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Résumé Le Provencal

du 30 mai 1973

 NIMES- O.M. un match nul équitable (1-1)...

... et joué dans le meilleur esprit sportif

NIMES - La passion, provisoirement, absente tant sur le terrain que dans les tribunes, on pouvait espérer une rencontre agréable entre deux des meilleures équipes françaises de la saison.

C'est très exactement ce qui se produisit pour le plus grand plaisir d'un nombreux public n'en demandant pas davantage.

L'O.M. et Nîmes eurent le bon goût - étant donné les circonstances - de jouer de manière très large et très offensive dans un excellent esprit.

Le 1 à 1 de la première mi-temps reflétait assez justement ce que nous avions vu. L'O.M. sous l'impulsion de Gress, de Leclercq et de Novi principalement, avait joué de manière très ordonnée, sans sombrer cependant dans le jeu trop latéral. Quelques coups d'accélérateur, fort bien venus, avaient mis la défense nîmoise en grand péril.

Les "Crocodiles", en dépit de la petite forme de leur tandem international Mezy - Adams, s'étaient créé aussi plusieurs occasions de buts à l'origine desquelles on avait trouvé surtout l'habile technicien paraguayen Fleitas.

Il ne manquait même pas, pour que la fête soit complète, l'habile duel Magnusson - Kabyle, les deux vieux rivaux ayant, dans des styles tout à fait différents, fait sensiblement match nul.

Un très beau but d'ailier de Mathieu, une égalisation méritée de Gress venant récompenser l'un des meilleurs joueurs de cette première mi-temps... bref, le public en avait déjà eu pour la moitié de son argent.

Le temps des toreros

En deuxième mi-temps, comme on pouvait s'y attendre, le rythme tomba un tout petit peu. Ce fut Nîmes qui prit alors franchement la direction des opérations. L'O.M. accusa une certaine fatigue, surtout de la part de Leclercq, qui levait légèrement le pied. Ce fut le temps des toreros, c'est-à-dire celui des exploits individuels : de Fleitas, dont les tirs firent sensation et permirent à Carnus de réussir quelques arrêts de grande classe. Ce fut aussi Bosquier, qui, dans son style inimitable, se paya un assez grand nombre de fantaisie, la réussite étant cependant de son côté.

Au cours de cette deuxième mi-temps, les Nîmois auraient mérité de remporter la victoire, mais leurs attaquants, surtout le Yougoslave Pirmayer, ne furent pas concrétiser l'indiscutable domination de leur équipe.

L'O.M. : quelques regrets

Surtout sur la première mi-temps, l'O.M. aura laissé quelques regrets à la centaine de ses supporters se trouvant, hier soir, au stade Jean Bouin. Pendant cette première période nous avons retrouvé, non pas le meilleur O.M., mais un bon O.M. jouant de façon méthodique et cependant assez rapide.

Le principe même de cette bonne première mi-temps olympienne revient à Gress qui, voulant sans doute se faire regretter, dirigea fort bien le jeu de son équipe, avec l'aide de Leclercq et de Novi, très offensifs.

Certes, en deuxième mi-temps, l'O.M. peina-t-il un petit peu, mais nous sommes en fin de saison, le titre est d'ores et déjà perdu, et on ne peut pas trop en demander à une équipe qui arrive au bout de sa carrière.

Nîmes avant la Coupe

Avant son match de Coupe en deux épisodes contre Nantes, le Nîmes Olympique nous a paru certainement inquiet.

Pour affronter le champion de France, il aura besoin, dans une semaine, de toutes ses forces, et il est évident que Mezy et Adams sont en ce moment très loin de leur meilleure forme ; le second surtout, et ce n'est pas un mauvais jeu de mots, n'a été que l'ombre de lui-même.

Dans cette équipe on a noté la qualité du jeune arrière Boissier, la classe de Fleitas, la grande forme de Kabile et la sûreté du gardien Landi. Mais tout cela est encore insuffisant pour éliminer Nantes.

Il est vrai que les Nîmois joueront certainement, la semaine prochaine, sur un rythme beaucoup plus élevé.

 Maurice FABREGUETTES

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René Gallian :

"Un point plus précieux qu'on ne le pense"

NIMES - On sait comment les choses se présentaient pour les deux olympiques provençaux.

Pour Nîmes, il s'agissait d'une répétition générale avant les demi-finales de Coupe.

Pour l'O.M. l'objectif était de prendre le point qui assurait définitivement sa participation à la Coupe de l'Union Européenne.

