Résumé Le Provencal du 18 octobre 1970 |
TIRE PAR LES CHEVEUX Le titre ? Maintenant nous y croyons nous aussi... |
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SAINT-ETIENNE - À un contre quatre environ, les supporters marseillais avaient gagné l'avant-match à la force du gosier, manifestant un punch vocal digne du titre de champion de France de la spécialité. De notre place assez haut perchée, on eut juré qu'un pan entier du Stade-Vélodrome était venu s'imbriquer en plein centre des installations du stade de Saint-Étienne. Ainsi encouragée, supportée sur le terrain de l'adversaire par une passion voisine de l'idolâtre, l'équipe olympienne ne pouvait décevoir. Elle allait, au cours de sa première mi-temps, répondre à l'attente de ses "fans" par un jeu souverain devant le souverain en titre, celui-ci se trouvant réduit à une stricte et chanceuse défensive devant les assauts répétés de son rival. Le meilleur O.M. de la saison De la 15ème à la 45ème minute, nous ne sommes pas à quelques secondes près, nous avons vu le meilleur O.M. de ce début de saison. Froid, lucide, faisant courir le ballon et conduit à l'attaque par un Magnusson redevenu insaisissable et ponctuant ses dribbles déroutants de passes lumineuses, de centre au cordeau, et même d'un excellent tir. Pour la première fois depuis peut-être quatre ans, Saint-Étienne, sur son terrain ce qui est pire, se voyait dominé, battu dans ce qui était jusqu'à présent sa marque de fabrique : le jeu par passes rapides, répétées et précises. Surprise, c'étaient les Stéphanois Herbin, Larque, parfois même Keita, Camerini et souvent Farisson, Revelli et Sarramagna fort repliés, qui couraient à en perdre le souffle devant une balle insaisissable. Pour cette seule demi-heure de grand jeu collectif, nous allons vous faire une confidence. Jusqu'à aujourd'hui, nous nous étions bornés à écrire ce que le président, l'entraîneur ou les joueurs olympiens nous avaient dit, concernant leurs chances de postuler au titre. Aujourd'hui, au soir pourtant de cette défaite, et alors que Saint-Étienne a prit le maillot jaune, nous sommes vraiment convaincus. L'O.M. sera champion de France. Nous sommes prêts à prendre les paris. Rien que des buts-surprise Pourtant, et très curieusement, les choses ne se passèrent nullement comme aurait pu le laisser supposer le déroulement du jeu. Après que Keita eut justement raté un penalty injuste, Herbin, du gauche, avait ouvert le score au moment ou on s'y attendait le moins. Un vrai gauche surprise dans la lucarne. Puis, alors que l'O.M. avaient eu cinq ou six bonnes occasions d'égaliser, c'est une reprise de volée à demi raté de Skoblar qui fit mouche, car nul ne paraissant pas exempt de reproches sur ce but. |
Au début de la deuxième mi-temps, Saint-Étienne, sans doute sermonnait durant la pause par Albert Batteux, fit l'impossible pour essayer de reprendre l'avantage. On commençait à croire que les assauts stéphanois seraient stériles, nos voisins de tribune parlaient déjà du match nul mérité, quand un tir du droit du gauche Sarramagna, dévié au passage, heurta le coin intérieur du poteau de l'O.M. et il n'en fallut pas plus pour assurer la victoire du champion de France. Une victoire tirée par les cheveux, c'est le moins que l'on puisse écrire. Après ce troisième butte surprise, l'O.M. se rebiffe et joua jusqu'à la fin de la rencontre devant le but de Saint-Étienne. Loubet ayant fait son apparition, on peut croire que le match allait basculer en faveur de l'O.M. Le spectacle de cette équipe Saint-Étienne, jadis impériale et que l'on voyait user de tous les moyens du bord pour protéger son avantage, ne devait pas être réjouissant pour les supporters locaux. Les minutes passèrent... passèrent très chaude pour Carnus, ses arrières et presque tout le reste de l'équipe, et il semble bien que M. Frauciel ait oublié de voir deux penalties en faveur de l'O.M. Dans un cas, au moins, une manchette de Camerini en pleine surface de réparation, sur une passe de Loubet à Skoblar, la faute était évidente et grossière. Le passé et l'avenir Il y a défaite et défaite. Celle de l'O.M., hier à