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Un but curieux de l'Huveaune

OM-REIMS 26 septembre 1982. Un contre de la semelle, une parabole surprenante et l'OM égalise. C'est trop peu et cela confirme que l'exiguïté de l'Huveaune favorise les équipes visiteuses qui défendent

 

L'OM de retour à l'Huveaune ! À l'été 1982, c'est un argument en vue de la remontée en D1. En 1965-66, le retour aux sources avait été décisif dans l'accession à l'élite, le vieux stade étant un vrai coupe-gorge pour les adversaires.

Malheureusement, il n'allait pas avoir les mêmes conséquences heureuses en 82-83. "Le club avait été un peu contraint de quitter le Vélodrome, où de grands travaux étaient nécessaires pour le remettre à neuf, en vue de l'Euro 84, rappelle Jacques Lopez, l'actuel CTR du foot français à La Réunion et alors défenseur central olympien. Il y a eu effectivement quelques matches très chaudsà l'Huveaune, je pense notamment à celui contre le Stade Français, mais ce terrain aux espaces réduits ne nous a pas favorisés et nous avons laissé des points à domicile, même si nous avons fait quelques bons matches, comme face à Nice." Ce ne sera pas le cas, en cette fin septembre, contre le Stade de Reims, une équipe expérimentée, jouant elle aussi la montée et qui connaîtra quelques gros incidents face aux Sudistes. "Il y avait eu une bagarre entre nos deux gardiens dans le rond central, au retour chez eux, et une autre à leur hôtel à Toulon, quand ils étaient venus y jouer." Effectivement, la veille du match, Rolland Courbis et quelques autres Toulonnais étaient allés "s'expliquer" avec l'entraîneur rémois, en souvenir du match aller.

 

Recrutement raté, stade trop exigu

Pas de problème, en revanche, en ce début d'automne à Marseille et pas de souvenir inoubliable, non plus, d'un match sans relief. 1-1, pas d'exploit, et pas de vague soulevant l'enthousiasme d'un public très maigre. "Les tribunes étaient petites, les affluences modestes et cela a contribué à freiner la dynamique de la saison précédente où nous avions joué la montée, à la surprise générale, face à Toulouse et Thonon, rappelle Jacques Lopez. Nos dirigeants n'avaient pas non plus effectué de recrutement décisif, contrairement à la saison suivante." Au vrai, entre Mariot, Ndomba, Remy, Ravail, Langers (qui sera bien meilleur quelques années plus tard à Nice), les transferts avaient été ratés. Seul l'impeccable Didier Gilles, en défense, allait s'imposer sur la durée. "Qu'il nous soit tout de même permis de dire que le meilleur attaquant de l'OM, hier, s'appelait Marcel de Falco. C'est l'équipe réserve quien aura profité en lever de rideau", écrivait, avec justesse, Jean Ferrara dans Le Provençal, remarquant avec tout autant d'acuité : "l'exiguïté du terrain de l'Huveaune fait le jeu du visiteur pour peu qu'il soit bien organisé. Mais malheureusement, le vrai motif de ce demi-échec, la raison profonde de ce coup d'arrêt olympien c'est que l'OM n'est pas armé pour mener à bien ses ambitions".

 

Un contre heureux

Dans Le Soir, René Castille (pseudo de René Espana) ajoutait à juste titre qu'"il y a eu ce fada de vent qui a empêché le bon déroulement de la rencontre et ce terrain minuscule où il est difficile de manoeuvrer sans avoir aussitôt un adversaire sur le dos." Après une ouverture du score rémoise, il aura donc fallu un but improbable de Jacques Lopez pour arracher l'égalisation. Après un corner mal dégagé, Jean-Luc Arribart a voulu éloigner le danger et sa relance s'est heurtée à la semelle du "Baron" Lopez, faisant décrire au ballon une parabole étonnante, terminant sa course au fond des filets d'Hubert Vélud, devant la maison du gardien du stade, selon nos souvenirs personnels. "Moi, je le vois plutôt de l'autre côté du terrain dans ma mémoire, rectifie Jacques Lopez Et il me semble aussi que c'est avec l'extérieur du pied que je contre le ballon."

Quoi qu'il en soit, ce but curieux est le seul vrai souvenir du match...

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

Fiche joueur Jacques Lopez >>>

 

 

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