Résumé Le Provencal

du 27 avril 1968

GUENICHE marque les deux buts de l'O.M. contre METZ

Petite assistance, hier soir, au Stade Vélodrome pour voir Metz et l'O.M., qui alignent respectivement :

Metz : Lawnizak, G. Zwunka Jeitz, Scheid, Heinrich, Le Chenadec, Baillet, Lemee, Leonard, Szepaniak, Boukhalfa

O.M. : Escale, Tassone, Artelesa, Zwunka, Lopez, Djorkaeff, Bonnel, Destrumelle, Joseph, Gueniche, Robuschi.

L'arbitre et M. Carette

Dès le coup d'envoi, les Marseillais occupent le camp messin. La balle circule sur la gauche et Djorkaeff donne à Gueniche, qui la loge prestement au fond.

Peu après, servi par Destrumelle, ce même Gueniche permit à Joseph de tenter sa chance de la tête, 4me minute. Tout le monde s'endort ensuite un bon quart d'heure, et il faut un amorti raté de Le Chenadec pour que Lawnizak connaisse une alerte sérieuse : 19me.

La partie sombre dans la médiocrité et l'incohérence, et le public s'en prend à M. Carette.

Bien suivi par Bonnel, Joseph ne parvient pas à crocheter Scheid et n'obtient qu'un corner, 27me. Metz n'opère la plupart du temps qu'avec deux avants, Léonard et Boukhalfa, et le second, suivi par le premier, rate son tir en bonne position à la 30me.

Lemee, à la suite d'un corner, renvoie en plein sur Escale un dégagement du poing de ce dernier. Nous en sommes réduits à noter les moindres tentatives, la lutte étant ardente mais sans clarté.

Si le but de Lawnizak est en danger à la 35me c'est à la suite d'une passe un peu trop courte de Scheid. Puis, Escale, devant Léonard et Szepaniak, se livre, en perdant et récupérant la balle à plusieurs reprises à un véritable numéro d'acrobatie : 40me minute.

La première partie du match se termine par une action menée par Robuschi et achevée par un tir appuyé mais imprécis de Gueniche.

Après la pause, Tassone, qui boitillait depuis quelques minutes ne revient pas sur le terrain avec ses camarades laissant sa place à Novi. Comme précédemment l'O.M. débute fort et Gueniche puis Joseph échouent de justesse. Metz se signale par des tirs lointains de Lemée et Boukhalfa (55me).

Le temps passe et ne nous apporte rien de concret sinon un nouveau tir de Lemée, déclenché de trop loin (65me). Si les actions d'éclat sont rares les accrochages sont nombreux.

Mais cependant à la 72me, à la suite d'un coup franc, la balle va de la tête de Joseph vers celle de Gueniche, et c'est le second but.

A un quart d'heure de la fin, Metz remplace Lemee par Jurczak. Cela ne change pas grand-chose. Une reprise de la tête de Joseph va à côté et c'est la fin !

Louis DUPIC

METZ n'a pas facilité la tâche de l'O.M.

Metz ayant encore besoin de prendre quelques points par-ci par-là, n'a pas facilité la tâche de l'O.M. Dès le coup d'envoi, on vit les lorrains masser cinq joueurs devant leur but, occuper le milieu du terrain avec trois autres, et ne conserver que les seuls Léonard et Boukhalfa en attaque. Le plus curieux est que l'O.M. ayant marqué par Gueniche dès le coup d'envoi, les Messins ne se départirent pas de leur tactique. Tactique assez souple d'ailleurs, les défenseurs venant assez régulièrement prêter main-forte à leurs attaquants. Cela nous valut une rencontre âpre, heurtée, émaillée de nombreux accrochages, heureusement sans gravité, et avec peu fertile en action d'envergure.

L'attaque marseillaise n'eut pas la partie belle devant une défense fournie et athlétique. Joseph, marqué étroitement, il est vrai, ne parut pas dans sa meilleure forme et laissa à son compère Gueniche, désireux de ne pas manquer sa rentrée, le soin de faire la décision. Nerveux, souvent bien inspiré, le jeune Hubert marqua les deux buts inscrits au tableau d'affichage, le premier du pied et le second de la tête. À ses côtés, Robuschi opéra avec beaucoup d'ardeur et Destrumelle avec une application habituelle. Bonnel eut souvent maille à partir avec les rudes Messins. Djorkaeff, demi, puis arrière, ne parut pas marqué par ses ses défenseurs ayant m d m efforts de mercredi. Escale et ses défenseurs ayant joué un match sans reproche.

À Metz, nous avons surtout remarqué les qualités athlétiques et le jeu de tête d'un Léonard, bien esseulé ; le travail sérieux de Le Chenadec, Baillet ou Jeitz et la présence, aussi sur les remparts qu'aux avants poste de Georges Zwunka, qui figure toujours parmi les meilleurs arrières français.

Un match qui ne fera certainement pas date, mais qui était difficile à jouer et dont le résultat permet à l'O.M. d'affirmer ses prétentions à la seconde place.

À l'issue de la rencontre Hubert Gueniche était évidemment content de sa rentrée.

"Ce fut dur pour moi ! Il y avait deux mois que je n'avais pas joué dans l'équipe professionnelle ! Deux buts pour moi je n'en espérais pas tant !"

Escale remarquait : "Je n'ai jamais été très en danger ! Les Messins ont shoté de loin, c'était meilleur pour moi !"

Djorkaeff avançait : "En fin de rencontre ce fut dur pour moi, je commençais à être fatigué, le souvenir de Belgrade..."