Cette rencontre fut toujours agréable, disputée avec assez de conviction, mais se sans la passion et l'aspect dramatique revêtus généralement par le derby.

Aussi, on ne pouvait s'attendre aux vestiaires à entendre des commentaires délirants.

Dans celui de l'O.M., le président Gallian faisait calmement le point : "Nous avons pris ce soir, un point beaucoup plus précieux que beaucoup de nos supporters ne peuvent le considérer. Il nous assure, définitivement notre participation à Coupe de l'Union européenne. Compte tenu des grands noms du football mondial qui dispute cette compétition, je peux dire sans exagérer, que le résultat de ce soir nous vaudra une bonne recette, assez importante pour correspondre à l'achat d'un bon joueur".

Le président revenait ensuite à l'encontre proprement dite :

"Je pense que nous avons joué aujourd'hui une bonne partie. Notre objectif était de prendre un point, ce qui explique notre comportement relativement prudent, mais nous avons sans cesse contrôlé le jeu, ce qui me fait estimer que le résultat est justifié".

Jacky Novi était, hier soir "le régional de l'étape". Nous lui avons demandé quelles étaient ses impressions puisqu'il jouait pour la dernière fois sous le maillot blanc à Nîmes, club auquel il a donné son accord.

"À vrai dire, je vous assure que cela me fait un drôle d'effet. Non pas de revenir aujourd'hui à Nîmes, parce que c'est un cadre qui m'est familier et que je retrouverai bientôt. Non, ce qui me fait drôle, c'est de penser que je ne porterai pas ce maillot de l'O.M. auquel je n'étais bien habitué depuis six ans".

Roger le Boedec, on le sait, n'a jamais déçu chaque fois qu'il a été appelé en équipe première. Hier soir, il a rempli fort correctement son contrat en tenant international Mezy en échec. Il était assez satisfait de son comportement et nous dit :

"Je crois que ce soir cela a bien marché et pour moi-même et pour notre équipe. Nous avons parfaitement contrôlé le jeu et fait courir la balle. Le match nul était notre objectif et je pense que nous avons tout lieu d'être satisfaits."

Gilbert Gress, lui, a pris les choses sur un ton un peu humoristique :

"Vous savez que je me rends à Stuttgart pour renforcer l'équipe des journalistes sportifs allemands qui rencontre la formation des anciens de Nuremberg. C'est pour moi un périlleux honneur. Car, ce que je peux vous dire c'est qu'il y a aura bien 50.000 spectateurs à Stuttgart pour voir ce match. Aussi, celui de ce soir à constituer pour moi une excellente préparation".

Curieuse chose que Gilbert Gress se rende si loin pour renforcer une équipe de journalistes alors que chacun connaît bien les petits démêlés qu'il eut, à une certaine période, avec la presse.

Roger Magnusson devait quitter le terrain quelques minutes avant la fin de la partie pour céder sa place au jeune Ropero. Il recevait sur la table de massage les soins de Yansanne.

"Depuis quelque temps, je souffre un peu de tendinite. Aussi je me suis retiré par prudence pour ne pas compromettre ma fin de saison. Enfin, je ne pense pas que cela soit très grave et j'espère pouvoir jouer samedi contre Sedan, puis la prochaine au tournoi de Paris".

Jules Zvunka et Joseph Bonnel qui font désormais partis des cadres, avaient assisté à la partie sur le banc de touche. Celui qui fut longtemps le capitaine de l'équipe devait nous dire :

"Mon impression dominante c'est que l'arbitre, en vérité, ne nous a pas épargné. Il a sifflé dix coups francs pour Nîmes contre un en notre faveur. Je ne sais pas ce qu'il a contre Joseph et contre Roger. Sans doute n'aime-t-il pas les étrangers. Ce que je puis vous assurer c'est qu'il s'est littéralement acharné sur eux".

Quant à Joseph Bonnel, qui sera la saison prochaine "l'homme de terrain" et l'adjoint de Mario Zatelli, il a beaucoup souffert sur le banc.

"Il est beaucoup plus difficile, finalement de subir un match sur le la touche que sur la pelouse. C'est incroyable ce que j'ai pu m'énerver ce soir, mais enfin il va bien falloir que je d'habitude".

François Bracci, pour sa part, ne cesse de s'étonner du nombre de coups franc que les arbitres font pleuvoir sur lui :

"Je n'ai pas conscience, en vérité, de commettre autant de fautes que les arbitres semblent le penser. Sans doute ai-je les bras trop longs et que tels des ventouses ils ne peuvent s'empêcher de se coller aux adversaires".

