Résumé Le Provencal du 21 décembre 1970 |
UN GRAND COMBAT ! GRESS DEJA INTEGRE L'O.M. comme Noé Sortit victorieux du déluge |
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Il y avait du tonnerre dans l'air, de l'électricité dans les tribunes et de l'eau sur le terrain. De l'eau tellement mal répartie, qu'il y eut deux pelouses en une seule. La première fusante, là où le gazon avait réussi à prendre le dessus. La deuxième gluante, spongieuse. Tant et si mal, que le ballon au hasard des circonstances était accéléré ici freiné brutalement là. Et encore, ce tableau lacustre ne vaut-il que pour la première mi-temps. Celle qui permit à l'O.M. de prendre un avantage décisif de 2 à 0. À la reprise, ce fut le déluge. On commençait à croire que l'A.C. Ajaccio allait être sauvé par son ciel noir comme un péché mortel, quand l'orage jugea bon de changer de secteur. Mais nous vous laissons le soin de deviner sur quelle pelouse devait se produire et se terminer la rencontre. Les joueurs eurent beau, alors, faire de leur mieux, on se serait cru à l'Irlande - France. Des mêlées des chocs, des chutes, des footballeurs carapaçonnés de boue, tel Loubet... exactement tout ce qu'il faut pour que le résultat d'une rencontre de football ressemble à celui d'une loterie. Dans de pareilles conditions, les supporters Marseillais peuvent s'estimer heureux que l'O.M., comme Noé, soit sorti victorieux du déluge. Lopez : un but décisif Nous venons de nous étendre longuement sur l'état du terrain, car il eut sur le jeu une très grande influence. En général, ce genre de pelouse favorise l'équipe ayant le plus d'expérience, une meilleure organisation et comptant dans ses rangs de grands techniciens. Mais il y faut un rien de chance aussi. Celle de l'O.M. plus de marquer dès la deuxième minute, grâce à Lopez. Un tir du gauche, la balle heurtant le pied d'un défenseur corse, au passage et fusant, au lieu de s'engluer, devant Baratelli impuissant. Pourtant de cette base solide, l'O.M. ferma sa garde, permettant à l'A.C. Ajaccio de prendre la direction relative de la partie. Les généreux efforts de toute l'équipe Corse, faisant le "pressing" comme on le dit en basket, ne se traduisant que par des corners (6 à 2 pour cette première mi-temps) on pouvait deviner ce qui allait se passer et qui, en football est devenu classique. Skoblar et les raids dévastateurs de l'O.M. Donc l'O.M., plus ou moins pressé dans son camp, se mit à procéder pour ce qui est de l'offensive par de fulgurantes chevauchées en terrain découvert. C'est presque l'une des règles de jeu. Équipe qui domine, surtout dans un certain désordre, se heurte à un mur humain. Il y a toujours un pied, une tête... et parfois même une fesse. L'équipe apparemment dominée, quand elle est riche en attaquants de classe, pratique avec succès le raid de commando. |
À ce petit jeu, avec une Gress jouant le rôle de l'accélérateur, Lopez, Kula montant à la moindre occasion, Loubet surgissant comme un diable de sa boîte, Magnusson, et, bien sûr, maître Skoblar, l'O.M. allait porter à son adversaire des coups inopinés mais bigrement tranchants. Une seule fois... mais dans quel style ! - Josip allait trouver l'ouverture, ce qui, à ce moment, paraissait avoir assuré définitivement le succès olympien. Escale : le tournant du match C'était compter sans le tempérament corse des joueurs - pour la plupart continentaux - de l'A.C.A. Dès la reprise, ils attaquèrent la rencontre avec une ardeur que la "flotte" d'abord céleste, puis terrestre semblait avoir renouvelée. Ce fut, pour l'O.M., le temps de la peur et aussi celui d'une défense qui, formant bloc devant Escale, se montra longtemps infranchissable. Escale, aussi y mit du sien. Il devait même être l'homme du tournant du match. L'arbitre ayant accordé un penalty contre l'O.M., il réussit à contrôler le tir du grand Richard. Après Lopez, Escale, ne peut dire que les défenseurs de l'O.M. ont joué un rôle important hier. Leroy : le but du fol espoir. Mais, contrairement à ce que l'on peut pu croire, ce penalty raté ne fut pas le point final. Ajaccio ayant accusé moralement le coup, l'O.M. sortant enfin de sa coquille, sous