Résumé Le Provencal du 18 mars 1963 |
TOULOUSE fut le moins inefficace l'O.M. s'incline (1-0) |
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La première question que l'on se pose est : "Quelle note attribuée au gardien toulousain Roussel ?" Pas mauvaise, il ne commit aucune faute. Pas très bonne, il n'eut vraiment rien à de difficile à faire. La moyenne, en somme. Ce jugement assez peu discutable, est une condamnation non déguisée de l'attaque marseillaise. Certes cette dernière, surtout en deuxième mi-temps, eut quelques occasions de conclure. Mais dans ces quelques cas, au demeurant pas très nombreux, le tireur visa nettement à côté, où lambina avant de faire parler la poudre. Ce qui revint exactement au même. Un O.M. sans influx nerveux Pourtant, O.M. domina de bout en bout. Si l'on peut appeler dominer, se passer et se repasser la balle au centre du terrain, sans jamais réussir à menacer sérieusement le gardien d'en face. Sans doute, la défense toulousaine est-elle solide, homogène et peut enclin à s'embarrasser de fioritures, mais ce n'est pas une raison suffisante. Nous savions que l'O.M. privé des précieux services de Sansonetti et ayant fait rentrer un Roy physiquement diminué, aurait du mal à marquer. Ce que nous ignorions est que cette infortunée équipe marseillaise pouvait être aussi fatiguée, comme privé d'influx nerveux, après son marathon en Coupe et sa victoire sur Reims. Voilà nous a-t-il semblé, la véritable raison de cet échec. Un échec d'autant plus malheureux que les résultats de la journée (défaites de Lens et de Nancy en particulier) sont assez favorables et pouvaient laisser entrevoir une fin heureuse si... Évidemment avec des si... En première mi-temps Toulouse rata le k.o. Car, le Toulouse F.C. que nous avons vu, hier après-midi, n'avait rien d'un foudre de guerre. Une bonne équipe appliquée, homogène, artisanale, mais pas imbattable. Tant s'en faut ! D'autant moins imbattable, qu'en première mi-temps, elle laissa passer l'occasion de gagner par k.o. La défense de l'O.M. abusant de la tactique du hors-jeu, Moreira eu la désagréable surprise de voir, exactement quatre fois, un attaquant toulousain (2 fois Edimo, 1 fois Mahl, 1 fois Jarra), arriver seul devant lui. La Bonne-Mère, le sens de l'anticipation du petit gardien marseillais et la précipitation ou la maladresse de ses adversaires, permirent que le pire fut évité. Mais du haut de tribunes, il nous semblait voir les cheveux de Luis Miro se dresser sur central. Dieu, quelle imprudence ! |
Mahl, enfin. On put croire, en deuxième mi-temps, que cette imprudence tactique allait être abandonnée. Il n'en fut rien, hélas ! Une première fois, Bocchi réussit à percer avant d'être écroulé à l'extrême limite et à celle du penalty, aussi. À jouer avec le feu, on finit toujours par se brûler. Mahl, avec la complicité d'Edimo, devait nous en administrer la preuve, à la 79me minute. Conclusion : des deux équipes, la moins inefficace avait fini par l'emporter. Bruneton, Rial, Barellas les meilleurs L'O.M. que nous n'avons pas vu depuis près d'un mois, nous apparut, répétons-le, fatigué, les plus marqués étend Dogliani, Roy, Milazzo et Tellechea. À l'opposé, Bruneton et Barellas sont en excellente forme. Il faut se montrer très indulgent avec Pavon qui, lui, manquer de compétition. Rial dans une rencontre sans rythme, valut par son intelligence de jeu et la précision de ses services. Leonetti, bon dans la partie offensive de son rôle, aurait dû se méfier un peu plus du rapide Edimo. Qu'aucun but n'ait eu pour cause cette surveillance insuffisante est pur miracle. Quant à Moulon, dons la vitesse et l'arme maîtresse, et gagnerait à jouer en couverture. Au diable cet "hors-jeu" inopérant ! Moreira, enfin n'a rien à se reprocher. Un petit Toulouse F.C. Le Toulouse F.C. n'a pas fait un de ses meilleurs matches. Mahl et Edimo, plus particulièrement, sont souvent moins maladroits qu'ils le furent hier. Leur place, au classement des buteurs, en est la preuve. On a cependant remarqué, dans cette équipe, le bon travail de Bocchi, la sûreté de Simon et la sobre présence de Redin. M. Faucher fut un bon l'arbitre. On ne pouvait tout de même pas exiger de lui, qu'il marquât des buts pour l'O.M. Maurice FABREGUETTES |
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TOULOUSE n'avait pas été méchant pour l'O.M. (1 but à 0) |