Saint-Étienne à l'issue d'une rencontre très disputée et au cours de laquelle les joueurs des deux camps ne se ménagèrent pas, n'hypothèque pas l'avenir du club. Que M. Frauciel est commis ou pas des erreurs de jugement, il ne faut pas en faire un drame. Pour nous, l'essentiel, l'important, est d'avoir vu l'O.M. prendre le dessus sur son grand adversaire de ces dernières années, d'une façon indiscutable, même si le résultat paraît indiquer le contraire. Hier, c'est du moins notre impression, Saint-Étienne avec ses beaux gestes, avec Bosquier, son Keita, quelques éclairs d'Herbin, était le passé, tandis que l'O.M. préfigure l'avenir. Par son jeu collectif, sa masse, sa force tranquille, l'O.M. a fortement impressionné tous les connaisseurs. L'O.M. champion de France cette année ? Répétant-le, nous commençons à y croire. Maurice FABREGUETTES |
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SKOBLAR réplique à HERBIN... et SARRAMAGNA fait la décision |
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SAINT-ETIENNE - Il faudrait, en France, dix clubs comme l'O.M. à Saint-Étienne et la plupart des problèmes du football seraient résolus. Telle était, dans la ville noire l'opinion unanime, au moment où, par milliers, avec armes et bagages, les supporters marseillais ils y faisaient leur entrée, en même temps que le soleil. Combien étaient-ils ? Cinq, huit, dix mille ? Nous ne le saurons probablement jamais ! Autocar, très spéciaux et voitures particulières avaient, dès le matin, déversé leurs contingents qui, un peu plus tard, faisaient le siège des restaurants, épiceries, pâtisseries, établissements similaires, tous ceux en somme qui vendent à boire et à manger. Dans les enceintes du stade Geoffroy Guichard, garni comme à ses plus beaux jours, c'était du délire et le lever de rideau s'étend terminé 20 bonnes minutes avant le coup d'envoi, les deux chorales avaient largement eu le temps de se faire la voix. Dix mille provençaux faisaient à la preuve qu'il pouvait se défendre à un contre trois et même à un contre quatre, car telle était apparemment le rapport des forces n'était-ce pas là un excellent présage. Le penalty raté de Keita La partie débutait donc dans une ambiance extrêmement passionnée, par quelques accrochages, montrant bien l'adversité des acteurs. La période d'observation n'était pas terminée et Saint-Étienne s'était seulement signalé par un tir lointain de Bosquier, dévié en corner par Escale, quand Keita, dans la surface de réparation, tenta l'un de ses dribbles aériens familiers. La balle vint malencontreusement heurter la main de Lopez qui le serrait de près et M. Frauciel accorda aux Stéphanois un penalty que le Malien, trop décontracté sans doute, tira à ras de terre, à côté des buts d'Escale. Le but de Herbin Nous en étions à la 10me minute et l'O.M. l'avait échappé belle. Les Marseillais étaient beaucoup moins heureux un peu plus tard. Larqué, rentrant dans la surface de réparation, donnait sur la gauche à Herbin qui, en pleine course, croisait magnifiquement son tir de gauche, la balle pénétrant dans la lucarne (16me). Carnus en vedette Nos représentants ne se comportaient pas pour autant en victimes expiatoires. Carnus allait, en effet, avoir chaud à deux reprises. Tout d'abord Magnusson, rabattu au centre, ajusté de la limite un tir que le gardien de l'équipe de France allait chercher dans le coin de son but et détournait en corner. Ensuite, sur un centre aérien du Suédois, Couecou de près, reprenait la balle de la tête. Carnus était alors assez heureux pour détourner la balle d'une manchette sur le poteau, mais surtout la recevoir ensuite dans les bras. Un véritable coup de billard. Magnusson mène le bal L'O.M., en cette première demi-heure, faisait très bonne contenance, sous l'impulsion de Roger Magnusson qui, abandonnant souvent son aile droite, se comporter en vrai chef d'attaque. Il donnait encore vers la gauche une très bonne balle que Leclercq mettait nettement à côté. Faisant à nouveau le trou quelque seconde plus tard, il lançait cette fois sur sa droite Novi qui en excellente position, tiré en force au-dessus. |
