Résumé Le Provencal

du 23 octobre 1968

L'O.M. battu à SOCHAUX (1-3)

SOCHAUX - Pluvieux dans la journée, le temps était redevenu convenable au moment du coup d'envoi de ce match en retard. Seul le brouillard se faisait menaçant. Si Sochaux alignait son équipe habituelle, Marseille avait dû récupérer Escale au dernier moment, tandis que Fiawoo à peine remis d'une grippe mystérieuse, occupait la place de douzième homme.

Il paraissait évident qu'un score nul eut satisfait pleinement les visiteurs venus du Sud. Mais Sochaux, qui briguait les deux points de la victoire, ne l'entendait pas ainsi. Il se porta aussitôt dans le camp marseillais. Bonnel n'eut d'autre ressource que de déséquilibrer Schmit, mais le coup franc tiré par passa nettement à côté.

Visiblement l'O.M. avait adopté une tactique prudente. Seul Joseph opérait comme un véritable avant de pointe. À la 5me minute, Melic tenta la reprise de volée, mais le match tardait à être lancé.

À la 7me minute, pourtant, Joseph faillit ouvrir le score en profitant d'une faute de la défense. Sa reprise du gauche passa à côté. Sochaux restait à la merci d'une contre-attaque, un Sochaux lent à trouver le rythme et qui allait répliquer par Lassalette (10me minute). Guttierez (11me minute) et Melic (14me minute).

On était loin pourtant des belles occasions relevées devant Strasbourg. Il est vrai que la défense méridionale, bien groupée, veillait au grain. À la faveur d'une contre-attaque rapidement jouée, Marseille, par Gueniche, tenta sa chance au but (18me minute). Sans s'assurer une domination franche, indiscutable, Sochaux ne s'en trouvait pas moins le plus souvent dans le camp des visiteurs.

Mais son football peu alerte ne parvenait pas à surprendre les ardents visiteurs. Winieski (21me minute) faillit pourtant aboutir et l'O.M. ne dut qu'à une bonne sortie d'Escale de ne pas concéder le but.

Le match s'étirait assez monotone et le public, relativement nombreux pour un soir de semaine, réclamait des buts. Les attaques marseillaises étaient belles et bien les plus rapides, les plus spontanées. D'ailleurs, à la 33me minute, Maniolios dut plonger sur un tir tendu de Djorkaeff. Sochaux avait eu chaud. La réplique de Dewilder fut d'ailleurs tout aussi dangereuse.

À la mi-temps, le score était toujours nul, 0-0.

Le spectacle fourni par les deux équipes avait été plutôt terne et le public exprimait largement son mécontentement. Estimant sans doute qu'il leur était possible de remporter ce match ; les Marseillais adoptèrent dès le coup d'envoi une position plus offensive, Destrumelle appuya davantage les actions de ses camarades et, à la 47me minute, Gueniche, seul, manqua une belle occasion.

Mais deux minutes plus tard, Schmit débordait la défense sur le flanc droit et centrait sur Quittet qui, de la tête, trompait Escale.

Le but allait réveiller les locaux, qui, dès la 55e minute, réclamait un penalty (faute de Lopez sur Lassalette).

Puis Gutierrez et Schmit (56e minute) créèrent du danger, mais le Luxembourgeois allait réussir, à la 57e minute. Après avoir effectué un véritable slalom au sein de la défense marseillaise, Schmit battait Escale impuissant.

Le gardien phocéen allait du reste s'illustrer peu après, en détournant un tir terrible de Lassalette. La mécanique sochalienne retrouvait sa cadence et les techniciens de l'O.M. avaient bien du mal à endiguer les assauts de l'adversaire. À la 65e minute, Sochaux comptait toujours deux buts d'avance, mais il allait concéder un but de Joseph de la tête, à la suite d'un centre de Gueniche (67e minute). Ce but devait émoustiller les visiteurs, qui par Di Caro se firent à nouveau menaçants. L'égalisation restait possible, d'autant plus qu'il restait un quart d'heure à jouer.

On vit alors les Marseillais se porter massivement dans le camp de Sochaux, les défenseurs locaux durent alors faire feu de tout bois pour préserver leur avance. Pourtant, à la 87e minute, Melik, de la tête, devait porter le score à 3-1 en faveur de Sochaux, qui, du coup, se hissait à la 12e place.

Finalement Sochaux battait l'O.M. par 3 à 1.