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Résumé Le Provencal

du 23 novembre 1970

 

CE BUT VAUT DE L'OR !

Le "REIMS 70" ne fait pas sauter le bouchon !

Mario Zatelli s'en est allé en claquant les portes, la rencontre s'est terminée sous une pluie de coussins et une bordée de sifflets.

L'O.M. venait de battre le Stade de Reims par 1 à 0 et se trouvait, de ce fait et par la grâce de quelques autres s'étant produits à Nîmes, à Ajaccio et à Sochaux, premier nettement détaché.

Comme nous le disait jadis, notre grand-père :

"Plus on en a, plus on en veut".

Les choses se passent souvent ainsi, dans une autre épreuve marathon : le Tour de France.

Le porteur du maillot jaune peine dans le col. Il n'arrive pas à décramponner un honnête spécialiste espagnol (par exemple) moyennement classé.

Aussitôt les augures, en voiture, hochent la tête :

"C'est de la défaillance" - écrivent-ils - "regardez ses jambes ne tournent plus rond, il s'abreuve trop souvent".

Puis en écoutant la radio maison, on s'aperçoit que les plus dangereux adversaires du "leader" ont perdu du terrain.

Et le soir venu, dans la salle de presse de la ville étape, on titre :

"Petite, mais précieuse victoire".

C'est à peu près ce que nous a dit Skoblar, dans le vestiaire olympien.

"Je n'ai pas marqué, mais nous avons gagné... et c'est bien là l'essentiel".

Trop timide

l'attaque rémoise.

Cette concession faite au réalisme, il faut bien reconnaître que l'honnête spécialiste espagnol (Reims en l'occurrence), tout heureux de rester dans la roue du maillot jaune, a peut-être péché par manque d'ambition.

Le "Reims 70" se laisse boire avec plaisir, mais il ne pétille pas.

Attendez par là que l'équipe champenoise, très honorable au milieu du terrain, fort bien organisée en défense, n'a pas fait grand-chose pour faire sauter le bouchon.

Son attaque est bien gentille, Galic a quelques très beaux gestes, Richard et Kuszowski ont parfois l'allure de bons ailiers, les montées des arrières Laurier, Masciaux, les rares jaillissements de Krawzcyk, Herbet ou Dakic peuvent faire illusion, mais le tout réuni ne donne pas grand-chose de concret.

Notre carnet de notes, très actif lui, nous dit :

"Un tir de Laurier, en première mi-temps. Un "pointu" de Kuszowski en seconde. Puis un but de Galic refusé pour hors jeu".

Voilà les véritables raisons de l'échec rémois. Une attaque qui ne sut pas tirer les marrons de tout petit feu allumé par les olympiens.

Magnusson : un ailier

presque comme les autres

Au cours de cette partie extrêmement pauvre en tirs au but, l'O.M. fit un tout petit peu mieux que son adversaire mais guère mieux.

Consultons de nouveau notre carnet de notes :

"Deux excellents tirs acrobatiques de Couecou, sur autant de centres de Magnusson. Le but de Loubet et une reprise de la tête de Bonnel sur corner".

C'est à peu près tout.

Escale et Darménia n'ont pas du avoir mal aux mains.

Les raisons non pas de cette défaillance, mais de cette moindre réussite de l'O.M. sont assez simples.

Magnusson, héros de Toulouse, ne réussit jamais à désarticuler le système défensif rémois.

Le phénomène du dribble était hier un ailier presque comme les autres.

Cela est déjà arrivé et se produira encore.

Le grand Brummel lui-même, avant son accident de moto, ne sautait pas 2 m 28 tous les jours.

Skoblar et Brucato

Quant à Skoblar, marqué de très près par le vif et adroit Brucato, il ne fut pratiquement jamais en position de tir.

Ce sont aussi, des choses qui arrivent.

En jugera Skoblar, en fin de saison, à son total de buts marqués.

Avant le match, M. Germain le président rémois, a dit à son entraîneur Élie Fruchart :

"L'homme du match aujourd'hui sera Brucato".

Il ne s'est pas trompé, à cette importance près : Brucato ne fut que l'homme d'un match perdu par son équipe.

Privé de l'énorme avantage que représentent et les festivals de dribbles de Magnusson et l'insolence réussite de Skoblar, l'O.M. se trouva tout nu.

Ce n'est pas la première fois que nous assistons à ce phénomène.

Un peu décontenancé par la mise en veilleuse de ses étoiles, l'O.M. se met insensiblement à déjouer.

On porte un peu trop la balle, on sacrifie à l'inutile, les rouages paraissent grippés.