l'impulsion de Bonnel, principalement, se mit à jouer pendant un bon quart d'heure, en grande équipe conquérante, sûre de son fait. Nous pouvons voir enfin l'O.M., tel qu'il sera peut-être demain, sur des terrains normaux et quand il aura pris une meilleure conscience de ses réelles possibilités. Il y avait du 3 à 0 dans l'air. C'est alors que Leroy, saisissant sa chance par les cheveux qu'il a fort longs et oxygénés, marqua pour son équipe le but du fol espoir. Allait-t-on vers l'égalisation ? À dire le vrai, ça ne tint pas de à grand-chose. Mais, une fois de plus, il allait s'avérer que l'O.M. avait les nerfs plus solides que son adversaire. La bataille, car l'état du terrain ne pouvait permettre qu'il en fût autrement avait été finalement gagné par l'équipe ayant su se battre avec le plus de clairvoyance. Un succès à l'énergie, qui pèsera son poids dans la balance. M. FABREGUETTES |
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Mieux que SAINT ETIENNE à Timizzolo |
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Il s'en est guère fallu que ce soit un match du tonnerre. Au sens le plus propre du mot. À midi un orage, que l'on pouvait aisément qualifier de tropical s'est abattu sur Ajaccio. De sorte que l'on a craint un moment que cette rencontre tant attendue dans la ville impériale ne soit renvoyée à des jours meilleurs. Si finalement tout a pu s'arranger, il va sans dire que les conditions atmosphériques ont nui au succès populaire, du moins dans une certaine mesure. Sans parler de l'état de la pelouse, véritable éponge par endroits, que l'on a du essorer avec force coup de balai pour lui donner un aspect disons un peu moins aquatique. L'arbitre M. Coquerille, a fait un tour de terrain minutieux ainsi que les états-majors olympien et ajaccien. La conclusion a été : "C'est mouillé mais jouable". Et pendant toutes ces discussions le stade de Timizzolo, sans atteindre la densité de spectateurs espérés, se remplissait abondamment. L'O.M. finalement avait fait recette. But-surprise de Lopez Aucun changement dans les deux équipes. Mais l'état du terrain ne va guère arranger les affaires des joueurs et notamment celle des Ajacciens, comment on va le voir. Quoi qu'il en soit, les Corses, follement encouragés par leurs supporters, se portent à l'attaque pour essayer de surprendre d'entrée leur redoutable adversaire. Mais c'est l'O.M. pourtant qui va frapper le premier et d'assez curieusement façon. Un centre de Gress parti de la droite traverse tout d'abord la défense ajaccienne et Baratelli dans un dernier sursaut est tout heureux d'écarter le danger. Pas pour longtemps d'ailleurs. Car un nouveau centre de Gress, judicieusement servi par Magnusson trouve cette fois Lopez à la réception (et oui !). L'arrière marseillais n'hésite pas une seconde. De 20 mètres, face aux buts, il frappe dans la balle. Son tir à ras de terre fuse sur le sol mouillé les semble cependant anodin pour Baratelli bien placé. À la surprise générale le ballon passe sous le corps du gardien insulaire (3e). Lopez vient d'ouvrir le score tout en marquant son premier but olympien. C'est bien parti pour l'O.M. Pression ajaccienne... Comme on l'imagine ce coup de semonce à donner le départ d'une nouvelle ruée ajaccienne. Escale et même à deux doigts de connaître la même mésaventure que Baratelli mais la chance sert davantage et il s'en tire avec un corner (4e). La domination corse se traduit encore par une tête de M'Pelé à côté. Puis le même joueur se signale à nouveau sur un centre tir détourné par Escale (10e). On atteint ainsi le premier quart d'heure et l'O.M. sur un terrain décidément épouvantable se défend bec et ongles. Son avantage à la marque en tout cas tient toujours. Ce qui incite l'équipe marseillaise apprendre à son tour l'initiative. Elle va le faire avec le concours de son trio vedette. Magnusson, qui a échappé à la surveillance de Le Lamer, s'infiltre et sert Gilbert Gress arrivé en renfort. Celui-ci a vu Skoblar démarqués dans les 18 mètres. Il adresse une longue transversale. Josip amortit de la poitrine et aussitôt tire de toutes ses forces. But ! crie déjà dans les tribunes la colonie marseillaise. Non ! La balle est contrée par trésor au moment d'entrer dans les filets (21e). Une belle occasion de ratée. |
