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Résumé Le Provencal

du 19 octobre 1964

 

AIX a souffert pour battre l'O.M.

HARTMANN a brisé la résistance

Marseillais à la 84' minute

Nous savions que derby O.M. - Aix serait acharné et ce, pour plusieurs raisons.

1) Marseille, après son match nul obtenu au stade Bon-Rencontre en Coupe de la Ligue, inspirait à un premier succès.

2) Aix, fort de son titre de "dauphin", entendait continuer sa marche en avant.

Effectivement cette rencontre fut âpre, les deux adversaires ne se ménagèrent pas et s'engagèrent à fond. Il en résulta certains heurts, certains accrochages et surtout un niveau de jeu extrêmement médiocre. Les balles à l'adversaire furent monnaie courante dans les deux camps est nous n'avons pas vu pratiquement de mouvements offensifs collectifs.

Occasions perdues

En première mi-temps, les Aixos firent le forcing, ils eurent de nombreuses occasions de scorer mais ce furent des occasions perdues. Les attaquants d'Herczeg paressaient nerveux, contractés, et se montrèrent maladroit. Ce fut tout d'abord un essai d'Hartmann, puis un tir de Moyano, un retourné et une percée de Le Donche, encore un raid du mêm ehomme, enfin Taberner aurait pu battre Escale.

Les Aixois auraient pu mener par trois buts à zéro, à la mi-temps, sans que l'on puisse crier au scandale !

En deuxième mi-temps les poulains d'Herczeg furent incapables d'imposer leur loi et il fallut un exploit d'Hartmann pour que les représentants de la cité universitaire concrétisent leur supériorité territoriale.

Les Aixois ont légèrement déçu. Nous les aurions cru capables de pratiquer un football plus aéré, plus claires. Ils sombrèrent trop facilement dans la confusion et la médiocrité.

Nagy ne fut pas souvent sollicité et se montra très décontracté, Planté domina le jeune Paggini, Revelli fut bon, dans la ligne médiane Gilles, couvrit beaucoup de terrain, Richard fut plutôt effacé, Plaza fut très vite et très combatif. Dans la ligne offensive, Hartmann fut le plus net et le plus clairvoyant. Le Donche fut très actif, mais brouillon, Taverner eut des actions dangereuses, Moyano et Rossi furent plus effacés.

Joseph trop seul...

Les Marseillais se sont défendus avec obstination. Derrière, Escale fut très sur, Lopez, Barellas tinrent leurs alliers. Sejnera fut moyen, Markiewicz fut vigilant, Bordere volontaire. Dans la ligne offensive, Joseph fut le plus entreprenant, mais il fut trop isolé dans ses actions. Roig n'avait pas la cadence, Paggini parut dépassé par les événements, Bordere démarra mieux qu'il ne termina, Baulu fut vif comme d'habitude.

Les Aixois ont un ensemble beaucoup plus complet que celui des Marseillais, mais demeureront-ils dans le groupe des leaders ?

Les Olympiens, eux, ont besoin de renfort, nous ne le répéterons jamais assez. Autrement s'ils doivent poursuivre avec des moyens aussi limités, ils occuperont la dernière place jusqu'au dernier match de championnat !

Alain DELCROIX

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AIX a raté le coche

en première mi-temps

Le Derby O.M. - Aix se joue sous un ciel printanier, en présence de 7.400 spectateurs environ.

L'O.M. présente : Escale ; Lopez, Barellas ; Sejnera, Narkiewicz, Bordere ; Baulu, Roig, Joseph, Bordone, Paggini et l'A.S. Dignoise aligne : Nagy ; Plante, Revelli ; Richard, Gilles, Plaza, Hartmann, Rossi, Le Donche, Moyano, Taberner. On constate très rapidement que le choeur des supporters aixois est plus dynamiques que celui des Phocéens. Les adversaires s'observent mais le premier shot est l'apanage de l'Aixois Rossi (9e) qui marque la cage. A la 11e minute, Hartmann tente sa chance de 20 mètres, Escale dégage des deux mains en corner.