Skoblar égalise Lopez, monté à l'attaque, venait tout juste inquiéter Carnus. Leclercq, de la gauche, réussissait alors un long renversement de jeu. Skoblar, d'une position difficile, en déséquilibre, reprenait acrobatiquement de volée du pied droit, sans pouvoir appuyer son tir. Cette balle surprenait pourtant Carnus qui la laissait filer au fond de son but par suite d'un mauvais rebond et d'un excès de confiance du gardien stéphanois. L'égalisation à la 39ème minute était tout à fait méritée. Les Marseillais cependant revenaient aux vestiaires avec le sourire. L'O.M. tient bon La première période avait été extrêmement animée. Qu'allait nous valoir la seconde ? Elle commençait par des tirs en force de Keita et Larqué. Escale stoppait fort bien le premier le second passait nettement à côté. On voyait ensuite Sarramagna tenter l'impossible sous la forme d'un coup franc de 40 mètres, capté facilement par Escale. Leclercq prenait aussi sa chance et tirait sec du droit, sans pouvoir tromper Carnus. Les deux équipes se livraient à fond. Keita échouait de peu sur un long échange avec Revelli. Parizon tirait de trop loin. On trouvait le plus souvent Larqué à l'origine des attaques foréziennes et la défense marseillaise n'avait pas beaucoup de mal à se tirer d'affaire, se regroupant très vite devant Escale et Hodoul. Tir de Sarramagna On notait alors un bon coup de francs de Sarramagna, répondant un coup de tête dangereux de Skoblar. C'était là, pour l'O.M., le dernier avertissement sans frais. En effet, le benjamin de l'équipe stéphanoise recevant, peu après, un centre de Durkovic, contrôlait la balle du gauche et de 20 mètres du pied droit déclenchèrent un tir instantané qui frôlait maintes jambes, amis et ennemis, pour aller se loger tout contre le poteau de la droite d'Escale surpris. Comme les deux précédents, ce but survenait au moment ou l'on ne s'y attendait le moins, alors que la défense marseillaise semblait avoir la situation bien en main. Baroud d'honneur L'O.M. allait tenter l'impossible au cours du dernier quart d'heure, sous l'impulsion de Loubet qui entrait en jeu à la place de Couecou. Charly, l'homme frais qui en voulait terriblement, allait secouer sérieusement une défense stéphanoise qui n'en menait pas large. Une reprise de volée, quelques centimètres à côté, un tir bien arrêté par Carnus, des tentatives de Zwunka et Novi donnaient aux dernières minutes, avec les contres attaques forêziennes une intensité véritablement dramatique alors que le crépuscule tombait sur le stade. L'O.M. n'avait pas réussi à obtenir une égalisation que personne lui aurait contestée. Sa défaite laissera un goût d'amertume, Camerini ayant bel et bien bel intercepter de la main un centre de Loubet, en pleine surface de réparation, sans réaction de l'arbitre, provoquant la légitime colère de toute l'expédition marseillaise. Louis DUPIC |
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KEITA en demi-teinte |
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SAINT-ETIENNE - Il ne s'agit pas là d'un mauvais jeu de mots. Mais bien plutôt de l'effacement relatif du Malien qui faisait à juste titre figure d'épouvantail sur tous les terrains de France et à plus forte raison sur le sien. Pour les Marseillais, il s'agissait bel et bien de l'homme qui pouvait faire la décision a lui seul, et qui convenait donc de surveiller impitoyablement. Cette tâche était dévolue à Jacky Novi, qui suivit l'Africain comme son ombre, le contra dans la plupart des cas, sans pour autant négliger les occasions de contre-attaquer qui lui étaient offertes par les fluctuations du jeu. À cet égard, l'international se montra irréprochable et l'un des meilleurs marseillais. Quant à Keita, il ne fut pas mauvais loin de là. Il eut quelques bons départs, des accélérations spectaculaires et des tirs dangereux. Il tenta souvent des échanges avec Revelli son partenaire préféré. Mais le regroupement rapide et massif de la défense marseillaise ne lui facilitait pas la tâche, ses longues jambes lui étant de meilleure utilité dans les espaces découverts que devant un réseau défensif serré. Keita joueur de contre-attaque ? Nous le savions déjà. Nous en avons eu la confirmation hier après-midi. Il n'a pas eu sur la décision malgré sa classe, une influence déterminante. C'est bien là le fait du match au sommet. M.F. |