...et but de Skoblar Ce n'est que partie remise. Skoblar, en effet, va réussir quelques minutes plus tard et curieusement sur une phase de jeu en tous points identiques. Au départ de l'action toujours le même Magnusson qui relaie cette fois avec Jean-Pierre Lopez. Comme l'avait fait tout à l'heure Gress, arrière olympien relance sur Skoblar, exactement au même emplacement. Le buteur de l'O.M. amorti encore de la poitrine, attend la sortie de Baratelli et le lobe sans rémission (24e). Les Marseillais mènent 2 à 0 et la différence désormais est faite. L'A.C.A. ne pourra plus revenir. Les Corses ont pourtant essayé jusqu'a la pause de réduire leur handicap. Mais dans la série des mutuelles escarmouches, ce sont les Olympiens qui ont les meilleures occasions notamment par Loubet (32e) et Kula (37e). Quand l'arbitre siffla la mi-temps sur un tir à côté de Richard, il n'y a pas de problème, l'O.M. mérite son avance. Même si dans les tribunes les choses s'enveniment entre supporters des deux camps. Ce qui de toute façon ne peut rien changer à l'affaire. Déluge et exploit d'Escale. Le retour des joueurs sur le terrain est marqué par le déchaînement d'un véritable déluge. De ce fait la seule action notable en ce début de deuxième mi-temps et le remplacement à l'A.C.A. de Georgin par Dumas (57e). Mais un événement autrement important se produit qui peut remettre tout en question. Alors que Ajacciens pressent l'O.M. sur ses buts, l'arbitre voit une faute de main de Zwunka dans la surface de réparation. Malgré les protestations du capitaine marseillais et de ses camarades, il désigne le point de penalty (60e). Richard le tire sur la gauche d'escale, magnifique de brio, qui planche du bon côté et stoppe la balle. On peut de là évaluer les conséquences. Les Ajacciens accablés par l'exploit du gardien olympien subissent la loi de l'O.M., sur maintenant de tenir la victoire. Skoblar marque même un troisième but que l'arbitre refuse justement pour hors-jeu (74e). Leroy sauve honneur Mais les Corses vont malgré tout parvenir à donner à leur défaite une allure honorable. Après un tir raté de Loubet en bonne position (75e), Sansonetti sur le renvoi voit son shoote stoppé in extremis par le pied d'Escale (77e). Trois minutes plus tard, Leroy, très actif durant tout le match, profite d'une mésentente de la défense marseillaise, embourbée littéralement pour sauver l'honneur de son équipe (80e). L'espoir renaît dans le coeur des Ajacciens, mais en dépit de tous leurs efforts, ils ne peuvent éviter leur première défaite sur le stade de Timizzolo. L'O.M. dans l'histoire a fait mieux que Saint-Étienne et même d'assez loin d'après les dires du public insulaire. C'est somme toute assez réjouissant pour l'avenir. Jean FERRARA |
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Ils disent |
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Lucien LEDUC : " Coup de chapeau aux 22 joueurs !" AJACCIO - Beaucoup de monde dans le vestiaire de l'O.M. Beaucoup de sourires aussi qui s'épanouissaient sur la figure maculée de boue des joueurs. "C'est pas un match de ballon que tu as fait, c'est un combat de catch dans la boue !" déclarait Escale. Dans ce domaine, c'est Bonnel qui réussit l'exploit de tenir le plus longtemps sans s'étaler sur le terrain transformé en bourbier. Presque toute une mi-temps ! L'arrivée de Couecou fut salué par un "Veinard, va. Toi tu gagnes la prime sans te mouiller les pieds" presque unanime ! Leduc : "Un résultat probant". Leduc et Zatelli sont tombés dans les bras l'un de l'autre sous l'oeil attendri du président Leclerc. Si l'entraîneur de l'O.M. était satisfait, soulagé aussi : "Vous savez un match joué dans de telles conditions, on ne sait jamais comment ça peut tourner. Les erreurs ne pardonnent pas et pour les éviter c'est plutôt difficile. Je dis chapeau aux deux équipes. Je considère ce résultat comme probant pour mes joueurs. Ils ont montré qu'ils savaient se battre lorsque les conditions le commandent. C'est le meilleur enseignement que j'aurais retiré