Le match n'est pas d'une grande qualité : à la 22e minute, Moyano shoote dans sa foulée, Escale stoppe la balle avec aisance.

Taberner s'infiltre dans les 18 mètres olympiens, il glisse la balle à Hartmann qui la lui redonne. Taberner tire au-dessus de la transversale (29e minute).

Les passes dans les deux camps sont mal assurées. Moyano envoie un tir de 30 mètres. Escale dégage du poing en corner, puis e Donche fait un retourné donné trop en hauteur (31e mn).

Quelques instants plus tard Escale sort devant Le Donche, renvoie la balle, ce dernier manque ensuite la cage vide. Bordone qui se défend agréablement, centre sur Nagy, lequel saute et arrête (34e). À la 37e, Revelli, monte, centre, Le Donche rate la reprise. À la 40e mn, Taberner "loupe" une jolie occasion. Il shoote à côté alors qu'Escale était sortie. À la 45e mn, Joseph déborde, battu à côté.

Les Aixois ont largement dominé en première mi-temps sans parvenir à scorer ; à la 40e mn, on note un essai de Le Donche. À la 47e mn, à la suite d'un choc avec Paggini, Plante est sérieusement blessé et transporté dans les vestiaires sur une civière. Rossi passe arrière droit dans le onze aixois. À la 57e mn, Plante, très applaudi, fait sa rentrée dans le team d'Herczeg. À la 65e minute, Sejnera bouscule et fait tomber. Moyano à l'intérieur de la surface de réparation ; l'arbitre ne siffle aucune faute ! Plaza shoote de loin sur Escale (70e minute). Le niveau de jeu demeure médiocre, des contacts sont assez rudes. Bordone descend, passe à Joseph qui envoie un bolide dans les nuages (75e minute). À la 83e minute, Bordone, en position d'ailier droit, expédié un tir croisé en dehors de la cage.

À la 84e minute, Hartmann en position d'avant-centre, reçoit une balle de Taberner et envoie un bolide qui trompe Escale.

Aix : 1 ; O.M. : 1.

À la 87e minute, Narkiewicz bouscule Le Donche qui tombe, puis Le Donche marque un but en position d'hors-jeu (88e minute).

Finalement, l'A.S. Aixoise l'emporte sur l'O.M. par un but à zéro.

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NAGY :" Il y avait un écart

de trois buts !"

Dans les vestiaires aixois, on poussait un soupir de soulagement.

L'entraîneur M. Herczeg nous dit très calmement :

"Les Marseillais ont tenu le coup, ils ont été dangereux ! Ce fut un match très dur, mais en première mi-temps, nous avons raté de nombreuses occasions".

Plaza nous montrait son aine blessée : "Ce n'est pas du ballon ! Regardez la hauteur des tacles olympiens ! "

Nagy constatait avec sérénité : "Il y avait un écart de trois buts en notre faveur mais il faut tenir compte du fait que c'était un derby".

M. Mérindol déclarait : "Nous avons eu la possibilité de faire la décision en première mi-temps".

Revelli soupirait : "Ce fut un match difficile, très difficile".

Planté nous confia : "J'ai reçu un mauvais coup. Je souffre d'une luxation de la maléole péronaire"

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ESCALE :" On n'a craqué

qu'après la 84e minute, après..."

Dans le camp marseillais, les olympiens faisaient triste mine.

L'entraîneur Mario Zatelli soupirait : "Je n'ai rien à dire... Les marseillais ont lutté avec courage comme d'habitude ! Mais je redoute qu'à présent, ils ne perdent leur moral et ne finissent par se persuader qu'ils ne savent pas gagner un match !"

Markiewicz était consterné : "Ca continue !" Escale récriminait en ces termes "Aujourd'hui on n'a craqué qu'à la 84e minute. Ce n'est pas mal ! mais craquer au début ou à la fin ça n'a pas d'importance."

Barellas constatait : "Si on prend un but, c'est fini !"

M. Haon faisait remarquer :

"Si nous n'arrivons pas à marquer nous ne gagnerons jamais !"

Le président Luciani admettait : "Notre équipe fait ce qu'elle peut, mais elle est faible..."

 

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