Vainqueurs à Nîmes sur un coup franc terrible de Caroline Pizzala, les Olympiennes se sont réconciliées avec elles-mêmes et prennent la tête du championnat, après un match intense et engagé.

Les Olympiennes ont apporté une réponse. Leur réponse.

Celle attendue aux interrogations posées ce dimanche matin parmi lesquelles : quel est leur degré de motivation ? Elles étaient attendues sur ce point précis.

Reconnaissons-le, ces derniers jours, en raison des copies présentées lors des deux dernières rencontres, elles ont été bousculées. Il y a dans ce groupe de l'orgueil. Au coup de sifflet final, sur chaque visage se lit la fierté d'avoir répondu aux attentes. Elles se sont réconciliées avec elles-mêmes.

Les Olympiennes sont leaders de D2 et le mérite revient à leur implication totale dans un match de haut tableau prenant, intense, engagé, très tactique. Elles se sont élevées. Au niveau où on les attendait. Techniquement, tactiquement, intellectuellement en apportant des réponses précises aux clés de la rencontre.

Leur investissement leur a permis de résister dans les temps forts nîmois, notamment les premiers quarts d'heure de chaque mi-temps.

Christophe Parra a tenté un coup : il l'a réussi. Un 4-3-3 avec deux milieux offensifs (Rubio - Pizzala), Laplacette positionné sur la droite de l'attaque, Cousin excentrée sur la gauche, c'était osé. C'était nécessaire. C'est payant. Ce match s'est joué sur des détails. Chacun a eu son importance. La principale victoire des Olympiennes est là.

Les Nîmoises ont rarement pu s'appuyer sur leurs circuits préférentiels et se sont essentiellement appuyées sur les coups de pied arrêtés pour créer des situations dangereuses dans la défense olympienne. Il y en a eu. Anaïs Hatchi les a écoeurées. Plusieurs arrêts de grande classe, deux dans le premier quart d'heure, des prises de balle affirmées, de bonnes lectures, de la présence dans le domaine aérien : un registre à la hauteur de l'importance d'un match de ce standing.

Les Olympiennes n'ont pas eu beaucoup d'occasions. Elles ont marqué quand il a été opportun et ont trouvé la faille sur un coup franc terrible de 25 mètres de Caroline Pizzala sous la transversale. Quelle frappe !

Le reste a été géré avec intelligence, discipline, rigueur défensive, déchet limité, pressing haut pour éviter à Pervier et Hamou d'organiser le jeu gardois. Finalement, Nîmes a abusé de transversales facilement lisibles et contenues par les Olympiennes.

Les voilà leaders. Ce n'est pas une finalité. Si elles sont capables de s'élever pour s'imposer chez un concurrent direct, elles n'ont aujourd'hui plus aucune excuse pour aborder avec légèreté les rendez-vous moins huppés.

Etre premier est un standing. A elles de l'honorer sur tous les terrains de France... Dorénavant, elles ne peuvent plus se cacher...

La réaction de Christophe Parra, l'entraîneur de l'équipe de D2 féminine, après Nîmes 0-1 OM.

"Sur ce genre de match avec des équipes d'égale valeur, les coups de pied arrêtés sont vraiment l'arme absolue. Sur le plan défensif, il convient d'être très attentif, très concentré pour éviter d'être surpris. Sur le plan offensif, il faut être très concentré également, mais aussi très combatif pour concrétiser. C'était un match très fermé, très tactique. Je dois souligner le très, très grand match d'Anaïs Hatchi dans les buts, mais également de la défense, car elle a été mise en difficulté sur beaucoup de longs ballons, beaucoup de duels. Les filles ont répondu présent. Il n'est pas dans mes habitudes de sortir des individualités du groupe, mais l'équipe a défendu ensemble. Bravo à elles et merci à elles."

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