"Heureusement" - comme nous l'a fait remarquer le président Leclercq - "la moyenne de l'O.M. s'est-elle grandement améliorée, cette saison. Trois bons matches, un mauvais. Avant, nous faisions alterner un bon match et un mauvais match".

Le championnat se jouant, précisément à la moyenne des résultats, cette amélioration de l'O.M. et la seule raison de son très brillant classement actuel.

L'avertissement ayant été gratuit, grâce au sens de l'opportunité de Loubet, la vedette en réserve, il ne faut pas en faire un drame.

Il s'agit, tout au plus, d'une péripétie.

Maurice FABREGUETTES

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 Un goût d'inachevé

Le réaliste, celui pour qui le football est une question de chiffres, a dû se frotter les mains, hier, sur les coups de 17 heures.

Le supporter inconditionnel - nous nous mettons volontiers à sa place - n'a pas dû, lui non plus, cacher sa satisfaction devant ce nouveau succès qui projette un peu plus "son" O.M. vers le titre.

Nous ne croyons pas, cependant, que les puristes ou les romantiques aient trouvé leur compte durant ces longues 90 minutes entrecoupées de quelques rares éclairs de beau jeu, celui qui fait lever tout un peuple fidèle.

Il n'est surtout pas question d'accabler les acteurs. Les olympiens se ressentaient sans aucun doute de leur match de mercredi, joué sur une pelouse détrempée et une lourde exigeant de gros efforts musculaires.

De leur côté, les Rémois - où était le football champagne d'antan - étaient venus avec l'ambition limitée et dérisoire d'empocher le point du match nul.

On connaît les effets d'une méthode ultra défensive pratiquée par des gens n'ayant aucun souci que de détruire.

C'est la foire d'empoigne et ses tristes conséquences. À preuve : durant les quarante-cinq premières minutes, nous n'avions écrit que trois lignes sur notre calepin. Celles concernant les tirs rarissimes adressés au but, deux retournés acrobatiques de Couecou et Loubet qui pouvaient espérer un meilleur sort et un autre signé Laurier, l'arrière gauche du Stade Rémois, précisons-le, obligeant Escale à une difficile parade.

Durant la seconde période, nous dûmes également rester sur notre faim.

Pourtant lorsque Charly Loubet exécuta Darménia grâce à un de ces réflexes dont l'international a le secret, chacun crut la machine allait se mettre en marche. Et que, pris au piège de leur excessive prudence, de leur pusillanimité, les "rouge et blanc", couleurs d'un passé glorieux entre tous, se retrouveraient finalement débordés.

Il n'en fut rien.

Magnusson et Skoblar jouant les hommes invisibles, leurs partenaires peuvent être moins flamboyants qu'en d'autres circonstances, la partie retomba à un niveau tout simplement moyen.

Nous laissons sur un goût d'inachevé.

Demain, toutefois, tout sera oublié. L'O.M. a tellement donné depuis le début de saison, si parfaitement rempli son contrat qu'il peut lui être beaucoup pardonné.

Qui donc oserait critiquer un leader de championnat même si sa manière d'un après-midi ne correspond pas tout à fait au canon de l'esthétique ?

Avec ses 23 points, le voilà installé au sommet de la hiérarchie, Saint-Étienne connaissait semble-t-il quelque difficulté à suivre son tirage.

La route est longue, certes, mais imaginons que ce court succès obtenu face aux Champenois soit en définitive à la base du couronnement.

Qui se souviendra alors de cette maussade journée de novembre ?

Sûrement pas cet ami qui, hier, faisait la fine bouche.

Gérard PUECH

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L'O.M. SEUL EN TETE

"Fatigués, pas trop bons mais vainqueurs !"

Tout compte fait, l'O.M. n'a pas réussi une si mauvaise affaire. Les joueurs venaient d'empocher les deux points de la victoire et à l'arrivée aux vestiaires c'était, pourtant dans leur esprit, ce qu'il fallait considérer. Comme quoi le match sans grande envergure qu'ils venaient de terminer n'avait que peu de poids à côté de cette place de leader malgré tout renforcée.

Alors, dans le clan olympien, n'avait pas perdu le sourire. Bien au contraire.

Escale, le premier, aspire la fumée de sa cigarette avec une satisfaction non déguisée.

"J'ai eu froid, nous confie Jean Paul. Heureusement en seconde mi-temps les Rémois m'ont donné un peu de travail. Maintenant tout va bien. Mais, pour tout dire, si nous n'avons pas été sensationnels aujourd'hui, je crois que la cause en est due à notre match de mercredi joué dans le bourbier de Toulouse".