de cette rencontre. Je sais maintenant que mes hommes sauront faire face aux situations les plus difficiles. "La première mi-temps a été bonne. Par la suite, je leur avais demandé de jouer en contre en se tenant un peu repliés. Je spéculais sur leur plus grande rapidité dans la relance - ou Gress a été excellent. "Mais ce fut peut-être une erreur à cause de l'état du terrain. La balle était freinée et les joueurs partaient le plus souvent dans le vide." Gress : Examen réussi La rentrée de Gress représentait l'événement majeur de la reprise de l'équipe marseillaise. La question était inévitable au sujet de son rendement. Mais M. Leduc nous répondait : "Il a des accélérations formidables et je suis persuadé qu'il apportera beaucoup à l'équipe lorsque son adaptation sera complète". Mario Zatelli renchérissait : "Quand je l'avais vu à Stuttgart, je savais qu'il serait un élément précieux pour l'O.M. C'est un joueur simple, il se bat et il est coopératif. Il nous rendra de grands services". Gilbert Gress a bien voulu nous dire quelques mots, malgré sa grande hâte de passer sous la douche : "Je crois que ça a bien marché, malgré les conditions exécrables. Je suis persuadé que je m'entendrai très bien avec mes nouveaux coéquipiers. Le match a été très dur et je suis content d'avoir débuté par une victoire. |
Le président Leclerc : "Un bon combat" "Nous avons gagné et c'était bien là l'essentiel, compte tenu des circonstances. Ce fut un bon combat et les deux équipes sont à féliciter par leur tenue. Il fallait le faire, n'est-ce pas, dans cette tempête ! "Et maintenant la Coupe, car nous n'en avons pas encore terminé avec les insulaires !" Louis Hon : "Le terrain a tout faussé" Dans les vestiaires ajacciens, on avait conscience d'avoir laissé passer une chance unique de relancer le match bien avant le but de Leroy, autrement dit au moment même où Richard ne put tromper Escale sur le penalty généreusement accordé par M. Coquerille. D'un autre côté, Louis Hon estimait que les conditions atmosphériques avaient tout gâché : "Quand je pense que samedi il régnait un temps exceptionnel et que la pelouse était impeccable, il y a de quoi s'arracher le peu de cheveux qui garnissent encore mon crâne. Certes, le terrain était mauvais pour tout le monde et la pluie gêna les deux formations, mais incontestablement la masse athlétique supérieure des Marseillais devenait à partir de cet état de fait, un avantage certain. Mon équipe mise surtout sur la rapidité d'exécution. Or, à partir du moment où le terrain est transformé en marécage et qu'il est impossible de conduire la balle, soit parce qu'elle est freinée par les flaques d'eau ou bien qu'elle fuse, mes petits gabarits, pour aussi rapide qui soit, sans handicapé. L'état du terrain, en vérité, à tout faussé. Il nous a coûté le match. "Le premier but en est une parfaite illustration. La balle a fusé et à glisser sous le ventre de Baratelli. Jamais, dans des conditions normales, il n'aurait encaissé ce but. Il est certain aussi que l'équipe accuse nettement ce but, car on ne se remet difficilement d'un pareil coup du sort. "Enfin, nous n'avons tout de même pas à rougir d'une telle défaite et les hommes ont fait le maximum". Une autre tâche attend les deux formations au cours du week-end prochain : la Coupe de France. Pour l'O.M., la semaine corse se poursuit... Recueilli par Dominique FIGARELLA et José MARAGNA |
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Les questions que vous vous posez |
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Le terrain est-il jouable ? On oublie trop souvent que le football n'est pas un sport de saison, mais de plein air. Comme il y a dans le tour de France, des étapes de montagne disputées sous la pluie, la grêle... et parfois sur la neige, lesquelles ont grandement contribué à la légende du sport cyclisme, le football, lui aussi peut-être jouer par tous les temps et sur toutes les surfaces. Il est bien évident que dans ces conditions très particulières le football n'a plus son visage habituel. L'énergie, l'astuce, la volonté priment la technique, bien que cette dernière soit souvent la meilleure arme