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Résumé Le Provencal

du 25 mars 1973

 L'O.M. toujours dans la course

Les Marseillais se sont montrés

dignes de leur titre au stade Bonal

SOCHAUX - L'O.M. se trouvait, hier soir à Sochaux, dans une situation plutôt inconfortable.

Connaissant les résultats obtenus la veille à l'extérieur par ses principaux concurrents (Nantes, Nice et Nîmes, également vainqueurs), l'équipe marseillaise se retrouvait donc le dos au mur et pratiquement condamnée à vaincre, comme nous le disait le président Gallian avant le coup d'envoi.

Et, à ce sujet, nous ne retirons jamais assez combien il est anormal, et même scandaleux, que tous les matches ne se jouent pas le même jour à la même heure, car, de toute façon, les incidences psychologiques sont inévitables.

Tâche extrêmement délicate donc pour l'O.M. face à un rival encore en position délicate dans la seconde moitié du tableau est bien décidé à réaliser une bonne performance.

LA BATAILLE DU MILIEU

DE TERRAIN

En prenant connaissance de la composition des équipes, on pouvait s'attendre à ce que la bataille se déroule surtout au milieu du terrain, et craindre que le ballon ne s'y enterre quelque peu au détriment du spectacle.

C'est, dans le fond, ce qui se produisit. Au Melic, Djadaoui, Piassecki et Guinot, ce dernier se portant surtout sur le front de l'attaque, l'O.M. opposait Bosquier, Bonnel, Gress et Leclercq, auxquels venait se joindre souvent Kula que le placement de Guinot amenait à occuper souvent l'aile gauche au point de se heurter, en des occasions, violemment avec Vanucci.

Dans ce combat tactique, l'O.M. laissait dans l'ensemble l'avantage territorial à son adversaire et le laissait s'empêtrer dans un filet savamment tendu, reprenant en quelque sorte le "double rideau" employé avec succès le dimanche précédent à ses dépens par Valenciennes.

DEUX BUTS

D'UNE CLARTÉ ABSOLUE

Sochaux, donc, dominait sans grand succès. Ses entreprises, souvent brouillonnes, étant contenues facilement par la défense marseillaise, alors que l'O.M., tel un roi du punch, recherchait la faille, le k.o.

C'était de bonne guerre dans une rencontre à l'extérieur, mais l'on pouvait se demander quelle méthode l'emporterait, les deux gardiens étant rarement mis à l'ouvrage.

Comme cela arrive souvent, la première action dangereuse fut la bonne. Bonnel trouvant le chemin des filets en reprenant d'un magnifique coup de tête, bien dans sa manière, un centre précis de Gress.

Ce fut encore Bonnel qui fit une bonne partie du travail, un peu avant le repos, en redressant à nouveau de la tête un long déplacement de jeu de Leclercq, au profit de l'opportuniste Keita, qui trompait une seconde fois Battmann.

"AIE" CARNUS !

À ce moment-là, c'est-à-dire la mi-course, on ne pouvait donner cher aux chances de Sochaux qui apparaissait définitivement battu.

Mais en football, on évoque souvent les fameux impondérables. Il prirent, au stade Bonal, dès la reprise, le visage pourtant sympathique de Georges Carnus. Ce dernier, en effet, laissa filer entre ses jambes et évidemment dans sa cage, de façon assez ahurissante un tir à ras de terre lointain et tout à fait inoffensif de Guinot.

Ce sont des choses qui arrivent aux meilleurs. Mais, enfin, ce coup du sort donna des ailes aux Sochaliens en même temps qu'il infligeait, comme on dit, un sacré "coup de vieux" aux Olympiens, un coup de vieux qui ne dura qu'un quart d'heure, mais qui aurait pu faire le bonheur d'un adversaire mieux armé que Sochaux.

ÉLOGE DE LA DÉFENSE

Il ne nous restait plus qu'à savoir si cet O.M. qui se reprenait bien grâce à un bond esprit collectif, jouant court, conservant bien le ballon, arriverait à ses fins et quitterait le stade Bonal avec les deux points d'une victoire un instant compromise par un de ses meilleurs joueurs.

Des deux côtés, on passa tout prêt de la conclusion, l'O.M. se montrant assez souvent dangereux en terrain découvert, alors que le forcing de Sochaux donnait des frissons aux rares supporters marseillais.

Si, en définitive, l'O.M. se tira d'affaire, ce fut surtout grâce à l'efficacité d'ensemble de sa défense, renforcée au centre par Bosquier au cours de la dernière demi-heure, une défense ou le tandem Zvunka - Trésor fut également remarquable.

EXCELLENTE OPÉRATION

En l'emportant difficilement à Sochaux, l'O.M. a réalisé une opération payante, lui permettant de conserver le contact avec ses principaux adversaires dans la course pour le titre.

