Les Olympiennes ont réalisé un exploit retentissant cet après-midi en battant le PSG 2 buts à 0, lors de la 16e journée du championnat de D1 féminine. Dominées d'un bout à l'autre de la rencontre, elles se sont imposées avec leur coeur, leurs jambes et, surtout, leur tête.

On vient de passer l'heure de jeu. Le score est toujours nul et vierge. Les 557 spectateurs du stade Roger-Lebert encouragent les Olympiennes à résister comme elles le font avec beaucoup d'abnégation et de méthode depuis le coup d'envoi : "Allez les filles ! Encore 30 minutes à tenir !". Sous la pression du PSG depuis le début de la rencontre, l'OM est parfaitement organisé et repousse chacune des offensives de son prestigieux adversaire. La bande à Christophe Parra évolue en contres, mais manque souvent de justesse dans la dernière passe pour inquiéter Kiedrzynek.

Sur une nouvelle tentative, Coton-Pelagie cherche Yüceil entre les deux défenseurs centrales du PSG. Elles se gênent et laissent le champ libre à l'internationale belge dont la frappe ne laisse aucune chance à la gardienne polonaise. Les filets tremblent et la toute petite tribune bondée du stade avec.

L'OM ouvre le score à une demi-heure du coup de sifflet final. C'est déjà un exploit sur lequel peu auraient parié, mais il ne suffit pas encore à crier victoire face aux dauphines de l'ogre lyonnais.

Un peu plus de dix minutes plus tard, Asseyi, impressionnante d'efforts d'un bout à l'autre de la rencontre, est stoppée nette par Paredes à l'entrée de la surface parisienne. Le public réclame un carton rouge pour l'Espagnole. L'arbitre sort un jaune. Les supporters pestent. Pendant ce temps, Sandrine Brétigny, entrée en jeu quelques minutes plus tôt, reste calme et pose son ballon à l'endroit de la faute. La plus expérimentée des Olympiennes prend quelques pas de recul, s'élance, frappe et double la mise. La joie est sans commune mesure avec la précédente. La buteuse olympienne enlève son maillot et traverse le terrain, comme possédée. Elle emporte le public avec elle. Cette fois, il y croit pleinement.

L'OM doit encore tenir vingt minutes, mais l'exploit est à portée de mains, ou de gants, ceux de Pauline Peyraud-Magnin, impeccable sur chacune de ses prises de balles, attentives à la moindre frappe et ô combien précieuse sur chaque ballon aérien.

Les minutes s'égrènent. Les supporters demandent à l'arbitre d'abréger leur attente pour laisser éclater leur joie. Elle fut monumentale au coup de sifflet.

L'OM, tout juste promu cette saison, bat le PSG quart de finaliste de la Ligue des champions, sous les yeux d'un Andoni Zubizarreta au grand sourire.

La performance est fabuleuse. L'émotion est magnifique. Cette équipe mérite pleinement son nom d'Olympique ! Bravo les filles !

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