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Il ne devrait pas rester beaucoup plus de 10 minutes à jouer lorsque, pour la huitième fois, un Toulousain prit le meilleur sur la défense marseillaise et se présenta seul devant Moreira. Ce devait être la bonne. Le Toulousain était Mahl qui bénéficia du "contre" lors de la rencontre avec Moreira, lequel "contre" fit ricocher la balle dans les filets, cette réussite, car c'en fut une, Moreira étant sorti opportunément, venait compenser un grand manque de réalisme des toulousains, qui auraient fort bien pu mener 4 à 1 à ce moment-là, sans que personne crie à l'injustice... Les occasions toulousaines Après une période d'observation assez languissante, les choses se précipitèrent. Une première fois la défense marseillaise jouant le hors-jeu à quelques mètres de la ligne médiane laissa filer Dorsini et Edimo qui se présentèrent seuls devant Moreira, assez heureux pour sauver sa cage une première fois (8ème). Quatre minutes plus tard, Edimo passait comme une flèche entre Moulon et Leonetti, se présenter (encore !) seul devant Moreira, mais plaçait la balle à côté. L'O.M. revenait de loin en vérité. Les sauvetages de MOREIRA Mais ce n'était pas fini. À la 21e minute, c'était Dorsini qui franchissait un rempart terriblement perméable, lancé par Jarra. Moreira sortait et dégageait du pied in extremis. Le même Moreira devait à nouveau sortir et dégager désespérément du pied devant Mahl (22e) et Jarra (23e) qui avaient franchi le barrage. Et l'on voyait Roussel toucher la balle pour la première fois. Les poussées marseillaises en effet s'arrêtaient invariablement aux abords des 16 mètres. Le tir de MAHL On approchait de la pause (43e) lorsque Leonetti, en voulant finasser avec Edimo, se fit prendre la balle qui parvint en retrait à Mahl. Ce dernier dans sa foulée, expédia un tir terrible qui passa (heureusement pour Moreira) au-dessus de la barre. Il semblait bien que Toulouse, à force de rater des occasions, ait laissé passer sa chance. |
Car l'O.M., à la reprise, semblait quelque peu plus dangereux. D'entrée, Dogliani donnait une bonne balle pour Milazzo venu de loin. Mais ce dernier mettait à côté. Le tournant du match A la 49e minute, Tellechea prenait la balle au milieu du terrain, voyait le trou et s'y engouffrait. Il terminait sa course par une très bonne passe à Roy qui fonçait lui aussi et tirait... But ! s'écriaient les spectateurs ! mais la balle passait au ras du montant. L'O.M. venait de rater le coche. Et la partie se poursuivait selon le même plan. L'O.M. dominait et Toulouse portait des contre-attaques extrêmement dangereuses. A la 60e minute, après que Boucher, touché à l'estomac, se soit fait soigner 5 minutes sur la touche, Moulon voulait dribbler Edimo, se faisait prendre la balle et abattait le noir ailler à la limite du penalty. Nouvel avertissement sans frais. L'estocade Peu après que Dogliani, temporisant, se soit fait contrer par Redin, alors qu'il était en bonne position, c'est Bocchi qui s'en allait seul, à la 72e minute. Le but semblait inévitable, mais Moulon revenait bien et Bocchi, gêné, tirait à côté avant de s'étaler au sol. Ce que Bocchi avait manqué, Mahl allait le réussir 7 minutes plus tard, dans les conditions exposées plus avant. Les dernières minutes voyaient les Toulousains conserver la balle et résister assez facilement, somme toute, aux assauts désordonnés d'une attaque marseillaise à peu près complètement inefficace... Louis DUPIC |
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MILAZZO : "Nous avons perdu en 30 secondes" |
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Chez les olympiens, l'entraîneur Luis Miro essayait de demeurer flegmatique : "Beaucoup de volonté, mais ce n'est pas suffisant pour gagner quand on n'a pas d'organisation. Nous avons raté plusieurs buts ?" Bruneton nous dit sans amertume : "Je crois que cette fois-ci c'est cuit ! (sic) Milazzo remarquait : "Nous aurions du gagné ce match en trente secondes nous l'avons perdu." Dogliani soupirait : "Cette défaite ! Vraiment ça fait râler ! (sic)" L'un des dirigeants, M. Martinelli, nous confia de son côté : "Au lieu de protester contre l'arbitre, certains joueurs feraient mieux de manger le ballon. (sic)" Moreira précisa encore : "Les Toulousains ont marqué dans des conditions chanceuses. Dommage pour nous. Nous aurions pu espérer le match nul !" |
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M. DOUMENG : "L'O.M. abuse du hors jeu" Dans le camp des Toulousains, dirigeants et joueurs n'étaient qu'à demi satisfait. Le président, M. Doumeng nous dit de façon très directe : "Marseille joue beaucoup trop le hors-jeu ! Cela lui avait déjà été fatal à Toulouse. Nos joueurs auraient mérité de l'emporter par trois buts à zéro." L'entraîneur Deladerriere était vif dans ses propres : "C'était un choc difficile pour les miens. La méthode du hors-jeu a du bon mais il ne faut pas exagérer. La chute de l'O.M. m'ennuie, car c'est une place forte du football !" Roussel le gardien était souriant : nous avons gagné le match au moment ou nous pouvions le perdre." Mahl constatait sans plaisir : le score est à peu près normal. C'est un scandale de voir jouer comme le fait l'O.M. C'est de l'antijeu, on n'hésite pas à vous descendre quand on approche un peu trop des bois adverses !" Boucher nous confia à son tour : "Ce ne fut pas facile de manoeuvrer les porteurs du maillot blanc !" |
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