Nous laisserons la conclusion au président Gallian qui nous a dit au moment de nous quitter :

"Nos amis Nîmois sont bien gentils, mais j'ai l'impression qu'ils vont connaître quelques problèmes, la semaine prochaine, contre Nantes".

Louis DUPIC

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Kader FIROUD :

"Trop d'occasion râtées !"

Les Nîmois n'ont pas fait une maladie d'avoir laissé échapper un point sur leur terrain, devant l'O.M. En effet, depuis longtemps, ils ne sont plus dans la course. Néanmoins, ils regrettaient tous que l'attaque gardoise ait raté autant d'occasions de faire la décision.

Le président Calabro nous avait dit, en quittant le terrain :

"Vous me dites que nous venons de nous livrer un bon entraînement. Mais je ne suis pas tout à fait de votre avis. On ne s'entraîne pas en ratant systématiquement des occasions comme nous l'avons fait ce soir.

"La semaine prochaine, contre Nantes, cela ne pardonnera pas si nous nous comportons de la sorte".

Quant à Kader Firoud, toujours enthousiaste, il plaisantait René Gallian sur le comportement de son équipe :

"Reconnaissait que ce soir vous nous avez un peu piégés. Vous ne vous êtes pas livrés. Vous nous avez laissé venir".

"Mais c'est fou ce que nous avons pu rater d'occasions. Il faut dire que notre avant-centre Vergnes, dont vous connaissez l'excellent jeu de tête, nous a énormément manqué. Avec sa présence au centre de notre attaque, je suis persuadé que nous serions imposés aisément."

L.D.

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Jacky NOVI chez lui

NIMES - Avant d'arriver à Nîmes, qu'on laisse à une dizaine de kilomètres sur la gauche, le village de Bellegarde, dont les deux images de marque sont le célèbre "clairette" et Jacky Novi, le plus glorieux enfant du pays.

La saison prochaine, il reviendra aux sources et à Nîmes Olympique, où il débuta en équipe fanion il y a dix ans, alors qu'il était encore cadet.

Avec l'O.M., Novi aura connu tous les bonheurs : celui de la sélection en équipe de France A, dont il fut, pendant plusieurs saisons un titulaire inamovible et tous les titres gagnés sous le maillot blanc, deux championnats, deux coupes, un doublé.

Après six saisons à l'O.M., il a estimé qu'il était temps de changer d'air. Mais il ne pouvait en choisir un autre que celui du pays. Jacky Novi est un sage ; nous lui souhaitons une réussite totale.

LA MISSION DE ZATELLI

On sait que Mario Zatelli n'était pas hier soir, à Nîmes, mais à Saint-Ouen, ou il a vu le match Red Star - Nantes. Non pas pour contacter ou superviser Henri Michel, mais plutôt les parisiens Garrigues et Ducing nous a précisé le président Gallian.

RENÉ GALLIAN :

RIEN NE PRESSE

Nous avons également demandé à René Gallian quelles étaient les nouvelles.

Il nous a répondu avec le sourire de l'homme qui a déjà réalisé une très bonne partie de son programme.

"Maintenant rien ne presse. Pour ce qui est de Michel, nous n'avons qu'à attendre. Quant à Keita, je ne le verrais pas partir avec plaisir pour aller faire le bonheur d'un rival ! "

D'un rival français, cela s'entend. Car nous avons entendu dire, au stade Jean Bouin, qu'un dirigeant important du Real de Madrid était hier soir à Nîmes, où il espérait peut-être superviser Salif.

On sait que, tout récemment, les frontières de l'Espagne ont été à nouveau ouvertes aux joueurs étrangers.

Cela faisait d'ailleurs dire à René Gallian :

"Maintenant, il va falloir que nous renoncions à acquérir pendant plusieurs années des joueurs étrangers de valeur. La concurrence des grands clubs espagnols sera trop forte".

VARGA :

LE COUP DE FOUDRE

POUR NÎMES

On se rappelle du Hongrois Varga, l'une des vedettes des jeux olympiques de Mexico, que l'O.M. et Nîmes se disputèrent en vain, puisqu'il fut déclaré indésirable en France par notre fédération, après ses démêlés allemands.

Ces derniers jours, il était de passage à Nîmes, où il séjourna 48 heures.

Varga, qui appartient désormais à un club écossais, n'a pas caché qu'il aimerait venir jouer en France, et plus précisément à Nîmes Olympique. Mais il ne devra pas prendre ses désirs pour des réalités.

L.D.