Ce que semble confirmer à coté son ami Lopez.

"Oui, reprend Diego en délaçant ses chaussures, n'avons pas été très bons, mais nous sommes tout de même vainqueurs. Vous savez, il arrive parfois d'être dans un mauvais jour. Et ce n'est pas par manque de bonne volonté".

Pour Hodoul c'est le système rémois qui est à la base du spectacle simplement moyen.

Vous l'avez bien vu, dit-il, ils étaient tous en défense. Dans ces conditions il est très difficile de s'imposer en offrant du beau jeu.

Le capitaine Zwunka, lui, se plaint de nombreux coups qui se sont égarés dans ses jambes. D'ailleurs les spectateurs ont pu le voir boitiller en fin de rencontre.

"J'en ai reçu de tous les côtés, à tel point que j'ai renoncé à tenir le compte. Mais tout cela n'est pas grave du moment que nous avons eu le dernier mot. Notre match je sais, n'a pas été un modèle du genre. Il faut se persuader aussi que nous ne pouvons pas toujours remporter des victoires avec panache. L'équipe après la rencontre avec Bastia a accusé la fatigue. Elle était sans ressort et, ma foi, qu'elle ait réussi à s'imposer est, je pense tout à son bonheur".

Kula de son côté, rend hommage à son adversaire.

"Moi, avoue Édouard, j'ai trouvé les Rémois très bons. Ils gardent bien la balle et leur milieu de terrain et des plus valables. Nous avons donc connu des problèmes, peut-être parce que nous étions un peu plus surmenés qu'à l'ordinaire. Tout se serait mieux passé, sans doute, si nous avions marqué notre but en première mi-temps".

Et Jacky Novi, que pense-t-il de ce succès que d'aucuns ont qualifié de tiré par les cheveux ?

"Pas grand-chose, répond l'international, en faisant la moue. Ce que je peux vous dire par contre, c'est ce que je suis, comme mes camarades, assez fatigué".

Même remarque pour Bonnel qui n'a pas perdu beaucoup de temps pour aller se mettre sous la douche.

"Il n'y a rien à dire, nous affirme le sympathique Joseph en se frictionnant. Mais vraiment rien à dire du tout".

Sur cette bonne parole, nous demandons à Magnusson si sa blessure, qui l'obligea à quitter le terrain, n'aura pas des suites fâcheuses.

"Je l'espère, rétorque Roger. Mais il s'agit de ce genou qui m'avait créé tant de soucis la saison dernière. Peut-être devrai-je me dispenser d'entraînement la semaine prochaine, ou tout au moins pas trop forcer, si je veux être présent contre Rennes".

Didier Couecou, quant à lui, se contenta de la victoire, si étroite soit-elle.

"Vous savez, il suffit de gagner 1 à 0 jusqu'à la fin de la saison pour être champion de France. Je le reconnais cependant, Reims a été un adversaire difficile. Les Champenois ont cherché à avoir le milieu du terrain et y sont assez bien parvenus. Mais devant, à part Galic, les attaquants n'ont guère inquiété Jean-Paul, il faut bien l'admettre".

M. Leclerc fait alors remarquer que Skoblar que le vent l'a sans doute gêné, lui ôtant ainsi son aisance habituelle.

"Nous avoue objectivement Josip. Quand on est mauvais, président, ce n'est pas la faute du vent".

Puis, à notre adresse :

"Mais je suis quand même content d'avoir gagné".

Enfin Loubet, auteur du but victorieux, a conscience d'avoir fait une précieuse rentrée. Cela se voit sur son visage rayonnant.

"J'ai eu une belle occasion, vous pensez bien que je n'allais pas la gaspiller en renvoyant le ballon dans les nuages".

Et tandis que Leclercq nous avoue avoir participé un quart d'heure pénible, le président son presque homonyme, vient féliciter le buteur du jeu.

Charly ne l'avait pas volé. Ce sera donc conclusion.

Jean FERRARA

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 APRES SA COLERE ET SON DEPART A L'ENTRACTE

ZATELLI :"Tout va s'arranger !.."

Tous ne l'ont peut-être pas vu, mais les quelques spectateurs qui avaient, peu avant la mi-temps, le regard tourné sur le banc de l'O.M., ont eu un petit coup au coeur.

Que s'était-il donc passé dans les hautes sphères olympiennes ? La question, en tout cas, ne tarde guère à faire le tour du stade, lorsque Mario Zatelli, levant les bras au ciel, quitta soudain sa place en regagnant tout bonnement la sortie.

