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Le volcan n'éteint pas l'OM

BOULOGNE-OM Avril 2010 : Un nuage de cendres provoque un déplacement épique dans le Nord en avril 2010

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Eyjafjallajökull. Au scrabble, ce mot serait synonyme de jackpot à quiconque parviendrait à caser ce nom improbable et imprononçable. Le temps d'un week-end d'avril 2010 et d'un déplacement insolite à l'autre bout de l'Hexagone, à Boulogne-sur-Mer, les hommes de Didier Deschamps ont eu le temps de se creuser les méninges. Car ils se sont retrouvés confrontés à un sérieux casse-tête causé par l'éruption de ce fameux volcan islandais. Suffisant pour créer la pagaille dans les transports aériens et annuler tous les vols dans le nord du Vieux continent, le nuage de cendres pouvant endommager les réacteurs des appareils.

Au départ, l'OM prévoit de faire dans le classique, affrétant un avion pour rallier l'aéroport du Touquet, à 40 bornes de la cité natale de Jean-Pierre Papin et Franck Ribéry. Contraints d'annuler, les dirigeants tentent de se rabattre sur un autre moyen de locomotion, le TGV, via un Marseille-Lille. Problème, une grève perturbe la circulation des trains dans le Sud du pays. L'intendance olympienne se rapproche de la LFP pour lui rapporter ces difficultés. Elle suggère l'hypothèse de reporter le match. L'instance présidée par Frédéric Thiriez fait la sourde oreille. Leader de Ligue 1 avec cinq points d'avance sur Auxerre, confronté à des cadences infernales alors que son cinquième match en quatorze jours se profile, l'OM s'agace. "Les Marseillais n'ont qu'à prendre le bus !", nous lance, goguenard, Jacques Wattez. 

 

L'homme fort de l'USBCO ne croit pas si bien dire. Après avoir évalué toutes les possibilités, la délégation olympienne rejoindra la Côte d'Opale en avion jusqu'à... Auxerre, avant de sauter dans un bus pour engloutir les 430 kilomètres jusqu'à son hôtel. Si Didier Deschamps et José Anigo maronnent, la colonie olympienne s'ébroue dans un joyeux chahut et une ambiance potache.

Mamadou Niang tente de répondre à une interview téléphonique avec La Provence, entre deux éclats de voix de ses partenaires. "Lorsque les dirigeants nous ont annoncé les conditions de ce déplacement, personne n'a soupiré ou fait la gueule. S'il avait fallu monter en voiture, eh ben, on l'aurait fait et personne n'aurait tiré la gueule !", nous raconte alors le Sénégalais, capitaine de cette escouade qui file vers le titre. "À cette époque, on était une vraie et belle famille", sourit Mathieu Valbuena. "Ce n'étaient pas des conditions optimales pour préparer un match de Ligue1, en plus on luttait pour être champion", prolonge Benoît Cheyrou.

 Douze heures de bus pour rentrer à Marseille

Ce dernier et ses petits camarades, privés de Hatem Ben Arfa et Baky Koné forfait, arrivent au milieu de la nuit au Touquet. "Ce voyage aller a été très compliqué", grincera Deschamps après la rencontre. "On prépare le match un peu à la va-vite", reprend Cheyrou. Avant-dernier de Ligue 1, promis à la descente, Boulogne croit profiter de l'aubaine.

 

Le stade de la Libération, plein comme un oeuf et chaud comme une baraque à frites, s'apparente à un vrai champ de patates. "Je pense qu'ils ont fait exprès de laisser pousser de l'herbe, de ne pas tondre la pelouse pour qu'on ne soit pas dans les meilleures condition, il y avait du vent... C'était le match piège, difficile à jouer", rembobine Cheyrou.

Les Olympiens bafouillent leur football, usés physiquement par la répétition des efforts et des matches. Trois jours plus tôt, ils se produisaient à Sochaux où ils l'ont emporté en fin de match grâce à Stéphane Mbia. Ils s'imposent (2-1) de nouveau, grâce à Mathieu Valbuena et Taye Taiwo, auteur du penalty victorieux dans le temps additionnel après une main boulonnaise dans la surface.

Fabrice Lamperti

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Lien vers la rencontre >>>

 

 

 

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