On sait que, sur les quatre prochaines rencontres de championnat, l'équipe marseillaise en jouera trois à domicile, ce qui lui laisse tout de même quelques espoirs, même si l'on remarque que les équipes de têtes perdent rarement beaucoup de points au cours du sprint final.

Louis DUPIC

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Le président Gallian :"Une grande

satisfaction et des espérances"

SOCHAUX - Ouf ! Toute la délégation marseillaise à pousser un soupir de soulagement en entrant aux vestiaires. Il faut dire que la victoire, pratiquement acquise en première mi-temps, s'est trouvée sérieusement menacée en seconde période.

Mais enfin, comme nous le signalions par ailleurs, ce succès marseillais ne souffre d'aucune contestation.

"Il y a vraiment du mieux, nous affirma pour sa part le président Gallian. J'estime que ce soir nous aurions du gagné par 4 ou 5 buts d'écart avec un peu plus de réussite. Toute l'équipe a fait de très bonnes choses. Bien sûr nous avons encaissé ce but en début de deuxième mi-temps, mais n'accablons pas Georges Carnus. Il nous a tant rendu de service par le passé qu5on peut lui pardonner cette petite faute. Elle arrive d'ailleurs à tous les gardiens du monde".

- Est-ce que vous avez douté un moment du succès ?

"Oui, a répondu le président, j'avoue qu'après le tir victorieux de Guinot j'ai eu un peu peur. Je craignais, en effet, que mes joueurs soient atteints au moral. Mais non ! Après un léger moment de flottement, ils ont su réagir comme il se doit. En un mot, ils ont gagné en grande équipe".

Puis, pour ponctuer ces paroles, M. Gallian se tourna vers les Olympiens en train de hâter leurs préparatifs : "Bravo les petits ! leur dit-il, vous avez prouvé que l'O.M. tenait toujou rsà son titre".

 MARIO ZATELLI :

"UN SOUCI DE MOINS"

Le petit sourire de Mario Zatelli laissait apparaître également une joie intérieure :

"Vous vous rendez compte, nous lança-t-il au passage, nous savions que nos trois plus dangereux adversaires avaient, la veille, remporté la victoire chez l'adversaire ; nous nous devions à tout prix de les imiter. Je vous signale d'ailleurs que cette façon de faire jouer les équipes à un jour d'intervalle n'est pas à proprement parler une heureuse initiative. J'estime, en effet, que cette méthode doit être sérieusement révisée à l'avenir.

"Ceci dit, j'estime, moi aussi, que l'O.M. a fait ce soir un très bon match ; nous avons eu, bien sûr, un passage à vide après la mésaventure de notre gardien, mais les gars se sont bien repris par la suite. Ils ont prouvé en tout cas qu'ils n'étaient pas encore prêts de céder leur maillot de champion de France".

Sur ces entrefaites, le président Gallian s'approcha pour lancer à l'adresse de son entraîneur : "Bravo Mario, c'est toi que je félicite !". Alors l'entraîneur : "Mais non, ce sont bel et bien les joueurs qui ont battu Sochaux".

 CARNUS : UNE FAUTE

HEUREUSEMENT

SANS CONSÉQUENCE

Du côté des joueurs, tous, bien sûr, ne voulaient considérer que le seul résultat. Personne ne songeait à reprocher quoi que ce soit Georges Carnus. Le gardien nous expliquait d'ailleurs comment il avait pu laisser échapper la balle de Guinot.

"C'est une bêtise, je l'avoue, nous confia-t-il. Heureusement que cela ne porte pas préjudice au résultat final. J'étais tellement sur de l'avoir dans les mains, cette balle, mais allez savoir ! Il n'empêche que j'ai redout un moment que ce but. Mais, vous avez vu comme moi, ils n'ont pas tardé à réagir. Pourtant, je le répète, le moment été plutôt mal venu au début de la deuxième mi-temps, tous voyaient déjà la victoire en poche. Enfin, n'y pensons plus".

Nous avons ensuite demandé à Bernard Bosquier ce qu'il pensait de sa nouvelle place de milieu de terrain :

"Ma foi, répondit "Bobosse", Il a fallu que je me réadapte à ce poste. Cela faisait dix ans que je ne jouais plus dans l'entrejeu, mais je crois que ses nouvelles fonctions me conviennent assez bien, elles me laissent, notamment, un peu plus de champ libre, mais c'est tout de même une responsabilité. Je vous répète que j'ai accepté de jouer le N.6 seulement pour rendre service à l'équipe.

"Cependant, si nous continuons à jouer de la sorte, je pense qu'il n'y aura pas de problème".

Nous nous sommes tournés ensuite vers Keita et Bonnel qui furent les buteurs de la soirée.