Oui, que s'est-il donc passé. Simple attitude, mouvement d'humeur malaise ?

Notre métier aidant, il fallait à tout le moins s'en inquiéter dans l'entourage du secrétariat.

"Mario n'est pas là, nous a-t-on dit pendant que les équipes, à la pause, étaient aux vestiaires. Non, ne le cherchais pas dans son bureau, il est rentré chez lui."

Devant la réponse laconique et le mutisme de nos différents interlocuteurs, l'affaire pour le moins paraissait sérieuse.

À la reprise, toujours pas de Mario. Le mystère se prolongeait. Si bien qu'il nous fallut attendre la fin du match pour remonter à la source, c'est-à-dire demander en quelque sorte des explications à M. Leclerc.

Pourquoi ? Eh bien, justement parce que le président de l'O.M. semblait être à l'origine de la retraite de son entraîneur.

Il était venu, vers la 35me minute, lui tenir quelques propos dont nous n'avons pu évidemment capter la teneur. Toujours est-il que Zatelli à leur issue a semblé claquer la porte et même avec une certaine virulence.

À notre question, M. Leclerc s'est borné à répondre :

"M. Zatelli a eu une indisposition légère et sans doute passagère. Peut-être le repas de midi a-t-il été mal digéré. Mais, j'en suis sûr, tout va bientôt s'arranger. À Marseille, voyez-vous, les hommes sont un peu comme le temps. Et dans les deux cas les nuages ne tardent pas à laisser la place à un ciel serein.

ZATELLI :

"Rien de grave"

Nous en étions là. Restait à connaître les déclarations de l'entraîneur. Ce qui ne fut pas chose facile, Zatelli étant tout simplement introuvable.

À 21 heures, nous sommes pourtant parvenus à le joindre à son domicile, qu'il regagnait en compagnie de son épouse, après le repas du soir (un excellent couscous paraît-il).

"Je n'ai rien à déclarer, nous a dit Mario, apparemment détendu. D'abord que voulez-vous que je vous dise ? Il s'agit d'un simple geste d'énervement. Ne vous inquiétez pas, tout va rentrer dans l'ordre. Vous savez, un entraîneur n'a pas seulement l'esprit tendu lorsque son équipe est en queue du classement. La première place donne aussi des soucis, et non des moindres, vous pouvez me croire.

"C'est vrai, je suis parti après une petite discussion avec M. Leclerc. Les nerfs sans doute et un besoin de me retrouver tout seul. Dans ma voiture, j'ai appris notre victoire à la radio. Et mon moral était d'autant réconforté que Saint-Étienne, lui avait bel et bien perdu un point.

"Alors ne dramatisons pas. Je vais maintenant regarder la télévision avec "La Chanson du Souvenir", Chopin et la belle musique, je suis certain de me décontracter pleinement. De même nous ne parlerons plus de tout cela".

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 QU'AVAIT MAGNUSSON !

De Magnusson a quitté le terrain à douze minutes de la fin. De quoi souffrait il ?

Le plus simple était de lui demander. Voici sa réponse.

- J'ai été chargé par l'arrière et projeté au sol par le n.5. Le grand blond (Sillou).

"Je fus touché au même genou droit que la saison dernière. Il m'était alors impossible de frapper dans le ballon et, partant, de dribbler.

"Je ne m'entraînerai pas cette semaine, je vais me faire examiner et soigner".

Il convient d'ajouter que Roger Magnusson a toujours tendance à grossir ses blessures. On peut donc espérer qu'il ne s'agit de rien de grave et que, dimanche à Rennes, sur un terrain ou il est généralement brillant, il pourra faire étalage de son habituelle virtuosité.

Il y a deux saisons, à Rennes, Magnusson joua avec un bras dans le plâtre et rendit fou l'ex-international Cardiet.

Qui a marqué le but de l'O.M. ?

Le mérite de ce but "qui vaut de l'or" revient à Novi le passeur et à Loubet le tireur.

Cependant, il semble bien que le ballon, au départ de la trajectoire ait été touché par Brucato.

C'est d'ailleurs l'effet produit par le pied de l'arrière central rémois qui trompa Darménia.

Mais, en toute justice, on peut créditer ce but à l'actif de Loubet.

Y avait-il penalty ?

On nous a demandé : "Quand Skoblar fut ceinturé par Brucato, en première mi-temps, n'y avait-il pas penalty ?"

Hélas, non. La faute ayant été commise à la limite extérieure dans la surface de réparation. Il ne pouvait y avoir que coup franc direct.

