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Résumé Le Provencal

du 02 octobre 1969

 

La belle aventure continue pour l'O.M.

ILS ONT GAGNE !

Loubet et Viktor

L'étonnant M. Viktor a retardé d'une demi-heure la qualification de l'O.M.

Seule la classe et l'autorité du gardien intentionnel tchèque pouvaient empêcher ce que l'on aurait qualifié de "miracle de la transmission des ondes".

À un quart d'heure de la fin du temps dit réglementaire, l'O.M., grâce à Loubet, n'avait que rejoint son rude adhèrent adversaire. C'est alors que le haut-parleur annonçait l'étonnante nouvelle : Saint-Étienne éliminait le Bayern de Munich par 3 à 0.

"Comment eux et pas nous !", semblèrent penser au même moment les joueurs et le public.

Ce fut, pour reprendre une expression à la mode, le choc psychologique, le coup de fouet si vous préférez.

Le Planicka moderne.

Le stade aussitôt entra en transes, les "Allez l'O.M." se mirent à battre des records de tonitruance et les joueurs se déchaînèrent.

Que l'équipe marseillaise n'ait pas marqué un ou deux buts pendant ce dernier quart d'heure et tout à l'honneur de l'extraordinaire gardien tchèque, le Planicka moderne.

Parmi tous ses arrêts relatés dans une rubrique voisine, nous en sortirons un : centre de Magnusson, tête de Couécou à bout portant et déviation de Viktor en corner. Il y avait presque de la magie dans cette intervention du gardien tchèque.

Nous avions en tout cas, vécu un grand moment de sport.

Le grand exploit de Loubet

Dès le début des prolongations, un grand exploit offensif de Loubet vint répondre aux exploits défensifs de Viktor.

Cette reprise de pleine volée de l'ailier gauche international remettait les choses en place en donnant à la rencontre sa conclusion logique.

Sur ce que nous avions vu pendant deux heures d'horloge, la qualification de l'O.M. et archi méritée. Le succès récompensait justement l'équipe qui presque de bout en bout, avait fait le jeu, assumant seule la responsabilité et le risque de l'offensive, mais ce fut dur, très dur comme nous avions pu aisément le prévoir.

S'ils n'ont plus le brio technique de leurs aînés, les footballeurs tchèques ne se découragent jamais. A une minute de la fin du match, un tir de Geleta faillit faire mouche, ce qui donnait un avantage définitif à Dukla.

À la fin de la prolongation sur corner, on put croire que les mêmes Tchèques, coriaces, allaient obtenir une égalisation inespérée.

Oui, un vrai match de Coupe, un match au finish qui passionna son public pendant deux heures.

Une victoire collective

Malgré ses deux derniers mauvais matches de championnat, nous avions conservé, entière, notre confiance à l'O.M., car nous savions cette sympathique équipe capable de se surpasser dans les grandes occasions.

La belle victoire d'hier soir fut, avant tout, une victoire collective celle de tous, des treize joueurs qui participèrent à la rencontre.

Comme l'avait annoncé la veille Jacky Novi à la télévision, c'est en menant un train d'enfer que l'O.M. réussit à bousculer la tour de l'équipe de Dukla, à la contraindre à la défensive presque constante. C'est le rythme olympien qui a été le roi de la bataille.

Toujours les premiers dans l'attaque du ballon, plus souple plus imaginatifs aussi, les Olympiens ont donné à leurs rivaux une véritable leçon de football en mouvement.

Cette folle cadence imprimée à la rencontre, avec, en contrepartie, la rigueur tchécoslovaque en défense, nous valut un match de coupe dans la plus pure tradition : dure, crispant et indécis.

Qu'il soit de France, d'Europe ou du Monde, la Coupe est toujours la Coupe, épreuve reine.

Après Loubet, Zwunka

Répétons-le une fois encore, la victoire de l'O.M. et celle de tous.

Cependant il n'a échappé à personne, sauf aux aveugles, que le numéro 1 olympien de cette agréable soirée était Charly Loubet.

Deux buts de Loubet à Marseille, deux buts de Revelli à Saint-Étienne, équipe de France se porte bien.

Il devient ainsi très difficile après cette folie et belle partie de Coupe, de faire la part des mérites individuels. Toutefois nous accordons, sans hésiter le numéro 2 à Jules Zwunka qui, en défense, joua comme un Tchèque. Quelle santé et qu'elle abattage l'ami Jules ! Le calme et la précision de Merschel ont également plu, ainsi que la constance dans l'effort souvent constructif de Novi.

Roger Magnusson devait souffrir certainement d'une petite angine, car, sans avoir atteint ses hauts sommets, il n'en fut pas moins fort bon.

Accordant à tous les autres ex-aequo, la même : une excellente note.

