Résumé du Petit Provencal

du 16 septembre 1935

LILLE : 1

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Lille, 15 septembre

Les Méridionaux ont été battus... Pas tant par les nordistes que par leur climat humide, leur terrain boueux et par un ballon glissant et lourd. Après une matinée grise sur le coup de deux heures, lorsque la pluie s'est abattue sur la ville. Malgré le temps, les trois tribunes du stade se remplissent et même quelques gradins. On peut estimer, en effet que 9.000 le nombre de spectateurs et ce n'est déjà pas si mal !

Quelques changement ont été apportés dans la composition de l'équipe de Marseille : Alcazar blessé est remplacé par Roglione, tandis que le Nord Africain Zatelli prend la place d'avant centre.

A Lille, Delannoy a été remplacé par Decottignes. Sous une pluie battante, les deux équipes se font applaudir dès leur apparition sur le terrain. Les Lillois sont dangereux dès le début, et il y a à peine une minute de jeu que la défense marseillaise doit concéder un premier corner. Celui-ci est trsè dangereux et Di Lorto sauve heureusement ses buts. Mais l'Olympique de Marseille se met en action et effectue une belle attaque par l'aile gauche. Celle ci se termine sans résultat.

Les Marseillais qui paraissent figés au début, ce en quoi il ne faut pas être étonné, étant donné les conditions atmosphériques défavorables se reprennent brillamment et la partie est très animée.

A la dixième minute ce cette première mi-temps, un second corner à l'avantage des Lillois est concédé par Conchy. Mais de nouveau les Lillois n'en tirent pas profit. La partie continue quelque peu durement par instants.

A la 25è minute sur une rapide échappée de Decotigues, le goal marseillais, Di Lorto sauve brillamment ses buts par une parade audacieuse.

Et à la 27è minutes, Di Lorto doit s'incliner sur un shot de volée de Higings reprenant un centre de Decottignies. Le jeu continue très animé. Les Marseillais ont tout à faire. Les dernières minutes de jeu sont favorable aux Marseillais qui ne parviennent pas à égaliser.

La mi-temps se déroule sur un terrain ressemblant à un marais et nos compatriotes glissent à qui mieux mieux. Pourtant pendant une vingtaine de minutes, ils seront très menaçant, c'est à dire qu'il mèneront le jeu au centre du terrain... et emmèneront le ballon près de la ligne lilloise.

Mais là, le contrôle du ballon excessivement difficile, enlèvera toute précision au tir vers les buts.

Les attaques marseillaises se font surtout par les ailes maintenant, mais les grands coup de pied au centre sont aussi incertains que les courtes passes. Les Lillois aussi bénéficient, si ont peut dire, des mêmes difficultés. Ils ne tirent même pas partie d'une faute d'arbitrage. La partie sans gloire se termine donc sur le résultat de la première mi-temps.

Le match fut très fatigant par suite des conditions atmosphériques et pourtant il fut agréable à suivre car les équipes firent sinon du beau jeu, tout au moins du jeu. L'Olympique Lillois a gagné avec un peu de chance et... en peinant beaucoup plus que les Méridionaux qui furent moins épuisés en fin de partie.

En Effet, les Nordistes eurent plusieurs moments de flottement qui parurent bien longs au public lillois. Durant ces moments, la réaction marseillaise fut extrêmement dangereuse. Elle l'eût été davantage encore si Marseille avait utilisé ses deux ailiers mieux qu'il le fit. En vain, Kohut, pour organiser l'attaque, permuta-t-il avec Janin. Ses camarade s'obstinèrent à vouloir partir en petites passes et en dribbles par le centre... qui fut alors malheureusement dans la boue.

Quant à la valeur des joueurs aux prises, il nous semble que Di Lorto mérite une mention. Les demis firent un travail honnêtement, notamment Bruhin et il y a peu de reproches à faire aux arrières.

A Lille, excellente défense de Vandooren et attaque plus heureuse qu'efficace.