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Gilbert GRESS répond à MATHIEU

 

NIMES - Un match pour l'honneur, avait-on dit. En fait, pour l'O.M. comme pour Nîmes, il était question de tout autre enjeu. Ne parlons pas de la seulement revanche, que les olympiens marseillais auraient voulu obtenir après leur défaite sur le stade vélodrome à la suite du match aller. Mais l'O.M. avait surtout la préoccupation de se qualifier pour la Coupe de l'UEFA. Quant à Nîmes, bien sûr, il avait le devoir de satisfaire, sinon de rassurer ses supporters avant sa demi-finale contre Nantes.

Et puis, on a beau dire, un derby est toujours un derby, alors tout compte fait, cette rencontre ne manquait pas d'importance.

Le public d'ailleurs, sans battre les records, était venu en nombre. Vous en déduirez que l'ambiance était assurée au stade Jean Bouin.

UN BUT POUR L'O.M.

AU DÉPART

Les équipes n'étaient pas modifiées, quand Gress donne le coup d'envoi. Tout démarre assez vite, par un déboulé sur l'aile gauche de Skoblar qui obtient le premier corner.

Est-ce une impression ?

L'O.M. semble attaquer le match avec une belle détermination les premières minutes, en tous cas, sont à son avantage. Leclercq se donne même le luxe de décocher son fameux tir du gauche, qui frôle la lucarne de Landi (6e).

Mais Nîmes, pour ne pas être en reste, réplique par un bolide de Fleitas, que Carnus détourne en corner (8e).

Comme l'on dit, c'est bien parti.

Et le plus intéressant dans l'affaire, c'est que l'O.M. continue à garder la situation en main, Novi, Gress et Leclercq réussissant même à se mettre particulièrement en évidence.

LE PREMIER BUT À MATHIEU

Puis, tout à coup, on voit Magnusson sortir de sa coquille. Le Suédois évite la charge de Kabile, puis crochète Sanlaville et centre pour Skoblar qui en deux temps catapulte la balle dans les filets gardois (17e). Hélas l'arbitre avait vu hors jeu préalable, et annule le point. C'est dommage car l'action était remarquable. D'autant plus que sur le renvoi Fleitas adresse une longue ouverture pour Mathieu qui file vers Carnus avant de le fusiller d'un tir terrible de 25 mètres (20e).

Contre toute attente, Nîmes vient donc d'ouvrir le score, mais la situation ne va pas tarder d'évoluer.

GRESS ÉGALISE

Trois minutes plus tard, à peine après avoir encaissé ce but, l'O.M. qui n'avait pas baissé les bras, loin s'en faut, allait obtenir une égalisation tout à fait logique. Magnusson avait donné en retrait pour Leclercq puis Daniel sans attendre, avait lancé Gress dans le trou, avant de recevoir la balle sur son pied gauche. Un tir au but, et la défense gardoise renvoie une première fois malheureusement dans les pieds de Gress qui, en position d'ailier droit, et d'un admirable tir croisé loge la balle sous la transversale de Landi (23e).

À un, donc après une demi-heure de jeu, ce qui reflète bien la physionomie d'une partie jusqu'ici assez équilibrée.

 DOMINATION NÎMOISE

A la reprise, après un bon centre d'Adams qui ne trouve personne à la réception, Nîmes va avoir une deuxième occasion de but tout aussi infructueuse. Fleitas sert, en effet, Pirmayer posté en embuscade devant Carnus. Mais d'ailier gauche nîmois rate la cage on se demande encore comment (48e).

Quoi qu'il en soit, la pression gardoise s'accentue maintenant et Carnus est bien inspiré en détournant en corner un tir à bout portant de Mezy (55e).

Mais cela n'est rien à côté de ce tir bolide du même fait Fleitas que le gardien marseillais remet à nouveau en corner, mais cette fois d'une façon beaucoup plus brûlante (58e).

Un bon coup de tête à mettre à l'actif de Di Caro, mais Landi est encore à la réception (75e).

Bracci tente également sa chance de loin, mais nettement à côté. C'est le moment que choisit Kader Firoud pour faire entrer Odasso à la place de Mathieu (80e).

Il reste dix minutes aux deux adversaires pour tenter de faire la différence alors que le rythme a sensiblement baissé.

Sur un sens de Skoblar, Di Caro a la bonne balle au bout du pied, mais Boissier le contre in extremis. Magnusson se plaint d'une cheville et cède à son tour sa place à Ropero (84e).

Skoblar, qui n'a jamais abdiqué, crée un moment de panique dans la défense nîmoise avec un tir qui frôle le montant droit.

