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Belle réaction, lob judicieux

NANTES-OM 05 avril 1997.longtemps menés, les olympiens, sous l'impulsion de Jean Philippe Durand, capitaine exemplaire, égalisent dans les dernières minutes sur une tête de Marc Libbra, malgré l'expulsion de Iordan Letchkov

Un bon point. Tous les nuls ne sont pas du même calibre. Certains sont des demi-défaites, d'autres des demi-succès. Le point ramené de Nantes au printemps 1997 était donc positif. "On est chez nous, on est chez nous :" Il y a bien longtemps que les supporters de l'OM, bruyants pendant 90 minutes, n'avaient pas eu l'occasion d'affirmer leur identité au coup de sifflet final sur terrain adverse", écrivions nous alors dans les tribunes de la Beaujoire. Leur car allait d'ailleurs être attaque par leurs homologues nantais à la sortie du stade, provoquant la blessure d'un fan marseillais.

"C'est un résultat qui n'a rien d'illogique. Dommage qu'il y ait eu une minute de plus dans cette rencontre et surtout une réussite marseillaise alors que nous tenions la victoire. Mais nous n'avons eu que très peu d'occasions et l'OM a amplement mérité son match nul". Le commentaire de Jean Claude Suaudeau valait alors tout autre constat en faveur de l'équipe de Gérard Gili. Pourquoi l'entraîneur nantais évoquait-il une minute de trio ? Tout simplement parce que l'égalisation olympienne, précédant l'expulsion de Iordan Letchkov était survenue dans les ultimes moments du match alors que "Capron, pourtant idéalement placé, avait mis une tête à coté du cadre", soulignions-nous encore

"Je me souviens parfaitement de mon but égalisateur, précise Marc Libbra aujourd'hui, parce qu'avant la rencontre, nous en avions discuté avec Xavier Gravelaine. Nous avions remarque que Mickael Landreau évoluait très avancé et qu'il fallait tenter de le lober. Nous nous appuyions dur l'exemple d'un autre attaquant de D1, je ne sais plus lequel, qui, quelques semaines auparavant, l'avait lobe de loin. Et Xavier a tenté plusieurs fois de le surprendre ainsi pendant la rencontre."

Effectivement, on retrouve dans la chronologie des faits, une tentative lointaine de Gravelaine à la 27e minute, mais aussi une ouverture de Letchkov pour Libbra, contré par le gardien nantais, justement parce qu'il était en position haute. Mais à la dernière minute, la tactique olympienne a payé.

"Au départ, il y a une touche, rappelle Marc Libbra, Letchkov prolonge le ballon sans contrôle vers la profondeur. J'arrive au point de chute à l'entrée de la surface avec Da Rocha, je le devance et je marque d'un petit coup de tête par dessus Landreau qui était donc sorti."

Un but célébré avec beaucoup de joie par les Olympiens. A la hauteur de leurs efforts, Olivier Echouafni ayant notamment vu un ciseau retourné dégagé sur la ligne par la tête de Christophe Pignol, puis une reprise de la tête, passer au dessus. Côté nantais, Jocelyn Gourvennec avait, par deux fois, alerté Andreas Kopke, avant que Japhet Ndoram n'ouvre la marque

"Notre réussite de la dernière minute met surtout en relief le bon travail de l'équipe, soulignait alors Gérard Gili. Le but nantais ne nous a pas battus, les joueurs ont su pousser les choses dans le bon sens."

"Nous avions connu une sale période en octobre - novembre, avec des défaites au Vélodrome, qui était en travaux, et nos supporters s'en étaient pris aux nouveaux venus, Pedros, Letchkov, Gravelaine, souligne encore Marc Libbra. Puis nous nous étions repris et après des hauts et des bas, nous amorcions une fin de saison très correcte, juste gâchée par l'ultime 8-0 à Lyon."

Parmi les joueurs olympiens, "le capitaine Jean Philippe Durand a merveilleusement donné l'exemple et s'est battu comme un jeune de vingt ans. On l'a plus vu que Makéléle qui lui faisait face", écrivait Patrick Fancello, dans les colonnes de la Provence. Ce même Makéléle allait révéler qu'il savait que l'OM s'intéressait à lui. " Je dois avouer qu'un départ à Marseille est envisageable, l'OM m'intéresse". Il serait olympien deux mois plus tard...

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