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M. LECLERC : "Ce n'est pas la crise du football mais celle de l'arbitrage" |
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SAINT-ETIENNE - Dans le vestiaire olympien, la rencontre terminée, deux sentiments dominaient : un certain contentement, un reflet du bon match joué par équipe, et une grande déception née de la défaite considérée par tous comme injuste et due en grande partie à l'aveuglement de l'arbitre pour les fautes stéphanoises. Le président olympien, que nous avons pu saisir au vol nous a dit : "Ne me parlez plus de la crise du football mais de celle de l'arbitrage. M. Frauciel a sifflé contre nous un penalty imaginaire et a oublié d'en siffler pour nous un autre bien réel. Le corps arbitral ne nous ménage pas, c'est devenu une habitude. Cela dit, je suis content du match et de mon équipe. |
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L'arbitre : les penalties de M. Frauciel |
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S'il n'y avait eu ces questions de penalties l'arbitrage de M. Frauciel aurait pu être qualifié de bon, et même d'impartial. Il semble cependant qu'il ait commis une erreur en sifflant contre Lopez un penalty qui n'apparut évident à personne, même pas aux Stéphanois, et en n'accordant pas à l'O.M. un autre penalty pour une faut de main extrêmement visible et nette. Mais n'exagérons pas nos critiques. Arbitrer est toujours très difficile. |
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Ils disent |
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M. ZATELLI : "Nous les avons promenés !" SAINT-ETIENNE - Après avoir soutenu la thèse du président Leclerc, Mario Zatelli a précisé : "Cette fois, c'est nous qui les avons promenés ; nous avons dominé pendant à peu près les deux tiers de la rencontre et, sans ce que j'appelle la chance insolente des Stéphanois, nous aurions remporté une victoire ou au moins un match nul". NOVI : "Keita reste un méchant client" Félicité pour son match contre Keita, Novi devait cependant nous faire remarquer avec son habituelle modestie : "Salif est toujours un méchant client. Rapide, malin et très difficile à marquer, d'autant que j'ai été plusieurs foie obligé de passer à l'attaque. Je crois avoir fait de mon mieux, mais on ne peut pas dire que j'ai mis Keita sous l'éteignoir ; ce serait quand même exagéré". LOPEZ : "J'ai failli recevoir un coup de pied sur la figure" Pour ce qui est du penalty sifflé contre l'O.M., Lopez est formel : "La balle avait été un bond. J'ai essayé de la reprendre de la tête, tandis que Keita levait le pied. Ensuite le ballon a effleuré ma main ; j'ai cru d'abord que l'arbitre avait sifflé coup franc pour mon équipe. Ce penalty, c'est quand même quelque chose abusif". LOUBET : "Il y avait penalty" Loubet, l'homme des dix dernières minutes, était le mieux placé pour juger du penalty qui n'aurait pas été sifflet en faveur de l'O.M. "J'ai évité à charge de Dukovic et passé au centre vers Skoblar, celui-ci en bonne position de tir. C'est alors que Camerini, en pleine surface de réparation, a dégagé le ballon d'un coup de coude. L'arbitre a été le seul à ne pas le voir". "C'est toujours pareil à Saint-Étienne, nous a dit Magnusson avec son sourire retrouvé des jours où il a fait un très bon match. C'est terrible, à Saint-Étienne nous perdons toujours de la même façon, par manque de chance, et d'un rien. Il y a cependant une grande différence avec la saison dernière. Alors, nous avions fort mal joué, tandis que je crois que, cette fois, nous avons fait un très bon match. Je suis donc très optimiste pour la suite de la saison. Maître SADOUL président du groupement : "Un très bon match" "Ce fut un très bon match disputé d'une façon très sportive et devant un public très correct, nous a dit le président du groupement, l'Alésien Me Sadoul. "Si toutes les rencontres pouvaient se dérouler ainsi, il n'y aurait pas de problème du football en France. Je suis donc très satisfait et je tiens à féliciter des équipes pour l'excellente propagande qu'elles viennent de faire en faveur du football." L.D. |