Le roi Viktor

Le Dukla, pris de vitesse par l'O.M., et se contentant visiblement du contre pour essayer d'obtenir sa qualification, a surtout disons-le, déçu dans sa partie offensive à l'exception de Geleta.

Les autres attaquants, réguliers ou occasionnels, firent preuve de peu d'imagination : toujours la même chose, longues passes pas toujours précises et tirs de loin.

Stuck, sans doute blessé, et Hudec ne justifièrent jamais leur réputation.

La défense par contre, avec le roi Viktor, fit plaisir à voir. C'est elle seule qui permit à son équipe d'espérer jusqu'au bout.

Mais quel match et quelle victoire !

Maurice FABREGUETTES

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Deux heures de suspense

Ce n'est évidemment pas l'époustouflant succès de l'O.M. - Saint-Étienne mais enfin le public marseillais s'est déplacé très nombreux et le stade est confortablement garni au moment ou nous apprenons la triste nouvelle de la mort de Gunnar Andersson, tombé au moment même où il allait se rendre au stade alors que nous recevions de meilleures nouvelles de Saint-Étienne ou les champions de France venaient de marquer un but.

Dukla entrait sur le terrain dans une composition très différent de celle annoncée c'est ainsi que Cadek, Kocourek et Melichar ont pris la place de Samer, Vojvidka et Lasso.

Les Tchèques s'échauffaient assez longuement sur le terrain dans leurs curieux maillots grenat et noir, tandis qu'on attendait l'arrivée de l'O.M.

Aux dernières nouvelles, la maladie de Mario Zatelli tiré du lit avec 40 de fièvre et une piqûre de vitamines pour Roger Magnusson, fort heureusement moins sévèrement grippé. Une dernière précision avant que l'on entre dans le vif du sujet, le coup d'envoi symbolique de la rencontre est donné par Jean-Paul Belmondo, très décontracté dans son blouson de cuir fauve.

L'O.M. domine

Pour l'O.M. qui domine légèrement un Dukla prudent, la partie débute par deux centre-tirs largement en dehors du cadre de Magnusson et Joseph finalement préféré à Couecou.

Les Tchèques répliquent à la 5me minute par un large mouvement d'ensemble et un tir au-dessus de Bendl.

On note ensuite une balle plutôt poussée que frappée de Joseph qui ne peut inquiéter Viktor et deux corners consécutifs en faveur de l'O.M. qui domine.

Sur coup franc, donné par Merschel c'est à la 12me minute, la première action dangereuse (coup de tête de Bonnel au-dessus) suivi d'un centre de Magnusson bien cueilli par Viktor.

...et marque par Loubet.

C'est une ahurissante percée de Loubet, vite enrayée par la défense tchèque, qui évita à l'O.M. de prendre une option sur la qualification. Victor, qui ne peut capter un renvoi assez tourmenté de Zwunka, arrêté un premier tir de Joseph mais s'avoue impuissant sur la seconde tentative de Loubet (15me minute).

Un but qui traduit parfaitement l'emprise de l'O.M., déchaîné en ce début de partie, est follement applaudi par plus de 30.000 spectateurs.

La réaction de Dukla vient par un corner, puis un tir de Geleta à côté (22me minute) mais l'O.M. repart de plus belle dissipant toutes les inquiétudes qu'on pouvait avoir à son égard. Les Tchèques, sans jouer un mauvais match, ne parviennent pas à s'organiser et à se montrer vraiment dangereux.

Les matches de football, ayant toujours des rebondissements imprévus, celui que nous vivons parait s'équilibrer au cours du troisième quart d'heure, malgré une très bonne action de Magnusson (37me minute), l'O.M. ne pouvant, il est vrai, soutenir le rythme fou pour des vingt premières minutes.

Et à la pause, tout en ayant donné le meilleur de lui-même, et n'avait toujours pas son petit but d'avance ...mais évidemment l'espoir de pouvoir en marquer un second.

L'O.M. fléchit

Aucun changement pendant le repos. À l'O.M. Joseph, dont le comportement a été fort au honorablement, a conservé sa place au centre de l'attaque et la seconde mi-temps commence par une normale à réaction des Tchèques désireux de marquer à leur tour un but, qui serait presque qualificatif.

Mais l'O.M. décidément meilleur en attaque, se montre toujours plus dangereux, surtout par un extraordinaire Loubet et par Magnusson, Joseph étant généralement retenu par les immenses défenseurs de Dukla.

Curieusement la rencontre se déroule d'une façon contraire à celle du 17 septembre, par laquelle les Tchèques baissèrent le pied après une brillante première mi-temps.

60me minute : Joseph

et Strunc sortent.

Simultanément à la 60me minute, Joseph et le convalescent Strunc sortent et laissent leur place à Couecou comme prévu et Vojvudka.

