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Résumé Le Provencal

du 17 octobre 1965

 

L'O.M. REVIENT DE LOIN

Menés 2-0 à Besançon, les Marseillais

Egalisent dans le dernier quart d'heure

Grâce à EHRARDT et LOPEZ

(De notre envoyé spécial : Louis DUPIC)

BESANCON - La pluie après être tombée toute la journée fait place à un vent violent qui a considérablement rafraîchi la température.

Comme elle n'était tout de même pas polaire, Mario Zatelli a décidé de maintenir Fiawoo à l'aile gauche.

La rencontre débute sans éclat entre l'O.M. décidé à calmer le jeu et à imposer son rythme et un adversaire Bisontins à la recherche d'une bonne performance devant son public.

Gassert ouvre le score

Après des escarmouches sans importance à la suite d'un corner tiré par Bourdoncle, Gossert se montre le plus vif et loge la balle dans les filets. Nous en sommes la 13me minute.

Cette action donne le ton au match car, peu après une offensive du même Gassert oblige Lopez à mettre en corner "en catastrophe" (14me minutes).

Sur sa lancée Besançon bouscule l'O.M. qui ne parvient pas à s'imposer son jeu.

Bourdoncle, à deux reprises déclenche des tirs valables mais adressés de trop loin pour tromper Escale.

Casolari deux fois

malheureux

Maintenant l'O.M. va avoir deux occasions d'égalisé très nettes qu'il ne pourra mettre à profite.

Tout d'abord Casolari décochant Rocco s'ouvre la porte du but et tire fort du droit. On croit au but, mais Barraux le remplaçant de Roset déviera magnifiquement en corner à la 29e minute et il en fera autant sur un tir appuyé de Hatchi à la 25e minute.

Entre-temps sur une action tranchant de Fiawoo, c'est le montant qui déviera un tir de Casolari à la 23me minute. Cette fois, Barraux était bel et bien battu.

A Kloetty le deuxième !

Ce que le sort venait de refuser plusieurs fois à l'O.M. il l'accordera à Kloetty, qui, en force, terminera, à la 28me minute, une action de Gassert.

Immédiatement après, Crionnet, en tirant de trop loin - alors qu'il avait le champ libre - ratera une belle occasion de mettre Besançon hors d'atteinte à la 30me minute.

Car l'O.M. ne baissa pas les bras pour autant et ne fait pas encore figure d'équipe battue irrémédiablement.

Le dernier quart d'heure de la première mi-temps verra les Marseillais s'efforcer courageusement de combler leur lourd handicap.

Mais, à la 44me minute une contre-attaque de Halberda devra être enrayée par Escale.

Le début de la seconde mi-temps sera tout d'abord marseillaise marqué par une volonté offensive de Béranger qui terminera une descente 50 mètres par un tir à côté (53me minute). Puis malheureusement une minute plus tard, un tackle à retardement de Sejnera sur Liron, à la suite duquel avant-centre Bisontins fut ramené aux vestiaires sur une civière (54me minute).

Bien entendu cet incident jeta un froid et enleva beaucoup d'intérêt à la rencontre.

L'O.M. occupe le camp bisontin sans beaucoup de réussite. Lorsque les avants marseillais réussirent à tirer, tels Casolari à la 63me minute, Hatchi à la 65me ils trouvaient à nouveau Barreaux, en état de grâce sur leur route.

À ce moment-là, Liron, très applaudi, reprenait sur le terrain et nous nous en réjouissons.

Plus de peur que de mal !

La partie se déroulait selon le même scénario, les contre-attaques locales étant toujours dangereuses comme celle de Gassert qui plaçait à la 72me minute un tir terrible sur le côté du filet.

Erhard réduit le score

Il fallut une passe trop molle de Turci à son gardien pour que Ehrardt survenu à toute vitesse se montre mieux inspiré et réussisse à réduire le score à la 74me minute. Il restait un quart d'heure à l'O.M. pour égaliser.

Le suspense allait durer jusqu'à la 88e minute.

Lopez égalise

Il fallut nouvelle faute de la défense locale et notamment de Bourdoncle qui tergiversa au lieu de dégager pour que Lopez d'un tir terrible des 35 mètres, dans la lucarne égalise.

L'O.M. revenait de loin. !

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L'obstination récompensée

Si l'O.M. n'a pas perdu ce match, il en perdra plus ! C'est impression principale qui se dégage d'une véritable rencontre à suspense. Les Marseillais n'étaient pas encore dans un bon jour précisément. Jamais nous n'avions vu l'équipe adverse bénéficier d'autant d'occasions de buts.

C'est dire que la défense ne fut pas souveraine : il est vrai que le but marquait dès la 13me minute par Gassert contraignit les Marseillais à se découvrir et à pratiquer un jeu qui ne leur est pas habituel.

Privés de la célérité qui les habite généralement, les hommes du milieu du terrain eux-mêmes ne montrèrent pas leur maîtrise coutumière. Par contre, toute l'équipe d'Escales è Fiawoo, fit preuve d'un moral à toute épreuve, qui fut finalement récompensé de son obstination, mais seulement de celle-ci.

Puisque nous parlons de Fiawoo, précisons que s'il ne fit pas un début éclatant, il prouva cependant que ses qualités étaient grandes et qu'on pouvait lui faire confiance. Si nous devons décerner la palme du courage, nous donnerons à Béranger, Sejnera et Casolari, qui se battirent comme des lions.

L'équipe bizontine, diminuée en seconde mi-temps par la blessure de Liron, ne gagna pas ce match, qui était à sa portée, mais elle a regagné l'estime de son public.

Le gardien de Besançon sembla longtemps invulnérable et il fallut une véritable trahison de son camarade Turey pour qu'il s'inclinefin. Avec lui, nous avons remarqué surtout Crionnet, Kloetty et Gasser, tous les trois vifs, rapides, extrêmement incisives.

Précisons pour terminer que le match se déroula devant 2.500 spectateurs environ.

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M. Leclerc satisfait

M. Leclerc, après la rencontre, était satisfait de saison :

"A la mi-temps, je leur ai dit de ne pas se décourager. Si les Bizontins avaient marqué deux buts, ils pouvaient eux-mêmes en marquer deux ou trois. Nous n'avons pas fait un grand match, mais le moral élevé et le courage montrés par nos hommes m'ont beaucoup plus".

 

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