui le précéda à Nice. Battit Domingo sans grand mérite, botta sur le poteau, et c'est tout. FERRY : N'est sûrement pas à l'intérieur. N'occupa pas toujours d'ailleurs cette place. Montra une forme qui est loin d'être irréprochable. CORNU : Débuta bien, mais disparut. MURO : Fut le meilleur élément offensif de Carniglia mais opéra beaucoup trop en retrait. Trop seul en tout cas. FAIVRE : Hormis deux ou trois actions, tomba sous la loi de Gransart. Complètement, et avec une résignation trop rapide. Quant à M. SAUTEL, le 21me joueur sur le terrain, il surprit par ses décisions à contresens. Commis des erreurs. En accumula d'autres en voulant réparer les premières. Mécontenta ainsi tout le monde. |
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SCOTTI a admiré RUSTICHELLI |
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D'ordinaire, l'arrière central niçois Gonzales, bien que natif de la chaude Argentine est un joueur calme et d'un tempérament très doux. Mais, hier après-midi, le brillant capitaine des "Aiglons" dérogeant à son habitude, était fort en colère contre l'arbitre du match M. Sautel, à qui il reprochait, en termes mesurés, certes, mais néanmoins ferme sa décision sur le troisième but olympien. Je reconnais disait-il, que nous avons été battus régulièrement par Marseille mais je persiste à soutenir que le troisième but marqué par nos adversaires (celui d'Andersson) n'était pas valable parce qu'entaché au départ, d'un hors-jeu net de l'avant-centre. De son côté, l'entraîneur de l'équipe, Luis Carniglia, partage l'avis de son poulain, tout comme les autres joueurs : "Un score final de 2 à 1 aurait été plus juste, arrive affirmait-t-il. Mieux même, sur l'ensemble de la partie, je crois que nous méritions le match nul. "Nice a fait une excellente première mi-temps mais a accusé trop visiblement le second but marseillais", ajoute-t-il. Puis enchaînant, il nous dit encore : "Mes joueurs, vous le constaterez son passablement déçus autant par la défaite que par l'injuste décision de M. Sautel. "Cela m'inquiète un petit peu à la veille du match de Coupe d'Europe que nous disputerons mercredi à Copenhague contre Aarhus". Ajoutons que les Niçois ont quitté Marseille à destination de la capitale du Danemark via Paris. Dans les vestiaires olympiens, les joueurs étaient beaucoup moins énervés. Scotti, le meilleur homme du match, reprenez petit à petit ses esprits : "Nous avons mal débuté mais dès que nous avons égalisé la confiance est revenue. "J'ai admiré le but de Rustichelli, un modèle du genre. "C'est vraiment dommage qu'il soit dans l'obligation de nous quitter pour aller en Algérie. "J'estime qu'à l'heure actuelle il est l'un des meilleurs ailiers français." Ce juste hommage d'un connaisseur avouons-le, Rustichelli l'a bien méritée. |
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Ducasse et Palluch blessés |
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Au cours de la partie, Ducasse a eu la lèvre inférieure coupée, à la suite d'un choc avec un joueur niçois. Palluch de son côté, souffre du ménisque. Manu Giraud d'ailleurs a été obligé de placer un bandage son genou. Toutefois nous croyons savoir qui pourra tenir sa place dimanche prochain à Valenciennes. |