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Pironti, buteur puis gardien

OM-REIMS : 25 janvier 1948 : d'abord buteur de la tête, le gaucher olympien remplace dans les buts Libérati, blessé au visage. Trskan touché aussi, l'OM gagne à 9 contre 11. Succès décisif pour le titre

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Passionnante, la saison 1947-48, qui aura vu l'OM rafler son deuxième titre de champion, au terme d'un sprint à trois, avec Lille et Reims qui avait duré six mois ! Avec le recul, le mois de janvier a été décisif, à une époque où les remplacements n'étaient pas autorisés et où l'OM perdit Dahan, Trskan puis Libérati et encore Trskan lors des 19e, 20e et 21e journées. "Cependant, l'OM n'a perdu aucun de ces trois matches, gagnant à dix contre le Racing, faisant match nul à dix contre le Stade Françaiset à neuf, il a défait le grand Reims !", écrivait René Grand dans "Le Méridional" après l'étonnant succès marseillais face au leader rémois.

Étonnant parce que les Rémois étaient largement en tête du championnat et qu'ils allaient dominer territorialement une équipe marseillaise handicapée, où Scotti jouait arrière droit, Pironti demi et Dard ailier gauche, pour compenser toutes les absences. Mais l'équipe champenoise se montrant au Vélodrome d'une maladresse inhabituelle, notamment l'enfant de la Belle-de-Mai, Pierre Sinibaldi, guère ménagé das la presse marseillaise, stigmatisant sa maladrese, tandis que Bini était qualifié d'insuffisant. À se demander comment les Rémois étaient leaders avec trois points d'avance...

 

Multiples fractures pour Liberati

Sans doute sont-ils tombés ce jour-là sur un OM très soudé, très motivé, qui ouvrait le score, juste avant la pause à la faveur d'un corner en plusieurs coups. Tiré par Georges Dard pour René Bihel, remisé sur Dard, dont la frappe heurtait la transversale ; le ballon, récupéré par Roger Marche, était dégagé vers Jean Bastien, dont le tir se transformait en passe décisive pour Félix Pironti, "tête d'or", auteur du seul but du match.

Mais la contribution de "Féli", qui, exceptionnellement, ne jouait pas ailier gauche, n'allait pas se limiter à ce but de la victoire. Il allait aussi la préserver. En effet, à la 68e minute, toujours courageux dans ses sorties, Armand Liberati, le gardien olympien était victime d'une série de blessures impressionnantes au visage : fracture du nez, de l'arcade sourcilière, lèvres fendues, commotion cérébrale. Pironti devait donc finir gardien.

 

 

Mais comme un malheur n'arrive jamais seul, l'inter yougoslave Trskan se blessait à son tour à une cheville, terminant le match sur une aile en y faisant de la figuration.

À neuf contre onze

Et pourtant, à neuf contre onze, face au leader de D1, l'OM devait tenir bon et revenir à une longueur des Rémois, à égalité avec Lille. "Plus que jamais, le combat demeure terriblement indécis entre ces trois concurrents. De belles et vibrantes bagarres en perspective." écrivait Alain Delcroix dans "Le Provençal". À l'arrivé, l'OM serait sacré champion de France. À partir de ce déclic face à Reims.

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

Fiche joueur Felix Pironti >>>

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