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Éric Terrones, un Minot s'en est allé

Il est le premier de l'équipe des Minots à mourir

 

 

Il y a comme un goût de jeunesse éternelle à être qualifié de "Minot". L'équipe olympienne ainsi nommée en 1981, après le dépôt de bilan du club, sa disparition imminente, puis sa résurrection et son sauvetage sur le terrain par les joueurs formés au club, demeure un symbole de jeunesse triomphante. Un Minot reste jeune.

Le décès d'Éric Terrones, hier à Marseille, nous ramène à cette triste réalité. Il est le premier de l'équipe des Minots à mourir. À 55 ans, soit effectivement encore trop jeune pour partir, d'un cancer.

Alors, évidemment, ce Marseillais des Aygalades ("Nous avons grandi à deux immeubles de distance", nous rappelait hier avec tristesse Éric Bruno) n'a pas été une star. Mais son appartenance à ce groupe de joueurs appelé "Les Minots" en fait le membre d'une génération à laquelle le club, aujourd'hui et demain, doit beaucoup.

En 1979, tandis que les Juniors allaient remporter la coupe Gambardella contre Lens à Amnéville, les Cadets de l'OM, en "lever de rideau", devenaient champions de France face à Lyon. Michel Flos avait marqué le but olympien et Éric Terrones avait bien lancé l'OM dans la série de tirs au but, en ouvrant victorieusement la voie.

OM-Grenoble 1981

Deux ans plus tard, tandis qu'on avait fixé pour objectif aux jeunes de Roland Gransart de ne pas descendre en 3e division, après le dépôt de bilan, il allait participer à la première victoire de cette jeune génération en D2, face à Grenoble, remplaçant François Lapinta à une dizaine de minutes de la fin. Six matches d'invincibilité suivis d'une longue période aussi irrésistible au début de la saison suivante allaient lancer "Les Minots" mais Éric n'allait plus rejouer en équipe première.

"Je lui voyais pourtant un gros potentiel", rappelle Roland Gransart très ému. Éric avait ensuite poursuivi sa carrière dans des clubs marseillais puis il était entré dans la vie "civile" professionnelle.

En 2001, "La Provence" avait réuni les "Minots" pour les vingt ans de leur aventure et c'était un grand bonheur de les voir tous aussi complices, les plus connus comme Éric Di Meco ou les plus discrets comme Éric Terrones. Demain, pour ses obsèques, au funérarium du cimetière Saint-Pierre à Marseille (10h45), ils seront encore probablement quelques-uns, de ces Minots, à venir rendre hommage à leur vieux copain. Et à la jeunesse insouciante de beaucoup de gens...

Par Mario Albano

 

 

 

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