Tout aussitôt, bonne attaque tchèque et tir de Geleta, de très peu à côté (62me minute). Nous apprenons alors que Saint-Étienne vient de marquer pour la troisième fois prenant ainsi l'avantage sur Bayern. Puisque l'O.M. limiter. Un O.M. qui laisse depuis un moment l'initiative à son adversaire.

Des applaudissements frénétiques saluent l'annonce de la qualification de Saint-Étienne au moment ou l'on entre dans le dernier quart d'heure.

Viktor sauve.

Stimulé et terriblement encouragé l'O.M. se rue à l'attaque et sur un centre de Magnusson et une reprise de la tête de Couecou, Viktor sauve d'une parade sensationnelle récidivant peu après sur tir à bout-portant de Bonnel à la 79e minute.

Brunousky remplace Hudec et un tir croisé de Couecou atteint le piquet de corner. Sur un contre de Novi, la balle va de la tête de Couecou vers celle de Bonnel et de la au-dessus (83e minute).

Dukla vient à plusieurs reprises de l'échapper belle. Viktor cueille encore un centre de Magnusson (85e minute) et c'est la fin du temps réglementaire alors que Brunousky se tord de douleur sur le terrain avant qu'on ne l'évacue sur une civière.

Merveille Loubet

Les Tchèques attaquent donc la prolongation à dix, et dès les débuts Magnusson obtenait un corner. Sur le coup de poing et le dégagement de la tête d'un défenseur de Dukla, Loubet réussissait une extraordinaire reprise de volée qui faisait mouche !

L'O.M. n'était donc pratiquement qualifié à la 92e minute. Par la suite Viktor eut encore l'occasion de se distinguer sur un tir à bout-portant de Djorkaeff et Escale aussi sur une balle très dure de Dvorak.

Casolari prit, la fin de la première prolongation, la place de Merschel. La seconde parut longue, les Tchèques se montrant très courageux mais impuissants tandis que l'O.M. ne parvenait pas à augmenter son avance.

Louis DUPIC

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L'or du match

Qu'une balle vienne agiter les filets de l'équipe à battre et vous voyez ce peuple des gradins passer de l'abattement à la plus vibrante exaltation.

Cette équipe de l'O.M. à l'humeur si changeante sait, presque sur commande, plonger ses supporters dans la frénésie la plus totale.

En réalité, ce phénomène est tout récent. Il naquit un jour de rébellion, dans le stade de l'Huveaune sur cette herbe ou courent encore les fantômes de Kohut, de Di Lorto et de Bruhin. Ce jour-là - c'était lors d'un match contre Bastia - le président Leclerc était alors contestataire. La lave qui sommeille dans le coeur des hommes de la tribune, devint incandescente.

- ci depuis le volcan de la passion est dans toutes les rangées où s'entassent aujourd'hui depuis la piste jusqu'aux cintres ceux qui viennent faire leurs dévotions dans ce stade qui est devenu leur temple.

Car le spectacle est maintenant partout lorsque l'O.M. joue. Tout le monde quasiment fou, hurle à la victoire, la fait sienne, entièrement sienne et on voit plus dans ses joueurs que des Centaures sur lesquels tombent les qualificatifs les plus audacieux.

De nos jours l'homme au stade, n'est plus tout à fait ce qu'il est ailleurs. C'est le révolutionnaire pour qui le grillage est la barricade dont la voix devient cocktail Molotov et - en même temps - le théoricien et le prêtre paisible d'une religion dont la conscience court avec la balle.

Au fond le trésor de l'O.M. tient autant dans le savoir de Djorkaeff, le talent de Magnusson, l'impétuosité de Loubet - pour ne citer que cela - que tant l'inconditionnelle adhésion de son public.

Ce public qui soit dit en passant, a payé beaucoup trop cher, hier soir son pèlerinage de fidélité.

Au guichet du stade, précisons-le.

Voilà donc l'O.M., qualifié, Saint-Étienne ne sera pas le seul club français en mesure de poursuivre sa course dans la compétition européenne. C'est une référence majeure et somme toute plus grande et plus éloquente que la compétition nationale. Sur le plan du rayonnement la "conversation" entre Marseille, Prague aujourd'hui, Rome ou Manchester demain à tout de même plus de résonnances qu'avec Angoulême pour aussi agréable et sympathique qu'elle le fut.

Mais que ne soient pas oubliés ceux qui ont allumé dans la nuit marseillaise tous ces pétards de liesse.

Redécouvrons Magnusson, saluons Loubet. Que le jeu de Roger le Suédois ait subi depuis quelques mois des atteintes à sa pureté naturelle, cela ne fait aucun doute. Il a compris que les latins jouent comme il parle avec les mains.

La traduction de son football dans la manière française l'a peut être privé de sa sincérité de jeu, d'une fraction de son académisme. Mais quel réalisme depuis. Si bien qu'il arrive à cet artiste de modeler son or avec une masse.