Josip récidive quelques secondes plus tard, mais sans plus de succès. Nîmes et l'O.M. en rester là, un match nul qui, rappelons-le, qualifie définitivement l'O.M. pour la Coupe de l'U.E.F.A.

Jean FERRARA 

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LES REPONSE AUX QUESTIONS QUE VOUS VOUS POSEZ

Une consolation : la Coupe de l'U.E.F.A.

- On prétendait que cette rencontre Nîmes - O.M. était un match sans enjeu ?

- Ce n'était pas tout à fait le cas, puisque l'O.M. comme on le sait, avait besoin d'encore d'un point pour être sûr de se qualifier pour la fameuse coupe européenne de l'UEFA.

Quand nous sommes arrivés aux vestiaires, qu'il s'agisse des joueurs ou des dirigeants, chacun avait le sourire dans le camp marseillais, pour la bonne raison que le dernier objectif de l'équipe marseillais était atteint, ce qui sera, en quelque sorte, une consolation pour la saison en partie ratée.

Le président Gallian nous a confié lui-même : "Une défaite sur le stade Jean Bouin à Nîmes aurait pu avoir des conséquences plus ou moins dramatiques. Il aurait fallu attendre, en effet, la dernière rencontre de samedi prochain contre Sedan pour arracher littéralement sa qualification. Et on sait que les Sedanais ne viendront pas, eux, au stade vélodrome pour effectuer une simple partie de plaisir, d'autant qu'on ne savait pas à l'avance si ces mêmes Sedanais étaient sûrs de conserver leur place en division nationale".

Le président Gallian nous faisait remarquer que ce but inscrit par Gress valait au bas mot entre 60 et 80 millions, c'est-à-dire une recette d'un match international au stade vélodrome, "ce qui représente, ajoutait le premier responsable marseillais, l'achat d'un bon joueur français".

Comme on le voit, ce match O.M. - Nîmes n'était donc pas une partie sans enjeu.

- Magnusson a dû céder sa place à Ropero à quelques minutes de la fin.

- Roger nous a dit aux vestiaires qui souffrait depuis quelque temps de son tendon d'Achille au pied droit. Mais on sait aussi qu'il avait du remplacé Keita au pied levé, c'est le cas de le dire.

"Au bout d'une heure de jeu, dit-il aux vestiaires, je souffrais vraiment et j'ai estimé qu'il était inutile de prendre des risques supplémentaires. Je crois cependant que cette blessure n'a rien de grave".

- La partie de ce même Magnusson ?

- Beaucoup de supporters marseillais se demanderont qu'elle fut le comportement du Suédois pour son match de rentrée. Eh bien Roger, qui n'a pas réalisé, bien sur ses fameuses exhibitions passées, c'est efforcé malgré tout de remplir honorablement son contrat malgré une certaine inaction.

En première mi-temps notamment, il adressa deux ou trois bons centres, dont l'un fut repris victorieusement par Skoblar. Hélas, Josip était en position de hors jeu. Mais l'O.M., en la circonstance, avait su se créer une bonne occasion de but.

Le président Gallian confié d'ailleurs à son joueur suédois qu'il devait continuer à se mettre en condition. C'est sans doute la preuve que le responsable de l'O.M. compte bien utiliser son ailier droit la saison prochaine.

- Le but de Gilbert Gress.

L'O.M. est parvenu à tenir en échec les Nîmois, grâce à un but de Gilbert Gress, qui fut, en l'occurrence déterminant.

L'Alsacien, il faut le dire, n'a pas toujours eu la même réussite, au cours de la saison. Nous lui avons demandé alors de commenter un peu cette action victorieuse.

"Daniel Leclercq a tiré le premier, nous dit-il, puis la défense gardoise a renvoyé la balle sur le côté droit. J'ai eu la chance de me trouver au point de chute. J'ai décidé alors de tenter ma chance. J'ai frappé le ballon en visant la lucarne de Landi et, ma foi, j'ai été couronné de réussite".

Nous en avons profité pour demander à Gilbert qu'elles étaient ses intentions pour la saison prochaine.

"Je ne sais pas encore, nous répondit-t-il. Je vais demander (aujourd'hui pour nos lecteurs) jouer en rencontre amicale à Stuttgart. Et je partirai sans doute avec les dirigeants. Mais, sincèrement, je ne suis pas encore décidé. Et se peut d'ailleurs que je reste une année supplémentaire à l'O.M."

Jean FERRARA

 

 

 

 

 

 

 

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