des vainqueurs. Disons donc que le terrain était difficile, mais jouable et que nous avons, tout de même assisté à un vrai match de football, âpre, virile et cependant correct. Les 23 joueurs doivent en nécessité, surtout à une époque où les personnes mal informées reprochent aux footballeurs professionnels français de ne pas savoir se battre. II) Le penalty est-il justifié ? Bien difficile de dire de notre place. La visibilité était mauvaise et le nombre des joueurs des deux camps très nombreux dans la surface de réparation de l'O.M. Il nous a semblé que le ballon allait vers l'épaule ou le bras de Lopez et que, par conséquent, la faute était involontaire. Mais nous n'en avons pas la certitude. |
On ne doit jamais critiquer un arbitre sur une question d'appréciation. Surtout quand cet arbitre et aussi impartial que le fut M. Coquerille. III) Le but de Lopez fut-il heureux Oui et non. Est certain qu'un pied corse et le fait que le ballon ait rebondi sur une partie lui fusante de la pelouse ont grandement contribué à la réussite du tir. Mais Lopez a fort bien fait de frapper dans le ballon, de son pied gauche. À cette distance, sur un terrain pareil, il faut oser.00 Lopez a donc joué de façon très pertinente, en prenant sa chance. Le dieu du football l'a récompensé, il n'a plus qu'à persévérer dans cette voie. En football, tous les buts sont heureux pour l'équipe qui les marque. M.F. |
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ESCALE et le penalty |
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AJACCIO - Nous faillîmes bien avoir une émeute lorsqu'une trentaine de supporters marseillais furent refoulés à l'entrée des invitations. Finalement, et après de longues palabres, tout rentrait dans l'ordre grâce à la bonne humeur de tous. "Vous voulez pas qu'on aille attendre résultat dans un café, non. On est venu pour voir jouer l'O.M., et on passera, coûte que coûte !". "Alors, Escale, et ce penalty". S'écria quelqu'un dans le vestiaire après la rencontre. "J'ai vu venir le coup. Je savais que Max le tirerait là où je voulais. C'était l'endroit le plus sec de la ligne de but. Je suis parti un peu avant le coup de pied... Mais ça, il ne faut pas le dire". Leduc et les "Sud Am". Un journaliste demandait à Leduc ce qu'il pensait des trois "Sud-Américains" Loubet, Novi et Lopez. "Vous savez, je les connais à peine puisqu'ils viennent d'arriver de leur tournée". "Lopez a marqué le premier but. Ça, je le sais. Et du gauche encore !". À ce propos, les coéquipiers de l'arrière marseillais ne manquèrent pas de l'asticoter quelque peu : "Si tu te mets à marquer des buts, où on va ? Tu ne voudrais pas tout de même pas faire la course au titre avec Skoblar, non !" Leclerc : "Champion avant tout". Nous avons demandé au président Leclerc s'il préférait gagner la Coupe ou le championnat. "Les deux, bien sûr ! Mais mon choix va au titre de champion, car c'est l'épreuve de la régularité. Le championnat, c'est vraiment le meilleur. |
"Avec la coupe, on ne peut pas savoir. C'est l'épreuve avec tous ses mystères. Le pétard sous le banc C'est au moment où les Marseillais étaient bousculés qu'un gros pétard éclata sous le banc de touche ou Zatelli, Leduc, le président Leclerc et Couecou étaient passablement tendus. Mais seul Leduc, plus nerveux sans doute, fut un véritable saut de carpe. À propos de banc de touche, la délégation marseillaise, la première arrivée sur le terrain, s'était installée sur le banc réservé aux Acéistes. On discuta ferme un bon moment avant que chacun ne reprenne sa place respective. C'est que les Ajacciens tenaient absolument à retrouver la leur ! Gress adopté Gilbert Gress a produit une grosse impression sur le public corse. Tout le monde l'a trouvé formidable et il fut très applaudi dans ses évolutions. "Ah ! Si nous l'avions à l'A.C.A., celui-là "Eh bien ! Aujourd'hui, on aurait battu l'O.M. !" Cette réflexion entraîna la réplique suivante : " Le président Ferracci n'a qu'à demander au président Leclerc de le prêter à l'A.C.A. ! On ne sait jamais. Il a bien un peu de sang corse dans les veines, ce Leclerc !" |
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