"Tout va bien, dit Salif que nous félicitant de sa magnifique reprise, mais si j'ai réussi à marquer ce but, c'est grâce à Bonnel. Voilà en tout cas qui nous remet dans la foulée de nos plus dangereux concurrents".

Bonnel, pour sa part, s'est contenté d'émettre un léger sourire :

"Eh oui ! Voyez-vous, j'ai quand même réussi à en glisser encore un !

Le capitaine Jules Zvunka, lui, pensait déjà à la prochaine.

"Ah ! si nous pouvions faire le même match que ce soir mercredi devant le public marseillais ! Quoi qu'il en soit, les copains aujourd'hui ont rempli leur contrat".

Marius Trésor, de son côté, nous avouait que les résultats de la veille avaient plus ou moins contracté l'équipe toute entière :

"Nous savions que Nice, Nantes et Nîmes avaient gagné ; cela nous obligeait en quelque sorte à nous surpasser et, je l'avoue, quand nous sommes rentrés sur le terrain, nous nous sommes tous posés plus ou moins quelques questions. Mais enfin, tout a bien marché, c'est le principal".

Gress, enfin regrettait que l'arbitre l'ait arrêté alors qu'il s'apprêtait à filer aux buts, pour lui accorder un coup franc.

"Le directeur de jeu, dit-il, aurait du laissé agir la règle de l'avantage ; mais enfin, cela n'a pas d'importance sur le résultat final, alors n'y pensons plus..."

J.F.

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Paul BARRET : "Les Olympiens supérieurs"

SOCHAUX - Dans les vestiaires sochaliens, entraîneur Paul Barret n'a pas songé un instant à mettre en doute la valeur de la victoire marseillaise. "Nous avons été battus par plus fort que nous, dit-il. Bien sur, nous sommes parvenus à inquiéter les Marseillais un peu, il faut l'avouer, avec la complicité de Georges Carnus qui n'est pas coutumier du fait, je le souligne. Mais l'O.M. a affirmé son métier, sa maîtrise. Je le souligne, son succès ne se discute pas. Je reprocherais peut-être à mes joueurs de s'être fait surprendre sur les buts de Bonnel et de Keita. dans une partie de football, de tels joueurs doivent constamment être surveillés de près".

Nous avons alors demandé à l'entraîneur franc-comtois s'il pensait que l'O.M. était encore en mesure de conserver son titre.

"Vous savez, répondit-il, j'ai vu jouer hier soir l'équipe de Nice. Alors l'O.M. c'est tout de même autre chose. Je pense, moi, sincèrement, que les Marseillais conservent encore toutes leurs chances".

Restons alors sur ces paroles rassurantes.

 J.F.

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Les buts de BONNET et KEITA

décisif à SOCHAUX (2-1)

SOCHAUX - Paul Barret et Mario Zatelli n'avaient pas caché leur jeu. L'un et l'autre sont restés fidèles aux équipes annoncées. D'un côté, Cuissard et Guinot sont bien les remplaçants des deux ailiers titulaires blessés, Maier et Lechantre. De l'autre, Daniel Leclercq occupe, comme prévu, la place de faux ailier gauche.

C'est donc en toute connaissance de cause que les deux adversaires vont s'affronter.

Un mot pour appeler le nom des acteurs en présence :

SOCHAUX : Battmann - Vanucci, Seles, Burkle, Wasmer - Piasecki, Djadaoui - Guinot, Soler, Melic, Cuissard.

O.M. : Carnus - Lopez, Trésor, Zvunka, Kula - Bosquier, Gress - Magnusson, Bonnel, Keita, Leclercq

12ème : M. Meeus

Signalons encore qu'il fait un temps magnifique, que la pelouse nous paraît en excellent état et qu'enfin l'O.M. s'apprête à une partie importante dans le cours de l'actuel championnat. Les résultats de la veille nous disposent d'ailleurs de plus amples commentaires.

TÊTE DE BONNEL : BUT !

Le stade Bonal n'est pas tout à fait plein, quand l'O.M. engage.

Le record de spectateurs détenus lors de la venue de Saint-Étienne (8.000 personnes) est tout de même battu. Ambiance par conséquent, ce qui n'empêche pas la partie de démarrer plutôt lentement.

Le premier tir déclenché de 30 mètres et l'oeuvre de Piaceski, mais la balle passe nettement à côté (5ème). Quelques secondes plus tard, Soler n'a pas plus de réussite.

L'action la plus dangereuse est alors à mettre l'actif de Melik, qui oblige Carnus à repousser du pied et en corner une balle brûlante (7e).

Après quelques alertes plus ou moins sérieuses, l'O.M. essaie de se dégager.

