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du 09 mars 2014

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Le gâchis des Olympiennes

Accrochées par une valeureuse formation d'Aubune, les Olympiennes ont manqué une douzaine d'occasions et perdent leur première place. Les barrages ne seront pas atteints avec le minimum.

Si les Olympiennes pensent la victoire contre Rousset suffisante pour s'inviter à la table des barrages, elles recevront dans les prochaines semaines une claque terrible si elles oublient les fondamentaux respectés jusqu'ici. Leur déception sera à la hauteur de celle du club, si elles se contentent de peu.

Sur le chemin de l'ambition, on n'associe jamais sa marche avec le minimum.

La partition présentée ce dimanche contre Aubune est un signal d'alarme. Comment peut-on rater autant d'occasions quand on aspire à la D2 ? Le football répond à plusieurs règles dont une essentielle : pour avancer, il convient de marquer un but de plus.

Face à un bloc vauclusien discipliné, accrocheur, on pourrait limiter la rencontre à l'énumération des occasions perdues, parfois par un excès de précipitation incompréhensible en entrant dans la surface. Le penalty de Perrin (6e), la frappe de Rubio sur le petit filet (14e), les arrêts de Lejeune (12e, 20e, 30e, 35e, 58e), la frappe sur le poteau de Pourquies (36e), la reprise de la tête de Perrin sur un corner de Cathy Abou Deraa et sauvée sur la ligne (73e) : on pourrait disserter de longues minutes, le ballon ne serait toujours pas en terre promise.

On pourrait surtout stigmatiser la 84e minute. Cathy Abou Deraa et Hadia Ben Abdelghani partent dans le dos de la défense d'Aubune. La première, deuxième meilleure buteuse de l'histoire du club, meilleure passeuse de la saison, décide de frapper au lieu de fixer et de glisser le ballon à sa partenaire. Résultat : nouvelle parade de Lejeune. Quel gâchis !

De nombreuses décisions offensives sont allées à l'encontre du bon sens collectif pour alerter le groupe sur le but de sa saison. Le collectif et l'attention ont conduit ces filles sur les hauteurs du championnat. La rigueur, l'humilité, l'abnégation et l'envie de vivre de nouvelles aventures leur procureront des émotions inattendues.

Il faut tourner la page de ce dimanche accidenté. Il n'est pas demandé aux Olympiennes d'inscrire dix buts par semaine, simplement de transporter le club vers d'autres horizons. Ensemble. Le club les accompagnera. Mais elles seules ont la clé pour écrire leur histoire

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L'entraîneur de la section féminine a poussé un coup de colère au terme de la rencontre contre Aubune, ponctuée par un match nul 0 à 0.

"Je dresse le même constat que les matches précédents : dans le football, la finition est un paramètre important. Je rappelle aux filles que le but est de marquer plus de buts que l'adversaire. Quand on se procure autant de situations de buts, autant d'occasions en première mi-temps, qu'on fait preuve d'autant d'inefficacité, de manque de réflexion, de manque d'analyse sur la pertinence sur les choix à venir, cela devient très délicat.

"Quand on pratique du sport, il y a tout simplement des exigences à respecter. Des exigences envers soi-même pour se regarder dans une glace. Quand on est à l'Olympique de Marseille, on doit répondre à certaines exigences sur le plan comportemental. Les filles devront se remettre en question à ce niveau-là. Il est inadmissible d'être autant inefficace devant le but et de faire autant de mauvais choix comme cela a été le cas pendant tout le match.

"C'est important de vouloir briller, mais il faut comprendre une chose et c'est peut-être l'un des raisons qui fait que nous en sommes arrivées aujourd'hui à ce niveau-là : il n'y a pas de patron dans l'équipe, de star. La star, avant toute chose, c'est le club. Quand on veut s'extraire du groupe, de tenter des numéros individualistes, on s'aperçoit que cela ne passe pas. Si cela peut servir de leçon, ce serait bien. En terme d'exigence, il y a beaucoup de choses à revoir.

"J'ai fait part aux filles après le match de tout ce qui n'allait pas. Je me réserve le droit avec le groupe de faire le nécessaire.

"Beaucoup de personnes oublient une chose : les matches ne se jouent pas, mais ils se gagnent. Autour de moi, je suis stupéfait d'entendre les gens dire : "Ca y est, vous êtes en phase finale." Non, non, on est loin de les jouer. Les filles étaient prévenues : les cinq derniers matches dont celui de cet après-midi sont les plus difficiles. Apparemment, on ne l'a pas bien saisi. On fera en sorte de bien le faire comprendre dans le courant de la semaine."

 

 

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