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Rouste salutaire à Jean-Bouin

NIMES-OM 22 août 1970 : victoire sévère avec un triplé de Vergnes. Mais l'O.M. en profitera pour se lancer à l'assaut du titre. Et c'était très chaud, comme d'habitude, rappelle Michel Mézy

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 C'était le temps où la photo de Michel Mezy paraissait régulièrement à la une des journaux marseillais. Il était, chaque année, une recrue probable. "Leclerc, Gallian, Meric, ils ont tous voulus me faire venir à l'OM, mais le président de Nîmes n'a jamais voulu me vendre", rappelle encore aujourd'hui celui qui à la fin des années 60 - début des années 70, était un milieu de terrain international, dont la patte gauche pouvait faire très mal.

En ce mois d'août 1970, il avait d'ailleurs été l'un des tout meilleurs de ce "derby" du sud, gagné très nettement par les Crocodiles mais surtout dû à un exploit de leur avant-centre, Jacky Vergnes. "Il en avait marqué un du droit, un du gauche un de la tête", se souvient Michel Mezy pour qui ces matches avaient toujours une saveur particulière.

 

Les fameux duels Magnusson - Kabyle

"Kader Firoud avait pour habitude de nous préparer durement et nous étions toujours très performants en début de championnat. C'était toujours très chaud, sur le terrain, avec Jo Bonnel qui était méchant comme une teigne ou Kabyle, chez nous, qui faisait peur à Magnusson. Je crois qu'il n'avait pu faire qu'une seule action ce jour-là".

Effectivement, un centre en retrait victorieusement repris par Skoblar, le but étant refusé pour un jeu hors incompréhensible. "Roger avait tellement peur de Kabyle qu'un jour, il est allé faire une touche et il lui a balancé le ballon dans la tête. L'autre lui a mis un taquet et a été expulsé", rappelle Jean-Paul escale qui se souvient aussi de l'ambiance. "Le public était tout près, un jour ils m'ont bombardé de boîtes de sardines". Et puis, il y avait la valeur de l'équipe nîmoise. "Nous avons fini quatrième cette année-là, derrière l'O.M. et Saint-Étienne, c'était la saison des 44 buts de Josip et des 42 de Keita. Et nous avions terminé deuxième l'année d'après où l'O.M. était intouchable, avec l'apport de Carnus et Bosquier. Ils nous avaient battus deux fois, chez eux et chez nous. Il aurait fallu garder un ou deux buts de 1970..."

 

Novi allait retrouver son poste

Il est vrai qu'en cet été 1970, l'O.M. se cherchait encore un peu. Jean Djorkaeff était parti et n'avait pas été remplacé. Les jeunes Maccagno et Piatti avaient été essayés comme arrière gauche, mais Mario Zatelli avait finalement choisi de faire reculer Jacky Novi, qui avait souffert devant son pote Marcellin. "Une belle connerie soit dit en passant, estime Michel Mezy. Jacky c'était un grand défenseur central, un excellent milieu défensif, un véritable seigneur, et pas un latéral."

De fait, ce 3-0 qui faisait mal après deux succès initiaux, allait avoir un effet salutaire pour l'O.M. Dès le match suivant, Daniel Leclercq faisait les frais du remaniement, Novi remontait au milieu, ce qui libérait Jo Bonnel et l'inattendu Édouard Kula, milieu pris à Paris Neuilly, glissait au poste d'arrière gauche ou il allait s'imposer pendant trois saisons. La formule allait mener l'O.M. au titre.

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

Fiche Jean-Paul Escale >>>

 

 

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