Pas toujours heureusement.

Il émerge des eaux du match et recolle toujours les morceaux d'un chef-d'oeuvre que l'inspiration adverse brise parfois.

Il a tiré les ficelles et confondu les joueurs tchèques.

Loubet, le vif-argent, s'est chargé de les assommer de deux buts sifflants. Il nous a plu, hier soir, cet ailier grouillant, jouant en cascade, en franc-tireur. Il avait tout pour lui le petit azuréen, enfermant ses vis-à-vis dans les noeuds de pêcheurs ou d'anguille - comme vous voudrez -pour en fin de compte battre à deux reprises cet extraordinaire Viktor, un Planicka d'une autre équipe presque insolent dans la défense de ses buts.

Il est beau que nos érudits du football s'attellent encore à étudier réactions de ces merveilleux joueurs. C'est la preuve qu'il en existe encore.

Les anciens ont tellement tendance à dire que de leur temps...

Lucien D'APO

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LOUBET : "Un but qui nous a décontractés !"

Charly Loubet, héros de la rencontre puisque auteur des deux buts était, on s'en doute, fort entouré aux vestiaires.

Il n'en finissait pas d'expliquer à chaque interlocuteur sa double réussite tout en s'extériorisant sa joie.

"Je crois que c'est le plus beau jour de ma vie, disait-il, mais je n'ai jamais douté de la victoire.

Nous savions qu'un but marqué rapidement nous décontracterait. J'eus la chance de le réussir.

Sans le gardien tchèque nous pouvions pourtant aggraver le score et faire la décision avant les prolongations.

D'ailleurs la production de Viktor faisait l'unanimité. Ainsi Novi surenchérissait : "Ce fut un match plein, dense et sans doute le public y a-t-il trouvé son compte.

Même menant un à zéro nous demeurions sous la menace d'une possible égalisation. Aussi nous montâmes une garde vigilance en défense.

Cette victoire et parallèlement le succès de St-Étienne revalorise le football français.

Par ailleurs, il ne pouvait y avoir meilleur doping avant d'aller affronter la Suède...

On s'en aperçoit, Jackie Novi ne manque pas de réalisme.

Sur le banc, Jean Djorkaeff récupérait. La bataille avait été rude et le capitaine marseillais comme toujours s'était livré sans retenue.

"Quelle densité et aussi quel suspense. Ce but tchèque toujours possible était sur notre tête comme une épée de Damoclès.

Heureusement, chacun a donné le meilleur de lui-même et je crois difficile que l'addition n'est pas lourdes pour les Tchèques..."

Cette opinion se trouvait reprise pour la plupart des joueurs, Mario Zatelli emmitouflé dans son manteau de cuir noir la corroborant :

"Sans conteste, nous pouvions compter quatre buts à notre actif au terme des 90 minutes.

Vous avez vu ces étonnants réflexes de Viktor. Ses coéquipiers lui donnent une fière chandelle..."

SUR LE PLAN NATIONAL

Pour l'O.M., hier, c'était la fête du football marseillais bien sûr mais aussi celle de ce sport sur le plan national. Car le 3 à 0 de Saint-Étienne se retrouvait au milieu de toutes les conversations.

Et les dirigeants olympiens évoquaient également le prochain tirage au sort de cette coupe des coupes.

"Pourvu que le sort se montre plus clément qu'au premier tour, s'exclamait M. Neumann qui donnait volontiers l'accolade à ses joueurs. Nous mériterions de souffler un peu maintenant".

De son côté, M. Gallian, une main sur le coeur affirmait : "Des matches comme celui que nous venons de vivre ne sont pas à recommander aux cardiaques. Des heures pareille, ça compte dans la vie de supporters..."

Un joueur cependant n'avait pas le sourire de circonstance, Jules Zwunka.

Sur la table de massage, il montrait à son entourage un pied droit profondément entaillé par un coup de crampons.

"On ne peut imaginer comme cela est douloureuse, se plaignait-il, mais la souffrance sera vite oubliée..."

Sacré Jules ! On connaît assez sa dureté au mal et sa résistance.

Hier encore, il réalisa à l'image de tous ses camarades, sans exception, un match de grande classe.

De ce qui hissent un club à l'échelon européen.

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Marcel Leclerc :

"Ils se sont bien battus"

De toute évidence, Marcel Leclerc était satisfait de la production de ses poulains. "Contrairement à ce qu'on pouvait croire, le match s'annonçait très difficile. Il fallait l'empoigner... Chacun des Marseillais a rempli son rôle à la perfection.

"Si nous avions été battus, O.M. aurait continué à espérer dans le Championnat et la Coupe. Aujourd'hui ces différents !

"Je crois que l'O.M. a une vocation européenne..."

 

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