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Les STEPHANOIS unanimes : "Les Marseillais méritaient le 'nul' " |
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SAINT-ETIENNE - L'O.M. n'a certes pas ramené de Saint-Étienne le point qui méritait largement. Mais satisfaction platonique, il aura fait la conquête du public local et de ses adversaires. Dans les vestiaires stéphanois, en effet, on avait plutôt le triomphe modeste. Le président Rocher qui s'était, la semaine dernière, montré bien sévère pour l'équipe marseillaise, nous disait : "L'O.M. a accompli de gros progrès, surtout sur le plan collectif et ses individualités se portent toujours bien. Comme cela arrive souvent, il a fallu un coup de dés pour départager deux équipes très près l'une de l'autre. Pour ma part, j'estime que les Marseillais méritaient le nul." Albert Batteux, toujours très réservé, conversait avec l'entraîneur national Georges Boulogne, lui aussi extrêmement discret : "Ce fut un bon match de championnat, extrêmement serrée et l'O.M., battu sur le même score que la saison dernière, s'est montré un rival beaucoup plus redoutable. En ne fermant jamais le jeu, les Marseillais ont également permis au public de vivre une bonne rencontre et c'est très important cela aussi". Bernard BOSQUIER éprouvait après la victoire un véritable soulagement. "Nous avons fait aujourd'hui une bonne affaire devant un très bon O.M. qui va nous mener la vie dure, cette saison et a confirmé qu'il serait bien notre principal adversaire. Une victoire de sa part et nous risquions fort de ne jamais le rejoindre". Carnus lui, nous expliquait comment il avait encaissé, à la surprise générale, le but de Skoblar : "Il n'a pas pu appuyer beaucoup son tir, car il était en complet déséquilibre. J'ai très bien vu arriver le ballon, il n'y avait aucun problème. Je me suis penché pour le ramasser, tranquillement, mais, à ce moment-là, il a ricoché dans un trou, rebondi au lieu de rouler et ma échapper en passant au-dessus de ma main tendue". |
Durkovic, sous la douche répondait aux félicitations et aux questions de sa façon abrupte : "Tous les joueurs marseillais sont bons, très bons. L'O.M. est une très bonne équipe. Skoblar est toujours un peu le grand Skoblar et Magnusson a épaté en première mi-temps. Quant à Couecou, il a été extrêmement correct. "Quant à moi je suis toujours très bon dans les grandes occasions. Aujourd'hui c'était un grand match contre une grande équipe et je me suis mis au diapason". Il s'agissait, bien entendu, d'une boutade. Pierre Garonnais est toujours soucieux de mettre en évidence les mérites de ses jeunes découvertes. C'est ainsi qu'il nous faisait leur éloge : "Jean-Michel Larqué, aujourd'hui, a joué l'un des meilleurs matches de sa carrière. Quant à Sarramagna, avec sa frappe de balle, je suis sûr qu'il va nous marquer des buts à la pelle !" Outre Georges Boulogne, le président Jean Sadoul était un spectateur très intéressé de la rencontre au sommet. "C'est une grande victoire pour le football français. Nous avons vu un très bon match de championnat. Il avait 36.000 spectateurs et il n'y a eu aucun incident. Si les choses se passaient toujours de la même façon, il n'y aurait pas de problème de football en France". L.D. |
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Le public : il n'a pas tenu la distance |
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Le public a pris un départ tonitruant, mais il ne tint pas la distance, accusant nettement la fatigue, en fin de match, d'un voyage très matinal et de multiples manifestations vocales sur le terrain et même dans les rues de la ville. Ce qui fait que nous avons eu un public modèle, très nombreux, sagement entassé dans les installations du stade de St-Etienne et participant à la rencontre seulement de la voix. |
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(Photo : Collection Christian Escale)