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Résumé Le Provencal

du 24 avril 1967

 

SUNE VICTOIRE ATTENDUE DEPUIS DEUX MOIS

L'O.M. A TREMBLE 73 MINUTES

AVANT D'EXECUTER LE STADE

SKOBLAR a marqué les 2 buts marseillais

PARIS - Qui l'eut cru ? Qui l'eut dit. À la mi-temps pas un spectateur optimiste n'aurait donné cher des chances marseillaises et n'aurait trouvé injuste une avance de 2 ou 3 points pour les Stadistes.

Or, à l'arrivée, par deux buts de Skoblar, l'O.M. remporte le match et condamne presque à coup sûr le Stade à la descente.

Que s'était-il passé donc passer sur le terrain du Parc des Princes.

LES OCCASIONS STADISTES

Marseille présente la formation annoncée. Au Stade l'amateur Perillet remplaçait Le Mée à l'arrière, lequel prenait le numéro 10. Un autre amateur Guillotet jouait ailier droit.

Et comme il fallait s'y attendre le Stade Français démarra sec. D'autant plus sec que la position de repli d'Artelesa remontait le jeu des avants stadiste.

À la 7me minute, Othily tirait sur le poteau.

A la 11me minute, ce même joueur dribblait Escale sorti à sa rencontre, mais son centre ne donnait rien.

À la 13me minute, Berry hésitait à centrer alors que deux partenaires étaient admirablement démarqués.

À la 14me minute, Berry tirait à bout portant sur Escale.

À la 18me minute, un spectaculaire une-deux Othily et Berry permettait au premier nommé de centrer en retrait. Gillonet à 3 mètres des buts mettait au-dessus.

À la 23me minute, un centre en retrait de Guillotet aboutissait finalement à Othily qui à son tour de 8 mètres croisait trop son tir.

Enfin à la 35me minute, Dumas à la suite d'un cafouillage tirait au-dessus alors qu'il était admirablement placé à 8 mètres des buts. Le Stade de Paris venait de laisser passer sa chance.

C'en était trop et l'O.M. le sentit quand aux 38me, 42me et 43me minutes, par Skoblar sur deux centres en retrait de Casolari et par un coup franc, était contré de justesse, mais néanmoins justement.

L'O.M. n'attaquait qu'à 4 joueurs ce qui limitait ses possibilités vis-à-vis de l'adversaire.

LES BUTS DE L'O.M.

Dès le début de la 2me mi-temps, le Stade prit une position défensive, symbolisée par le repli de son homme du milieu du terrain Dumas à la hauteur de ses arrières.

L'O.M. sentit l'adversaire devenir craintif après tant de malchance. Un tir de Skoblar sur le poteau, sur passe de Joseph (50e) et un autre tir de Joseph (51e) à 8 mètres des buts après un échange avec Djorkaeff, puis un contre, remirent en selle les attaquants marseillais toujours aussi peu nombreux.

Et avec des équipes franchement défensives, le match peu à peu sombrait dans la médiocrité. Ce fut alors la surprise à la 77me minute. Sur un centre de Djorkaeff, Skoblar aux 18 mètres interceptait magnifiquement et plaçait un tir irrésistible. C'était aussi inattendu qu'injustifié.

Quatre minutes plus tard, l'injustice devenait criante, Stako allait se présenter seul à la limite des 18 mètres devant Escale lorsque Artelesa choisit délibérément de le ceinturer. Le public eut beau hurler son indignation, le penalty ne fut pas accordé et le coup franc ne donna rien.

Deux minutes plus tard (83e) c'était le coup de grâce. Sur un contre favorable Joseph seul aux prises avec Stasiak glissait intelligemment la balle à Skoblar qui marquait très facilement.

2.000 SPECTATEURS

Finalement l'O.M. remporte donc un match qu'il fut à deux doigts de perdre et le moins que l'on puisse dire c'est que l'Olympique n'enchanta pas spécialement le très maigre public parisien (2.000 spectateurs) certes retenu par la demi-finale télévisée de la Coupe de France, mais par ailleurs guère alléché par l'affiche Stade - O.M.

On ne saurait dire que les absents eurent énormément tort.

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Domergue :

"Nous avons su saisir notre chance"

Dans les vestiaires marseillais on savourait la victoire.

Si Casolari et Destrumelle se plaignaient des coups reçus, Artelesa se montrait beaucoup plus discret sur son "ceinturage" de Stako.

Entraîneur Domergue pour sa part concluait :

"Le Stade a laissé passer sa chance et 1re mi-temps. Nous avons su saisir la nôtre en 2me".

Chez les Stadistes résignation et colère se mêlaient.

Stako ne décolorait pas d'avoir été frustré d'un penalty moral qui aurait amené l'égalisation. Mais Gérard l'entraîneur insistait aussi sur un autre point.

"Se créer cinq occasions de buts et les manquer toutes, les plus faciles au moins aisées, c'est de trop... et c'est dommage.

"Si rien n'est encore perdu, voilà une défaite aussi sévère que grave pour l'avenir."

 

 

 

 

 

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