Notre opinion à ce sujet est toujours la même. Pour sanctionner pareille fautes, un coup franc direct est insuffisant.

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 Les regrets de Nénette

Nous avons connu le Rémois Yves Herbet (Nenette pour les intimes) dans des conditions assez difficiles. Disons que c'était plutôt mal parti ! ...

Yves, avec juste raison, nous avait reproché notre premier propos paru la veille de France - Luxembourg. En effet, c'était mal le connaître en écrivant qu'il était "le plus triste des tricolores". Ses petits yeux malicieux nous avaient trompé...

Le hasard faisant souvent bien les choses, quelques mois après Nenette revenait en Provence.

Avec l'ami Louis Dupic et l'autre sedanais de l'équipe de France Roger Lemerre, nous nous sommes retrouvés autour de la table de la réconciliation.

Ce jour-là, Herbet, dégusta une "merveilleuse bouillabaisse".

Aussi, chaque fois que nous le retrouvons, il ne manque pas de nous parler de ce mémorable déjeuner.

"Je n'ai pas de chance. Je viens chaque fois Marseille pour y disputer un match. Pas question, dans ces conditions, de manger une nouvelle bouillabaisse".

Restons dans le chapitre culinaire, puisque l'occasion se présente. Voici les deux menus d'avant match des deux équipes.

O.M. (repas sportif pris au super U club de la place Félix Baret) : purée, viande grillée, compote de fruits.

REIMS (déjeuner à l'aéroport de Marseille Marignane) carottes râpées, riz, viande grillée et fruits.

 Une infirmière marseillaise - supportrice inconditionnelle de l'O.M. - n'a pas, elle aussi, de chance. Chaque fois que les Olympiens jouaient au stade vélodrome, elle travail. Toutefois, elle ne manque pas de nous téléphoner pour connaître tous les détails de la rencontre en avant-première.

 Il est difficile d'identifier le doyen des spectateurs de cet O.M. - Reims. Par contre, le plus jeune - la plus jeune exactement - pourrait bien être la toute gracieuse Mademoiselle Christelle Novi (2 ans). Bien emmitouflée, elle était bien dans les tribunes avec maman et des amis nîmois, le couple Gomez (ex-Nîmes).

 Les sondages d'opinion sont à la mode. Pour les amateurs nous conseillons le bus N.82 d'autant que le trajet sur la corniche et si agréable. Hier les bavardages allaient bon train quelques minutes avant le coup d'envoi. L'O.M. été favori à 5 contre 1 ! Quelques voix s'étaient portées sur le Stade Rémois. Elles émanaient (bien sûr) de supporters champenois venus le matin même par voie ferrée.

 Les Rémois se sont levés très tôt hier matin. Ils sont arrivés à 9h30 à Marignane en "Caravelle" spéciale avaient 80 supporters.

Leur séjour aurait été des plus brefs notre cité. Ils sont partis après le match dans un car spécial escorté par deux anges de la route. Arrivés à Marignane, ils se sont aussitôt envolés pour Reims.

 Connaissez-vous le "dada" des équipes visiteuses : se rendre au stade vélodrome en passant par le tunnel du Vieux-Port. À rendre jaloux la Bonne Mère !

 Jean-Pierre Lopez est le roi des imitateurs. Il est capable de "croquer" tous ses camarades en quelques mots et gestes. Son dernier numéro : Édouard Kula dans le titi parisien. Le monologue est très valable, le texte parfait. Il est question dans ce sketch d'une fameuse médaille gagnée par Édouard en Italie ?...

(N.D.L.R. : voir l'intéressé pour de plus amples détails)

 Le capitaine Jules Zwunka quant à lui, a un don particulier : l'art de se raser ! Pour les fortes barbes, Jules conseille de passer le rasoir deux fois de suite de bas en haut puis une seule fois de haut en bas. Il fait - après chaque rencontre - une démonstration très concluante à tous les privilégiés les vestiaires.

 Une équipe spéciale de télévision rémoise s'est déplacée au stade vélodrome.

Chose rarissime nous a dit le cameraman visiteur.

Tout à l'honneur de notre 'Ohème".

 Reims peut être classé cette année premier à l'applaudimètre. Pour une fois, une équipe visiteuse, n'a pas été sifflée à son entrée sur le terrain. Une chose devenue trop rare.

 Autre curiosité : le président Marcel Leclerc est resté 29 minutes aux côtés du président Henri Germain (noblesse oblige). Puis il a quitté la tribune olympique, préférant le banc de touche.

René CASTILLE

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