Il n'empêche qu'en ce début de match, les Francomtois semblent avoir prit l'initiative. Mais les Marseillais ne vont pas tarder à mettre les choses au point. Leclercq obtient un corner qui donne lui-même pour Gress. Centre immédiat de Guilbert et tête fulgurante de Bonnel. Battmann n'a pas le temps d'esquiver le moindre geste de défense. Le ballon, astucieusement frappé par l'inépkuisable Bonnel secoue les filets (10ème). C'était la première attaque olym- L'affaire, comme, on dit, se présente bien.

LE DEUXIÈME POUR KEITA

Sochaux, pourtant, ne baisse pas les bras. Une nouvelle reprise de Guinot rate même d'un cheveu la lucarne de la cage marseillaise (16ème) et un sens de Melik échoue dans les mêmes conditions, alors que Soler était tout près du point de chute.

À noter un choc assez violent entre Kula et Vanucci, à l'issue duquel le Corse de Sochaux reste étendu quelques minutes au sol. Plus de peur que de mal en définitive.

Quand le jeu reprend, l'O.M. s'efforce maintenant de monopoliser le ballon. On voit par exemple Magnusson, assez timide jusqu'à là, s'essayer dans ses dribbles. Leclercq, lui aussi, se signale par ses longues ouvertures. De sorte qu'après la première demi-heure l'O.M. tient toujours son petit but d'avance.

Un bon tir de Piasecki, au-dessus (35ème), un autre de Melik, peut-être plus dangereux que celui-là (37ème), sont autant d'occasions ratées pour les joueurs franc-comtois. Mais Keita, aussi sème un début de panique dans la défense adverse en évitant successivement Burkle et Seles avant de venir échouer sur Battmann (40ème). Keita, le diabolique, va cependant avoir sa revanche.

Au départ de cette deuxième action victorieuse, une longue ouverture de Leclercq, que Bonnel, en position d'ailier gauche, remet au centre et, de la tête, dans la foulée de Salif. Keita résiste à la charge de son garde du corps et, sans contrôler, trompe sans rémission la vigilance de l'infortuné Battmann, littéralement fusillé (43ème).

Ainsi, en entrant aux vestiaires, l'O.M., auteur de deux buts magnifiques, a déjà pris une sérieuse option sur la victoire.

COUP DE THÉÂTRE :

GUINOT RÉDUIT LA MARQUE

A la reprise, on s'aperçoit que la blessure de Vannucci était tout de même sérieuse puisqu'il a dû céder sa place au douzième homme, Goraguer.

Mais personne ne soupçonne alors qu'on allait assister à un véritable coup de théâtre : Guinot, qui s'était déjà mis en évitant en première mi-temps, hérite de la balle à trente bons mètres des buts marseillais. Ne voyant pas de partenaire en position, le Sochalien, sans trop de conviction, tente sa chance. Son tir tout à fait anodin arrive dans les mains de Carnus, mais aux surprises, le gardien olympien n'a laisse échapper. Dans le camp marseillais, c'est la consternation, car le ballon a bel et bien franchi la ligne (48e minute).

Il faudra maintenant se battre pour conserver un succès que tout le monde croyait acquis, d'autant que Sochaux enhardi par sa réussite, se montre désormais de plus en plus pressants.

LA VICTOIRE QUAND MÊME

L'O.M., tanti bien que mal, essaie toutefois de desserrer l'empreinte. Un centre de Leclercq sur la tête de Bonnel est même à deux doigts de valoir un troisième but, mais la balle manque l'encadrement (60ème).

Magnusson, à son tour, met Leclercq en bonne position. Hélas, Daniel donne trop de force dans sa reprise du gauche (68e).

Une mauvaise note ensuite pour l'arbitre, qui arrête Gress à la limite de la surface de réparation... pour lui accorder un coup franc, alors que Gilbert n'avait plus qu'à pousser le ballon dans les buts vides.

Enfin ! L'O.M. donne l'impression d'avoir surmonté son mauvais coup du sort et ce n'est déjà pas si mal. Keita et Bonnel, sur deux centres de Magnusson, échouent, eux aussi, de justesse devant Battmann, tout comme Leclercq, bien servi par Gilbert Gress (75ème).

Autant d'actions toutefois qui démontrent la supériorité olympienne. Même si une tête de Soler, sur un centre de Guinot, vient mettre la défense marseillaise à contribution.

Quand on attaque le dernier quart d'heure, Sochaux jette, bien sur, toutes ses forces dans la bataille pour arracher l'égalisation et Bosquier est bien inspiré en repoussant en corner un tir tendu de Soler.

"Bobosse" récidive sur le coup de pied de coin, sauvant deux reprises ses camarades.

Ainsi l'O.M., après avoir souffert pendant cette deuxième mi-temps, a néanmoins réussi à conserver l'avantage. Sur l'ensemble du match, soulignons-le, c'est tout à fait mérité.

Jean FERRARA

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